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L’ACADIE, MODÉLISATION RÉUSSIE DES NATIONS SANS ÉTATS DU 21EME SIÈCLE

Mes journées sont devenues celles d’un chercheur en philosophie politique, rigoureuses, intenses, à la bibliothèque du parlement de Fredericton de 8.30 le matin à 5 heures p.m.

J’avais déjà lu la biographie de Louis Robichaud. Ici au parlement de Fredericton j’ai pu lire celle de Richard Hadfield ou l’on retrouve cet extrait suave:

” Je voyais que les acadiens aimaient la vie, la musique, une musique vivante qu’ils faisaient eux-mêmes. Je voyais leur politesse, leur esprit de famille, leur hospitalité et leur tolérance. Ils aimaient tout ce que j’aimais et que je ne trouvais pas dans mon propre milieu.

Je termine en ce moment la biographie de Frank McKenna ou on retrouve aussi cet extrait:

” une riche culture qu’il jugeait digne d’une grande admiration”

Hier, je suis sorti du parlement durant la fin d’un orage. Sur le trottoir, il y avait une cinquantaine d’asiatiques dont l’anglais semblait être  la seconde langue. Et cela m’a rappelé ce que j’avais vécu à Toronto come vagabond-chercheur. Une suite de diasporas éclatantes de richesses culturelles, pétrole de l’économie politique de demain.

Le Canada de demain ne sera pas divisé entre les Anglophones et les francophones, mais, de par la diversité de son immigration, en de multiples nations sans état dont la richesse économique proviendra de la richesse culturelle bien flairée par un état réécrivant la constitution canadienne en fonction de la nouvelle direction paradigmatique de l’histoire.

Pierrot vagabond

JE PASSERAI UN MOIS A LA BIBLIOTHÈQUE DU PARLEMENT DE FRÉDÉRICTON

Après avoir dormi sur le bord de l’eau à Tracadie, j’ai pris la route avec l’idée de me rendre à Moncton. Comme cela m’est souvent arrivé dans le passé, une ampoule à un orteil m’a obligé à faire du pouce.

Tout se passe comme si l’univers, dans sa grande bienveillance, m’obligeait à arrêter pour ne pas rater l’essentiel.

Soudain j’aperçcois l’automobile d’Hédard Albert, député provincial du Nouveau-Brunswick, leader parlementaire à son quatrième mandat, membre du conseil des priorités et du conseil des instruments et règlements législatifs, que j’ai connu à Caraquet.

Comme il prend la direction de Frédéricton pour une réunion de députés, j’interprète mon ampoule à l’orteil comme un signal… Frédéricton, le parlement, la bibliotheque du parlement. Et je ressens que mon doctorat en philosophie politique va prendre une seconde tangente que Moncton n’aurait pu me garantir. (la vie politique s’esthétise légeslativement au parlement)

Hédard et moi avons donc pu converser durant près de trois heures. Quel homme raffiné. J’ai pu lui parler plus à fond de mon cheminement pour contribuer philosophiquement à la mosaique canadienne au 21eme siècle.

Arrivé à Frédéricton, Hédard me fait visiter son bureau, le parlement, la bibliotheque du parlement, me présente aux employés en leur disant que je vais passer du temps ici comme chercheur universitaire.

Wow… le temps de me trouver un pont, de passer la nuit dans la tourmente d’un orage, de passer ce matin chez le barbier, de vérifier à quel point j’aime parler en anglais et faire découvrir aux anglophones dans un dialogue souriant la majorité culturelle que constitue le francophone au Canada, et me voici ce matin à la bibliotheque publique avant de me rendre à la bibliotheque du parlement.

Vraiment… je vais vivre un mois du pur bonheur intellectuel, avec Caraquet dans mon coeur, Frédéricton dans mon âme législative, l’avenir du Québec dans ma mire et mon amour du Canada dans mes pieds de vagabond-chercheur.

Un chercheur en philosophie politique travaille pour après sa mort, dans la soif d’anonymat pour ne pas être ralenti par des intrusions inapropriées dans son ermitage intellectuel.

Je suis devenu milliardaire de mes rêves
au coeur du futur mobilier ontologique
d’un pays oeuvre d’art à naître

Pierrot vagabond

CARAQUET A CHANGÉ LA TRAJECTOIRE DE MON DOCTORAT

A l’an 2000, je quittais 32 ans de carrière sur scène à plus de 250 spectacles par année et cela à travers le monde, pour devenir vagabond chercheur.

