ENTREVUE DE FRED PELLERIN À MEDIUM LARGE À LA RADIO DE RADIO-CANADA MERCREDI LE 14 NOVEMBRE 2018 AVEC CATHERINE PERRIN

Fred Pellerin Photo : Radio-Canada / Olivier Lalande

« Ce n’est pas une carrière. Le disque que vous avez là, c’est les lundis matin et les mercredis matin de mon été. » Même si Après, qui paraît cette semaine, est son quatrième album, Fred Pellerin ne se considère toujours pas comme un musicien, mais plutôt comme un conteur qui fait de la chanson dans ses temps libres. Il s’entretient avec Catherine Perrin de l’effet de ses textes sur son public, ainsi que de la recherche de simplicité dont témoigne son nouvel opus.

« J’ai toujours chanté, dit Fred Pellerin. C’est là, mais ce n’est pas mon véhicule habituel, la chanson. Pour moi, il y a quelque chose du hobby là-dedans. Je peux chanter des fois. Quand je chante, c’est parce que j’ai le goût de chanter. On va en studio comme je pourrais jouer aux cartes avec Jeannot [Bournival, collaborateur]. Au lieu de jouer aux cartes, on fait des chansons. »

La longue route d’une chanson

Sur Après se trouve La chanson du camionneur, une pièce qui fait beaucoup réagir les camionneurs et leurs partenaires, et a notamment trouvé écho auprès de la veuve d’un homme mort dans un accident de la route, il y a quelques années. L’histoire fait maintenant l’objet d’un épisode de la série documentaire Faire œuvre utile, d’Émilie Perreault.

« Certains l’auront en mémoire : il y a quelque temps déjà, un camion rempli de fuel a brûlé pendant 20 heures sur la Métropolitaine. Un gars était pris dedans, il est mort là », raconte-t-il, précisant que l’homme et sa conjointe étaient des habitués de ses spectacles. « Moi, je ne les connais pas, je n’ai aucune idée de ça. Elle, un jour, dit : “Je vais visiter Saint-Élie-de-Caxton.” […] Au moment où le camion brûle, elle est à Saint-Élie-de-Caxton. Elle ne peut pas le savoir, parce que les cellulaires ne pognent pas à Saint-Élie-de-Caxton. Après sa journée, elle reprend son auto. Tout à coup, elle reprend du réseau en remontant vers Yamachiche, et là, tout déboule. »

Fred Pellerin poursuit : « Ça fait que, elle, dans sa mémoire, il y a son homme dans le feu et il y a sa journée à Saint-Élie. […] Elle a vécu son deuil avec tout le regard public et à un moment donné, dans son cheminement, elle dit : “Je vais aller désamorcer ça”, et elle choisit de revenir voir un spectacle de Fred toute seule. Moi, je ne sais pas qu’elle est là, je ne la connais toujours pas. Ce soir-là, je casse Le camionneur en rappel. Dans la chanson, [le personnage] appelle sa femme “ma reine”. Son mari [à elle] l’appelait “ma reine”. Tout fitte… comme dans la toune! »

Des contenants pour les gens

« J’ai souvent l’impression que ce qu’on crée dépasse ce qu’on a mis dedans, note l’artiste. Ce qu’on crée n’est en fait que des contenants, et les gens y mettent des choses. Des fois, les gens mettent un gâteau 27 portions dans un petit plat Ziploc qu’on pensait [être] pour une portion. […] On reçoit ces témoignages et on est dépassé. »

« La chanson, c’est proche », souligne Fred Pellerin au sujet des différences entre la chanson et le conte. « Quand je conte, je parle fort, on rit, je dis trop de mots, j’essaie des images pour voir si ça va marcher. C’est sûr que ce ne sont pas les mêmes affaires qu’on peut mettre dans l’un et dans l’autre. »

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COMMENTAIRE…

Quel tsunami quand même….Je me rappelle la nuit avant que je rencontre Pierre, le chum d’Annick au restaurant xhez Annick au lac à Beauce…

J’avais dormi dans un tout petit cabanon au centre Félix Leclerc à Latuque, tremblant de frois toute la nuit…le band, à peine plus long que moi faisait à peine la largeur de mon corps… J’avais faim… mais le feu de mon rêve brûlait d’une question posée à l’univers:

Si je prends soin de l’univers? Est-ce que l’univers va prendre soin de moi?

