Gaelle et Pierrot une nuit de marche philosophique
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Ab : définition du Wiktionnaire
Le Ab : c’est l’élément central de la personne humaine, c’est le cœur, muscle noble, siège de la vie et du comportement moral c’est-à-dire source du bien et du mal, élément fondamental de la vie humaine
DE LA VIDEO DE L’ENGAGEMENT DE 2007 …… À CETTE VIDÉO DE L’ENGAGEMENT D’UN COUPLE À UNE HUMANITÉ OEUVRE D’ART DE 2021 …. QUELLE REMARQUABLE COMPLICITÉ ENTRE MICHEL ET MARLENE PAR LE BIAIS DE LEUR AB-CHÉTYPE HOLOGRAMMIQUE!
La justice épistémique … – YouTube
Marlene la jardinière… – YouTube
Michel le concierge… 70 ième /th… Célébration… – YouTube
Je te demande pardon… – YouTube
Et que dire de la fierté qui nous habite Gaelle et moi …. devant l’implication de Marlene et Michel dans leurs 2 dernieres videos… Je lui en parle en long et en large… mais comme elle me dit… je passe d’abord à travers mes défis les plus urgents et je reviendrai à ces vidéos pour qu’on les écoute ensemble… et qu’on imagine ensuite ensemble les paramètres du prochain zoom.
Je lui ai aussi mentionné la belle définition de Michel au sujet de la justice épistémique…
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Qu’est-ce que ça veut dire l’injustice épistémique … c’est que l’injustice humaine bien sur … qui est générée par la connaissance … qui finalement nuit à l’ignorance …
Y a des gens sur la planète qui n’ont pas la connaissance… est-ce qu’on les appellent les ignorants?
9000 migrants du Honduras se dirigent vers les États-Unis
Peut-être bien, ils ignorant … mais … l’injustice épistémique, c’est l’injustice qu’on se fait entre nous les humains … à cause de nos connaissances… Moi je sais ou sont les légumes … et je ne le dis pas à cette race de monde … pour les garder sous ma gouverne … (8.00)
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Gaelle et moi travaillons nuit et jour en dormant très peu pressuré par les dead line … mais profondément heureux de les traverser ensemble
Le colloque international sur les dimensions du rêve avec Gaelle et les rêveurs équitables (Marlene la jardinière, Michel le concierge et Pierrot vagabond) en sera la consécration.
Monsieur le comte….on sera tous gagnant-gagnant
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www.laminuscule.com
La petite entreprise de la soeur de Gaelle , Aurélie, donc Gaelle est la conceptrice web et la directrice design .
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#37 Robin Zeng,
REAL TIME NET WORTH
- Zeng is the founder and chairman of Contemporary Amperex Technology (CATL), one of the world’s largest suppliers of batteries for electric vehicles.
- CATL, which listed on the Shenzhen Stock Exchange in 2017, has clients such as BMW, Volkswagen and Geely.
- Zeng holds a Ph.D. from the Institute of Physics at the Chinese Academy of Sciences.
- CATL is headquartered in Zeng’s hometown of Ningde in Fujian Province.
UN JOUR UN OU UNE RÊVEUSE-MÉCÈNE VIENDRA À NOUS ET NOUS DIRA… J’AIME VOTRE RÊVE OEUVRE D’ART DE LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE SUR LEQUEL TRAVAILLE VOTRE ÉQUIPE DE RECHERCHE (AULD, WOODARD, ROCHETTE)…. DEPUIS 14 ANS MAINTENANT ….
COMMENT ÇA COÛTE?
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St-Élie de Caxton chez Simon Gauthier… – YouTube
1: QUEL EST TON RÊVE?
2: DANS COMBIEN DE JOURS?
3: QU’AS-TU FAIS AUJOURD’HUI POUR TON RÊVE?
4: COMMENT TON RÊVE PREND-IL SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE?