Les sept ieres années je les ai consacré à une réinterprétation post-moderniste de l’histoire du Québec par la création d’un 1000 pages, MONSIEUR 2.7 K que personne n’a jamais lu (www.reveursequitables.com… cahier de presse… monsieur 2.7 k) ou la lettre K, petit bonhomme avec 2 pattes et deux mains traversait 1000 pages de mémoire  avant de sortir du récit pour vagabonder pour vrai.

De ces 7 ans, 4ans et demie furent vécues comme squatter dans le sous-sol d’une librairie alternative de Victoriaville ou d’une lecture à l’autre, je fus ébloui par une intuition fondamentale de Frank Scott, mentor de Pierre-Eliot Trudeau (voir monsieur 2.7k) qui se résumait à cette question:

Comment faire du Canada de demain un pays oeuvre d’art? Et en moi, une hypothèse forte surgit avec une clarté telle qu’elle ne m’a jamais quitté depuis: LE CANADA DE DEMAIN DEVIENDRA UN PAYS OEUVRE D’ART PAR LA MASSE CRITIQUE DE SES VIES PERSONNELLES OEUVRE D’ART.

Commença alors une longue errance poétique, passant de la route comme vagabond de la route à vagabond universitaire (2 ans comme infiltrateur à l’université de montréal, 2 ans comme infiltrateur à l’université du Québec à Montréal), lisant de tout,10 heures par jour 7 jours par semaine à la recherche d’un ancrage épistémologique et méthodologique. On peut lire mon journal, un 350 pages) de la dernière année à l’UQUAM sur internet (sur google, citations nelson Mandela, Pierrot vagabond).

Tout ça pour arriver à cet été… deux années intenses de recherche en histoire de l’art m’ayant permis de documenter verticalement et horizontalement l’étiquette oeuvre d’art et celle de vie personnelle oeuvre d’art, tournant autour de la révaluation par l’histoire de l,art de la notion de beauté….. il me restait à créer selon la méthode constructiviste l’étiquette de pays oeuvre d’art.

A ce moment là, toutes les années à marcher le Québec m’amenaient à l’hypothèse que le pays oeuvre d’art aurait de la difficulté à surgir d’une nation étatique, d’autant plus que le Québec se considérant un peuple ayant droit à devenir un état, je réalisais que les élus politiques étaient déconnectés de leur population épuisée d’être divisée en deux camps opposés: fédéralistes et séparatistes.

Pour faire une histoire courte, je décidai que cet été serait consacré au Nouveau-Brunswick. J’avais comme objectif de marcher de Cambelton à Moncton durant 4 mois pour infiltrer par la suite l’université de Moncton, inspiré par le film l’Acadie l’Acadie de Perreault, en espérant rencontrer des acteurs encore vivants de la contestation étudiante du néolibéralisme 1969(de là ma fierté à serrer la main de Michel Blanchard).

Et là j’arrive à Caraquet… et je réalise que Caraquet est en train de devenir à cause du congrès mondial acadien, une modélisation du pays oeuvre d’art de demain de par sa nature de nation sans état ayant déjà négocié constitutionnellement sa plomberie judiciaire et politique  entourant la dualité linguistique.

Et soudain, se leva en moi pendant que je dormais en dessous de la galerie du musée acadien, une nouvelle hypothèse changeant la trajectoire de mon doctorat, amplifiée par la lecture des recherches du brillantissime Joseph Yvon Thériault sur les trois récits d’Evangéline. Cette hypothèse devint soudainement celle-ci… LA NATION SANS ÉTAT SERA LA SOURCE DU CONCEPT DU PAYS OEUVRE D’ART AU 21EME SIÈCLE.

Et tout devint limpide architecturalement…

Je compris pourquoi ça n’avait pas marché avec Pierre Lévy quand j’avais tenté de faire mon doctorat à la chaire d’intelligence collective du Canada à l’université d’Ottawa… j’avais une prémisse incompatible avec la sienne: Ca prend un rêve pour qu’il y ait intelligence collective et ce rêve ne peut-être porté que par un récit d’errance poétique. (voir monsieur 2.7k)

EN CONSÉQUENCE DE QUOI

Au retour le 15 septembre 2015, j’infiltrerai donc l’université Concordia à Montréal et je travaillerai à me documenter sur le potentiel des récits mythiques au coeur des 2500 nations sans état à travers le monde pour mieux en saisir l’écononomie DANS UN TOUT MONDE, OU SE PRODUIRA UNE CRÉOALISATION ET UNE RHYZOMATISATION EXTRAORDINAIREMENT BIEN PROSPECTIVÉES PAR  L’OEUVRE TITANESQUE D’EDOUARD GLISSANT.