Chapeau, bâton, sac à dos et guitare…. les camions me frôlaient sur le bord de la route… J’aurais pu me faire harponner n’importe quand…

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TI CORPS

9 février 2009 – 22 h 33 min

COUPLET 1

sur la seule route
le long du St-Maurice

y a un homme extraordinaire
qui vit entre La Tuque et l’lac à beauce
qui a l’air l’hiver d’un tuyau d’poêle
si j’ose

j’ai le goût d’te le chanter
de te le présenter à toé
mon nobody, mon monsieur chose

REFRAIN

s’appelle Ti-corps
s’appelle Ti-corps

sur sa pancarte noir et blanc
il y a d’écrit
ici la maison
du passant

s’appelle Ti-corps
s’appelle Ti-corps

la nuit le jour son poele a bois
est allume la-bas y a toujours
du cafe

s’appelle Ti-corps
s’appelle Ti-corps

le beau sourire du tuyau d’poêle
pour toé pis moé
ou d’autres que toé pis moé
si j’ose

mon nobody, mon monsieur chose

COUPLET 2

sur la seule route
le long du St-Maurice

le 22 décembre 2007
6 heures du soir
j’ai faim j’ai chaud j’ai frette
j’vois la maison du tuyau d’poêle
si j’ose
ah oui que j’ose

j’ai ben besoin d’aller m’changer
j’entre y a personne, juste moé
un nobody un très vieux
monsieur chose

COUPLET 3

sur la seule route
le long du st-maurice

9 heures du soir change r’pose
chu déjà prêt j’écris un mot
au tuyau d’poêle pour le r’mercier
si j’ose, a oui que j’ose

oh sois béni de tous les pauvres
de tous les vagabonds comme moé

des nobodys
oui de tres vieux, oh de tres vieux
monsieur chose

Pierrot
vagabond céleste

UN AMI M’ENVOIE CET ENCART DU SITE DE RADIO-CANADA MUSIQUE: EN SEULEMENT 24 HEURES, LA CHANSON LE CAMIONNEUR S’EST HISSÉE AU PALMARES DES CHANSONS FRANCOPHONES SUR I TUNES

Le nouvel album Après de Fred Pellerin

Fred Pellerin sortira un nouvel album, intitulé Après, le 16 novembre prochain. En seulement 24 heures, la chanson Le camionneur s’est hissée au palmarès des chansons francophones sur iTunes

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Louis Alary <louisalary@gmail.com>

À
Pierrot Rochette

CC
Michel & Maureen

Aujourd’hui à 14 h 55

Cher Pierrot Rochette,

Ce sont des larmes de joie qui me font savourer ton hymne à l’ québécois en ce jour du lancement de l’album qui l’enveloppe de sa magnificence!
Merci Pierrot, merci de ton soutien indéfectible depuis le début de ma carrière, merci de ton amitié,
Louis

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COMMENTAIRE

Au moment où je termine l’étape de la glosairrification des 3 chapitres du doctorat (près de 4000 pages de données) , dans le silence le plus ascétique le plus absolu d’une bibliothèque, (2 gros mois de travail) un ami m’apprend que la chanson du camionneur en seulement 24 heures, s’est hissée au palmares des chansons francophones sur I’tunes…

Ca me fait étrange… à 70 ans, je n’ai même pas de téléphone intelligent, ni de loyer, ni de biens matériels… je carbure à l’impossible d’une vie intellectuelle consacrée à une invention , et cela en équipe… pour que les enfants cessent de mourir de faim ou de blessures de guerre sur la planète terre….

Aucune idée c’est quoi I’tune:))))))))))))))))))))))

Tu vois Louis, cette chanson trainait depuis 10 ans sur Internet… quelle coquinerie de la vie….

N’importe quand tu viendras réchauffer notre amitié à la bibliotheque, j’arrêterai automatiquement de travailler… on ira à la cafeteria… Pour moi, les vieilles loyautés de jeunesse sont des feux de camp essentiels à l’âge sage de la beauté du monde.

Composes mon ami… comme si jamais personne n’allait jamais entendre tes créations… pour la plénitude des jours heureux…

Bienvenue à l’UQAM

salutations de Marlene et Michel
(sur you tube) Michel le concierge et le c.d. des rêveurs équitables… Il y a 10 ans, Michel et moi avions chanté sur un enregistrement maison 5 chansons chacunes… On voulait rendre éternel notre bunker de l’amitié.