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- cathedral following the April 2019 fire
Les archétypes de Michel le concierge et Pierrot vagabond … deux chansonniers de l’âge d’or du Vieux Montréal que fut le café St-Vincent au début des années 70, puis des Pierrots deux Pierrots à partir de 1974 … …. EN MODE D’AMITIÉ OEUVRE D’ART …. dans l’épopée d’une AB-DÉE (une ab-dée est la partie onérique multiversielle d’une idée en action) …… par le vagabondage… soit celle d’ensemencer le territoire …. de vies personnelles oeuvre d’art ….. en vue d’un pays oeuvre d’art …. par l’invention de la nano-citoyenneté-planétaire…. et cela …. par une rhyzomisation marchée ab-ductivement ….. de quatre questions aspirées par un ab-cept …. ab-jeur (l’abcept ab-jeure partie onérique d’une majeure axiomatique onérique …),,,,,,,, ( en conséquence de quoi ………………… l’abcept est la partie onérique d’un concept) …. SOIT…. UN RÊVE BIG BANG …. qui est d’abord un ab-ceptuel multiversiel trans-kantique.
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Je te demande pardon… – YouTube
JE TE DEMANDE PARDON
Michel le concierge et sa chanson-manifeste de la nano-citoyenneté-planétaire… Je te demande pardon
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JE TE DEMANDE PARDON
COUPLET 1
S’il m’arrive de parler au travers de mon chapeau
S’il m’arrive de prendre trop de place trop souvent
Si je m’approprie sans te voir l’espace de ta vie
Si je préoccupe ton âme en secret dans la nuit… Je te demande pardon…
Je te demande pardon…
COUPLET 2
Si je vagabonde céleste tout autour de la planète
Si je suis parti sans avis au détour de nos vies
Si je t’ai volé ton rêve, déserté, laissé meurtri,
Si j’en ai trop fait, trop dit, ou pas assez dans ta vie
Je te demande pardon…
Je te demande pardon…
COUPLET 3
Si je n’ai pas compris la beauté du monde d’ici
Si je n’ai pas admis qu’il y a la vie après la vie
Si je suis révolté parce que je suis enchaîné
Si je ne peux te rassurer quand je suis déchaîné
Je te demande pardon…
Je te demande pardon…
COUPLET 4
Et si je le savais tout ce temps que je te volais…
Et si je le savais tout ce temps que toi tu m’aimais…
Je n’ai pas d’âme pas de cœur aujourd’hui je le dis…
Je veux changer de vie et d’amour te dire merci
Je te demande pardon…
Je te demande pardon….
Chanson-manifeste de la nano-citoyenneté-planétaire
Michel le concierge
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Le Pays Œuvre d’Art ?… / Le Film… – YouTube
Je te demande pardon… – YouTube
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Marlene la jardinière… – YouTube
Pierrot vagabond accueilli par ses Michel et Marlene, le 27 décembre 2007
Pierrot… Le Vagabond Céleste… – YouTube
TITRE DU DOCTORAT OEUVRE D’ART DE L’ÉQUIPE DE RECHERCHE (AULD, WOODARD, ROCHETTE) … JE TE DEMANDE PARDON
JE TE DEMANDE PARDON…, à toi qui, comme des centaines de millions d’enfants-errants-fantomatiques, se meurt, jour après jour, de faim ou de blessures de guerre, et cela, au nom des 193 états hobbiens onusiens qui, sous la féodalité de monarchies nucléaires, font passer la course aux armements, les guerres et les paradis fiscaux avant TON DROIT MULTIVERSIEL à une vie personnelle œuvre d’art par un rêve big-bang.
JE TE E DEMANDE PARDON… au nom de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) qui, depuis plus de 14 ans maintenant, cherche à répondre à la question suivante : AU 21EME SIÈCLE, QUELLE INSTITUTION FAUT-IL INVENTER POUR QUE SUR TERRE, PLUS AUCUN ENFANT NE MEURE DE FAIM OU DE BLESSURES DE GUERRE ?