Et je tenterai de démontrer que les acadiens sont déjà les citoyens nomades modélisateurs de ce tout monde à esthétiser PLANÉTAIREMENT par une masse critique de vies personnelles oeuvre d’art.

J’en profite pour remercier le conteur international Simon Gauthier (www.simongauthier.com…. sur youtube pierrot le vagabond céleste) qui raconte ma démarche à travers la francophonie depuis 4 ans maintenant, répand internationalement les quatre questions qui m’apparaissent essentielles au monde nano-numérique de demain:
1- QUEL EST TON RÊVE?
2- DANS COMBIEN DE JOURS?
3- QU’AS-TU FAIS AUJOURD’HUI POUR TON RÊVE?
4- EN QUOI TON RÊVE PREND-IL SOIN DE LA
BEAUTÉ DU MONDE?

J’en profite aussi pour remercier mon grand ami-chercheur Michel Woodart et sa magnifique épouse marlene Auld, qui en plus d’accueillir le vagabond depuis 2007 ont archivé plus de 45 heures de vidéo sur la poïétique du vagabond céleste. (www.lepaysoeuvredart.com).

Etant à la veille de quitter Caraquet (chaque matin je me dis, et cela depuis un moIs et demie) JE PARS DEMAIN))))) J’aimerais remercier tous ceux et celles qui ont fait confiance à un vagabond-chercheur, assez pour lui dévoiler ce qu’on ne dit qu’à un étranger à qui on confie ses secrets les plus inédits.

AU 21EME SIÈCLE, j’ai la conviction que c’est l’acadien qui portera le flambeau du respect des droits des minorités à travers le tout monde et non le québécois, car là ou les québécois sont divisés par un rêve nationaliste combat d’arrière-garde, les acadiens s’unissent dans une vision déjà mondiale de leur particularité d’une grande richesse culturelle, pétrole économique de leur position géopolitique qui leur donnera un statut semblable à la Suisse.

Pierrot vagabond

DE THÉODULE LEVEY À GEORGE BRIDEAU, MA DÉCOUVERTE DE VAL DOUCET

Grâce à l’excellent guide régional qu’est Patrice Léger, j’ai pu m’initier à la mentalité des quatre Paquetville pour m’ancrer à Val Doucet au contact de Théodule Levey encore et toujours passionné de son immense bleuétière à plus de 70 ans comme l’est George Brideau de ses raquettes artisanales à plus de 80 ans.

Je suis resté avec l’impression que chacun d’eux est bâti à l’image de la très grosse église de Paquetville: solide, immuable, sans âge.

Autant les acadiens de Caraquet m’apparaissent comme des citoyens nomades de l’Atlantique, autant ceux des quatre Paquetville comme ceux de Val Doucet témoignent de racines terriennes tellement solides d’une génération à l’autre que je ne serais pas surpris que le retour aux racines des jeunes familles de la prochaine décennie y trouvent une terre d’accueil d’une grande hospitalité.

Patrice Léger, né à Paquetteville, d’une famille de 13 enfants, de par sa générosité à faire découvrir les gens de son coin de pays avec qui souvent il a été à l’école dans son enfance, me fait saisir par la même occasion le secret du succès du pélerinage de Ste-Anne d’un été à l’autre: Le profond engagement des bénévoles, unis d’abord par la même histoire et le même sacré relié religieusement à la terre acadienne qui les a vu naître.

Pierrot vagabond

DU MALHEUREUX NON-OUBLIÉ LOUIS MAILLOUX AU REMARQUABLE OUBLIÉ MICHEL-VIDAL BLANCHARD

Mon très cher Clarence Lebreton,

Tu connais mon immense joie à croiser ta personnalité vraiment unique, en qui je vois ce que personne n’a encore vu à Caraquet: un génie élitiste lucide, aux intuitions corrosives, mais polies comme le sont souvent ceux et celles qui honorent par leur retenue intellectuelle la richesse communicationnelle d’une communauté exigue.

Ceci dit, j’ai lu tes deux livres, celui sur les conflits entre l’abbé Allard et les eudistes et celui sur l’affaire Mailloux.

Ce qui me frappe, c’est l’exercice talentueux de ta neutralité d’historien versus des enjeux qui auraient intérêt à s’actualiser à titre d’historien-activiste.