Tu vas pouvoir apprécier les 5 très belles chansons de Michel

Pierrot

EN ME NOMMANT «PIERRE-ROGER-ROCHETTE» SANS LE SAVOIR, L’ARTICLE DU DEVOIR DE CE MATIN A RENDU HOMMAGE À UN RÊVEUR MAGNIFIQUE, MON PÈRE ROGER… BRAVO FRED…. QUELLE GRANDE PORTE TU OUVRES AUX AUTRES PAR TA VIE PERSONNELLE OEUVRE D’ART

chacun d’écrire la suite.

Sylvain Cormier

16 novembre 2018

Culture

En 2011, à la fin de l’album C’est un monde, Fred Pellerin entonnait La mère-chanson « sur un air d’espérance » plein de souffle. En 2014, la chanson-titre de l’album Plus tard qu’on pense était une sorte d’appel à l’action, et Fred y chantait gravement les mots de René-Richard Cyr : « Si t’as quelque chose à faire/Dis-lé moins, dis-lé moins/Puis fais-lé. »

Quatre ans plus tard, Fred chante tout près du micro, murmure, chuchote presque son nouvel album. Souffle court. Le titre tient en un mot : Après. Sans ponctuation. Ni points de suspension ni point d’interrogation. Après, et rien d’autre. À chacun d’écrire la suite.

Sur la photo de pochette, Fred Pellerin, debout dans l’herbe, forêt à l’arrière-plan, regarde au loin, les mains dans les poches. L’air triste. À tout le moins pensif.

« En 2014, commente-t-il, on était peut-être encore sur le willie du Printemps érable… Là, on dirait que ça fait une couple d’années que le soleil s’est pas levé. Nos voisins du Sud, les changements climatiques, tout est pesant, tout nous tire vers le bas, la force d’inertie est incroyable, alors oui, forcément, on regarde l’après et on se demande de quoi ça va être fait… »

Dans son mot d’introduction, il ajoute, sur le ton du doute : « Après, c’est une petite porte installée dans le mur de la fin. La possibilité d’un passage sur le grand recommencement. » Possibilité. Petite porte. « Oui, petite. C’est une petite ouverture. Et un méchant mur pas mal géant. Oui, j’ai de grands bouts où je me pose plein de questions. Des fois, je suis comme tout le monde, je me dis : bon, ben d’la marde, je vais me faire un p’tit bonheur tout seul dans le fond du bois. Après ça, je réécoute Jacques Michel, qui dit qu’à mille, peut-être qu’on va trouver quelque chose… »

Jacques Michel à la rescousse

L’album se termine sur Amène-toi chez nous, en version décapée, où le grain des mots de Jacques Michel ressort comme jamais auparavant : « N’oublie pas que ce sont les gouttes d’eau/Qui alimentent le creux des ruisseaux… » La voix de Fred change quand il évoque la chanson. Ça lui fait du bien. « C’est grand comme du Brel, Amène-toi chez nous ! » On avait fini par ne plus l’entendre à force de l’entendre gigantesque, gonflée à la démesure d’un concours télévisé : « On dirait que, portée par le moins possible d’instrumentation, juste une guitare, un peu de lapsteel, une clarinette douce, on peut vraiment croquer dans la chanson, la manger au complet. J’avais besoin de ça. »

Après : un album de proximité extrême. Quand ça va mal dans le monde, dans la vie, le réflexe naturel est de se rapprocher, de rapailler son monde : Fred a ainsi enregistré des chansons qu’il faisait dans ses spectacles de contes, et d’autres chansons qui comptent pour lui : Je m’envolerai (l’hymne I’ll Fly Away, en passant par Daniel Lavoie), La chanson du camionneur (du vagabond volontaire Pierre Roger Rochette), Je redeviens le vent (de Martin Léon), L’étoile du Nord (de Gilbert Langevin et Claude Gauthier).

Il a fait l’inventaire de son catalogue David Portelance, trouvé trois chansons qui attendaient leur tour et dont le tour était venu. Ramassis ? Non. Rapatriement, pendant qu’il est temps.

On est dans un monde où l’amitié est quelque chose que l’on clique sur Internet. Le mot amitié a été vidé de son sens. Le mot aimer aussi.

