JOURNAL D’UN VAGABOND-CHERCHEUR
1: SE CONSACRER NUIT ET JOUR À L’AVENTURE DE LA PENSÉE ABS-TRAITE PURE A DES ABS-SÉQUENCES POÉTIQUES ET POLITIQUES… AU SENS OU SE DISSOLVENT EN MOI LES RÉCITS D’ERRANCE AXIOLOGIQUE DE RACE, LANGUE, RELIGION, ÉTAT.. POUR QUE SE FASSE ENTENDRE LES CRIS DE CENTAINES DE MILLIONS D’OPPRIMÉS DE L’HUMANITÉ ….. DONT LES PLUS MÉTAPHYSIQUES SONT CEUX DES ENFANTS SE MOURRANT DE FAIM OU DE BLESSURES DE GUERRE UN PEU PARTOUT SUR TERRE.
Une autre nuit à travailler , Gaelle et moi, chacun dans sa bulle de création, dans un silence-cathédrale intense, entre deux demis sommeils.
Ma vénération pour la force intrinsèque de son rêve de métaphysicienne fait en sorte que je peux témoigner de la grandeur de ce qu’elle porte et de son sens de l’équité envers ceux et celles qui sont inspirés par son côté visionnaire dans cet observatoire du merveilleux dont elle construit une à une les ficelles archivables (ateliers de la méthode, doctorat de l’équipe de recherche Auld, Woodard, Rochette, LE LAM-BORATOIRE de Simon Gauthier à St-Élie de Caxton, un projet pilote pour le musée des beaux arts, son entrée à l’université de Concordia)… en vue de présenter en temps et lieu des subventions.
Il est possible d’ailleurs que 4 membres des ateliers de la méthode (Miro, Vincent, Gaelle, Pierrot) montent à St-Élie dimanche en camion chauffé par Miro pour documenter le lam-boratoire de Simon Gauthier en vue de bien alimenter un futur dossier de subvention pour un observatoire du merveilleux dont l’épicentre poétique serait à St-Élie de Caxton.
Pendant ce temps, notre équipe de recherche pour le doctorat (Auld, Woodard, recherche) continue à modéliser chacun son 100 pages…. Pierrot par son travail sur le traité des abs, Marlene par le filmage théorisés de ses jardins en action pour prendre soin de la beauté du monde et Michel par la mise en audio-visuel et numérique de sa philosophie d’en bas sur la condition humaine et en partie la sienne versus faire voyager les 4 questions par sa vision politique d’un pays oeuvre d’art et ses chansons.
Nous avons eu un courriel de Baptiste Godrie …. il est surchargé en ce moment car il doit préparer un cours d’été à l’université plus ses nombreuses obligations, mais il ne nous oublie pas… Ce qui donnera à mon cher Michel le concierge le temps de déposer sur you tube … le tape… L’ENGAGEMENT… qui témoigne de toute la valeur ARCHIVÉE à nos efforts de justice épistémique durant les 14 ans de notre amitié oeuvre d’art …. qui fut le fondement même des rêveurs équitables.com…. EN VUE DE L’INVENTION DE LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE SUR TERRE… WOW-T=2.7K?
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2: IMAGE QUI A FAIT LE TOUR DU MONDE ENTIER EN 2015.
Souleymane Bachir Diagne – Faire humanité ensemble – YouTube (58.15) … transcription de ce bout de conférence…
Je suis d’accord en revanche avec ce que vous avez dit sur l’epoche … c’est vrai que c’est un aspect très important de ce que j’ai essayé de dire …. et précisément, cette mise en epoche qui est la condition comme vous le savez en phénoménologie de la réduction eideitique de remonter aux essences des choses … c’est un point extrêmement important, effectivement, quand on veut traiter de ce sujet D’UNE ÉTHIQUE DE L,HUMANITÉ. Parce qu’effectivement, l’humanité en général , comme je l’ai dit, ça peut être un concept vide … on peut dire que c’est une sorte de totalisation de sommations géologiques .. que veut dire l’humanité, je n’ai pas le sentiment de l’humanité … mais précisément, ce moment de la mise en epoche, et je vais donner d’ailleurs un exemple, je ne sais pas si vous serez d’accord pour dire que ça traduit ce que vous voulez dire … sur la crise des réfugiés.
Vous savez, quand Nicolas Hulot a écrit son article, EN DÉNONÇANT L’INDIFFÉRENCE, devant l’ampleur de la crise des réfugiés et l’ampleur de l’indifférence, il y a eu ce moment particulier ou la photographie du visage de cet enfant échoué sur la plage a fait le tour du monde et a réveillé tout le monde (59.28)
Cette indifférence n’était plus possible. Qu’est-ce qui s’était passé? … L’enfant avait projeté (comme ça) l’image de son visage sur tous nos écrans de télévision … Tous les humains, quelles que soient leurs positions politiques, l’éthique vis-à-vis l’immigration, les réfugiés, etc … s’étaient rendus compte que RIEN NE RESSEMBLE DAVANTAGE À UN ENFANT QU’UN AUTRE ENFANT… et c’était un visage qui était justement en epoche … qui s’était dégagé de toute appartenance (59.55)
L’enfant n’appartenait plus à aucune tribu … On ne voyait pas en lui le fils du syrien, le fils du musulman, le fils de celui qui allait nous envahir … ON VOYAIT SIMPLEMENT LE VISAGE DE L’HUMANITÉ ELLE-MÊME.Et je crois que ce visage de l’enfant qui correspond un peu à ce que Levinas dit d’ailleurs … la force éthique du visage qui s’impose à moi … qui vient me commander depuis sa transcendance … je crois qu’on a eu ce moment-là… ce moment d’epoche … pour revenir au terme que vous avez employé et dont je vous remercie… (1.00.26)
Pour la troisième année consécutive, “l’Obs” revient cet été sur plusieurs photos qui ont marqué l’histoire. A la une des journaux, dans les pages de nos livres d’école ou arborées fièrement sur nos tee-shirts, elles ont fait le tour du monde. Mais connaissez-vous l’histoire de ces clichés ?
Aujourd’hui, nous avons choisi de revenir sur la photo du petit Aylan Kurdi, ce Syrien de 3 ans tragiquement retrouvé sans vie sur une plage turque, il y a deux ans, pendant l’été 2015. Cette image qui a fait les unes du monde entier a suscité une véritable onde de choc. Son auteure, la photographe turque Nilüfer Demir avait alors admis :
“Peut-être que ma photo a été le déclic que le monde attendait.”
L’histoire de cette photo a beaucoup été racontée, parfois romancée, mise en doute ou déformée. Comme d’innombrables autres Syriens, Aylan, 3 ans, avait tenté de fuir son pays en guerre par la mer, avec ses parents et son grand-frère Galip. Un destin qui fait écho à d’autres.
