LAUREL ET HARDY
GRACIE ALLEN THE BETTER HALF
LAUREL ET HARDY
GRACIE ALLEN THE BETTER HALF
Je n’en reviens pas d’avoir dans ma vie un ami de cette qualité… Un travailleur inclassable pour son intelligence multi-tâche , son esprit de synthèse et cet art tout particulier du visage qui fait que la fraîcheur de ses aphorismes m’apparaîssent fondateurs de ce que j’appelle déjà LA PHILOSOPHIE D’EN BAS.
Pierrot vagabond
PHOTO DE GAELLE ETEME
GRACY ALLEN
LAMBCHOPS
BURLESQUE
Le rire de Bergson
LAUREL ET HARDY
Vraiment… le fait de vivre 24 heures par jour tous les trois (Marlene et Michel comme couple et moi-même comme ami du couple) dans les règles de justice épistémique que nous avions ancré à travers nos années de chercheurs nous amène è des avancées théoritiques que je n’aurais pas cru possibles par une équipe multi-contextuelle aussi atopique..
Hier soir au souper… Marlene a posé la question … Y a-t-il eu un trio burlesque dans l’histoire avec une femme? Et moi de lui dire… je n’ai pas la réponse mais je vais faire la recherche sur you tube pour qu’à certains soupers …. nous fassions conseil d’administration de la créativité tout en écoutant ce que j’aurai trouvé sur you tube et en le commentant …
Car , là ou mes partenaires de recherche ont fait wow … c’est dans l’abduction qui m’habite au sens ou le rêve big bang qui ne fait pas partie du réel pourrait mieux s’ab-tualiser par ce que j’avancerais comme UNE MÉTAPHYSIQUE DU BURLESQUE …. POUR UNE SAISIE POÉTIQUE DE LA BEAUTÉ DU MONDE…
Michel m’avait dit qu’il avait une copie de mon mémoire de maîtrise sur papier dans sa maison secondaire de grandes Iles … et bien sûr… toutes ces années de sçène que j’ai consacré à la recherche du passage ontologique entre le rire de supériorité, le rire de libération pour faire exploser le tout en rire d’incongruité (de pure joy of the laughing girl) correspondent analogiquement à ces années consacrées avec Alexis Lemieux à découvrir le chemin des errances (errances fantomatique, axiologique, poétique) d’une humanité en quête d’une condition humaine oeuvre d’art.
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Donc… comme j’avais passé une partie de la nuit sur les Laurel et Hardy… nous avons donc consacré notre premier souper à LA MÉTAPHYSIQUE DU BURLESQUE en écoutant un document clé de you tube … soit l’émission de télévision this their life d’une demi-heure consacrée à Laurel et Hardy déjà très âgés dans laquelle un producteur est venu témoigner de L’AMITIÉ OEUVRE D’ART DE TOUTE LA VIE DE SES DEUX COMIQUES.
Ce producteur dit: J’ai été témoin d’une très grande loyauté l’un pour l’autre durant toute leur carrière, faisant des gags pour faire plaisir à l’un et à l’autre et travaillant ensemble au succès de l’un par l’autre et de l’autre par l’un.
Quand nous sommes allés nous coucher… Marlene et Michel étaient très heureux de notre conseil d’administration de la créativité consacrée à LA MÉTAPHYSIQUE DU BURLESQUE … et Marlene surtout de réaliser que derrière sa camera, elle pouvait se réaliser comme burlesqueure-femme à travers son équipe de recherche (AULD WOODARD,ROCHETTE)
À l’auberge la Calèche de Ste-Agathe, durant 18 ans, Denis, Mario le propriétaire, son pèere et moi ….. avons organisé des Noel d’automne à trois autobus de 50 personnes à la fois… à tous les trois jours … tout en produisant des cassettes des chansons du spectacle ( nous avons du en produire une vingtaine au moins, Denis en ayant encore au moins un exemplaire de chacune)du début septembre au ier janvier ….
Comme Denis et moi bénéficions d’un budget pour des décors, une costumière, une promotion… il nous fallait donc planifier d’avance des numéros à écrire au fur et à mesure de la préparation durant l’été tout en performant dans des spectacles d’été et au patriote de Ste-Agathe à l’intermission de la pièce de théâtre, et dans déplacements à travers le Québec… dans des aller retour qui parfois nous faisaient arriver à la limite, 5 minutes avant le début de la performance sur scène au Patriote ou à la Calèche…
Nous vivions sous pressions constante… mais nous étions jeune … et il nous semblait que cette vie d’artiste était normale… Je me rappelle une fois… Nous revenions de Trois-Rivières je crois…. Denis de me dire… pars le premier…. je vais défaire le stuck en attendant… puis attends-moi au Patriote… je vais arriver au plus tard 10 minutes après…
Bien sur… je pars le premier… mais en route… j’ai des idées pour la maîtrise …. Je ralentis… j’arrête… j’écris…. Quand je suis arrivé au Patriote… non seulement Denis était arrivé avant moi… non seulement il était installé sur scène … mais il avait commencé sans moi… Comme il était le straight et moi le comique…. et qu’il avait expliqué au public l’incongruité de la situation… quand je suis arrivé… naif… encore dans mes recherches sur la route… je fus accueilli par un rire… mais un rire…
Denis et moi avions cultivé l’art de spectacle en spectacle de ne jamais se parler de ce qui avait mal été, mais de capitaliser sur l’exceptionnel… même s’il n’y en avait eu que quelques minutes… Et je dois avouer que, ce soir-là… au Patriote de Ste-Agathe….ce fut une flambée BURLESQUE entre nous deux…
Car, la plupart du temps… nous connaissions le début et la fin du spectacle … mais nous nous laissions emporter par la foule dans la composition du pacing… ayant plusieurs numéros en banque de création du passé que nous aimions resculpter dans des moments d’euphorie.