JE TE DEMANDE PARDON… au nom de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) qui S’ACHARNE à déployer concrètement L’INVENTION DE LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE, dans le but de contribuer à la déshobbiation de l’O.N.U. Par la mise en algorithme de milliards de téléphones intelligents « wow-t=2.7k? » , si possible avec la complicité de l’institut de l’intelligence artificielle du Québec) , nous validerons politiquement la création d’une cour suprême nano-citoyenne-planétaire composée de deux assemblées des justes (39 femmes et 39 hommes) élues ville par ville et village par village, et cela par tirage au sort, dans le but de représenter incontournablement et éthiquement toi et les centaines de millions d’enfants-errants-fantomatiques qui souffrent de la même criminalité étatique banalisée que toi.
Dans ce doctorat, PAR UNE MÉTHODOLOGIE DES DÉBRIS DE LA MÉMOIRE DU K-ŒUR (ier chapitre), le premier à te demander pardon sera moi, Pierrot vagabond (2eme chapitre le rêve big bang), puis mon ami et partenaire de recherche Michel le concierge (3eme chapitre la non-tricherie), pour enfin laisser la parole à sa compagne œuvre d’art, Marlene la jardinière (4eme chapitre, ses jardins coups-de-coeur œuvre d’art).
Pourquoi nos trois archétypes hologrammiques veulent-ils tour à tour te demander pardon? Parce que notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) veut parler au cœur de l’humanité (5eme chapitre) et non à sa raison. Par le biais d’une CHANSON – MANIFESTE, nous affirmons que l’invention de la nano-citoyenneté-planétaire doit s’accompagner d’un « JE TE DEMANDE PARDON » , en corollaire de la décision de ne plus tricher par chaque vie-personnelle-œuvre-d’art consacrée à l’ultime question :
COMMENT NOS RÊVES PRENNENT-ILS SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE? (4eme et dernier chapitre).
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MONSIEUR 2.7K? … 1000 PAGES INITIATIQUES SUR LA GENÈSE D’UN ARCHÉTYPE HOLOGRAMMIQUE PAR LA LITTÉRATURE………..
PAGE 16 SUR 1000 ………..
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Document1 Créé par Pierre Rochette 16
Des îles Marquises où je vis, je ”K”…ollectionne les articles de journaux ”K”…ui me semblent tisser un roman de la réalité à la fois, au ”K”…uébec, dans le reste du ”K”…anada et aux Etats-Unis. À l’aide de cette mosaïque d’informations, je tente de redéfinir une nouvelle théorie de l’écriture… Vous me suivez ?J)))))))) Vous ne pouvez pas savoir comme lire quotidiennement le journal ”la Presse” de l’autre bout de la planète, laisse en soi un parfum d’exotisme ”K”…ui danse entre les grappes luxurieuses de la végétation d’ici. Chaque mot d’un journaliste du ”K”…uébec devient un dialogue romancé avec mon passé, mes origines et mon espoir d’y retourner)))).
(suite dans l’autre ”K”…ourriel, comme vous dites au ”K”…uébec au lieu de email ))) En passant, j’aime bien votre nouvelle expression ”K”…ourriel))))))
Samedi, 19 juillet 2003, ” à la chandelle” De Victoriaville aux îles Marquises, ”K”…ourriel de l’écrivain Pierrot-la-Lune à l’écrivaine Marie-Lola-Miel. (c’est la raison pour laquelle j’écris, plutôt que des romans, un… CERVEAUTHEATRE)) extrait de ma ”K”…onscience orale fichier “Kp3″, je lis…
Chère écrivaine Marie-Lola-Miel, Tentative d’hypothèse à vos interrogations…
L’intrigue fut au théâtre (”K”…omique entre autres) ce ”K”…ue la perspective fut à la Renaissance : une découverte fondamentale, une mathématique ”K”…réatice de la représentation. Eut-elle été possible sans la révolution que ”K”…onstitua l’imprimerie? Peut-être pas… ”K”…ar l’œil remplaça soudain l’oreille du ”K”…onteur et cela pour les quatre siècles suivants.J))
Analogiquement, l’arrivée d’internet modifie essentiellement le rapport à l’art. ”K”…omme au 17ième siècle, l’opéra-peinture n’eut pu naître à Venise sans l’agonie de la ”peinture maniériste” dans laquelle s’étaient embourbés les artistes de la ”K”…ontre-Réforme, l’impressionnisme de la fin 19ième sans le surgissement de la photographie et le théâtre de la suggestion stylisée (Copeau) sans l’apparition du cinéma réaliste.