— Fred Pellerin

Un réseau en chair et en os

« Je les ai rassemblées comme autour d’un feu de camp. Elles auraient pu être faites avec un orchestre symphonique, et elles le mériteraient, mais j’avais vraiment le désir de me coller dessus. Pour me réchauffer. Ça me donne juste envie d’aller encore vers le plus dépouillé. Demain, mettons, si on ouvrait un projet pour un autre album, on le ferait avec une guitare, peut-être un violon de temps en temps. Et on enregistrerait les douze tounes back à back dans un chalet. Pour être au millimètre près à côté de toi, comme si t’étais au chalet avec moi, après le souper. »

Après ? C’est sans doute l’album le plus palpable de Fred Pellerin. Il s’agit de se toucher pour vrai. De se regarder vraiment, se parler directement dans le blanc des yeux. « On est dans un monde où l’amitié est quelque chose que l’on clique sur Internet. Le mot amitié a été vidé de son sens. Le mot aimer aussi. Ma définition d’un réseau social, moi, c’est pas répondre à une demande pour pouvoir s’envoyer des messages. Ma définition d’un réseau social, c’est : amène-toi chez nous. »

À ces mots, Fred s’anime, et tout un lot d’autres mots déboule. « L’affaire qui m’allume, là où ça a du sens, là où je colle, là où je mets les voiles, c’est la chose collective. Où est-ce qu’on se rassemble ? On fait-tu une fête ? On va-tu marcher ensemble ? Dans quelle direction on regarde ? Qu’est-ce qu’on pourrait bâtir ? C’est pas dans ma démarche de création, c’est dans ma vie au quotidien.

« Je finis toutes les conversations par : tu viendras, j’ai une maison à te prêter une couple de jours. Ça finit qu’il y a tout le temps du monde dans la maison d’amis. Mon engrenage est fait de même. Je vais pas sur Internet. Mon social, c’est quand on rencontre, c’est quand on se retrouve. » Quitte à passer par la petite porte. « L’important, c’est qu’elle reste ouverte, la petite porte. »

Après
Fred Pellerin, Disques Tempête

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COMMENTAIRE

Par une drôle de coincidence«wow-t=2.7k?»… l’introduction du doctorat insistera particulièrement sur quatre questions fondatrices concernant notre équipe de recherche (auld, Woodard, Rochette)

la iere:
Qui sommes-nous ontologiquement?

la seconde:
qui sommes-nous épistologiquement?

la troisième:
Qui sommes-nous méthodologiquement?

la quatrième:
qui sommes-nous opérationnellement à travers nos objectifs et nos modes de justification spécifique?

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En conséquence de quoi les 4 hypothèses d’ordre (ontologique, épistémique, méthodologique et opérationnelles fonderont les trois chapitres… 1) IMAGINONS , 2) LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE 3) PAR WOW-T=2.7K?

Et la conclusion ouverte insistera surtout sur l’a priori du bunker de l’amitié et son argumentaire des 3 wows comme fondamentale à la marche à l’O.N.U. en juin 2020 pour y déposer une charte de la nano-citoyenneté-planétaire, pour ensuite travailler à constituer un consortium de chaires universitaires par des fondations pour créer en 3 ans par la science des algorithmes l’invention opérationnelle de la nano-citoyenneté-planétaire en vue d’aller chercher le prix Nobel de la paix pour attirer l’attention du monde entier sur ces millions d’enfants qui meurent de faim ou de blessures de guerre à cause des crimes contre l’humanité commis par les monarchies nucléaires et les états féodaux.

L’article du devoir de ce matin est si remarquable d’intelligence conceptuelle.. Fred y est magistral de sensibilité humaniste….

Marlene, Michel et moi tenons à le féliciter….. Nous sommes surtout très ému que sur son c.d. qu’il fera probablement imprimer à plus de 300,000 exemplaires il ait accepté dde faire suivre le titre de la chanson du camionneur par (wow-t.com)

Bravo Fred…

Si mon père Roger était vivant, il te sacrerait du titre qu’il considérait le plus sacré qu’on pouvait accordé à une personne humaine sur terre, celui D’ARTISTE DU QUOTIDIEN.

Sur ma route de vagabond céleste, je m’efforçais d’écrire des chansons-portraits pour honorer DES ARTISTES DU QUOTIDIEN.

Souvent, quand on m’embarquait dans une auto ou un camion.. je demandais la questions suivante: Connais-tu un grand rêveur ou une grande rêveuse de ce coin de pays à qui je devrais serrer la main avant de changer de village?

J’avais un rêve, Fred,… celui de bâtir une carte touristique des grands rêveurs et des grandes rêveuses du Canada qui, comme des lampadaires, illumineraient le rêve émergeant  des jeunes canadiens et canadiennes après ma mort.