Je te verrais très bien écrire un livre dont le titre serait: LA MALHEUREUX NON-OUBLIÉ LOUIS MAILLOUX ET LE REMARQUABLE OUBLIÉ MICHEL-VIDAL BLANCHARD.

L’ajour d’un côté voltairien à ta personnalité si fluide ne pourrait que contribuer magistralement à corriger une injustice que fait subir le village de Caraquet à son plus illustre héros de néo-nationalisme acadien de la deuxième renaissance,
MICHEL-VIDAL-BLANCHARD.

Quand je passe devant le monument de Louis Mailloux à Caraquet, ça me fait penser aux héros québécois de l’élite religieuse (les Jésuites martyrisés, Dollard, Madeleine de Verchères), Dans une perspective nano-moderniste, Mailloux représente plutôt un individu qui a reçu une balle mortelle parce qu’il était à la mauvaise place au mauvais moment.

Mais quand je passe devant la maison de Michel-Vidal-Blanchard, je me dis ceci: voici un héros remarquable qui fut consciemment à la bonne place au bon moment de l’histoire, rédacteur en chef du journal étudiant de l’université de Moncton, membre d’une famille d’activistes illustres (sa mère, syndicaliste exceptionnelle, sa soeur Louise présidente du parti acadien, son frère un érudit activiste…. et j’en passe.

Mon très cher Clarence, qui mieux que toi peut réécrire l’histoire des deux héros de Caraquet, en s’appuyant sur les écrits juridiques de Michel Bastaraste sur le bilinguisme et son évolution prospectiviste pour bien contextualiser les acquis de l’histoire et non cimenter les ressentiments historiques.

Evangeline est et restera la meilleure porte-parole de L’Acadie diaspora. Mailloux et Blanchard sont, par contre,  les héros générationnels dont on doit reconnaître la contribution, celle de Blanchard étant remarquablement censurée par l’élite actuelle.

Que Michel-Vidal Blanchard ne trouve pas sa place dans le livre 2014 sur L’Acadie nord-américaine se doit d’être corrigé dans la prochaine édition.  Et pourquoi pas par un article de Clarence Lebreton? Je pense qu’il serait équitable que la photographie de Michel-Vidal Blanchard se retrouve sur la page couverture avec les autres.

Comment reconnait-on un véritable héros? Par sa redécouverte générationnelle. De la même manière que Baudelaire fut traité de pornographe (les fleurs du mal) avant d’être célébré par la génération suivante, je te prédis, mon très cher Clarence que dans vingt ans, on déboulonnera symboliquement la légende de Mailloux pour la remplacer par celle de votre grand héros du néolibéralisme acadien que fut Michel-Vidal Blanchard.

Il serait important que toute la population de Caraquet lui dise merci, pendant qu’il est encore vivant.

Pierrot vagabond

RUFIN DOIRON, LE MAURICE RICHARD DU PORT DE CARAQUET

Je n’en reviens pas des personnages sculptés comme des légendes vivantes que je rencontre à Caraquet. Dans une conversation un à un d’une heure, Rufin Doiron est dans une classe à part.

Intense, passionné, lucide, ne cachant jamais ni ses échecs, ni ses failles, homme de peu de mots entrecroisés de silences imposants, j’avais l’impression d’être en face de Maurice Richard, non pas le joueur de hockey, mais l’homme derrière.

Il fait partie de ces grands rêveurs et grandes rêveuses du Canada que j’ai rencontré(e)s sur ma route de vagabond, tellement dévoué(e)s à leur rêve qu’ils en sont presqu’épuisés d’avoir trop rêvé à la fin de leur vie, comme l’a fait Rufin Doiron pour le port de caraquet durant 28 ans (dont les dernières années comme directeur général).

Vraiment, Caraquet, c’est un bastion national du rêve  international acadien au 21ème siècle de par la stature civique et communautaire  de ses citoyens.

