Quand j’ai vagabondé le pays comme vagabond céleste…. j’ai vu beaucoup d’histoires d’horreurs…. De celle qui ne se content qu’au compte-goutte… Pourquoi?
Pourquoi?…. Parce que je me disais… mais ça ne se peut pas….. ça ne se peut tout simplement pas….
Cet homme complètement saoul qui la nuit arrêta pour m,embarquer dans son automobile.. tellement saoul que j’ai du tenir le volant pour qu’il se stationne sur le bord de la route… et dorme…. Il n,arrêtait pas de pleurer…. «Je suis laid… Je suis trop lais…. aucune femme ne m’aime»….
Que dire… que faire…. Une fois endormi…. j’ai repris la route…. le train de la condition humaine et ses dépendances…. que faire… que dire… quand au fond de moi-même ne chantait que la beauté du monde…
Comme cette autre fois où sur la route de la Baie James, une femme se rendant à Radisson me raconta que son mari la battait…. Un jour…. elle était serveuse au mi-chemin de la Baie James… son premier chum de jeunesse y débarqua… Et de lui dire… Je t’ai toujours aimé… as-tu un conjoint? es-tu heureuse?… et elle de lui dire J’ai un conjoint et je ne suis pas heureuse…
Va chercher tes affaires…. tout de suite… Je t’emmène avec moi… Elle partit… alla charcher ses affaires… son conjoint la frappa au visage une dernière fois…
Puis cette dame garda un long silence dans l’auto… Et de me dire… Je n’ai jamais été si heureuse…. Il était un peu plus vieux que moi…. Une dizaine d’années à peine… Puis il y a 2 ans… son conjoint fut frappé par un cancer… Il ne cessa de la supplier de le quitter pour se trouver un homme de soin âge…
et elle de me dire… Je me suis juré de faire des derniers jours de sa vie…. un pur bonheur entre nous…. C’est pour lui que je me bats tous les jours….
LE TRAIN DE LA CONDITION HUMAINE… Peut-être ais-je sauté du train comme les hobos pour ramasser des histoires… de vies ratées comme de vies personnelle soeuvre d’art
Pierrot vagabond