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3: SOULEYMANE BACHIR DIAGNE …. DONT LE THÈME … FAIRE HUMANITÉ ENSEMBLE …….. DEVENIR HUMAIN ENSEMBLE PAR LA RÉCIPROCITÉ … COMME SES PROPOS SUR L’ÉDUCATION D’AILLEURS … PAR SON CONCEPT …UBUNTU … FAIRE ÉQUIPE… CHACUN S’AMÉLIORANT EN AMÉLIORANT L’AUTRE … NOURRIT NOTRE RÉFLEXION SUR LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE DE L’ÉQUIPE DE RECHERCHE (AULD, WOODARD, ROCHETTE) … LE TOUT EN VUE D’UNE PHILOSOPHIE-POÉTIQUE-POLITIQUE DU ÊTRE ENSEMBLE… D’UNE HUMANITÉ OEUVRE D’ART PAR LA RESPECT DE LA VIE PERSONNELLE OEUVRE D’ART CHEZ TOUTE PERSONNE ISSUE DE CETTE HUMANITÉ EN MARCHE VERS SON RÊVE BIG BANG… UBUNTU… DEVENIR HUMAIN, C’EST RENFORCER MON HUMANITÉ PAR L’HUMANITÉ DES AUTRES …
Souleymane Bachir Diagne – Faire humanité ensemble – YouTube
Souleymane Bachir Diagne est un philosophe sénégalais, né le à Saint-Louis (Sénégal). Professeur de français à l’université Columbia, c’est un spécialiste de l’histoire des sciences et de la philosophie islamique.
Biographie
Après ses études au lycée Van Vollenhoven de Dakar au Sénégal où il passe son baccalauréat, Souleymane Bachir Diagne est admis en classes préparatoires (hypokhâgne et khâgne) au lycée Louis-le-Grand de Paris en 1973, suivant les pas, presque un demi-siècle plus tard, de son compatriote Léopold Sédar Senghor. Il y prépare le concours d’entrée à l’École normale supérieure1, tout en passant une licence et une maîtrise de philosophie à l’université Panthéon-Sorbonne.
Il est le premier Sénégalais à intégrer Normale Sup. Il y est l’élève de Louis Althusser et de Jacques Derrida. Comme de nombreux élèves de l’établissement, il est à l’époque maoïste. Reçu à l’agrégation de philosophie en 1978, il passe une année à l’université Harvard dans le cadre d’un programme d’échanges. Il soutient une thèse de doctorat de troisième cycle de philosophie à l’université Panthéon-Sorbonne sous la direction de Jean-Toussaint Desanti en 1982, sur le thème « De l’algèbre numérique à l’algèbre de la logique »2,1.
La même année, il revient dans son pays natal pour y enseigner l’histoire de la philosophie dans le monde islamique à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar1. Il soutient sa thèse de doctorat d’État à l’université Panthéon-Sorbonne en 1988, toujours sous la direction de Jean-Toussaint Desanti, sur le thème « Philosophie symbolique et algèbre de logique : les lois de la pensée de George Boole »3.
Ancien vice-doyen de la faculté des lettres et sciences humaines de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, il est nommé conseiller pour l’éducation et la culture en 1993 par le président de la République du Sénégal Abdou Diouf, poste qu’il occupe jusqu’en 19991.
Souleymane Bachir Diagne est codirecteur des Éthiopiques (revue sénégalaise de littérature et de philosophie), membre du comité de publication de la Revue d’histoire des mathématiques (journal de l’histoire des mathématiques publié par la société des mathématiques de France), membre du comité de publication de Présence africaine, membre du comité international scientifique de Diogenes (journal de philosophie et de sciences sociales publié par le Conseil international de philosophie et de sciences sociales de l’UNESCO, membre du comité scientifique du Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique, membre du Comité africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES), membre du conseil du Futur de l’UNESCO.
En 2004, un dossier du Nouvel Observateur le retient dans sa sélection des « 25 grands penseurs du monde entier »4 et, en 2007, il figure parmi « les 100 personnalités qui font l’Afrique », selon l’hebdomadaire Jeune Afrique5.
Il a publié depuis de nombreux travaux dans les domaines de l’histoire de la logique, de la philosophie, en particulier dans le monde islamique et en Afrique. Il est l’auteur, entre autres travaux, d’un ouvrage consacré à l’algèbre de la logique créée par George Boole et intitulé Boole, l’oiseau de nuit en plein jour (Belin, 1989), d’une traduction française des Lois de la pensée de ce même auteur (Vrin, 1992) et, dans le domaine de la philosophie islamique, d’un livre d’introduction à l’œuvre du poète et philosophe Muhammad Iqbal : Islam et société ouverte, la fidélité et le mouvement dans la pensée de Muhammad Iqbal (Maisonneuve & Larose, 2001). Il a sorti un essai sur Léopold Sédar Senghor : l’art africain comme philosophie (Riveneuve éditions, 2007).
Après avoir enseigné pendant plusieurs années à l’université Northwestern d’Evanston (Illinois, États-Unis) Souleymane Bachir Diagne est, depuis 2008, professeur aux départements de français et de philosophie de l’université Columbia de New York6,1. Il a été invité à participer à une audition le pour la commission du Livre Blanc sur la Défense et la Sécurité nationale au Sénat français à Paris.
Il a dirigé en 2013 la concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur et de la recherche au Sénégal qui a préconisé une réforme ambitieuse du système universitaire autour de onze décisions majeures en faveur de la réorientation vers les sciences, le numérique et les technologies.
En 2020, il donne la conférence inaugurale des Rendez-vous de l’Histoire à Blois1 et, le , il réalise un entretien sur la thématique « sortir de l’esclavage » dans le cadre de la « Journée nationale des mémoires de l’esclavage, des traites et de leurs abolitions » organisée par la BnF et la fondation pour la mémoire de l’esclavage à Paris7.
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4: CETTE CITATION REFLÈTE EXACTEMENT DE QUE JE VIS POUR GAELLE ET CE QUE J’AI VÉCU POUR MARLENE LA JARDINIÈRE, COMPAGNE AIMÉE DE MON AMI ET PARTENAIRE DE RECHERCHE MICHEL LE CONCIERGE.
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5: NICOLAS HULOT … PRÉSIDENT DE LA FONDATION NICOLAS HULOT POUR LA NATURE ET L’HOMME …
ET LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE (AULD, WOODARD, ROCHETTE)
JOURNAL LE MONDE… 30 AVRIL 2016 …
Nicolas Hulot : « Avec les migrants, où est passée notre humanité ? »
Notre indifférence nourrit la haine que les peuples voueront à une Europe où les droits de l’homme ne sont plus, selon l’écologiste, qu’une déclaration.