Pierre, Roger, Rochette te salue bien bas

CAFÉ PHILO

COUPLET 1

dans un café philo
pour des profs des ados
où la question était
q’est-il permis d’espérer?

moi l’vieux hippie
pas invité
j’me suis levé
et j’ai murmuré

REFRAIN

faut être prêt
à mourir pour son rêve

quitte à dormir dehors
car la vie est si brève

faut être prêt
à mourir pour son rêve

qiuitte à dormir dehors
car la vie est si brève

COUPLET 2

dans un café philo
pour des profs des ados
j’ai dit mort à la mort
par la vie privée oeuvre d’art

face à leurs profs
aux yeux sans vie
les étudiants
m’ont applaudi

COUPLET 3

dans un café philo
dans les yeux des ados
j’ai vu naître l’esquisse
d’un pays oeuvre d’art,
oeuvre d’artistes

de jeunes rêveurs équitables
des milliers de pèlerins nomades

allumant des millions de rêves
par des poignées de mains insatiables

REFRAIN FINAL

faut être prêt
à mourir pour son rêve

quitte à dormir dehors
car la vie est si brève

oui moi je dors dehors
qu’importe si j’en crève

parce que déjà
ma vie privée oeuvre d’art
s’achève

Pierrot

ce matin…

 

www.wow-t.com

L’INVENTION DE LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE AU 21EME SIÈCLE… SERA INCONTOURNABLE: «NOUS AVONS FAIM, NOUS SOMMES DES ÊTRES HUMAINS COMME VOUS, NOUS AVONS LE DROIT DE VIVRE DANS LA DIGNITÉ, LAISSEZ-NOUS ENTRER OU FAITES QUELQUE CHOSE POUR QUE ÇA CHANGE DANS NOTRE PAYS»….. À QUAND LA FIN DES CRIMES CONTRE L’HUMANITÉ COMMIS PAR LES MONARCHIES NUCLÉAIRES ET LEURS ÉTATS FÉODAUX?

Des migrants à un mur du rêve américain

Publié aujourd’hui à 4 h 23
Mis à jour à 8 h 11

Des migrants sont assis sur un parapet qui surplombe le mur séparant le Mexique des États-Unis.Des migrants observent le mur qui sépare Tijuana, au Mexique, de San Diego, aux États-Unis. Photo : Radio-Canada/Frederic Lacelle

Des centaines de migrants de la caravane qui a quitté l’Amérique centrale il y a un mois avec l’objectif d’entrer aux États-Unis sont arrivés à la ville frontalière de Tijuana au Mexique. Plusieurs milliers d’autres devraient arriver incessamment. Les migrants se sont promis de s’attendre et de traverser tous ensemble, légalement.

Un texte d’Émilie Dubreuil

Le soleil se couche sur l’immense plage de Tijuana. C’est l’heure de l’apéro et des camarones, ces crevettes grillées que les gens d’ici mangent en prenant une bière dans les petits restaurants de la rue qui borde la plage.

Des clients dans un bar, qui donne sur une plage à Tijuana au Mexique. Des clients dans un bar, qui donne sur une plage à Tijuana au Mexique. Photo : Radio-Canada/Frederic Lacelle
Dans ce décor balnéaire, les quelques centaines de migrants qui sont arrivés mardi et mercredi dans la caravane de tête, 800 ou 900 personnes, impressionnent la population locale. On vient les prendre en photo, eux et leurs familles, leurs petits abris de fortune. L’image est saisissante : les migrants se sont installés, littéralement, au pied du mur qui sépare Tijuana de San Diego, aux États-Unis.

Beaucoup demeurent immobiles, pensifs, le regard perdu vers l’autre côté. Ils se glissent la tête entre les immenses barreaux de cette clôture coiffée de barbelés, au-delà duquel se trouve leur rêve d’une vie meilleure.

Plusieurs ont les nerfs à vif. Ils sont enfin ici, mais, justement, la réalité les dévisage. Un jeune homme, d’une vingtaine d’années, escalade le mur, se perche dessus et crie son désespoir aux agents frontaliers américains.

Des soldats américains surveillent la plage à la frontière entre les États-Unis et le Mexique. Des soldats surveillent le côté américain du mur séparant San Diego et Tijuana, au Mexique. Photo : Radio-Canada/Frederic Lacelle
« Nous avons faim. Nous sommes des êtres humains comme vous, nous avons le droit de vivre dans la dignité. Laissez-nous entrer ou faites quelque chose pour que ça change dans notre pays », crie-t-il aux agents imperturbables.

Sur la plage, les photographes de la presse locale et les citoyens venus voir de leurs yeux les migrants retiennent leur souffle. Parmi la foule, nous reconnaissons des migrants croisés sur la route, dont Candy, 25 ans, du Guatemala. Elle a très peur en regardant le jeune homme perché sur le mur, aussi vulnérable qu’exalté.