Le cinéma freina la marche réaliste du 19ième siècle et provoqua une succession de plus en plus rapide d’avant-gardes annonçant graduellement et inconsciemment la dissolution de la réalité ”K”…omme de l’imaginaire, du sujet ”K”…omme de l’objet précédant l’arrivée de la civilisation de l’immatériel au 21ième siècle.
Le sujet ne naîtra peut-être pas de l’œuvre, ”K”…omme vous semblez le souhaiter, chère Marie-Lol-Miel, mais de la disparition matérielle de celleci ”K”…omme de l’auteur-écrivain-créateur d’ailleurs, sous des milliards de bitts exprimant la nouvelle donne du voir ”K”…uantique…qui sait?
COMMENTAIRE 1:
Donald Trump, chaos, colère et division
(Washington) Donald Trump rêvait de « quatre années incroyables de plus à la Maison-Blanche ».
Il la quitte aigri, incroyablement seul, et lâché par une grande partie de son camp après l’infamie d’un nouvel « impeachment » lié à l’assaut de ses partisans contre le Capitole, qui ternira à jamais son mandat.
À la fois révélateur et amplificateur des fractures de l’Amérique, celui qui jetait amusé dans la foule ses casquettes rouges Make America Great Again laisse derrière lui un pays meurtri, en plein doute et rongé par la colère.
Un pays dont l’image dans le monde est durablement abimée, loin, très loin de « la ville qui brille sur la colline », selon la célèbre formule de Ronald Reagan, icône du camp républicain.
Pendant quatre ans, les Américains ont assisté – enthousiastes, médusés ou effrayés – au spectacle d’un président ne s’imposant aucune contrainte, s’affranchissant de toutes les normes.
Ironie pour un homme obsédé par les chiffres d’audiences et qui divise le monde en « winners » et « losers », il restera, contrairement à ses trois prédécesseurs directs (Barack Obama, George W. Bush et Bill Clinton), le président d’un seul mandat.
Un mandat qui a exposé la vulnérabilité, mais aussi la résilience de la démocratie américaine face à un dirigeant refusant de reconnaître le verdict des urnes et agitant des théories du complot en guise d’arguments juridiques.
Les images de ses sympathisants déchaînés dans le temple de la démocratie américaine, brandissant drapeaux Trump et drapeaux confédérés et laissant sur les murs des graffitis appelant à tuer les journalistes resteront une tâche indélébile sur son passage à la Maison-Blanche.
« Donald Trump est l’homme le plus dangereux ayant jamais occupé le Bureau ovale », lâchera l’élu démocrate Joaquin Castro lors des débats sur sa mise en accusation.
Le 45e président de l’histoire a, de fait, testé les limites des institutions démocratiques, poussant certains à évoquer un véritable coup d’État.
La diplomate Fiona Hill, qui fit un temps partie de son équipe de sécurité nationale a évoqué, d’une formule ciselée, une tentative d « auto-coup », menée « au ralenti » et « en pleine lumière ».
L’armée, la justice, les élus locaux, les médias ont joué leur rôle, servi de remparts. « La bonne nouvelle pour les États-Unis est que l’auto-coup de Trump a échoué. La mauvaise est que ses partisans crient toujours au Grand Mensonge selon lequel il a remporté l’élection », a-t-elle résumé.
Arrivé au pouvoir en créant la plus grande surprise de l’histoire politique moderne, il a su parler à une Amérique qui se sentait « oubliée », mais a systématiquement refusé d’endosser les habits de rassembleur.