Par Nicolas Hulot, producteur, écrivain et président de la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l’homme
Cinq ans de conflits en Syrie, 5 millions de réfugiés dans les pays voisins, 7 millions de personnes déplacées à l’intérieur de la Syrie, 1 million de personnes ayant traversé l’Europe, et cela s’ajoute à l’inexorable exode des damnés de la terre qui fuient l’Afrique, ses conflits et la désertification. Derrière les chiffres qui effraient et qui effacent les hommes et leurs souffrances, peut-on mettre des visages et des histoires ? Peut-on surtout réaliser que cela pourrait être chacun d’entre nous si le hasard de la loterie génétique et géographique ne nous avait pas fait naître du bon côté de la barrière ?
Le pire n’est pas dans l’incapacité de l’Europe à faire face à cette tragédie ordinaire, mais dans l’absence de l’expression d’une simple volonté. Pas la moindre organisation humanitaire digne de ce nom face à des horreurs annoncées et si prévisibles. L’Europe démontre, si besoin était, sa faiblesse politique et le peu de cas que nous faisons de nos valeurs.
La France, jadis patrie des droits de l’homme, n’est-elle devenue que le pays de la Déclaration des droits de l’homme ? Face aux barbelés de Calais ou aux expulsions de Vintimille, on peut se le demander. Est-ce la perspective des prochaines échéances électorales qui nous tétanise au point d’en faire un contre-argument électoral ? Est-ce la peur légitime du terrorisme que nous reportons abusivement sur ce phénomène ? Sommes-nous prisonniers de nos amalgames ? La classe politique tout entière s’est peu exprimée sur le sort de ces familles. Il n’a été question que de « tri » entre les migrants économiques et les réfugiés. On a juste invoqué le contrôle aux frontières et agité le spectre de « l’appel d’air ».
Quotas sordides
Sommes-nous si peu nombreux à être troublés par l’accord conclu entre l’Europe et le président turc pour refouler les nouveaux arrivants en Grèce vers la Turquie qui héberge déjà plus de 2 millions de réfugiés ? Est-ce démagogique de noter que le Liban abrite l’équivalent d’un quart de sa population, un million et demi de réfugiés, et que l’Europe, avec un demi-milliard d’habitants, échoue et renâcle à en accueillir quelques dizaines de milliers ?
L’histoire témoigne de situations où l’Europe et la France ont su gérer l’accueil de déplacés très nombreux sans provoquer de chaos. Je pense notamment aux conséquences de la guerre au Vietnam (en 1979, au moment de la crise des boat people, nous avons accueilli 150 000 personnes) ou de l’indépendance algérienne.
Et nous mégotons sur des quotas sordides, la France peinant à proposer d’accueillir 30 000 réfugiés dans les deux années qui viennent. Cette arithmétique glaciale est juste un déni de réalité. Toutes les barrières du monde ne pourront endiguer cette vague de détresse. Il en est du désespoir comme de l’eau : rien ne l’arrête, elle finit toujours par trouver son chemin.
L’histoire n’est jamais amnésique et mettra en relief où nous auront mené cette lâcheté collective et nos petits reniements. Nul doute qu’elle nourrira à brève échéance la haine de demain à notre égard. Mettons-nous une seconde dans la peau de ces pauvres damnés qui ont fui la barbarie et la mort, ont rejoint l’Europe ou ses frontières au terme d’une odyssée inhumaine pour échouer ici ou là dans un nouvel enfer, parqués comme des pestiférés. Le Parlement danois a même décidé de confisquer aux arrivants leurs maigres biens en gage de leur hébergement, sous l’œil à peine choqué de la communauté européenne.
J’ai conscience qu’on ne répond pas aux crises avec de bons sentiments. Plus encore, j’ai conscience de l’extrême complexité, de la gravité de la situation et d’être incapable d’esquisser un scénario de résolution. Mais peut-on distinguer dans cet entrelacs ce qui procède du traitement au long terme, notamment la fin du conflit syrien, et de la misère en Afrique, de l’urgence humanitaire pure, et s’y concentrer prioritairement ?
Ce qu’a fait Damien Carême, le maire de Grande-Synthe, sur sa seule volonté et contre l’avis de l’Etat, avec l’aide de Médecins sans frontières pour transformer un cloaque en camp digne de ce nom, n’est-il pas un exemple reproductible ? Ce qu’a décidé la commune de Cancale (Ille-et-Vilaine) en mettant à disposition un hôpital désaffecté pour des dizaines de familles ne peut-il pas être une initiative qui inspire un plan national ? Au passage, soulignons que, dans ces deux cas, tout s’est fait avec le soutien de la population et sans le moindre incident. Précisons aussi qu’à Grande-Synthe, une permanence humanitaire est assurée entre autres par des bénévoles bretons qui, d’habitude, organisent le festival des Vieilles Charrues.
Héros invisibles
Juste pour dire qu’heureusement, dans l’ombre et sans soif de reconnaissance, il y a une belle citoyenneté qui agit, des héros invisibles. Oui, il y a de nombreux exemples où l’on résiste à la résignation, qui doivent inspirer une mobilisation et un plan d’action. Dans le même esprit, notons la magnifique initiative civile et européenne de l’ONG SOS Méditerranée – associée à Médecins du monde – qui, avec son bateau Aquarius, est la seule à assurer une veille permanente en haute mer pour secourir les naufragés. C’est en creux une honte pour l’Europe… Comment 28 Etats n’ont-ils pas été capables de réunir une flotte humanitaire pour sauver des vies que l’on sait à l’avance en péril ? On peut et on doit encore le faire.
Nous devons aussi, à court terme, réduire les délais de traitement des demandes d’asile (environ seize mois). Nous devons ouvrir des couloirs humanitaires pour substituer aux voies irrégulières massives de passage des voies régulières à la hauteur. Et un corridor pour réinstaller en Europe les réfugiés directement depuis les pays voisins de la Syrie.
Il faut aussi un appui beaucoup plus massif aux pays voisins de la Syrie pour les aider à faire face à l’afflux. Tout cela n’exonère pas la maîtrise des frontières et la lutte contre les passeurs. Mais surtout ne peut-on organiser une coordination Etat, régions, territoires, communes pour évaluer les capacités de chacun à se partager l’accueil ? Et, à plus grande échelle, un sommet international pour répartir les obligations de solidarité et d’assistance face à la crise des migrants me semble une nécessité première.
J’entends déjà la remarque sur nos sans-abri qui ne sont pas mieux lotis. Mais nous devons avoir un sursaut de conscience, pour eux aussi. Où sont les Aron et Sartre qui, en 1979, avaient traversé la cour de l’Elysée pour demander à Giscard d’accueillir les boat people ? Où sont les concerts des artistes pour les enfants syriens, les collectes dans les écoles comme dans les années 1980 pour l’Ethiopie ? Et que dit la jeunesse face à la plus grande crise humanitaire depuis la seconde guerre mondiale ?