Une femme debout devant la clôture qui sépare le Mexique des États-Unis. Une femme debout devant la clôture qui sépare le Mexique des États-Unis. Photo : Radio-Canada/Frederic Lacelle
« Il ne faut pas qu’il fasse cela. Les autorités américaines doivent avoir une bonne opinion de nous », dit-elle comme une enfant qui craint que l’enseignante ne punisse toute la classe parce qu’un seul élève a fait une bêtise.

Avec ses deux enfants de 3 et 5 ans, Walter Castro, du Honduras, se tient bien en retrait de cette scène qu’il désapprouve. « Dieu va nous dire quand traverser. Nous respectons le gouvernement des États-Unis et les gardes frontaliers. Nous allons tous nous attendre et nous allons traverser, tous ensemble. Nous serons des milliers à nous installer, au passage frontalier, en file indienne. »

Walter ajoute en regardant le ciel, puis le mur tout juste derrière lui : « Trump doit ouvrir son coeur. Dieu va lui expliquer que nous avons faim, que notre gouvernement est corrompu, que des criminels contrôlent notre pays et que nous sommes en danger de mort. Dieu va lui expliquer! »

Les migrants au coeur d’une ville damnée

On dénombre pas moins de 2000 meurtres jusqu’à maintenant cette année à Tijuana. Une année record. On parle d’une ville dont la population est de 1,7 million de personnes, un nombre d’habitants qui se compare à celui de la Ville de Montréal. À titre comparatif, 27 homicides ont été commis depuis le début de l’année dans la métropole québécoise.

Tijuana est une ville violente, théâtre d’une guerre sans merci entre trois cartels. Ceux du Sinaloa, Arellano Félix et Jalisco Nueva. Ville de tous les vices. Prostitution et drogue. Beaucoup de drogue. Dure. Les ravages de la dépendance se voient à tous les coins de rue de la zone nord de la ville, la « légende noire », comme on l’appelle ici. Visages décimés, regards absents. Ce sont les abonnés du « crystal meth », une drogue de synthèse hautement « addictive ».

Un résident de Tijuana avec une petite fille et un chien.Un résident de Tijuana, qui refuse d’être nommé, mais qui soutient que le « crystal meth » détruit la jeunesse. Photo : Radio-Canada/Frederic Lacelle
« Le crystal décime notre jeunesse », nous explique un habitant du quartier qui ne veut pas dévoiler son nom de famille alors qu’il se promène avec sa petite fille et son chien. Il est bientôt rejoint par Raoul Perez, qui a été champion du monde de boxe en 1988. Il entraîne aujourd’hui les jeunes du quartier de la zone « rouge », le red light.

L’entraîneur de boxe Raoul Perez discute avec quelqu’un dans les rues de Tijuana. Raoul Perez est entraîneur de boxe à Tijuana. Photo : Radio-Canada/Frederic Lacelle
Si nous les rencontrons, tous les deux, c’est que la ville de Tijuana est en train d’établir un camp de réfugiés pour héberger les migrants dans un stade de ce quartier difficile.

L’entraînement des jeunes boxeurs est annulé. Perez est frustré. « Quelle idée stupide de venir installer des jeunes vulnérables dans ce quartier-ci. Moi, je suis né ici, tout le monde me connaît, ce n’est pas dangereux, mais pour quelqu’un qui ne connaît pas les environs, c’est très difficile », explique l’homme dans la cinquantaine.

Deux femmes parlent devant un portail d’un stade de Tijuana. On ne sait pas combien de personnes peuvent être hébergées dans ce stade. Photo : Radio-Canada/Frederic Lacelle
Vers une crise?

Nous ne savons pas combien de personnes peuvent être hébergées dans ce stade. La ville de Tijuana a refusé nos demandes d’entrevues et les gens qui gèrent l’organisation du camp n’ont pas voulu nous laisser entrer. Sont-ils prêts? Rien n’est moins certain.

Personne n’a conduit les migrants de la plage vers cet « abri » et nous savons qu’environ 5000 personnes doivent arriver au cours des prochaines heures. Et puis il y a un autre groupe qui suit, qu’on estime être constitué de 2000 personnes.

Pour se débarrasser du problème, les autorités des États par lesquels sont passés les migrants les ont forcés à accélérer le rythme de leur route. Mercredi matin, à 6 h, des autobus attendaient la caravane principale et les migrants ont été amenés dans l’État du Sonora. À 14 h, on les a mis dans d’autres autobus pour faire le trajet de 1195 kilomètres pour les amener de Navojoa, dans le centre de l’État, jusqu’à Tijuana.

