JOURNAL D’UN VAGABOND-CHERCHEUR

1: FRANCE-CULTURE…. UNE VIE UNE OEUVRE… MARTIN HEIDEGGER … (1889-1976) … PENSÉE DU DIVIN ET POÉSIE… EXTRAIT…

Une Vie, une œuvre : Martin Heidegger (1889-1976), pensée du divin et poésie – YouTube

Je crois qu’il est important de remarquer également que la question du DÉFAUT DE DIEU n’est pas une petite question particulière  qui serait propre à Heidegger ou même à Holderlin ou même à Heidegger et Holderlin ensemble … C’est encore une fois la question poétique véritablement moderne et on la retrouve chez de très nombreux poètes aussi bien Rimbaud, une saison en enfer … c’est bien l’expérience que l’évangile a passé et quel avenir pour cette manière  résolument moderne dont parle Rimbaud ou comme chez Ceylan par exemple, la question se pose de manière très nette dans un des plus beaux receuils en mon sens, LA ROSE DE PERSONNE et en particulier dans le poème Mandorla qui désigne l,espace en forme d’amande qui se trouvait sur les tympans des églises romanes … (1.11.11)

Qu’advient-il du dieu juif dans les temps modernes et en particulier après Aulswich … et modulé chaque fois d’une façon différente .. mais chez de très nombreux poètes modernes … et pas seulement chez Hoderlin … ou Heidegger (1.11.34)

On est au fond, depuis Platon et ensuite avec toutes les philosophies de la perception, on est dans une interprétation du regard qui oublie que ce qui se produit avec la vision et au-delà… il y a … CE QUE FENELON APPELLERAIT LA DIMENSION D’UN NON-VOIR.  (1.12.09)

Pour entrer en rapport avec la peinture, il faut, c’est la formule de Fénelon, passer par le non-voir … c’est-à-dire se libérer pour la capacité D’ENTENDRE LA MANIFESTATION qui est à l’oeuvre dans l’exercice de la peinture… (1.12.33)

Autrement dit, le regard peut passer … est-ce qu’il faut l’appeler contemplation … peut-être le mot ne suffit-il pas… mais en tout cas il faut en passer par cette dimension D’UNE MANIFESTATION de ce que la philosophie a toujours appelé perception… POUR SAISIR CE QUI EST À L’OEUVRE DANS LA PEINTURE… (1.12.50)

À cet égard, je crois que, je citais tout à l’heure Cézanne, Matisse, la grande abstraction … Je crois que l’insistance sur la dimension du blanc, dans le sens de la dimension de la réserve dans cette peinture , a profondément transformé notre rapport à la picturalité même. (1.13.12)

On peut prendre l’exemple du blanc de Cézanne … On peut prendre sur un autre terrain, parce que ce n’est pas le même …le blanc de Malevitch … On peut prendre aussi ce qui est en jeu dans les papiers découpés de Matisse …  là il y a en quelque sorte la possibilité DE LA CONSTRUCTION D’UN ESPACEMENT …qui est un espacement à la fois spatial, temporel sans doute aussi …. qui libère d’une certaine manière ,notre rapport à l’espace et nous ouvre à cette dimension de ce que j’appelais tout à l’heure LA MANIFESTATION (1.13.47)

L’approche esthétique, il faut pas essayer de la tenter, mais il faut faire une approche DE L’ART QUI SOIT TOPOLOGIQUE … ça c’est très important … Chez Heidegger, on a une approche topologique de l’art … et la question c’est… QU’EST-CE QUE C’EST QUE CE LIEU? (1.14.11)

Quel peut être le lieu de l’art? …. Heidegger essaie de montrer au fond que ce lieu IL FAUT QU’IL SOIT INAPPARENT … c’est-à-dire, on a affaire à une topologie de l’inapparent … et peu à peu. au fur et à mesure que Heidegger approfondit sa pensée,  peu à peu, il se met à parler beaucoup , disons à partir surtout des années 40, il se met à beaucoup parler de ce qu’il appelle LE VOISINAGE DE LA PENSÉE ET DE LA POÉSIE (1.14.15)

Il en parle de plus en plus … le voisinage… Or le voisinage … Qu’est-ce que c’est? … C’EST UN LIEU INAPPARENT… parce qu’en même temps, il dit toujours que LE POÈTE ET LE PENSEUR SONT SUR DES MONTS SÉPARÉS…  Ils n’ont pas le même lieu … alors comment penser leur voisinage? … LEUR VOISINAGE EST DE L’ORDRE DE L’INDICIBLE… IL EST DE L’ORDRE DE L’INAPPARENCE(1.15.18)

C’est-à-dire que peu à peu, le lieu de l’art l’est pour ainsi dire déplacé de la sphère esthétique, il est arraché à la sphère esthétique, il est déplacé vers la question de la possibilité d’un voisinage entre la pensée et la poésie. (1.15.38)

Maintenant, pour ce qui est de la brèche, ou ce qu’on peut appeler aussi, l’entre-deux ..  (…) Mais qu’est-ce que c’est que cet entre-deux chez Heidegger? … C’est LA DIFFÉRENCE ENTRE L’ÊTRE ET L’ÉTANT… À ce moment-là, y a une brèche effectivement … et on peut essayer de creuser cette différence entre LE TEMPS ET L’ÊTRE comme je le disais tout à l’heure … On peut essayer de voir l’homme qui a rapport à l’être et pas seulement à l’étant, donc qui est pas seulement celui qui veut dominer mais celui qui LAISSE ÊTRE … CELUI QUI ÉCOUTE CETTE PAROLE QU’IL EST LUI-MÊME … cette parole parlée , on peut faire cela (1.17.10)