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2012
Prix d’excellence pour le Comité du port de Caraquet

La candidature du Comité du port a retenu l’attention du jury en raison de son attiude “proactive et novatrice”, qui a appuyé “de façon efficace” les besoins de l’industrie et de ses “bonnes relations avec les intervenants” dans le “respect des intérêts des communautés”. On aperçoit Michelle D’Aurey, sous-ministre de Pêches et Océans; Aldrice Comeau, président du Comité du port de Caraquet; Gail Shea, ministre des Pêches et des Océans et Rufin Doiron, directeur général du Comité du port de Caraquet

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Pierrot vagabond

LE PASSAGE DE MINORITÉ LINGUISTIQUE À MAJORITÉ CULTURELLE: L’ART DE FAIRE DE SA RICHESSE CULTURELLE UNE RICHESSE ÉCONOMIQUE QUI SEULE PERMET L’ÉQUITÉ CONSENSUELLE DES DROITS LINGUISTIQUES

Selon ma vision de ce que constitue un chercheur en philosophie politique, lorsqu’on adopte la position de vagabond, ou d’artiste-activiste-humaniste pratiquant l’art de l’infiltration sociale par le vagabondage, on peut se permettre de tenter une réinterprétation du récit local sans se sentir censuré par la promiscuité quotidienne  provenant du devoir vivre ensemble des communautés exigues.

Plus j’avance dans ma lecture de ” l’Acadie d’hier et d’aujourd’hui, histoire d’un peuple” (suis rendu à la p.250) plus je perçois que l’impossibilité de traduire une richesse culturelle du récit acadien en richesse économique, SECRET DE TOUTE RICHESSE POLITIQUE,  provient en grande partie de la mauvaise lecture qu’on se fait de l’Evangéline de Longfellow.

La plus pénible de ces lectures  étant, à mon humble avis, celle provenant de la deuxième renaissance acadienne au Nouveau-Brunswick ou un certain nombre d’artistes et d’historiens locaux (plusieurs étant devenus des copains que j’adore) n’en saisissent pas toute la richesse économique et politique parce que la stratégie prospectiviste d’un récit provient d’abord de conteurs reconnus et célébrés par le plus petit d’une société, amplificateurs nano-modernistes de la culture orale traditionnelle.

La plus intéressante lecture provient de la recherche du sociologue Joseph Yvon Thériault qui se pose la question fondamentale: Comment se peut-il qu’un simple récit aie pu fonder trois sociétés acadiennes différentes (la démocratie américaine, la Louisiane et l’acadie du nord) avec la même puissance? Mais, Monsieur Thériault, en bon sociologue qu’il est, ne pousse pourtant pas la logique argumentative de sa conclusion jusqu’à cette hypothèse forte qui m’apparaît pourtant la conséquence même de la brillance de sa recherche.

A titre de vagabond-chercheur, J’avancerais l’hypothèse forte suivante… forte en autant que paradigmatiquement elle puisse opérationnellement constituer un nouveau champ d’action politique et social dans les 100 ans à venir.

TOUT COMME L’ODYSSÉE D’HOMÈRE
POUR LA GRÈCE ANTIQUE
L’ÉVANGÉLINE DE LONGFELLOW
A FONDÉ L’AMÉRIQUE DU NORD
EN FAISANT DE L’ERRANCE FANTÔMATIQUE
DU GRAND DÉRANGEMENT ACADIEN
UNE ERRANCE POÉTIQUE
À VALEUR UNIVERSELLE EXCEPTIONNELLE
APPARTENANT POUR TOUJOURS
À L’ENSEMBLE DE L’HUMANITÉ
ET CELA SANS ÉGARD
AUX FRONTIÈRES NATIONALES.
FAISANT PAR LE FAIT MÊME DE L’ACADIE
DU 21ÈME SIÈCLE LA IERE NATION SANS ÉTAT
QUI RÉUSSIRA À FAIRE
DE SA PUISSANCE CULTURELLE
UNE PUISSANCE ÉCONOMIQUE
LUI PERMETTANT UNE  PUISSANCE POLITIQUE INOUIE
DE SES DROITS LINGUISTIQUES
INCONTOURNABLES, PARCE QUE RECONNUS POUR TOUJOURS INTERNATIONALEMENT.
LÀ OU L’ACADIE A DU SE BATTRE
DANS L’ERRANCE AXIOLOGIQUE
QUE CONSTITUE SA IERE ET DEUXIÈME
RENAISSANCE, ELLE POURRA MODÉLISER
UN PAYS OEUVRE D’ART POUR TOUTES
LES NATIONS SANS ÉTATS DE LA PLANÈTE DONT ELLE CONSTITUERA LA PLUS ÉCLATANTE DÉMONSTRATION  QU’EN CONSTITUE DÉJÀ LA FIERTÉ DE SA DIASPORA.

C’est un peu cette hypothèse qui m’apparaît manquer cruellement au niveau philosophique dans les discours politiques sur les minorités de Justin Trudeau, Stephen Harper et Thomas Mulcair.

