J’ai retrouvé dans mes vieux cahiers la chanson que Suzanne Fortin, de l’association des écrivaines et écrivains de Victoriaville, avait écrit pour peindre ce que notre gagne d’écrivains vivaient autour de la table sur laquelle je dormais la nuit, dans la cave de Recyclo-livres, l’osbl dont le remarquable Gérard Cadieux était le gérant. Merci à Suzanne, Gérard et tous les autres pour ces très émouvants moments de créativité et de rêve. Suzanne m’y surnomme l’allumeur de rêves.
LE BUNKER DES POÈTES
-1-
Au bunker des poètes, pas besoin de fenêtre
chacun jouit d’un soleil qui danse sur son cœur
la pièce s’illumine, rassasie de lueurs
des rêves se dessinent et emportent les peurs
lalalala…lalalala…
-2-
Au bunker des poètes, par les soirs de tempête
on y voit débarquer des chercheurs d’amitié
du haut de leur déveine, du fond de leur brouillard
ils portent leur rengaine, sur une note d’espoir.
lalalala…lalalala….
-3-
Le bunker des poètes, par les journées de grand vent
se fait la goélette, bercée par le vent
au gré du capitaine, qui a tant navigué
son regard nous ramène, un goût de liberté
lalalala…. lalalala….
-4-
Au bunker des poètes, lorsque s’allonge la nuit
y a l’allumeur de rêves, qui veille et écrit
sur les lettres qui glissent, ses doigts endimanchés
pour les mots qui tapissent, son œuvre inachevée
lalalala…. lalalala…..
-5-
Le bunker des poètes, s’habille de jours de fête
quand les fumeurs de pipe osent se raconter
leurs peines et souffrances, leurs joies et espérances
juste pour marier, leurs rêves entremêlés
lalalala… lalalala….
-6-
Au bunker des poètes, quelle étonnante magie
souvent le temps s’arrête, si ému qu’il rougit
témoin de la tendresse, aux couleurs d’amitié
gentiment il leur laisse, un peu d’éternité.
Simone Fortin
recyclo-livres
Victoriaville
2015