Plus que toute autre séquence dans sa présidence, la pandémie de COVID-19-qui a fait près de 400 000 morts aux États-Unis-a mis en lumière cette posture.
Donald Trump a ironisé sur le port du masque, y voyant une manifestation du « politiquement correct » qu’il a brocardé en toutes occasions.
Il a attaqué Anthony Fauci, immunologue le plus respecté du pays, qui a, avant lui, travaillé avec cinq autres présidents américains et qui fut, inlassablement, la voix de la raison scientifique.
Il a minimisé la menace sanitaire en se présentant en « Superman » après avoir lui-même été testé positif, passant à côté de l’occasion qui lui était offerte, après son hospitalisation, de faire preuve d’empathie.
« Mandat saturé de scandales »
L’effondrement économique annoncé par certains le 8 novembre 2016, jour de son élection coup de tonnerre, n’a pas eu lieu. Nombre d’indicateurs-chiffres de l’emploi en tête – ont longtemps été au beau fixe avant l’impact ravageur du coronavirus.
Mais dans un mandat saturé de scandales, qui contraste singulièrement avec ceux de Barack Obama, le septuagénaire à la longue cravate rouge a abîmé la fonction, attaqué juges, élus et fonctionnaires, et alimenté les tensions raciales.
Au-delà de ses frontières, il a rudoyé les alliés des États-Unis, fait preuve d’une troublante fascination pour les dirigeants autoritaires, de Vladimir Poutine à Kim Jong-un, et donné un brutal coup de frein à la mobilisation sur le climat.
« Je m’amuse »
Joueur, hâbleur, visage triomphant d’un populisme décomplexé, celui qui, selon la formule assassine de l’écrivain Philip Roth, utilise « un vocabulaire de 77 mots », a fait perdre le sens de la mesure à ses admirateurs comme à ses détracteurs.
« Le show c’est “Trump” et il se joue partout à guichets fermés. Je m’amuse en le faisant et je continuerai à m’amuser. »
La phrase, extraite d’un entretien que le magnat de l’immobilier avait accordé au magazine Playboy en 1990, pourrait avoir été prononcée hier. Et s’appliquer à chacune de ses journées à la tête la première puissance mondiale.
Doté d’un vrai talent de tribun qui a fait merveille sur les estrades de campagne, le milliardaire à l’intrigante chevelure blonde a réussi la prouesse de se positionner en porte-parole de l’Amérique des « oubliés » et des « pitoyables », selon l’expression méprisante de sa rivale démocrate de 2016 Hillary Clinton.
Démontrant un réel flair politique, il a su capter les angoisses d’une Amérique – majoritairement blanche, plutôt âgée – qui se sentait dédaignée par les « élites » de la côte est et les vedettes d’Hollywood sur la côte ouest.
« Pinocchio sans fond »
Ce grand consommateur de hamburgers et de Diet Coke, qui s’était fait une solide place dans les foyers américains grâce à l’émission de télé-réalité « The Apprentice », a appliqué sans relâche une règle simple : occuper l’espace, à n’importe quel prix.
Mépris de la science, approximations, contre-vérités : ses déclarations ont contraint l’équipe de « fact-checkers » du Washington Post à créer une nouvelle catégorie : « Le Pinocchio sans fond », pour les affirmations erronées ou trompeuses répétées plus de 20 fois.
Depuis la célèbre « West Wing » de la Maison-Blanche, l’ancien homme d’affaires a, en toutes occasions, creusé le fossé entre deux Amériques, la rouge (républicaine) et la bleue (démocrate).
Loin d’en appeler comme Abraham Lincoln en 1861 à « la part de lumière en chacun de nous », il a inlassablement joué sur les peurs.
En agitant, dès l’annonce de sa candidature en 2015, le spectre des migrants clandestins « violeurs ».
Et se posant, durant la campagne de 2020, comme seul garant de « la loi et l’ordre » face à une « gauche radicale » déterminée, à l’en croire, à faire des États-Unis « un Venezuela à grande échelle ».