Maudits soient nos yeux fermés ! Ce qui nous fait défaut, ce ne sont pas les moyens, c’est la compassion. Je sais que les gens heureux – ni les autres d’ailleurs – n’aiment qu’on leur parle de choses tristes. La douleur des faibles se renforce de la faiblesse et de l’indifférence des nantis.
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6: LA DÉCLARATION DE MARRAKESH DE 2018 ET LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE (AULD, WOODARD, ROCHETTE)
Quel est le contexte dans lequel ce Pacte a été adopté ?
Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), le nombre de migrants dans le monde était de 258 millions en 2018, soit 3,4 % de la population mondiale. Ce chiffre est en constante augmentation.
Face à l’ampleur de ce qui est qualifié de « crise migratoire », l’Assemblée générale de l’ONU a adopté à l’unanimité le 19 septembre 2016 la Déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants. Elle y recommandait l’adoption de deux pactes mondiaux : un sur les réfugiés et un autre pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. C’est de ce dernier dont il est question ici.
Comment a été élaboré et adopté le Pacte ?
À partir de la déclaration de New York, l’élaboration du Pacte mondial pour les migrations a nécessité un long processus de négociation (avril 2017-juillet 2018) coordonné par les ambassadeurs Juan José Gómez Camacho (Mexique) et Jürg Lauber (Suisse). Le suivi du dossier a été assuré, sous l’autorité du secrétaire général de l’ONU, par la Canadienne Louise Arbour, représentante spéciale des Nations Unies pour les migrations.
Le texte du « Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières », dit « pacte de Marrakech », fut approuvé à New York le 13 juillet 2018 par l’ensemble des États, à l’exception des États-Unis, pour être ouvert à la signature le 10 décembre 2018 à Marrakech. Ce jour correspond au 70ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Tout un symbole.
Lors de cette Conférence intergouvernementale de Marrakech, le Pacte a été officiellement approuvé par une forte majorité d’États (162). Il a par la suite été adopté le 19 décembre 2018 lors de l’Assemblée générale de l’ONU à New-York par 152 pays. Seuls cinq pays ont voté contre : les États-Unis, la Hongrie, Israël, la Pologne et la République tchèque. Douze pays se sont abstenus : l’Algérie, l’Australie, l’Autriche, la Bulgarie, le Chili, l’Italie, la Lettonie, la Libye, le Liechtenstein, la Roumanie, la Suisse et Singapour. Dix pays, notamment la Slovaquie, étaient absents.
Si l’Allemagne a salué « un succès évident pour le multilatéralisme » visant « à garantir aux migrants des conditions humaines », et la France « un bon départ » consacrant la coopération internationale comme « la seule voie possible », la Hongrie a en revanche fustigé « une grave erreur » et brandi la menace de nouveaux flux massifs de migrants dans le monde affectant la sécurité.
Plus généralement, de nombreux États ont mis l’accent sur l’impératif de respect de la souveraineté en rejetant le principe d’un droit à la migration, et en insistant sur la nécessité de distinguer migrants réguliers et migrants irréguliers. Cette polarisation est symptomatique du fait que la recherche d’un consensus international en vue d’établir un cadre de coopération pour gérer les migrations s’avère un exercice difficile.
« Le présent Pacte mondial établit un cadre de coopération juridiquement non contraignant », stipule le préambule, cette coopération s’articulant autour « d’objectifs » et « d’engagements » précis.
Quel est l’esprit de ce texte incitatif mais non contraignant ?
En saluant l’adoption d’une « plateforme » pour la coopération internationale en matière de migrations, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a cru devoir fustiger les « mythes » colportés au sujet du Pacte : il est faux de dire qu’il s’agit d’un instrument obligatoire et qu’il permet à l’ONU d’imposer des politiques migratoires à ses États membres, empiétant sur leur souveraineté ; il est faux de dire qu’il établit un nouveau droit de migrer permettant à chacun de choisir son pays de destination et le moment de s’y rendre, il vise seulement à assurer le respect des droits de l’homme du migrant indépendamment de son statut ; il est faux de dire que les migrations sont essentiellement un flux de populations du Sud vers le Nord, les flux Sud-Sud sont plus importants aujourd’hui ; il est faux de dire que les pays développés n’ont pas besoin de migration, la baisse du taux de natalité et l’augmentation de l’espérance de vie rendront leur situation économique difficile sans migration.
L’esprit du texte apparaît clairement dans une disposition du préambule stipulant que les migrations sont « facteurs de prospérité, d’innovation et de développement durable et qu’une meilleure gouvernance peut permettre d’optimiser ces effets positifs ». C’est en toute logique que le texte appelle à établir « un cadre de coopération juridiquement non contraignant » et promouvoir « une vision commune » d’un phénomène inéluctable découlant de la mondialisation.
Sachant qu’« aucun État ne peut gérer seul la question des migrations », il en découle des « responsabilités partagées » des pays d’origine, de transit et de destination en vue de répondre aux « risques » et « difficultés » engendrés par ce phénomène. C’est une lecture positive des migrations vues comme un enrichissement mutuel des pays et des populations, une conséquence de la mondialisation qu’il s’agit d’encadrer et de dédramatiser en faisant évoluer la perception du public.
Le Pacte « repose sur les buts et principes consacrés par la Charte des Nations Unies » et « s’appuie » sur un corpus de textes internationaux consacrant les droits de l’homme – en tête desquels se trouve la Déclaration universelle des droits de l’homme – ainsi que d’autres instruments et arrangements touchant divers domaines en lien avec les migrations. L’élément central et la substance du Pacte résident dans les objectifs qu’il définit.
Comment est structuré le Pacte ?
L’architecture du texte d’une quarantaine de pages se décompose en préambule, principes directeurs, objectifs associés à des engagements, suivi d’une série de mesures regroupant des moyens d’action et des pratiques optimales.
L’aspect le plus intéressant réside dans la formulation de « 23 objectifs » associés à des engagements « pour des migrations sûres, ordonnées et régulières ». Il s’agit notamment de :
- lutter contre les facteurs négatifs et les problèmes structurels qui poussent les personnes à migrer (actions en faveur du développement durable, lutte contre la pauvreté, etc.) ;
- rendre plus accessibles les voies de migration légale, en particulier pour motif professionnel, et faciliter l’intégration des migrants ;
- s’attaquer aux facteurs de vulnérabilité liés aux migrations et les réduire ;
- sauver des vies en mer ou ailleurs, éviter les décès lors des trajets migratoires et coordonner les recherches des migrants disparus ;
- prévenir et lutter contre le trafic et la traite des migrants et démanteler les réseaux de passeurs ;
- gérer les frontières de manière intégrée, sûre et coordonnée ;
- coopérer en vue de faciliter le retour et la réadmission des migrants dans leur pays d’origine en toute sécurité et dignité.