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Donc…. dans ce fameux Noel d’automne… les décors étaient faits… les cassettes produites… la costumière nous avait fait essayer les costumes… dont celui DU BITT DES CLASSELS…. un numero qui devait constituer ce peak de rire qui ferait que la majorité des autobus resignerait pour l’année prochaine avant de partir… IL FALLAIT QUE CE SOIT UN HIT.
A Val-David, sur la butte à Mathieu devenue la butte aux Pierrots, j’habitais la vieille maison ou Raymond Levesque avait écrit ses revues… Et je dois avouer que je consacrais plusieurs de mes nuits à marcher dans le village de Val David à la rencontre de l’allumette paramètrique entre le public et moi.
La salle avait un coefficient de difficulté d’environ 20% … parce que non seulement construite en long, mais profonde minimalement… ce qui faisait que les 3 autobus désirant être assis au centre…. 50 tous en groupe… les 2 tiers de cette salle vivait une variable de frustration qu’il fallait évacuer par des stratégies d’intimité entre l’artiste et les leaders de chaque groupe… d’autant plus que le devant de la scène était converti en piste de danse… Nous avions donc un trou devant nous dont il nous fallait habiter le potentiel avant la partie danse de ligne…
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LE BITT DES CLASSELS …
Ce bitt de burlesque était assez simple… Pendant que Denis faisait chanter la salle mise en pénombre… je passais rapidement dans chaque groupe et allait y chercher UN CLASSEL… c’est à dire le représentant du groupe que j’avais identifié en début de veillée… et que j’amenais dans le couloir de la salle…
Rapidement… je leur faisais enfiler par dessus leurs vêtements un habit blanc et une perruque blanche… et nous entrions sous les applaudissements provoqués par Denis sur scène sous le titre du groupe des Classels et de son chanteur Gilles des classels…
Chacun des groupes n’était pas au courant qu’un de leurs membres allait performer… les gens pensant que chacun d’eux étaient aller à la salle de bain…
C’est en montant sur scène que le public a reconnu chacun d’eux sous les costumes blancs et perruques blanches… et là la mise en slaps tick pouvait enfin être possible…
LE JEU CONSISTAIT à ce qu’ils tentent de suivre les mêmes mouvement que moi (sous le personnage de Gilles des Classels)… mais surtout je devais faire en sorte que le public passe du rire de supériorité-libération au rire d’intégrité en célébrant le TALENT INUSITÉ DE LEUR VEDETTE LOCALE…
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Le plus difficile de mon travail se vivait avant le spectacle quand on débarrassait les tables… Je passais d’abord de table en table en serrant les mains de chaque personne en accordant mon attention à ceux et celles qui étaient les plus mal situés par la scène … au point ou je prenais place littéralement à la table du dernier à voir parce que trop éloigné de la scène…
Puis… après avoir évalué qui était vulnérable et qui ne l’était pas… qui rendrait son groupe le plus heureux en montant sur scène… je disais à trois d’entre eux… ME FAIS-TU CONFIANCE… ON VA FAIRE PLAISIR À TA GAGNE… QUAND JE VAIS VENIR TE CHERCHER A UN MOMENT DONNÉ… SUIS-MOI… MAIS TRÈESSSSS DISCRÈTEMENT…. FAIS COMME SI TU T’EN ALLAIS È LA SALLE DE BAIN POUR QUE TA GAGNE NE S’APERÀCOIVE DE RIEN
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Et c’est là que tout se jouait… une fraction de seconde de confiance…
les 4 en habit blancs, les 4 en perruques blanches… j’orchestrais les rires de la salle à partir de ma maîtrise sur les lois du rire… recherchant comme si c’était des brosses d’être et des attaques d’être offertes au public…. DES RIRES D’INCONGRUITÉ… THE PURE JOY OF LAUGHING GIRL… dont seul le burlesque permet de rejoindre la multitude … comme le country dans un autre régistre…
J’avais donc 50 fois à jouer avec Denis LE BITT DES CLASSELS avant de produire le prochain bitt de burlesque….
J’arrivais vers 4 heures de l’après-midi… je piquais un somme à terre derrière les rideaux, mes livres en anglais sur le rire comme oreiller… Denis me r.veillait 5 minutes avant d’entrer en scène pour les chansons du souper… puis c’était parti…. Un monastère de la recherche qui a duré 18 belles années en compagnonage avec Monsieur parfait, un camarade de scène avec qui je n’ai jamais eu une seule altercation en 18 ans…. DENIS LAMARRE.
Pierrot vagabond