Dans un pays pourtant friand de moments – même éphémères – d’unité nationale, il n’a que très rarement su ou voulu trouver le ton pour panser les plaies, même après une catastrophe naturelle ou une fusillade sanglante.
Il s’est servi de ses violentes attaques contre les médias – qualifiés de « malhonnêtes », « corrompus » et « ennemis du peuple » – pour braquer encore un peu plus une partie du pays contre l’autre.
Fait remarquable : l’ex-propriétaire des concours Miss Univers est le seul président de l’Histoire dont la cote de popularité n’a jamais atteint la barre des 50 % au cours de son mandat.
Entreprise de démolition
Ses opposants comme ses soutiens sont d’accord sur un point : Donald Trump a, de fait, tenu une partie de ses promesses de campagne.
Comme il l’avait annoncé, il a jeté aux orties nombre de traités ou pactes âprement négociés, au premier rang desquels l’accord de Paris sur le climat, conclu par la quasi-totalité des pays de la planète pour tenter de limiter le redoutable emballement de la machine climatique.
Mais cette fidélité aux engagements de campagne s’est d’abord faite dans la déconstruction et la démolition.
Sur ses initiatives, le bilan est plus maigre. C’est frappant sur le dossier nucléaire iranien : il a déchiré l’accord durement négocié par son prédécesseur, a fait monter la pression sur Téhéran jusqu’à l’élimination du puissant général iranien Qassem Soleimani, mais n’a jamais présenté de véritable stratégie.
Le grand plan de paix au Proche-Orient, confié à Jared Kushner, gendre et conseiller paré de toutes les qualités, n’a jamais abouti.
Il peut cependant revendiquer d’avoir fait bouger les lignes dans la région en parrainant la normalisation des relations entre l’État hébreu avec quatre pays arabes : les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Soudan et le Maroc.
La mort, en octobre 2019, du chef du groupe djihadiste État islamique (EI) Abou Bakr al-Baghdadi lors d’une opération américaine en Syrie, restera, à son actif, incontestablement comme un moment fort de sa présidence.
Sa plus grande audace, son plus grand coup, pour lequel il s’était pris à rêver à voix haute de Nobel de la paix, n’a pas eu le retour sur investissement escompté.
Les deux sommets avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, les embrassades et la complicité affichée lors d’une visite historique sur la zone démilitarisée, l’« alchimie », les lettres « magnifiques » : l’effort fut vain. Le régime n’a pas bougé sur la question centrale de la dénucléarisation.
Dans la géopolitique complexe et mouvante du XXIe siècle, Donald Trump a personnellement pris pour cible Justin Trudeau, Emmanuel Macron, Angela Merkel et Theresa May.
La mise en garde la plus cinglante n’est pas venue de ses adversaires politiques, mais de Jim Mattis, chef du Pentagone. Dans sa lettre de démission, ce général rappelait, à l’adresse du président des États-Unis, une règle simple de la diplomatie : « Traiter les alliés avec respect ».
« Nationalisme bancal »
Dans un scénario politique inédit qu’aucun conservateur n’avait prédit, Donald Trump a, fort de sa capacité à électriser sa base électorale, mis à sa botte le parti républicain, qui l’avait au départ sous-estimé, voire ignoré.
Ponctuellement, des élus du « Grand Old Party » ont exprimé leur désaccord. Sur son attitude extraordinairement conciliante vis-à-vis de Vladimir Poutine à Helsinki, sa réaction après le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi par des agents saoudiens, ou encore ses propos sur « des gens très bien » des deux côtés après des affrontements entre antiracistes et néonazis à Charlottesville.
Mais, jusqu’aux violences du Capitole le 6 janvier 2021, ils ont fait bloc. Au grand dam de quelques voix dissidentes, comme celle de l’ancien sénateur John McCain, qui, avant sa mort en août 2018, avait mis en garde contre la tentation d’un « nationalisme bancal et fallacieux ».