Quelles sont les mesures d’application du Pacte ?
Une réunion tous les quatre ans d’un « Forum d’examen des migrations internationales » permettra d’évaluer les progrès réalisés – à compter de 2022.
Si le texte prévoit un mécanisme d’application et différents modes de coopération – échanges d’informations et d’expertises, enquêtes sur l’intégration des migrants –, il n’en reste pas moins un texte fixant un cadre plus politique que juridique. Aura-t-il pour effet de changer les législations nationales sur l’immigration ? Seule la pratique des États le dira.
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ACHILLE MBEMBE…. FORMIDABLE INSPIRATION POUR NOTRE ÉQUIPE DE RECHERCHE (AULD, WOODARD, ROCHETTE) SUR LA VIE PERSONNELLE OEUVRE D’ART, LE PAYS OEUVRE D’ART ET LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE. … QUEL EST TON RÊVE?
7: (PROLÉGOMÈNES À LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE (AULD, WOODARD, ROCHETTE) … ARTICLE D’ANTONIO PELE ….
qu’est ce que la Nécropolitique ?
Antonio Pele
L’exposition à la mort d’un nombre croissant de populations est de nos jours un phénomène global. Deux exemples. Selon la dernière étude de l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC), il eut 464.000 personnes tuées dans le monde par homicide en 2017, celui de la guerre étant de 89.000, cette même année. L’Union Européenne a également été dénoncée devant la Cours Pénale Internationale pour avoir sciemment planifier la mort par noyade de 30.000 migrants en méditerranée. La mort, plus que la vie, semble donc apparaître aujourd’hui comme un outil économique et politique de gestion des populations. Achille Mbembe a ainsi développé la notion de nécropolitique dés 2003 dans un essai portant sur cette question, et plus récemment en 2018, dans son ouvrage Politiques de l’inimité.[1]
Mbembe développe le concept de nécropolitique en s’appuyant et en radicalisant la notion de biopolitique. Dans le dernier chapitre de l’ Histoire de la Sexualité (volume I), Foucault montrait comment la biopolitique, c’est à dire ce pouvoir qui investit positivement l’existences des populations (Etat Providence, droits sociaux) pouvait aussi se transformer en un pouvoir mortifère. Foucault s’appuyait en particulier sur les exemples des régimes nazi et stalinien, et montrait comment des masses humaines avaient été éliminées au nom de la protection de la vie d’un peuple ou d’une classe. Foucault pointait alors le racisme comme étant le dispositif permettant de diviser biologiquement l’espèce humaine et de justifier l’extermination de celles et ceux qui étaient jugé.e.s inférieur.e.s. Il notait aussi que le « génocide colonisateur » entrepris par l’Occident avait été la première expérience de ce pouvoir raciste à l’échelle globale. Mbembe reprend ces dernières réflexions de Foucault, et donne à ce pouvoir mortifère le nom de « nécropolitique », la politique de la mort. Désormais et depuis le processus global de colonisation, la gestion des populations passerait aussi par leur exposition à la mort. Cette politique s’est développée dans le « Sud Global » mais s’applique aussi sur les territoires de l’Occident.
Il y a trois caractéristiques principales de la nécropolitique chez Mbembe. Il s’agit tout d’abord une nécroéconomie. Ainsi, le capitalisme produirait désormais des masses humaines qu’il n’aurait pas/plus besoin d’exploiter, mais qu’il devrait néanmoins gérer, en les exposant à des risques et à des dangers mortels. La « crise climatique », intègre cette nécroéconomie, tout comme la destruction des biens et des droits sociaux. Deuxièmement, la nécropolitique fait aussi référence au confinement de populations dans des espaces précis : le camps. En s’inspirant de Giorgio Agamben, Mbembe considère que la forme-camp (camp de réfugiés, prisons, « banlieues », favelas) est devenu la manière de gouverner certaines populations dans le monde. Il s’agirait de les parquer dans des espaces précaires, tout en militarisant ces espaces.
Qu’est ce que la Nécropolitique ?
Antonio Pele
L’exposition à la mort d’un nombre croissant de populations est de nos jours un phénomène global. Deux exemples. Selon la dernière étude de l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC), il eut 464.000 personnes tuées dans le monde par homicide en 2017, celui de la guerre étant de 89.000, cette même année. L’Union Européenne a également été dénoncée devant la Cours Pénale Internationale pour avoir sciemment planifier la mort par noyade de 30.000 migrants en méditerranée. La mort, plus que la vie, semble donc apparaître aujourd’hui comme un outil économique et politique de gestion des populations. Achille Mbembe a ainsi développé la notion de nécropolitique dés 2003 dans un essai portant sur cette question, et plus récemment en 2018, dans son ouvrage Politiques de l’inimité.[1]
Mbembe développe le concept de nécropolitique en s’appuyant et en radicalisant la notion de biopolitique. Dans le dernier chapitre de l’ Histoire de la Sexualité (volume I), Foucault montrait comment la biopolitique, c’est à dire ce pouvoir qui investit positivement l’existences des populations (Etat Providence, droits sociaux) pouvait aussi se transformer en un pouvoir mortifère. Foucault s’appuyait en particulier sur les exemples des régimes nazi et stalinien, et montrait comment des masses humaines avaient été éliminées au nom de la protection de la vie d’un peuple ou d’une classe. Foucault pointait alors le racisme comme étant le dispositif permettant de diviser biologiquement l’espèce humaine et de justifier l’extermination de celles et ceux qui étaient jugé.e.s inférieur.e.s. Il notait aussi que le « génocide colonisateur » entrepris par l’Occident avait été la première expérience de ce pouvoir raciste à l’échelle globale. Mbembe reprend ces dernières réflexions de Foucault, et donne à ce pouvoir mortifère le nom de « nécropolitique », la politique de la mort. Désormais et depuis le processus global de colonisation, la gestion des populations passerait aussi par leur exposition à la mort. Cette politique s’est développée dans le « Sud Global » mais s’applique aussi sur les territoires de l’Occident.
Il y a trois caractéristiques principales de la nécropolitique chez Mbembe. Il s’agit tout d’abord une nécroéconomie. Ainsi, le capitalisme produirait désormais des masses humaines qu’il n’aurait pas/plus besoin d’exploiter, mais qu’il devrait néanmoins gérer, en les exposant à des risques et à des dangers mortels. La « crise climatique », intègre cette nécroéconomie, tout comme la destruction des biens et des droits sociaux. Deuxièmement, la nécropolitique fait aussi référence au confinement de populations dans des espaces précis : le camps. En s’inspirant de Giorgio Agamben, Mbembe considère que la forme-camp (camp de réfugiés, prisons, « banlieues », favelas) est devenu la manière de gouverner certaines populations dans le monde. Il s’agirait de les parquer dans des espaces précaires, tout en militarisant ces espaces.
