RADIO-CANADA A RENOUVELÉ SES DROITS DE DIFFUSION DE LA CHANSON DU CAMIONNEUR POUR LES TROIS PROCHAINES ANNÉES….

La poésie…. La vie n’est que poésie…. du moins pour le poète… Mais qu’est-ce donc que la poésie?

Je crois que c’est l’envers de l’horreur… le privilège que de n’être autre chose que le rien qui danse en soi pour mieux témoigner de la souffrance universelle des errants fantomatiques qui eux vivent l’invisibilité des abandonnés des chances d’avoir accès aux ressources et encore pire… celle des errants axiologiques qui se battent hiérarchiquement pour monter d’un barreau de l’échelle sociale…

Je ne sais trop que dire… Le poète n’est habité que par la poésie … J’ai beau fermer les yeux…  elle est toujours là dansant en moi… j’ai beau ouvrir les yeux… elle est encore là… j’ai beau vieillir… elle est encore et encore et encore jeunesse éternelle du vent qui soufflait dans la fenêtre de garage du café St-Vincent quand je chantais sur le petit banc… de la petite scène … soir après soir… pauvre… si pauvre… mais si riche…

La beauté du monde faisait en sorte… que je m’évanouissais de l’intérieur… parce que cela était impossible que ce ne soit pas moi qui chante… que les applaudissements du public me laissait indifférent… ni voyant que le piège du paraître… Comme m’avait déjà dit Suzanne Fortin, la belle grande fille de Recyclo-livres… JE SUIS AMOUREUSE DE TON ÂME….

Je dois avouer aujourd’hui que je n’ai jamais aucun talent en amour… Je me rappelle Pierrette qui était vérificatrice bancaire à l’international…. Un jour… je reçois une lettre d’amour…. bien sûr… une belle fille qui a le courage de t’écrire une lettre d’amour… c’est quand même un événement dans une vie…

Mais les deux hobos en moi qui sautent du train de la condition humaine chaque fois que cela devient sérieux… te font un handicapé de la peur d’être seul…  Et encore une fois… une nouvelle femme dans ma vie… et encore une fois… la poésie qui me disait… fuis… fuis… la poésie peut rarement gagner contre l’usure du quotidien…

Je me rappelle… Je passais mes nuits chez elle, aprèes le spectacle è l’auberge avec Denis… è lire Krhisnamurti… des nuits entières… et Pierrette de me dire… si tu ne me fais pas l’amour… je vais me trouver un amant… et moi de lui répondre… Je préfère que tu te trouves un amant…  c’était terminé….

Je me rappelle… j’étais dans le train avec une de mes ex-femmes… Nous venions de créer un nouveau spectacle à l’auberge… cela m’avait demandé de nombreuses recherches sur le western américain… en fait… nous avions un spectacle country qui nous permis Denis et moi de faire 2 fois le festival de Ste-tite…

Nous étions dans le train… et j’avais apporté un gros volume en anglais sur le burlesque américain… et mon ex de me dire… c’est ça… on est en vacance et tu lis encore… Terminé que je me suis dit… à la gare suivante… je fis en sorte qu’elle s’asseoit plus loin pour que la poésie qui m’habite ne me trahisse pas…

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J’étais , nuit et jour, poésie… fou de poésie… comme quand j’écrivais des nuits entières mes cahiers de chansons au dactylo… comme quand je passai plus de 14 ans à bosser sur une maîtrise … Parfois.. la salle était en délire…Je me rappelle entre autres, à Gatineau je crois… Pendant que j’étais sur scène… et que le public dansait sous mon talent…moi… je courbais le pacing et l’improvisation pour varier à l’oreille les trois formes de rire (le rire de supériorité, le rire de libération, le rire de l’incongruité) … et là. lorsque j’avais fais une avancée théoritique… je n’avais hâte qu’à l’intermission pour déposer cette avancée intellectuelle… bien écrasé contre le plancher… Denis arrivait et disait… c’est le temps de retourner… et moi de lui dire… donne-moi 5 minutes… j’ai pas fini… et passionnément… je poursuivais la seule chose qui m’intéressait… témoigner par l’écriture de mes avancées de laboratoire… car pour moi… faire de la scène.. c’était d’abord un laboratoire de recherche poétique… 250 fois par année… j’étais poésie-chercheur…. d’un rêve étrange…

Parfois les brosses d’être étaient si intenses…. comme ce fameux soir d’été au Patriote de Ste-Agathe… ou je vécus un coup de foudre pour une jeune femme… j’arrivai sur la scène et je dis: Mesdames et Messieurs.. ce soir le spectacle ne durera pas 20 minutes… aujourd’hui j’ai vécu un coup de foudre… et j’ai la chance cette nuit de vivre une extraordinaire nuit d’amour… et je débarquai…. prit ma guitare et partis…

Je me rappelle… Denis était à l’arrière dans le petit bureau… et tenait sa tête dans ses mains… A ma grande surprise… des hommes vinrent me serrer la main en tremblant…. j’avais touché en eux quelque chose qu’ils n’auraient jamais l’occasion de vivre… et ile me remerciaient d’avance de le vivre pour eux…

