MAÎTRE PATRICE LÉGÈRE, UN IMMENSE ARTISTE DU QUOTIDIEN

Vous voulez découvrir une vie personnelle oeuvre d’art dont la poïétique honore l’âme acadienne inscrite au coeur même de la petite ville oeuvre d’art que va devenir un jour Caraquet, sonnez à la porte de Maître Patrice Légère, maître d’oeuvre d’un village de Noel d’un esthétisme étonnant.

Il crée, il pense, il rafistole, il invente… tout est magie chez lui, en lui. A chaque année, des mois dans son atelier à rêver ce qui fera rêver les autres.

Autant j’ai été déçu par la conférence D’herménégide Chiasson, étrange personnage universitaire des Maritimes dont le titre de la conference était: Ou est passé la beauté?…

Pour Monsieur Chiasson, la beauté est un paradis perdu et abandonné par les derniers développements de l’histoire de l’art. Que c’est triste…

Quand on cite Baudelaire (luxe, calme et volupté) pour appuyer son hypothèse, et qu’on néglige l’arrivée de la modernité par les études de Baudelaire sur Edgar Poe et sa redéfinition de la beauté comme l’insolite, qu’on oublie de recentrer son discours dans un angle post-moderniste, on se demande si le découpage de l’histoire de l’art du dit Monsieur a encore quelque pertinence en 2015.

Le passage chez les théoriciens de l’art… de Greenberg (l’oeuvre) à Danto ( la signature) à Didi-Huberman (la poïétique) aurait du provoquer chez Monsieur Chiasson une évaluation moins Marcel nostalgique de la beauté.

La beauté est passée de l’oeuvre comme résultat….. à la décision que c’est beau parce que je le signe (Duchamp et ses ready made, esthétique de l’indifférence) à l’attitude post-moderniste que ça n’a aucune importance que le dit-résultat soit beau ou que la signature soit belle… parce qu’il est BEAU EN SOI que toute personne humaine sur terre entreprenne une demarche oeuvre d’art, qu’importe le résultat ou la signature. (Ici on rejoint  Dewey et le pragmatism américain, comme toutes les nouvelles études en sociologie de l’art.)

Duchamp a déjà dit que de faire de sa vie une oeuvre d’art fut la plus belle réalisation de sa vie d ‘artiste.

Et j’ajoute, à titre d’artiste activiste humaniste pratiquant l’art de l’infiltration sociale par le vagabondage que la Fava de Caraquet de 2016 devrait nommer comme président honoraire Maître Patrice Légère, un grand poïéticien post-moderniste.

Pour conclure…..  Monsieur Chiasson, il est normal que la beauté soit votre paradis perdu parce qu’elle a trouvé refuge chez Maître Patrice devant votre aveuglement institutionnel à en prendre soin de manière pincée. Votre oeil est peut-être un peu épuisé de répéter les mêmes cours à chaque année.

Je me suis mis la place des artistes visuels présents devant vous, Ou est passé la beauté? Mais elle était poïétiquement devant vous Monsieur… c’est pour fêter cela que la Fava existe.

Pierrot vagabond