Mais d’autre part, il y a un autre sens de la brèche … c’est celui qui en particulier est thématisé par Anna Arendt dans sa préface à la crise de la culture … au fond la brèche, c’est ce qui s’est passé au 20ieme siècle … La brèche, c’est le fait que nous sommes pour ainsi dire en proie à cette pensée qui ne cesse de nous hanter , cette pensée de l’extermination et cette pensée d’Hiroshima … (1.17.50)

Là, y a quelque chose qui s’est produit … qui est terrible, parce que c’est comme si la RAISON RENCONTRAIT SA PROPRE CONTRADICTION… parce que il est évident que … l’extermination s’est effectuée sur une base de rationalité de même que la bombe atomique repose sur des calculs rationnels … donc il y a là quelque chose de terrible … c’est pour ainsi dire cette idée d’une menace QUI SERAIT AU COEUR MÊME DE LA RAISON … au coeur même de la science  … et c’est â qui produit en quelque sorte dans la philosophie mais partout aussi UNE BRÈCHE QUE NOUS NE POUVONS PAS COLMATER . A ce moment-là, on peut rapprocher la pensée de Heidegger, à partir de cette brèche DE PENSER AUTREMENT … (1.19.04)

Je pense à Braque qui a développé une pensée des rapports extrêmement précise  ….. à la fin du jour et la nuit , il faut oublier le propos et ne penser qu’aux rapports… même la pratique même de la peinture chez Cézanne ou PLUS RIEN N’EST PEINT … IL NE S’AGIT PLUS QUE DE RAPPORTS DE COULEURS… de manière véritablement explicite (1.20.15)

ou dans l’art abstrait chez Kandinsky qui est un peintre que Heidegger pouvait voir chez … ou il voyait aussi tous les Paul Klee … dans l’art moderne, s’est reposé la question du monde comme rapport… non plus comment peint-on un objet mais ce qui fait apparaître la lumière dans laquelle se manifeste l’objet, le rapport de l’objet au monde qui va se traduire en rapports de couleurs, en rapports de tons, en rapport d’espaces, (1.20.51)

Et si on part de cette pensée-là moderne du sacré de la peinture, on peut effectivement entendre ces artistes QUI NE PARLENT PLUS DE DIEU,  Matisse quand il peint la chapelle de Vence dit lui-même… je ne suis pas croyant … comme Heidegger d’ailleurs qui n’a plus la foi… qui a été croyant mais qui n’est plus croyant …  … Matisse parle du fait qu’il n’est plus croyant, il ne croit plus à aucun Dieu … mais cela ne l’empêche pas de  TRAVAILLER À UN ESPACE SACRÉ … qu’il appelle lui dans sa peinture l’espace spirituel … et je crois que l’enjeu de cet espace spirituel , c’est précisément DE FAIRE APPARAÎTRE LE MONDE … donc encore une fois non pas l’ensemble des choses mais de faire apparaître cette lumière au sein de laquelle PAR UNE PLEINE HARMONIE DES RAPPORTS , LES CHOSE SNOUS APPARAISSENT PLEINEMENT COMME CHOSES À DES ÊTRES HUMAINS PLEINEMENT HUMAINS. (1.21.51)

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 2:EXTRAIT DU DERNIER HEIDEGGER

Une manifestation des temps modernes est le dépouillement des dieux … Les dieux, c’est la vacance par rapport à Dieu et aux dieux … le monothéisme est le principal responsable de cet avènement … Cependant, le dépouillement des dieux exclut si peu la religiosité que c’est plutôt avec lui seulement que le rapport aux dieux se mue en vécu religieux. Quand les choses en viennent là, les dieux disparaîssent …  Le vide qui en résulte est alors comblé par l’exploration historique et psychologique des mythes. (1.22.49)

Commentaire

Une Vie, une œuvre : Martin Heidegger (1889-1976), pensée du divin et poésie – YouTube (1.22.50)

Le véritable péril est que ce défaut ne soit pas perçu comme défaut … autrement dit, Heidegger en un sens , désigne volontiers sa pensée comme ATHÉE d’une certaine manière …  Il dit de cette pensée sans Dieu qu’elle est peut-être une manière plus réelle et plus aboutie d’entrer en rapport avec ce qu’il appelle le dieu divin … et non pas le dieu des philosophes comme cause a sui, comme fondement, comme cause première … ce Dieu dont Heidegger dit que l’être humain ne peut pas prier devant lui … ne peut pas jouer de musique, ne peut pas danser, dans un très beau passage … (1.23.32)

Autrement dit, chez Heidegger, le défaut de Dieu , le fait que aucun Dieu aujourd’hui NE PRÉSENTE DE VISAGE DÉFINI … peut être pensé encore une fois comme un athéisme , mais au sens que le mot a chez Sophocle. L’enjeu est que ce défaut de Dieu puiss enous aider en réinstituant un rapport AUTRE ET NEUF AU SACRÉ… que le défaut de Dieu ne sombre pas comme défaut , car sans cela, nous perderions la trace du sacré… nous perderions même le visage de la déité … autant il n’y a plus de dieux, autant la déité est encore elle vivante et c’est cette possibilité du rapport au divin qu’il faut garder sauve. (1.24.20)

#124 Carl Icahn

Founder, Icahn Capital Management

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• Carl Icahn is one of Wall Street’s most successful investors and has been shaking up corporate America for decades.
• Icahn’s primary investing vehicle is publicly traded Icahn Enterprises. He also runs an investment fund made up of his personal cash and money belonging to Icahn Enterprises.
• He spent the first months of the Trump Administration advising Donald Trump on regulatory overhaul, but left the position amid controversy.
• Icahn grew up in Far Rockaway, Queens. He graduated from Princeton with a degree in philosophy in 1957.
• He has donated about $200 million to what is now the Icahn School of Medicine at Mount Sinai.