LA POÉSIE KOSMÉNEUTIQUE DE LA BEAUTÉ DU MONDE JAILLISSANT PAR LE BIAIS D’UN RÊVE BIG BANG DANS LE CHAMP KONSTELLAIRE D’UNE VIE PERSONNELLE OEUVRE D’ART FAIT DE LA STATION SPATIALE DU K-OEUR UN TAPIS GÉOMÉTRIQUE DE DÉBRIS DE LA MÉMOIRE DU K-OEUR EN APESENTEUR COMME SI L’ENCHANTEMENT DU RIEN QUI NE FAIT PAS PARTIE DU RÉEL MAIS QUI LE SIGNE SE MÉTAMORPHOSAIT EN UN SOCLE ABJETAL DANSANT L’ONTIK-HA-TIF… CE QUI EST VÉCU COMME ONTI-KE PAR LE CORPS DES ERRANTS FANTOMATIQUES AUTANT QU’AXIOLOGIQUES … L’ERRANCE POÉTIQUE SE VIT COMME LA CINQUIÇEME DIMENSIO0N DE CE QUI N’EXISTE PAS MAIS COMME CE QUI SE NANO-QUANTO-KOSMO- S’ÉPANOUIT EN S’ÉVANOUISSANT

Les débris de la mémoire du k-oeur
dansent dans le champ k-onstellaire
de ma vie personnelle oeuvre d’art

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J’ai passé près de 14 ans à étudier les trois formes de rire (le rire de supériorité, le rire de libération, le rire de l’incongruité) en essayant sur sçène d’inventer des numéros è travers lesquels, soir après soir, j’écoutais les rires de la salle en tentant de faire voyager ma salle d’une couleur de rire à l’autre…. Et cela a donné une mémoire de maîtrise universitaire sur le rire dans le cerveau humain à partir de l’expérience de la scène.

La scène ne m’a jamais intéressé je crois…. j’avais horreur d’être perçu comme quelqu’un par un public, de me nourrir l’ego d’applaudissements et de reconnaissance….

Mais la recherche par le biais de la scène…. wowwwwww … Quelle merveilleuse aventure ce fut… J’étais hypnotisé par deux débris de la mémoire du k-oeur….

Le premier …. je l’appelle THE PURE JOY OF THE LAUGHING GIRL…. J’ai vu plusieurs fois dans ma vie des petits enfants rire… mais rire de pure joie de s’étonner de rire… ahhhhh … la poésie du rire… l’errance poétique du rire….. Comme j’ai tenté de le reproduire sur scène…

Le second… c’était LES LARMES DE JOIE… celles à partir desquelles j’aurais aimé faire un  doctorat… C’est dans les aéroports qu’on les voit le mieux s’exprimer… Quelqu’un descend de l’avion… une autre l’attend…. ça fait 10 ans qu’ils ne se sont pas vus… et soudain… les larmes de fraîcheur coulent des deux côtés… de peines parce que ca fait 10 ans qu’on ne s’est pas vus en personne… de joie parce qu’enfin après 10 ans on se voit.

Parfois j’y suis vraiment arrivé… on reconnaît ce type de rire… un long rire heureux qui ne fait aucune différence entre la scèene et la salle… Je me rappelle en particulier sous la tente à Trois-Rivières je crois…. Nous avions fait la route Denis et moi…. épuisés , je pense… de notre saison au patriote et è l’auberge… Dans ce temps-là, j’avais mon camion avec des costumes et accessoires de différentes numéros de comédie… j’y dormais, j’y lisais…

En arrivant je dis à Denis… Je suis pas très en forme ce soir… Je laisse les costume dans le camion… on fait un spectacle basic… puis on remonte…

La tente était pleine… Comme j’aimais le fait que personne ne savait qui on était Denis et moi… C’était un festival… donc n’ Importe quel artiste aurait pu prendre notre place… j’aimais que le public ne nous ait pour la plupart jamais vu nulle part… Ainsi seuls la fraîcheur de nos numéros et l’intelligence humaniste du pacing nous permettaient de déguster une recherche intellectuelle des lois des rires et des pleurs.

Ce soir-là, je n’ai pas eu le temps d’aller serrer les mains des gens. Nous sommes arrivés trop justes… Le camion est placé juste arrière de la scène… On place le materiel en vitesse devant la salle pleine sous la tente…

Et soudain… j’aperçois ma mère, Rolande… Je ressens sa colère retenue… Ca fait des mois que je n’ai pas donné de nouvelles… Je n’ai même pas pensé à l’avertir que nous venions donner un spectacle juste à côté de chez elle… Je suis triste de moi-même… Je la salue brièvement…. Mais nous ne sommes pas du même bord de la poésie… et chacun de notre côté, nous le ressentons cruellement je crois…

Ma mère vit d’onti-ke …. Je vis d’onti-kha-tif… Du moins, ce n’est seulement qu’aujourd’hui que j’ai les mots pour le dire…

Quand je vois souffrir le public ontiquement en face de moi… cela finit par me devenir intolérable… Chaque main que je serre… c’est comme si ma poésie de vivre cherchait le secret pour les faire passer un aprèes un de l’onti-ke à l’ontikha-tif. … Je n’ai pas encore les mots…. Je les cherche….

Je passe des nuits à écouter à C.J.A.D vers 3 heures du matin…. les aniens comics américains sur ces Vieux 78 tours… dont la prestation fut prise en salle…

Je suis hanté par l’impossible… Pourquoi la poésie va et vient?

On nous présente… Il fait très chaud… Un ier Monsieur qui doit peser 300 livres au moins… parle le premier…. puis il s’assoit sur une chaise sur scène… la chaise se fracasse… Il tombe par terre… Un rire immense surgit sous la tente…. Mo n Dieu… ca commence mal… un rire de supériorité…. exceptionnel , long.… mon dieu…. Je dois en profiter pour inventer un pacing qui partira de ce rire pour passer par des rires de libération puis finalement réussir des rires d’incongruité….

La salle est bonne enfant… Et me voilà en laboratoire…. J’irai chercher le Monsieur dans un numero pour en faire ma vedette d’un magnifique rire d’incongruité…. ensemble… nous ferons de la salle un rire PURE JOY OF LAUGHING GIRL….

D’un numéro à l’autre, pendant que Denis fait une chaoson, je vais chercher un vieux costume d’un vieux numéro qu’on ne fait plus depuis longtemps… quelle joie… Réinventer a partir d’un débris de la mémoire du k-oeur…

La soirée finit… Je salue ma mère… Denis repart dans son camion… moi dans le mien… puis j’arrête sur le bord de la route …. Je vis de la culpabilité… pas pour ma mère … Son rôle est de comprendre ma vocation… mais pour des personnes de la salle… J’aurais du aller serrer des mains pour donner par une poignée de main du courage à ceux et celles qui n’ont que l’ontike comme arme du quotidien.

Je ferme les yeux… couché en arrière du camion… J’ai une excellente mémoire… Aurais-je pu améliorer le passage d’une sorte de rire à une autre?

Je ferai mieux demain.. car déjà demain on recommence au Patriote de Ste-Agathe.

Pierrot vagabond