Je me rappelle de ce cauchemar que fut mon bacc en philo au département de l’université de Montréal. Que de perroquetteux de la connaissance stratifiée qui payaient leurs maisons sur le dos de mes prêts et bourses. Comme disaient mon maître Roland Houde
«IL Y A BEAUCOUP DE PROFESSEURS DE PHILO
MAIS PEU DE PHILOSOPHES».
Je me rappelle aussi cette année où je devins professeur de philosophie au conservatoire de musique de Montréal dans un cours qui s’appelait: «QUESTIONS SUR LA VIE D’ARTISTE?». Je découvrais le scandale de ma position d’un cours à l’autre et je démissionnai quelques mois plus tard pour ne plus jamais revenir. Je n’ai plus jamais enseigné par la suite.
Que d’années à vagabonder la scène avant de tout quitter pour vagabonder la réalité. Je me rappelle ce soir tard où, dans les environs de Gatineau, une femme enceinte paniquée de mettre un enfant au monde dans une société si chaotique et de son mari qui n’arrivait pas à la calmer.
Je fis comme je fis toujours… Je sortis ma guitare et je lui chantai une de mes compositions pour l’apaiser… Puis j’entrai dans une route de bois… il se mit à pleuvoir tellement que je me réfugiai sous un camion pour y passer la nuit. Au petit jour, la pluie ayant cessé, je me remis en marche et arrivai devant un petit restaurant de campagne. Je m’endormis sur la galerie. Le restaurant ouvrit… c’était une halte pour les camionneurs.
Je n,avais pas un sous et je m’étais juré de ne jamais demandé ni à manger ni à dormir. Je sortis ma guitare et je découvris que le monsieur y avait déposé 20 dollars dans le case pendant que je tentais d’apaiser sa femme avec une chanson.
Je pus ainsi manger un bon déjeuner. Un camionneur s’approcha de moi et m’offrit un lift jusqu’à Montréal. Je ne fus jamais embarqué parce qu’on voulait m’aider, mais parce que la personne n’en pouvait plus de vivre avec un problème. Le monsieur ne m’a pas parlé du voyage… sauf à quelques milles de mon point de destination.
L’homme n’avait pas de mots pour dire sa douleur. Il venait de sortir sa fille de la rue. Elle vivait chez lui. Il était hanté par son échec de père. Aucun de mes cours de philo au département de philosophie, aucun de ceux que j’avais enseigné au conservatoire de musique ne m’avait préparé à CETTE QUESTION QUI CONCERNE LA PHILOSOPHIE D’EN BAS MAIS DONT ON NE PARLE PAS DANS LA PHILOSOPHIE D’EN HAUT.
Ce camionneur portait la condition humaine à un très haut degré d’humanité soucieuse. Et je me disais: Il doit bien y avoir une solution entre le capitalisme sauvage et le collectivisme radical… Ce n’est pas normal que sur terre, la personne humaine soit engluée dans la survie, les irritants de l’univers domestique, la prison de l’incarcération de l’esclavage salarial.
De camionneur en camionneur, j’ai cherché ce que j’appelle aujourd’hui: LA QUINTESSENCE DE L’AMITIÉ ARISTOTÉLICIENNE. J’ai l’honneur de la vivre aujourd’hui dans notre équipe de recherche et au travers des conseils d’administration de la créativité. Le wow-t=2.7k? nous protège. Faire passer le wow en équipe avant toute manipulation du libre arbitre de l’autre.
Dormant sur un plancher, mon corps durant la nuit (entouré d’amitié) ne vit que pour une question:
COMMENT CRÉER UNE INSTITUTION PLANÉTAIRE, qui par l’intelligence de sa séparation des pouvoirs, permettra à chaque enfant de la planète terre d’avoir la même chance que les autres, d’avoir accès à une vie personnelle œuvre d’art. La chanson du camionneur autant que la chanson lâche-moé pas de Michel sont des marques concrètes d’une poïétique consacrée à cette invention.
LA CHANSON
LÂCHE-MOÉ PAS
MICHEL LE CONCIERGE
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Marlene, jardinière de la beauté du monde
Michel, concierge de la beauté du monde
Pierrot, vagabond de la beauté du monde