DEPUIS MA TOUTE PETITE ENFANCE … J’AI VÉCU LES MÉTAMORPHOSES DU VOIR PAR LE RIEN …. FAISANT DU DÉBRIS DE LA MÉMOIRE DU K-OEUR D’UNE CHANSON APPRISE VERS L’ÂGE DE 7 ANS … EGO SUM PAUPER (JE SUIS PAUVRE) … NIHIL HABEO (JE N’AI RIEN) ET NIHIL DABO ( JE NE DEMANDE RIEN) … LA DRAMATURGIE MÊME DE CE QUE DEVIENDRA MON ARCHÉTYPE HOLOGRAMMIQUE… LE VAGABOND CÉLESTE CRÉÉ À LA SUITE D’UNE LONGUE QUÊTE COMME MAÎTRE DE RIEN …INITIÉ PAR UN CLOWN AU JAPON QUAND J’AVAIS 20 ANS ….. AUJOURFD’HUI JE SAISIS UN PEU MIEUX QUE LE KADEAU DE L’EXCLUSION DU JE PAR L’ARCHÉTYPE HOLOGRAMMIQUE FUT EN SOI MÊME… UN SYNCHRONI-VIE-TÉ DE LA BEAUTÉ DU MONDE POUR MIEUX SERVIR LA KONDITION HUMAINE SUR TERRE

LE RIEN ET LE VOIR

L’observation sans l’observateur … c’est exactement ce que raconte ma chanson

DANS LA BEAUTÉ DU MONDE

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LA BEAUTÉ DU MONDE

dans la beauté du monde
dans la beauté du monde
je marcherai

deux âmes sioux m’inondent
deux âmes sioux m’inondent

dans votre beauté du monde
France et Jean-René
je marcherai

suis devenu

un arbre qui marche
parce qu’il relève ses racines

un doux vieillard
qui le soir délasse ses bottines

une belle jeune fille
qui r’trousse sa jupe
parce qu’elle dessine

le bout d’ses doigts
dans la rivière

dejà fini
l’été d’hier

reste le canot de Jean-René
les fruits de France et sa bonté

sur leur galerie
de Notre-Dame de Montaubant

je me prépare pour l’hiver
tel un enfant

car mes deux ames sioux
ont fait de moi
un arbre-fou

comme le canot de Jean-René
sur la rivière Batiscan

comme les fruits de sa belle France
de Notre-Dame de Montauban

je traverserai
l’éternité
en marchant
la neige et le vent

Pierrot
vagabond céleste

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Quand j’écris que je suis devenu un arbre qui marche parce qu’il relève ses racines… ce n’était pas une métaphore… mais une métamorphose du VOIR par le RIEN….  s’accompagnant de cette incapacité de saisir la réalité par mon ego… de là les puissantes brosses d’être et attaques d’être quand un arbre et moi devenu arbre qui replis ses racines dormions ensemble sous le vent des feuilles célébrant notre union dansante.

Comment est-il possible qu’un vieux monsieur qui a faim se nourrisse d’impossible, de vent et de feuilles d’arbre? La beauté du monde est d’une telle dramaturgie intemporelle qu’elle rend tout problème de l’onti-ke ….  pathétique.

L’onti-kha-tif d’un rêve big bang soulève l’impossible jusqu’au pays du rien qui signe le réel mais n’en fait pas partie. …. dans mes brosses d’être… des transmages venaient bercer les rives de la paix comme une vague de la mer déferle doucement sur la plage

SUIS DEVENU … UN DOUX VIEILLARD QUI LE SOIR DÉLASSE SES BOTTINES….

Cet arbre qui relève ses racines ou se reflètent le doux vieillard qui délasse ses bottines…. cela voulait aussi dire que l’arbre avec qui je dormais enlevait ses racines comme si c’était des bottines… se faisant vieillard par pure joie des métamorphoses du voir par le rien.

EGO SUM PAUPER …. NIHIL HABEO … ET NIHIL DABO ….

JE TRAVERSERAI L’ÉTERNITÉ

EN MARCHANT

LA NEIGE ET LE VENT

Pierrot vagabond