C’était une très belle femme…. On s’était donné rendez-vous dans un parc… Elle travaillait à l’auberge… on dirait qu’elle avait vu en moi ce que je n’avais pas encore vu moi-même… le vagabond qui s’apprêtait à tout lâcher pour vivre radicalement la poésie qui l’habitait…. C’est elle qui m’avait dit… T’ES PAS TANNÉ DE FAIRE LE SINGE EN AVANT… Elle avait visé juste… Ma maîtrise sur le rire était terminée… j’avais l’impression de n’être plus que la caricature de moi-même…

Nous arrivâmes à l’ancienne maison de Raymond Levesque qui était la mienne sur la Butte aux Pierrots (l’ancienne butte à Mathieu)… elle alluma des chandelles… et fit des incantations une partie de la nuit …. pour que mon vrai moi surgisse… Tout chez elle était délire…. Je fus inquiet au point ou je cachai les couteaux… Nous dormîmes l’un près de l’autre… Étrangers… elle dans le délire… moi dans la poésie… elle partit à pied dans la nuit… j’ai su plus tard que la police l’avait ramassée sur la route et qu’elle était entrée en psychiatrie…

Le lendemain… la salle du Patriote était bondée… mais bondée… Je reconnus des visages d’hommes qui m’avaient serré la main la veille et qui voulaient connaître la suite de l’histoire… et je racontai la catastrophe que fut ma nuit… et le spectacle fut étrange… comme de la poésie au clair de lune qui s’était trompé de soir….

Ce jour-là… je sus que j’avais franchi une ligne… Je ne faisais plus la différence entre ma vie poétique et les lois de la scène… C’est pas longtemps après que sur scène à l’auberge…. je chantai la quête de Jacques Brel et quittai à jamais par la porte d’en arrière…

J’apportais avec moi… la poésie de ma jeunesse… intacte…

Seule la poésie comptait…. chaque visage de femme n’était que le nouveau masque sous laquelle elle venait se reposer… plus j’étais pauvre, plus j’étais sans le sous, plus j’étais poète, plus de très belles femmes venaient mystérieusement hanter l’enchantement des rêves uniques….

C’est ainsi que Mademoiselle Marie débarqua avec son chien… alors que je n’étais qu’écriture devant le poêle a bois… et que je me ramassai à Victoriaville… dans sa maison…. a travailler nuit et jour à Monsieur 2.7 k… à lire,lire, lire, lire… à hurler à la bibliotheque là ou mon ami le poete Richard Gamache était concierge…. à hurler…. ma colère de ne pas trouver ce que je cherchais… Cher richard…

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Un livre pour la poésie de Richard Gamache

Un livre pour la poésie de Richard Gamache

Richard Gamache veut publier sa poésie.

En ce début d’année, le palabreur Richard Gamache est à concocter un recueil de poésie qui sera publié au printemps ou à l’automne.

«…d’ivresse et autres états», voilà le titre de cette publication en devenir. De quoi ratisser assez large pour ce résident de Saint-Norbert-d’Arthabaska qui a puisé dans ses écrits (depuis 1974) pour répertorier, avec l’aide de son amie Diane Descôteaux, les textes qui se retrouveront dans le livre.

«Ça fait déjà quelques années que je n’ai rien produit en poésie. On écrit, on laisse traîner ça et tout à coup on voit qu’on a pas mal de matière», a-t-il indiqué en entrevue téléphonique.

Il faut dire que depuis 2010, Richard Gamache est entré dans le monde du conte dans lequel il a intégré ses poèmes. «J’ai accumulé de quoi publier», ajoute-t-il. Et en mars 2016, une soirée de poésie à la Gamacherie (son lieu de diffusion à Saint-Norbert) lui avait aussi permis d’assembler quelques poèmes.

«Nous avons commencé à regarder le projet sérieusement l’automne dernier et Diane est partie avec l’ensemble de mes écrits et on fouille là-dedans», ajoute-t-il. Le poète avait aussi fait un geste vers ce style littéraire en participant, il y a quelque temps, au concours de poésie de Radio-Canada. «Je n’ai pas été retenu, mais il y avait 700 participants», précise-t-il.

Les œuvres choisies seront ensuite envoyées à quelques maisons d’édition et l’auteur aimerait bien que le tout soit lancé au printemps (lors de l’événement «La parole est aux actes» qu’il organise) où à l’automne, moment où tombent les feuilles, un beau temps pour la poésie dira-t-il…

Si Richard Gamache souhaite publier de la poésie, il n’en délaisse pas pour autant le conte. «Je conte encore à Saint-Eustache, à Sherbrooke, à Victoriaville. Et je fais aussi du coaching, notamment avec Jean-Lévis Bédard. Je n’ai pas à me plaindre de mes activités artistiques», souligne-t-il.

La musique occupe aussi une partie de son temps puisqu’il est à faire l’inventaire technique de ses œuvres pour les faire passer de l’analogique au numérique.