Enfin, la troisième caractéristique (et la plus importante) est de « produire la mort à grande échelle ». Il est possible d’expliquer cette caractéristique par huit traits. 1) La terreur étatique. L’Etat persécute, emprisonne et élimine des populations afin de neutraliser des contestations politiques et sociales. Il s’agit ici des tactiques opérées par les régimes totalitaires du passé, mais aussi par certains régimes « illibéraux » d’aujourd’hui. 2) L’usage partagé de la violence. Dans de très nombreux cas, l’Etat n’a pas le monopole de la force et partage sciemment celle-ci avec des opérateurs privés et stimule la circulation des armes dans la société. Cette dernière est alors divisée entre celles et ceux qui sont protétégé.e.s (car armé.e.s) et les autres, sans protection. 3) Le « lien d’inimité ». Celui-ci détruit tout lien social et légitime l’idée selon laquelle « le pouvoir ne peut s’acquérir et s’exercer qu’au prix de la vie d’autrui ». 4) La Guerre. Désormais, il s’agit de créer de nouveaux marchés militaires de sorte que la guerre et la terreur sont devenues de modes de production à part entière. 5) La prédation de ressources. Afin d’avoir accès et pouvoir exploiter des ressources naturelles / minières, des populations sont déplacées voir éliminées grâce à une collaboration transversale entre les forces de l’ordre, les milieux criminels, l’Etat et les multinationales. Cette configuration s’applique au Brésil, avec la déforestation de l’Amazonie et le génocide indigène et au Mexique avec le déplacement forcé de populations pour des raisons économiques. 6) Les diverses manières de tuer. L’exposition à la mort est variée : Les tortures, les mutilations, les tueries de masses, l’élimination high-tech de « groupes ennemis » par des drones, représentent quelques modalités des dispositifs nécropolitiques. 7) Les différentes raisons qui justifient la mort. Selon Mbembe, les atrocités sont justifiées pour diverses raisons telles que la lutte contre la corruption, des types de « liturgie thérapeutique où se mêlent le désir de sacrifice » et « les « eschatologies messianiques », les discours modernes « de l’utilitarisme, du matérialisme et du consumérisme ». 8) Le racisme comme facteur décisif. Mbembe articule un racisme « hydraulique » en référence au racisme institutionnel de l’Etat, du droit et des institutions sur un « nano racisme » qui se propage dans les relations quotidiennes et qui, tout en passant inaperçue, humilie et stigmatise certaines populations.
Etant donné la violence économique, politique et sociale qui se développe dans le monde, non seulement sous des régimes autoritaires mais aussi sous des régimes démocratiques, la notion de nécropolitique représente une catégorie importante pour la pensée critique contemporaine. Comme le suggère Mbembe :
Le pouvoir nécropolitique opère par une sorte de réversion entre la vie et la mort, comme si la vie n’était que le médium de la mort. Toujours il cherche à abolir la distinction entre les moyens et les fins. C’est pour cette raison qu’il est indifférent aux signes objectifs de cruauté. A ses yeux, le crime constitue une part fondamentale de la révélation, et la mort de ses ennemis est, par principe, dépourvue de tout symbolisme. Une telle mort n’a rien de tragique. Voilà pourquoi le pouvoir nécropolitique peut la multiplier à l’infini, soit par petites doses (le mode cellulaire et moléculaire), soit par des poussées spasmodiques – la stratégie des « petits massacres » à la semaine (…)
La pensée critique doit donc continuer à s’engager dans la détection de cette nécropolitique, au niveau global comme moléculaire, et cela en élaborant des outils conceptuels capables de les identifier et freiner.
Ω
[1] Voir Achille Mbembe, « Nécropolitique », trad. Émile Cousin, Sandrine Lefranc, Eleni Varikas, publié dans Raisons Politiques, I (21), 2006 : 29-60. Disponible : https://bit.ly/33yc93O (dernier accès, 29.11.19). La publication originale est de 2003, « Necropolitics », trad. Libby Meintjes, Public Culture, vol. 15, n.1, 2003 : 11-40. Disponible : https://bit.ly/35N064l (dernier accès, 29.11.19). Aussi, son ouvrage, Politiques de l’inimité, Paris : La Découverte, Paris, 2018 (originellement publié en 2016). En octobre 2019, cet ouvrage a été publié en anglais avec le titre suivant : Necropolitics, trad. Steven Corcoran, Durham : Duke University Press, 2019.
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Le disque compact CD est disponible maintenant…
12 chansons de Pierre Rochette et Michel Woodard sur CD…
reveursequitables.com…
Extraits du CD… reveursequitables.com
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La chanson du camionneur / Pierrot – YouTube
Je te demande pardon – YouTube
Tu t’en rappelles tu – YouTube
Pour un monde équitable – YouTube
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Gaelle Étémé et Pierrot Vagabond dans une de leurs marches philosophiques la nuit
Gaelle est une métaphysicienne sociologue doctorante qui s’est découvert en cours de route une véritable passion pour la création de graphes comme mode de connaissance métaphysique de ce que serait une cosmologie de la pensée… pendant que moi Pierrot, je suis un artiste de scène qui après 32 ans de carrière s’est découvert une véritable passion pour la pensée abstraite par le vagabondage de la beauté du monde par l’errance poétique d’une lettre…. LA LETTRE k…. L’ÉPOPÉE DE LA LETTRE k….
A l’origine, au début des années 2000, j’avais d’abord écrit un roman philosophique initiatique (www.reveursequitables.com / cahier de presse/ MONSIEUR 2.7K) qui raconte l’histoire de Monsieur K… , prisonnier numérique qui s’évade d’Internet après avoir franchi 1000 pages dématérialisées de débrits de bitts… avec le rêve de marcher la fraîcheur existentielle de la beauté du monde sans le boulet de l’information enchaîné à l’un de ses pieds, enfin libéré de 1000 pages de placenta ayant permis l’accouchement d’un vagabond céleste.
