CAMPBELLTON ET MA JOIE D’ÊTRE CANADIEN

Quand j’ai pris le train hier soir, àa la gare centrale de Montréal, je sortais de deux ans de bibliothèque àa l’Uqam avec l’intuition forte que le Canada tout comme le Québec étaient prêt pour une nouvelle philosophie politique nano-citoyenne ou les combats du passé (langue, race et religion) issus de l’idéologie reliée aux macro-récits comme à la souffrance reliée aux micro-récits, se dématérialiseraient pour faire place au parlement numérique des invisibles rhizomiques, soit les nano-récits des vies personnelles oeuvre d’art en quête d’un Canada pays oeuvre d’art.

Finalement, ce matin vers 7h.am, je rate ma station de train à Rasticouche au Québec ce qui m’oblige à me rendre directement à Campbellton. Monique du CN arrive 5 minutes plus tard avec mes bagages, mes seuls biens matériels (mon sac à dos et mon bâton de pélerion).

Quelle joie, inattendue pour moi de me retrouver au Mc donald ouvert 24 heures ou l’on m’offre mon muffin aux carottes habituel, mais avec un joli sourire bilingue, on me le fait chauffer et me le sert avec 2 carrés de beurre.

Ce qui me séduit, c’est le passage dans la même conversation de l’anglais au français comme du français à l’anglais, par des gens simples dont les besoins primaires ont si soif d’un grand pays garantissant les droits et les libertés par une démocratie étonnamment stable.

Je lis les deux journaux locaux… Je me sens si fier d’être québécois parce que j’ai accès aux deux langues et je vois bien que toute société basée sur la langue, la race ou la religion dans une post-modernité galopante se retrouve politiquement vraiment très loin des préoccupations du bon monde.

Je visite la ville, m’achète dans une librairie usagée un dictionaire anglais, recharge mon ipod pour écoutes radio-canada Moncton en anglais, et au moment ou je me dirige vers la forêt pour me dénicher un coin pour dormir, une dame me voyant avec mon sac àa dos et mon bâton m’indique ou je puis manger un bon repas pour un dollar et 50 sous. Wowwwwwww… fantastique… vraiment….

Je réfléchis… il est possible que je traîne de 3 à 5 jours dans chaque ville et que je perde moins mon temps à marcher la route de bois entre les villes. Mon objectif est de réfléchir sur la philosophie politique du canada de demain qui doit pouvoir inspirer autant les autochtones, les francophones, les anglophones que les immigrés de toutes les cultures.

Peut-être que j’irai en train de ville en ville…. Voilà

Pierrot vagabond céleste
à mes bons amis
Michel Marlene
Simon Léonie
Isabelle, Alexis et Francis