LE PASSAGE DE MINORITÉ LINGUISTIQUE À MAJORITÉ CULTURELLE: L’ART DE FAIRE DE SA RICHESSE CULTURELLE UNE RICHESSE ÉCONOMIQUE QUI SEULE PERMET L’ÉQUITÉ CONSENSUELLE DES DROITS LINGUISTIQUES

Selon ma vision de ce que constitue un chercheur en philosophie politique, lorsqu’on adopte la position de vagabond, ou d’artiste-activiste-humaniste pratiquant l’art de l’infiltration sociale par le vagabondage, on peut se permettre de tenter une réinterprétation du récit local sans se sentir censuré par la promiscuité quotidienne  provenant du devoir vivre ensemble des communautés exigues.

Plus j’avance dans ma lecture de ” l’Acadie d’hier et d’aujourd’hui, histoire d’un peuple” (suis rendu à la p.250) plus je perçois que l’impossibilité de traduire une richesse culturelle du récit acadien en richesse économique, SECRET DE TOUTE RICHESSE POLITIQUE,  provient en grande partie de la mauvaise lecture qu’on se fait de l’Evangéline de Longfellow.

La plus pénible de ces lectures  étant, à mon humble avis, celle provenant de la deuxième renaissance acadienne au Nouveau-Brunswick ou un certain nombre d’artistes et d’historiens locaux (plusieurs étant devenus des copains que j’adore) n’en saisissent pas toute la richesse économique et politique parce que la stratégie prospectiviste d’un récit provient d’abord de conteurs reconnus et célébrés par le plus petit d’une société, amplificateurs nano-modernistes de la culture orale traditionnelle.

La plus intéressante lecture provient de la recherche du sociologue Joseph Yvon Thériault qui se pose la question fondamentale: Comment se peut-il qu’un simple récit aie pu fonder trois sociétés acadiennes différentes (la démocratie américaine, la Louisiane et l’acadie du nord) avec la même puissance? Mais, Monsieur Thériault, en bon sociologue qu’il est, ne pousse pourtant pas la logique argumentative de sa conclusion jusqu’à cette hypothèse forte qui m’apparaît pourtant la conséquence même de la brillance de sa recherche.

A titre de vagabond-chercheur, J’avancerais l’hypothèse forte suivante… forte en autant que paradigmatiquement elle puisse opérationnellement constituer un nouveau champ d’action politique et social dans les 100 ans à venir.

TOUT COMME L’ODYSSÉE D’HOMÈRE
POUR LA GRÈCE ANTIQUE
L’ÉVANGÉLINE DE LONGFELLOW
A FONDÉ L’AMÉRIQUE DU NORD
EN FAISANT DE L’ERRANCE FANTÔMATIQUE
DU GRAND DÉRANGEMENT ACADIEN
UNE ERRANCE POÉTIQUE
À VALEUR UNIVERSELLE EXCEPTIONNELLE
APPARTENANT POUR TOUJOURS
À L’ENSEMBLE DE L’HUMANITÉ
ET CELA SANS ÉGARD
AUX FRONTIÈRES NATIONALES.
FAISANT PAR LE FAIT MÊME DE L’ACADIE
DU 21ÈME SIÈCLE LA IERE NATION SANS ÉTAT
QUI RÉUSSIRA À FAIRE
DE SA PUISSANCE CULTURELLE
UNE PUISSANCE ÉCONOMIQUE
LUI PERMETTANT UNE  PUISSANCE POLITIQUE INOUIE
DE SES DROITS LINGUISTIQUES
INCONTOURNABLES, PARCE QUE RECONNUS POUR TOUJOURS INTERNATIONALEMENT.
LÀ OU L’ACADIE A DU SE BATTRE
DANS L’ERRANCE AXIOLOGIQUE
QUE CONSTITUE SA IERE ET DEUXIÈME
RENAISSANCE, ELLE POURRA MODÉLISER
UN PAYS OEUVRE D’ART POUR TOUTES
LES NATIONS SANS ÉTATS DE LA PLANÈTE DONT ELLE CONSTITUERA LA PLUS ÉCLATANTE DÉMONSTRATION  QU’EN CONSTITUE DÉJÀ LA FIERTÉ DE SA DIASPORA.

C’est un peu cette hypothèse qui m’apparaît manquer cruellement au niveau philosophique dans les discours politiques sur les minorités de Justin Trudeau, Stephen Harper et Thomas Mulcair.

Pierrot vagabond