Donald Trump aura toujours fonctionné selon un principe simple : pour ou contre lui, sans nuances.
L’ex-patron du FBI, James Comey, brutalement limogé, a évoqué dans ses mémoires un président qui soumet son entourage à un code de loyauté lui rappelant l’attitude des chefs mafieux observée au début de sa carrière de procureur.
Stormy Daniels
Né dans le Queens, à New York, éduqué dans une école militaire, Donald J. Trump a rejoint l’entreprise familiale après des études de commerce.
Grâce à une exemption médicale qui a suscité beaucoup d’interrogations, il a échappé à la guerre du Vietnam.
Contrairement à la légende qu’il s’est construite, il n’a rien du « self-made man ». Après la Seconde Guerre mondiale, son père, Fred Trump, descendant d’un immigré allemand, avait déjà bâti un empire à New York en construisant des immeubles pour la classe moyenne dans les quartiers populaires.
Donald Trump a repris les rênes de l’entreprise dans les années 70 avec un solide coup de pouce financier de son père, « un tout petit prêt » d’un million de dollars, dira-t-il durant la campagne de 2016.
S’il a toujours vanté ses succès en affaires, la Trump Organization, société familiale non cotée installée dans la Trump Tower, sur la 5e Avenue, a connu des hauts et des bas.
Et son réseau complexe de propriétés immobilières et de parcours de golf aux États-Unis et à l’étranger reste entouré d’un épais mystère : Donald Trump est le seul président de l’ère moderne à avoir refusé de publier ses déclarations d’impôts.
Et lorsque le New York Times a révélé, à l’été 2020, qu’il n’avait payé que 750 dollars d’impôt fédéral sur le revenu en 2016 et que nombre des activités avaient accumulé les pertes, son image d’entrepreneur à succès en a encore pris un coup.
Père de cinq enfants nés de trois femmes différentes, dix fois grand-père, Donald Trump n’a eu de cesse de louer en public Melania, l’ancienne mannequin devenue « magnifique première dame ».
Mais les révélations sur ses liaisons extra-conjugales présumées, en particulier avec l’actrice de films X Stormy Daniels, et les accusations d’agressions sexuelles le visant cadrent mal avec son éloge des valeurs familiales répété mot pour mot à chaque rencontre avec les chrétiens évangéliques.
Fille adorée dotée du titre de « conseillère » à la Maison-Blanche, Ivanka fut très écoutée au 1600 Pennsylvania Avenue. « Elle m’appelait et elle disait : “Papa ! Tu ne comprends pas ! Tu dois faire ça, tu dois le faire ! ” », racontait-il fin 2018 lors de la signature d’une loi de réforme sur la justice.
En s’appuyant sur un cercle familial resserré, mais aussi sur un « instinct » toujours mis en avant, Donald Trump, dont la chute a été mille fois annoncée, sera finalement allé au bout d’un mandat dont les dernières semaines ont viré au cauchemar.
En affaires, en campagne et au pouvoir, celui qui fut durant ses années new-yorkaises un grand amateur de lutte, aura, jusqu’au bout, fait preuve d’une étonnante résilience.
« Divisions profondes »
Président à part, il sera aussi – c’est une certitude – un ex-président à part.
Il apparaît inimaginable de le voir un jour participer, avec ses prédécesseurs encore en vie, à une « photo de famille », dans l’un de ces moments d’unité nationale dont l’Amérique raffole.
Donald Trump entame son exil à Mar-a-Lago affaibli, dans une solitude inouïe, même si sa capacité à mobiliser les foules paralyse toujours une partie – une partie seulement – du parti républicain.
À ceux qui imaginent que Joe Biden, vieux routier de la politique et figure apaisante, refermera par sa seule présence la parenthèse Trump et les plaies de l’Amérique, Barack Obama a lancé une mise en garde.
« Je sais qu’une seule élection ne règlera pas le problème », a-t-il averti.
« Nos divisions sont profondes. »
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