« La beauté seule procure le bonheur à tous les hommes, et tout être oublie ses limites dès qu’il subit son charme. Aucun privilège, aucune dictature ne sont tolérés pour autant que le goût et que l’apparence belle accroît son empire. Cet empire s’étend vers les ré-gions supérieures jusqu’au territoire où la raison règne avec une né-cessité inconditionnée et où prend fin tout ce qui est matière ; il s’étend vers les régions inférieures jusqu’à la terre où l’instinct naturel gouverne en exerçant une aveugle contrainte et où la forme ne com-mence pas encore ; même à ces confins les plus extrêmes où le goût est dépossédé du pouvoir législatif, il ne se laisse pas arracher l’exécutif. Le désir insociable est forcé de renoncer à son égoïsme et l’agréable qui autrement ne séduit que les sens doit jeter sur les esprits aussi les lacets de sa grâce (…) Loin des arcanes de la science, le goût amène la connaissance au grand jour du sens commun et il transforme ce qui est l’apanage des écoles en un bien commun à toute la société. »
Texte original et version française par Robert Leroux
Pierrot vagabond
au nom de par et pour
notre équipe de recherche
(Auld, Woodard, Rochette)