Pierrot vagabond

L’ÉVANGÉLINE DE LONGFELLOW A FAIT POUR L’AMÉRIQUE DU NORD CE QU’HOMÈRE A FAIT POUR LA GRÈCE ANTIQUE: LA VICTOIRE INTEMPORELLE DU RÉCIT DU CONTEUR SUR CELUI DE L’HISTORIEN

Dans le livre 2014 intitulé L’ACADIE HIER ET AUJOURD’HUI, L’HISTOIRE D’UN PEUPLE, un texte de Barry Lean Ancelet titré: LE TOURISME CULTUREL CADIEN ET ACADIEN (P.61) me semble symboliser l’impossibilité du récit du chercheur universitaire, souvent historien, de compétionner herméneutiquement avec la puissance du conteur.

Pour bien illustrer mon propos, j’aimerais en citer quelques lignes…

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… On retrouve le phénomène d’Evangéline. Il est clair que ce personnage a joué et joue encore un rôle crucial dans le tourisme culturel de toutes les Acadies. Issue d’un patrimoine mythique sorti de l’imagination de l’écrivain américain Longfellow, Evangéline a fini par prêter son nom à toute une gamme d’entreprises (si bien chanté par Angèle Arsenault) par imposer “le”costume et par s’imposer comme l’identité mythique lors de nos festivals. Elle personnifie une version de l’histoire acadienne comme l’aiment les anglo-canadiens et les américains.

Je ne veux diminuer en rien une histoire chérie par de nombreuses personnes, mais il y a un problème identitaire qui se dissimule derrière ce phénomène. Evangéline était une victime, elle n’a opposé aucune résistance. Elle ne menaçait pas le pouvoir en place, comme cela fut le cas de beausoleil-Broussard, un héros de la résistance qui a vraiment existé. Il s’agit d’une belle histoire d’amour et, bien sûr, un symbole admirable de loyauté et de dévotion. A la fin de l’histoire, Evangéline meurt sans laisser de traces. Elle est même morte à Philadelphie. Je ne dis pas que nous devrions nous en débarrasser, mais réservons-lui une place particulière, pour ensuite découvrir et ajouter d’autres histoires- nos propres histoires qui révèlent nos véritables expériences et notre vrai passé. Il existe des personnages historiques qui font notre fierté, comme le résistant beausoleil-Broussard et Joseph et Marie Dugas, le premier couple acadien à s’établir courageusement le long su rivage rocheux de la baie Sainte-marie, dans la Nouvelle-Ecosse postérieure à la déportation. Il y a aussi nos populaires personnages acadiens fictifs, comme Rosalba et la Sagouine.

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A ce texte je répondrai ceci: Une saga archétype comme l’Odyssée d’Homère ou l’Évangéline de Longfellow ne fut pas, n’est pas et ne sera jamais une histoire, une vraie histoire, une vraie vraie histoire issue d’une vraIe vraie recherche d’un groupe de chercheurs universitaires souvent historiens d’une saga locale qui au niveau international n’intéresse personne.

Vu du vagabond-céleste que je suis, la Sagouine par exemple, m’apparaît une version féministe de la deuxième renaissance acadienne en quête d’une construction identitaire nationale interne.

Alors que l’Evangéline est issue d’une tradition orale synthétisée contextuellement par un conteur. L’Évangéline est un conte d’une puissance telle qu’il ne cesse d’engendrer un archipel d’identités acadiennes.

C’est comme le MINUIT CHRÉTIEN… Quand j’étais jeune, la radio de Radio-Canada nous faisait entendre différentes interprétations DU MINUIT CHRÉTIEN des plus grands chanteurs d’opéra sans nous dire le nom du célèbre chanteur. Et on faisait voter des gens. Et à chaque fois, c’était le ténor québécois Richard Verreault qui gagnait, comme dans l’émission la voix, à titre d’interprétation du siècle. Le minuit chrétien perdait son fondement religieux sous le poids imaginaires de se sonfement culturel local.

A mon humble avis, le tourisme culturel international se promenera touristiquement d’une Acadie à l’autre, D’UNE ÉVANGÉLINE À L’AUTRE, comme j’ai eu l’honneur de me promener dans l’oeuvre brillantissime de Joseph Yvon Thériault démontrant d’une façon écrasante l’erreur que nano-modernité pourrait commettre en traitant l’Evangeline de Longfellow comme un historien, et non comme un conteur.