Des migrants à Tijuana au Mexique à la frontière américaine Des migrants à Tijuana, qui ne connaissent pas le sort qui leur sera réservé dans les prochains jours. Photo : Radio-Canada/Frederic Lacelle
Que vont-ils faire? Attendre que Dieu leur fasse signe? Et que feront les États-Unis? Comment la ville de Tijuana va-t-elle gérer la situation? Personne ne le sait encore.

Du Honduras au Mexique et jusqu’aux États-Unis, nos envoyés spéciaux témoignent cette semaine du périple de la caravane de migrants

WWW.WOW-T.COM

«ON EST CONTENTS DE VOIR DEUX DES NÔTRES (LE CONTEUR INTERNATIONAL SIMON GAUTHIER ET SON AMI LE GRAND FRED PELLERIN) EN SI BONNE SANTÉ ET D’UNE SI BELLE INTELLIGENCE» DIXIT MICHEL LE CONCIERGE

Pour mieux honorer les millions d’enfants errants fantomatiques, je dors maintenant sur deux bacs de linge et une chaise, dans un sac de couchage… dans la salle de couture… chez Michel et Marlene……Je me suis débarrassé de tout mon attirail de vagabond pour réduire encore ma culpabilité de ne pas en faire plus.

Je rentre tard le soir après une dure journée de labeur intellectuel, tout en accordant une bienveillance démesurée à mes camarades de recherche plus jeunes et dont la posture ressemble à celle des jeunes chevaux sauvages qui soudain sortent de l’enclos de la connaissance stratifiée pour affronter le vent de la liberté intellectuelle qui soulève le fil d’or de leur question ontologique, épistémologique en quête d’une méthodologie signée.

Dès que j’entre… je m’écroule ensorcelé par l’architectonie de pensées abstraites qui m’habitent, design par design, ne vivant que pour et par cet intrinsèque à la mesure d’une errance poétique avec comme objectif de soulager la condition humaine par une invention en équipe (Marlene la jardinière, Michel le concierge et Pierrot vagabond)

Puis, soudain, vers 6 h du matin, l’événement le plusm important de ma vie conceptuelle… Michel cogne trois coups à lorte de la salle de couture… Je me lève en optimalité car pendant mon sommeil, je place comme des morceaux de légos chaque partie de la recherche en accord avec le travail glossairique des trois chapitres de la veille.

Michel a fait le café, Marlene sa reine est là… et nous voilà en marche pour un autre conseil d’administration de la créativité. Nous somme unis et harmonisés par la soif de trois wow qu’importe ce que l’on discute….

Ce matin, je mentionne à mes deux partenaires à quel point le conteur international Simon Gauthier et son ami le grand Fred Pellerin ont créé un tremblement de terre par le dernier tsunami médiatique….

Moi qui n’ai jamais été un marginal de ma vie, mais un simple chercheur passionné, même lors de la création des Pierrots en 1974, je leur fais part de ma tristesse ontologique d’être encore une fois, un personnage qui s’annonce public, malgré tous ses efforts pour rester fantomatique…

Et Michel, dont le jugement est si intuitif synthétique de nous dire. «Les amis, « On est contents de voir deux des nôtres (Simon et Fred) en si bonne santé et d’une si belle intelligence.»

ET Marlene de dire.. Il est vrai que Fred aurait pu chanter la chanson du camionneur sans parler de l’auteur original. Mais il faut reconnaître sa très grande intégrité au travers de ce tsunami… aussi grande que celle de Simon Gauthier qui durant 7 ans a promené les 4 questions de la vie personnelle œuvre dart par son conte le vagabond céleste à travers toute la francophonie… en respectant l’impossible anonymat si fragile d’un chercheur en formation.

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Il y a 45 ans cette année, Michel et moi étions chansonniers aux Pierrots et aux deux Pierrots… Quand je regarde ses yeux et sa guitare des premiers jours sur le mur (la mienne étant jetée dans la forêt), je ne puis que plusieurs de nos camarades chansonniers sont décédés… Marcel Picard

Chansons de Pierrot

QUAND MARCEL PICARD EST MORT

7 février 2009 – 21 h 33 min

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COUPLET 1

quand Marcel Picard est mort
tu m’as écrit un courriel
pour me dire
de ne pas
me présenter