Toute ma démarche consistait à me créer sous forme d’archétype hologrammique (devenu par la suite ab-chétype hologrammique).. soit LA LETTRE K SE PROMÈNANT PENDANT 1000 PAGES AVANT DE S’ENFUIR DE LA LITTÉRATURE…. C’est à la librairie alternative recyclo-livres de Victoriaville où j’ai couché sur une table dans la cave comme squatter durant 4 ans et demie, que le point final de l’épopée littéraire de la lettre K fut posé… La rédaction du 1000 pages étant terminée….. Le lendemain ….. Pierrot le vagabond céleste (la lettre K dans monsieur 2.7k) prit la route sous la forme d’un archétype hologrammique K,(sur you tube, démo pierrot) soit … un petit bonhomme avec 2 bras 2 jambes pour vagabonder …. d’abord le pays œuvre d’art , pour ensuite infiltrer comme artiste-activiste-humaniste quatre universités dans le but d’en faire un doctorat atypique et autodidactique à titre de recteur poétique de la connaissance ….
C’est dans ce contexte qu’à l’université du Québec à Montréal….que j’ai rencontré Gaelle Étémé.… Il y a de cela presque 3 ans maintenant… et nous sommes devenus des amis-chercheurs, respectueux de nos bulles de recherches respectives, dialoguant nuit et jour, 7 jours par semaine par le biais de milliers d’heures d’enregistrements audio …de plus en plus intrigués elle et moi … par IRRÉVERSIBLE CONSTITUÉ le fait qu’une lettre K devenue graphe hologrammique puisse se concevoir par le vécu même de son errance poétique …
car non seulement, par la lettre K, je fus un graphe qui a pris la route, mais cette lettre k symbolise les propriétés même de mon errance poétique sur laquelle j’aspire à en reconstituer les lois par UN GLOSSAIRE DES ABS … Oui, moi aussi je suis , à ma manière sur la piste de la valeur épistémologique de Monsieur 2.7k comme graphe par son vagabondage de l’errance poétique sur terre
www.enracontantpierrot.blogspot.com
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Comment faire pour saisir 2.7k? il faut changer sa lunette d’approche… de là l’archétype hologrammique, la lettre K… monsieur 2.7k , vagabond céleste constitué les 4 stations spatiales du socle abjetal… champ k-onstellaire
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GAELLE ET LES RÊVEURS ÉQUITABLES…. 2022….
COLLOQUE INTERNATIONAL SUR LES DIMENSIONS DU RÊVE
www.reveursequitables.com
www.lepaysoeuvredart.com
www.lepaysoeuvredart.ca
Michel Woodard et Marlene Auld , amis-chercheurs oeuvre d’art (Auld, Woodard, Rochette) ….. par leur sens de l’amitié; aux autres et de leur amour entre eux..
Le Pays Œuvre d’Art ?… / Le Film… – YouTube
Philosophie ?… / Le film… – YouTube
La justice épistémique … – YouTube
Marlene la jardinière… – YouTube
Michel le concierge… 70 ième /th… Célébration… – YouTube
Le Pays Œuvre d’Art ?… / les 4 questions ? … – YouTube
Je te demande pardon… – YouTube
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Ab : définition du Wiktionnaire
Le Ab : c’est l’élément central de la personne humaine, c’est le cœur, muscle noble, siège de la vie et du comportement moral c’est-à-dire source du bien et du mal, élément fondamental de la vie humaine
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#112 Pavel Durov
REAL TIME NET WORTH
2021 BILLIONAIRES NET WORTH
- Pavel Durov is the founder and owner of messaging app Telegram, which has more than 500 million users worldwide.
- Durov has made Telegram free to use; it competes with messaging apps like WhatsApp, which is owned by Facebook.
- Durov is known as Russia’s Zuckerberg because he also created Vkontakte, Russia’s biggest social network.
- He founded Vkontakte when he was 22; in 2015 he sold a 12% stake in the social network for an estimated $300 million.
- In 2018 Pavel, with his brother Nikolai Durov, raised $1.7 billion from investors to create TON, a blockchain system based on Telegram.
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St-Élie de Caxton chez Simon Gauthier… – YouTube
1: QUEL EST TON RÊVE?
ICI ARTV – Pour emporter | Vendredi 13 décembre à 20h | Facebook
2: DANS COMBIEN DE JOURS?
3: QU’AS-TU FAIS AUJOURD’HUI POUR TON RÊVE?
4: COMMENT TON RÊVE PREND-IL SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE?
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Les archétypes de Michel le concierge et Pierrot vagabond … deux chansonniers de l’âge d’or du Vieux Montréal que fut le café St-Vincent au début des années 70, puis des Pierrots deux Pierrots à partir de 1974 … …. EN MODE D’AMITIÉ OEUVRE D’ART …. dans l’épopée d’une AB-DÉE (une ab-dée est la partie onérique multiversielle d’une idée en action) …… par le vagabondage… soit celle d’ensemencer le territoire …. de vies personnelles oeuvre d’art ….. en vue d’un pays oeuvre d’art …. par l’invention de la nano-citoyenneté-planétaire…. et cela …. par une rhyzomisation marchée ab-ductivement ….. de quatre questions aspirées par un ab-cept …. ab-jeur (l’abcept ab-jeure partie onérique d’une majeure axiomatique onérique …),,,,,,,, ( en conséquence de quoi ………………… l’abcept est la partie onérique d’un concept) …. SOIT…. UN RÊVE BIG BANG …. qui est d’abord un ab-ceptuel multiversiel trans-kantique.
www.demers.qc.ca
l’île de l’éternité de l’instant présent, chansons de Pierrot
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Je te demande pardon… – YouTube
JE TE DEMANDE PARDON
Michel le concierge et sa chanson-manifeste de la nano-citoyenneté-planétaire… Je te demande pardon
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JE TE DEMANDE PARDON
COUPLET 1
S’il m’arrive de parler au travers de mon chapeau
S’il m’arrive de prendre trop de place trop souvent
Si je m’approprie sans te voir l’espace de ta vie
Si je préoccupe ton âme en secret dans la nuit… Je te demande pardon…
Je te demande pardon…
COUPLET 2
Si je vagabonde céleste tout autour de la planète
Si je suis parti sans avis au détour de nos vies
Si je t’ai volé ton rêve, déserté, laissé meurtri,
Si j’en ai trop fait, trop dit, ou pas assez dans ta vie
Je te demande pardon…
Je te demande pardon…
COUPLET 3
Si je n’ai pas compris la beauté du monde d’ici
Si je n’ai pas admis qu’il y a la vie après la vie
Si je suis révolté parce que je suis enchaîné
Si je ne peux te rassurer quand je suis déchaîné
Je te demande pardon…
Je te demande pardon…
COUPLET 4
Et si je le savais tout ce temps que je te volais…
Et si je le savais tout ce temps que toi tu m’aimais…
Je n’ai pas d’âme pas de cœur aujourd’hui je le dis…
Je veux changer de vie et d’amour te dire merci
Je te demande pardon…
Je te demande pardon….