On devient la reine culturelle des Etats sans nation, non par une histoire vraie mais par un conte inspirant, donc majoritaire poétiquement au point ou s’efface le point de vue minorité linguistique ou géographique, tels que vécus par l’errance fantômatique et axiologique des deux premières renaissances.

Grâce aux conteurs ibntergénérationnels,  la troisième renaissance acadienne portera L’ACADIE TRIOMPHALE, de par la réinterprétation homérique du mythe Evangéline à partir duquel on compétitionnera internationalement  pour en faire l’illustration la plus enracinée dans notre saga locale…. ET LÀ ON PRENDRA PLAISIR À DÉCOUVRIR PÉLAGIE LA CHARETTE ET LA SAGOUINE parce que ces deux versions locales du mythe acadien enrichiront l’Evangéline plutôt que de tenter de lui faire compétition par un faux combat régionaliste entre deux récits, l’un fondateur et l’autre issus de raconteurs d’une fondation à sculpter en pays oeuvre d’art par des personnages à vie personnelle oeuvre d’art..

A QUAND UN FESTIVAL INTERNATIONAL DE CONTEURS AU VILLAGE ACADIEN?

Pierrot vagabond

MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE, MICHAEL CORMIER 9 ANS

“De toute ma vie de vagabond-chercheur, je n’ai jamais vu un enfant de neuf ans avec un tel charisme. Intelligent, vivant le quotidien comme une pièce de théâtre dont il est l’auteur, le metteur en scène et l’acteur principal, il se promène au côté de son grand-père Yvon Cormier, l’auteur du livre Caraquet le village le plus long du monde, comme si ce grand-père bienveillant et permissif était son chef de cabinet.

Et quand je le salue en lui disant: Comment allez-vous Monsieur le premier ministre, il trouve cela tout à fait naturel, lui qui à trois ans aidait les employé(e)s au Grain de folie en donnant un coup de main à la vaisselle, qui se permet depuis toujours des becs aux femmes, surtout les belles, et qui se sent une vocation de LouisX1V dans une Acadie qui ne cesse de produire des personnages aussi colorés que ceux créés par le génie d’Antonine Maillet.

Car, il faut bien le dire, son roman Pélagie la Charette, représente pour moi le chef d’oeuvre absolu de la deuxième renaissance acadienne, tous les arts confondus, et qui mérite amplement sa résonance internationale.

Mais, tout comme le rapport entre L’Odyssée d’Homère et l’Ulysse de James Joyce, Pélagie la charette reste un pastiche constructiviste extraordinairement talentueux d’Evangéline  produit par l’Acadie de la deuxième Renaissance. Alors qu’Evangeline, telle l’Odyssée d’homère, renaît encore une fois magiquement comme  icône nano-moderniste de l’Acadie triomphante dont l’année de fondation de ce qu’on appellera un jour la troisième renaissance, peut être située en 2005, grâce au passage euphorique d’Annie Blanchard à l’émission Académie star avec la chanson de Michel Conte, Evangeline, immense succès radiophonique populaire jamais démenti depuis.

A la page 8 de l’Acadie nouvelle de ce matin, il y avait un article intitule Place au cirque à Dieppe, avec un passage des plus révélateurs qui me semble ajouter un argument inopiné   à mes intuitions philosophico-politiques. Il se lit comme suit:

Le numéro hommage à la mémoire de Marc Chouinard – ce bâtisseur culturel qui un jour a rêver d’emmener le cirque dans la région de Dieppe, en créant d’abord Circus Stella et ensuite le festival du cirque – a clôturé la soirée en beauté, avec folie en tendresse.

Intitulée EVANGÉLINE, cette pièce très théâtrale et créative imaginée par Circus Stella relate l’épopée acadienne et celle du célèbre personage d’Évangéline. Touchant et festif, sur la musique de Jean-François Mallet, Dominique Dupuis et du groupe B3, le numéro a réuni plusieurs disciplines: les échasses, le tissue aérien, la danse, l’acrobatie et les arts visuels. A la fin, une peinture créée en direct par Mathieu Francoeur sur laquel était inscrit “merci Marc” a été dévoilée.

“Marc Chouinard voulait depuis longtemps faire un numéro de cirque sur cette thématique, mais il est parti trop tôt et il n’a pu réaliser son rêve. Ce soir nous avons voulu terminer son oeuvre” a indiqué l’artiste du tissue aérien, Yves Landry.

