A la page 223 du « vocabulaire technique et analytique de l’épistémologie de Robert Nadeau… à l’item ESTHÉTIQUE… il y est écrit:
« ESTHÉTIQUE. Etude philosophique de l’art, de nos sentiments, concepts et jugements à son égard, ainsi que, par comparaison, des sentiments, concepts et jugements plus ou moins similaires que nous inspirent certaines choses qui ne sont cependant pas des œuvres d’art (par ex. une personne ou un animal, un texte philosophique ou une démonstration mathématique). Voici quelques questions typiques posées par l’Esthétique considérée comme THÉORIE FONDAMENTALE: Comment convient-il de définir l’art? Qu’Est-ce qu’une œuvre d’art? Comment pouvons-nous juger de la valeur esthétique d’une œuvre particulière et y-a-t-il une manière objective de formuler un tel jugement? Peut-on former son jugement à l’évaluation des œuvres d’art? LA BEAUTÉ EST-ELLE UNE NORME UNIVERSELLE? Qu’Est-ce qui fait le succès d’une œuvre d’art: SA BEAUTÉ, SA DIMENSION MORALE, SON CARACTÈRE UNIVERSEL OU ESSENTIEL, SON RESPECT DES NORMES, ESTHÉTIQUES OU AUTRES, IMPOSÉES PAR UNE CERTAINE ÉLITE? etc…
L’un des problèmes philosophiques fondamentaux qui rapprochent l’esthétique de l’épistémologie est celui DU CRITÈRE DE DÉMARCATION*****
LE CRITÈRE DE DÉMARCATION
En effet, comme le remarque Maurice Lagueux (1998), même s’il semble difficile, voire impossible, de déterminer LES CONDITIONS NÉCESSAIRES ET SUFFISANTES qui permettraient qui permettraient de distinguer l’œuvre d’art d’une production inepte quelconque, le problème du critère de démarcation en art n’est pas pour autant un pseudo-problème.
Selon Lagueux, pour traiter correctement pareil problème dans une perspective philosophique, on est ainsi amené à découvrir les traits qui caractérisent normalement ce que l’on considère comme des œuvres d’art et à expliquer pourquoi ces propriétés ne permettent pas LA FORMULATION D’UN CRITÈRE NON ÉQUIVOQUE.
Et il semble presque impossible, ajoute l’auteur, d’éviter d’aborder le PROBLÈME DU CRITÈRE DE DÉMARCATION EN ART, car presque personne (aucun artiste, en tout cas) n’est prêt à admettre QUE N’IMPORTE QUOI PEUT ÊTRE CONSIDÉRÉ COMME UNE OEUVRE D’ART, ou encore que les critères permettant de distinguer une œuvre d’art d’une production médiocre quelconque SONT TOUT À FAIT ARBITRAIRES.
Après tous, la difficulté de trouver un critère de démarcation satisfaisant ne présuppose-t-elle pas la reconnaissance d’une distinction bien réelle entre CE QUI EST DE L’ART ET CE QUI N’EN EST PAS?
Or, comme le note Maurice Lagueux, mutadis mutandis, ce problème de démarcation se pose de MANIÈRE SIMILAIRE EN SCIENCE.
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Pierrot vagabond
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Michel le concierge