Chanson-manifeste de la nano-citoyenneté-planétaire
Michel le concierge
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Le Pays Œuvre d’Art ?… / Le Film… – YouTube
Je te demande pardon… – YouTube
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Marlene la jardinière… – YouTube
Pierrot vagabond accueilli par ses Michel et Marlene, le 27 décembre 2007
Pierrot… Le Vagabond Céleste… – YouTube
Mon ami Pierrot, Le dernier homme libre – YouTube
Simon Gauthier – Vagabond Celeste – YouTube
Le Vagabond céleste : le conteur Simon Gauthier en tournée dans le réseau d’été du ROSEQ ! – YouTube
St-Élie de Caxton chez Simon Gauthier… – YouTube
La chanson du camionneur / Pierrot – YouTube
La chanson du Camionneur ? – YouTube
Fred Pellerin interprète La chanson du camionneur à l’émission En route vers l’ADISQ – YouTube
Faire oeuvre utile : Fred Pellerin et Danielle – YouTube
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TITRE DU DOCTORAT OEUVRE D’ART DE L’ÉQUIPE DE RECHERCHE (AULD, WOODARD, ROCHETTE) … JE TE DEMANDE PARDON
JE TE DEMANDE PARDON…, à toi qui, comme des centaines de millions d’enfants-errants-fantomatiques, se meurt, jour après jour, de faim ou de blessures de guerre, et cela, au nom des 193 états hobbiens onusiens qui, sous la féodalité de monarchies nucléaires, font passer la course aux armements, les guerres et les paradis fiscaux avant TON DROIT MULTIVERSIEL à une vie personnelle œuvre d’art par un rêve big-bang.
JE TE E DEMANDE PARDON… au nom de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) qui, depuis plus de 14 ans maintenant, cherche à répondre à la question suivante : AU 21EME SIÈCLE, QUELLE INSTITUTION FAUT-IL INVENTER POUR QUE SUR TERRE, PLUS AUCUN ENFANT NE MEURE DE FAIM OU DE BLESSURES DE GUERRE ?
JE TE DEMANDE PARDON… au nom de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) qui S’ACHARNE à déployer concrètement L’INVENTION DE LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE, dans le but de contribuer à la déshobbiation de l’O.N.U. Par la mise en algorithme de milliards de téléphones intelligents « wow-t=2.7k? » , si possible avec la complicité de l’institut de l’intelligence artificielle du Québec) , nous validerons politiquement la création d’une cour suprême nano-citoyenne-planétaire composée de deux assemblées des justes (39 femmes et 39 hommes) élues ville par ville et village par village, et cela par tirage au sort, dans le but de représenter incontournablement et éthiquement toi et les centaines de millions d’enfants-errants-fantomatiques qui souffrent de la même criminalité étatique banalisée que toi.
Dans ce doctorat, PAR UNE MÉTHODOLOGIE DES DÉBRIS DE LA MÉMOIRE DU K-ŒUR (ier chapitre), le premier à te demander pardon sera moi, Pierrot vagabond (2eme chapitre le rêve big bang), puis mon ami et partenaire de recherche Michel le concierge (3eme chapitre la non-tricherie), pour enfin laisser la parole à sa compagne œuvre d’art, Marlene la jardinière (4eme chapitre, ses jardins coups-de-coeur œuvre d’art).
Pourquoi nos trois archétypes hologrammiques veulent-ils tour à tour te demander pardon? Parce que notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) veut parler au cœur de l’humanité (5eme chapitre) et non à sa raison. Par le biais d’une CHANSON – MANIFESTE, nous affirmons que l’invention de la nano-citoyenneté-planétaire doit s’accompagner d’un « JE TE DEMANDE PARDON » , en corollaire de la décision de ne plus tricher par chaque vie-personnelle-œuvre-d’art consacrée à l’ultime question :
COMMENT NOS RÊVES PRENNENT-ILS SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE? (4eme et dernier chapitre).
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MONSIEUR 2.7K? … 1000 PAGES INITIATIQUES SUR LA GENÈSE D’UN ARCHÉTYPE HOLOGRAMMIQUE PAR LA LITTÉRATURE………..
PAGE 98 SUR 1000 ………..
PAGE 98 SUR 1000 ………..
Document1 Créé par Pierre Rochette 98
…bureau qu’il préfère ne garder qu’une image en tête pour se donner la passion de rêver de nouveau.
Menaud, Chansonnier du VieuxMontréal, Son journal personnel Extrait de livres lus…
histoire de la vie privée de la première guerre mondiale à nos jours, vol.5, 1987, p.103
Mais les danses du début du siècle, la valse le quadrille, constituaient des rites sociaux complexes: danser, c’était exposer sa maîtrise de ces codes. Après la guerre de 1914, la danse lie les couples et les moralistes dénoncent la lascivité du tango.
Après la seconde guerre mondiale, le jazz, qui, avez le charleston, n’avait touché jusque-là que des minorités, soutient de ses rythmes des danses populaires, boogieboogie, bebop etc. Ce sont toujours des couples qui dansent, mais ils s’écartent, se rapprochent, s’écartent encore. Le plaisir d’éprouver sa propre force, sa souplesse, au gré des passes en accord avec un rythme, accompagne celui, plus sensuel, du partenaire que les slows donnent l’occasion d’étreindre les règles de figures et de pas du tango.
Avec le jerk et le disco, voici que l’on danse seul, éventuellement sans partenaire. Au rite social a succédé un rite du couple, puis un rite du corps individuel. La maîtrise des usages, l’accord avec un partenaire, la célébration du corps; la danse a connu trois âges successifs. ”au coin du feu”
HISTOIRE DE MA VIE… Marie-Lola-Miel, Suite… lue numériquement par votre ”K”anteur (e) fichier Kp3
Cette nuit-là, j’eus besoin de faire de ma rue, celle du ”K”…abaret l’Ange Bleu et de la maison de Roméo Lavigne, l’appartement du professeur. Je sortis donc de ma “chambre-loge”, le cabaret étant la maison de mes parents, prit une échelle et poussas l’audace jusqu’à ”K”…ogner à la fenêtre de chambre de mon prétendant.
”K”…omme ses deux sœurs s’étaient mariées le même soir pour minimiser les coûts, il avait hérité de cette pièce, donnant vue directement sur la mienne. Je n’ai jamais vu un jeune homme aussi effrayé.
Mais ”K”…uand il vit que je voulais lui parler de coq et de poules, cela le rassura. Autant ma mère avait été marquée par le professeur abandonné et mon père par Marlène devenue enfin artiste sur scène autant je restais imprégnée des caquètements de la poule émis par Lola et ceux du ”K”…oq gémis par le professeur lors du repas de noce.
Plus encore par le cri déchirant du coq hurlé par le professeur sur la scène alors ”K”…ue, les œufs lui dégoulinant le visage, il témoignait de son désespoir à la vue de sa femme succombant aux charmes de son rival.