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Aux Etats-Unis, pour me ressourcer comme artiste de scène,  je suis allé sur un site ou se produisent une vingtaine d’artistes célèbres, chacun  possédant son théâtre. Tous les spectacles sans exception se terminent par un tableau original tournant autour de l’hymne national américain et son drapeau, et en rappel un numéro sur Dieu. C’est hallucinant et fascinant.

Je verrais très bien le même rituel culturel s’installer en Acadie. Que tous les spectacles se terminent par une création originale tournant autour du drapeau acadien et son hymne avec en rappel une performance tournant autour de la chanson D’Evangéline de Michel Conte.

Si Jimmy Hendrix à Woodstock a pu rendre mondialement célèbre l’hymne national américain avec sa guitare électrique, je ne verrais pas pourquoi le cirque du soleil, par exemple,  ne pourrait pas réussir le même exploit avec l’âme acadienne, promise prospectivement à une brillante carrière internationale

Pierrot vagabond

 

L’ACADIE NOUVELLE OU L’IMPUISSANCE ÉDITORIALE À FLAIRER LA DIRECTION DE L’HISTOIRE

Cela fait plus d’un mois maintenant que je lis scrupuleusement l’Acadie nouvelle, et cela tous les jours.

On se croirait dans les derniers soubresaults nationalistes de la deuxième renaissance que je résumerais sous le paradygme suivant: Nous sommes une nation minoritaire aux droits menacés et à la langue française plus que jamais sur la défensive car les années qui s’en viennent s’annoncent sombres à s’en épuiser de se battre pour nos droits, jusqu’à se caricaturer nous-mêmes par des voyages en autobus scolaire d’enfants otages d’enjeux nationalistes passés date.

Alors que la modernité structurale s’est éteinte depuis longtemps sous la puissance mondialisée des individualités plurielles post-modernes, un nouveau paradygme ou l’Acadie sera reine change les donnes.

Grâce à la diaspora numérique, l’Acadie se retrouve la capitale majoritaire des nations sans état (2500 à travers le monde) écrasant potentiellement par sa république de l’imagination les 185 états pris pour gérer la décroissance des biens et services face aux multinationales de toutes sortes.

Le nouveau paradygme de nation sans état avec une romance (Evangéline) inspirante permettra aux acadiens, de passer d’un bilinguisme soustractif à un bilinguisme additif, d’une économie matérielle à une économie virtuelle touchant une clientèle internationale, ceux qu’on appelle en philosophie politique, les nouveaux aventuriers de la société horizontale.

Prenons un exemple… Il existe une croisière Gauguin ou tous les amoureux de Gauguin à travers le monde se retrouvent pour vivre avec l’aide d’historiens et d’activités culturelles de haut calibre l’aventure de Gauguin à Tahiti.

Au 21eme siècle, Une langue donnera le goût d’être apprise non pas en véhiculant un récit de minorité menacée dans son ethnicité par une ethnicité indifférente et majoritaire, mais par la puissance romantique de son récit devenant, tel Ulysse et Pénélope d’Homère en Grèce, Roméo et Juliette en Angleterre, Don Quichotte en Espagne, un rendez-vous incontournable des amoureux de la langue française à travers la planète.

Le Québec a déjà perdu son combat culturel par sa soif aveugle de plomberie du pouvoir que même le refus global de Borduas invitait à fuir en 1948.

L’Acadie gagnera le sien parce qu’une langue a besoin d’une légende inspirante, pôle magnétique indispensable pour conquérir les coeurs des francophiles de tout le globe terrestre. Evangéline lance le message nanomoderniste suivant: Croyez-en vos rêves comme Evangéline a cru en Gabriel.

L’Acadie nouvelle, à mon humble avis, se doit de réussir ce que les institutions religieuses on fait pour la iere renaissance: créer de toutes pièces un contexte structurel pour ses élites de demain, surtout ses politiciens qui devront d’abord être d’envergure internationale avant d’être à la remorque d’une population qui ‘arrive pas à faire le deuil d’une jeunesse écartelée entre la faim de survivre (l’emploi) et la fin de l’exil (valeur symbolique ajoutée d’un sens à l’existence).

Oui, ce journal, l’Acadie nouvelle, un fleuron parmi les journaux régionaux à travers le Canada, se doit d’avoir une page de philosophie politique ou les nouveaux enjeux sortiront le quotidien de la chèvre et du chou que l’on protège tactiquement mais qui finit par nous donner les politiciens qu’on mérite.

Pierrot vagabond

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