à la soirée
des chansonniers

que j’avais besoin
d’un psychiâtre

que je devais
aller me faire
soigner

mon ami…..
oh mon ami bien aimé

COUPLET 2

quand j’ai marché
de Montréal
jusqu’au bout
de la Gaspésie

parce que j’rêvais
d’une poignée de main
immortelle et jolie

tu m’as dit
que ca s’faisait pas
d’aller chez l’monde
sans téléphoner

que tu m’paierais
le psychiâtre
que je devais
m’en r’tourner

mon frère….
oh mon frère bien-aimé

COUPLET 3

j’étais jeune marié
j’écrivais jour et nuit
et n’vivais que pour mes doigts
et la poésie

t’es partie
un soir d’hiver
t’es allée sonner chez mon frère
pour lui dire que j’étais fou
à ton avis

oh ma femme
mon ex-femme bien-aimée

FINALE

si de rêver jour et nuit
à la grande oeuvre de sa vie
qui traversera les siècles
comme celle de ses amis

Francois Villon
Ruthebeuf
Rimbaud
et Picasso

alors oui
mon ex-femme, mon frère
mon ami

je suis atteint
de cette
folie

qu’on appelle
la poésie

Pierrot
vagabond céleste

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et l’autre Pierrot aussi décédé…. (Pierre David)…

Je fus si heureux de voir que l’autre Pierrot aimait être la grande vedette… ce qui me permettait de chanter à la mon oncle Paulo aux débuts et fins de soirée… dans ce cahier de chansons que Michel a conservé et que je relisais chaque soir sans jamais apprendre une chanson par cœur….

Je n’ai jamais aimé la scène… mais le point unique d’observation sur la condition humaine qui venait se réchauffer à notre poésie chaque soir, avec un succès qui n’en finissait plus de nous clouer sur l’impossible univers d’une chanson tant aimée….

Certaines semaines, nous chantions 7 jours sur 7, deux boîtes à la fois (les pierrots et les deux Pierrots) épuisés…. Je ne buvais que de l’eau… mais j’avais l’air d’un gars saoul… un cruchet de vin à la main pour faire en sorte que l’on ne m’offre rien…

Nous changions le monde avec une simple guitare… Est-ce que j’ai fondé les Pierrots et les deux Pierrots? ou n’Est-ce pas le contraire?

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Pour moi ce blogue n’a jamais été un blogue… mais la seule façon de conserver une démarche de doctorant quand on n’a aucun autre moyen, ayant tout donné ses biens.

A l’intérieur de ma tête et de mon cœur, on dirait un requiem en hommage à ces camarades de scène aujourd’hui disparus…

Oui, ce fut une bien tendre jeunesse
que cette iere année des Pierrots deux Pierrots

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et ses deux documentaires
«le pays œuvre d’art?» et «Philosophie?»

LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE ET LE BRILLANT PATRICK MOREAU… ETAT DE DROIT, DÉMOCRATIE ET POPULISME

Patrick Moreau

Essayiste et rédacteur en chef de la revue «Argument»

15 novembre 2018
Idées
Idées

Dans son texte du 3 novembre dernier paru dans Le Devoir, Christian Nadeau fait de l’État de droit le principe fondamental de la démocratie. Sur la base de cette corrélation entre les deux, il voit conséquemment dans toute contestation du rôle politique exercé par les tribunaux une menace pour celle-ci. Or, il me paraîtrait plus juste de dire que les régimes démocratiques modernes sont nés d’une tension entre, d’une part, la démocratie proprement dite, c’est-à-dire le pouvoir du peuple (qui se manifeste à travers élections, référendums, consultations diverses, protestations, etc.) ; et, d’autre part, cet État de droit (qui protège l’individu contre l’arbitraire du pouvoir et les minorités contre l’oppression de la majorité).

Il me semble également qu’on ne peut pas comprendre l’émergence actuelle de ce qu’il est convenu d’appeler le « populisme » si on ne prend pas en compte le fait que, depuis environ trois décennies, dans la plupart des pays occidentaux, l’équilibre (toujours instable) entre cet État de droit et le pouvoir théoriquement dévolu au demos a été rompu en faveur du premier.

Plusieurs phénomènes ont contribué à engendrer un tel déséquilibre : principalement, le carcan réglementaire que les accords économiques internationaux ont imposé aux États, pour l’essentiel au profit des multinationales (à quoi il faudrait ajouter, pour ce qui est de l’Europe, toutes sortes de règles décidées par la Commission de Bruxelles, en dehors de tout contrôle démocratique réel, et qui pourtant ont force de loi) ; mais aussi une « politique des droits », qui, conjuguée à un activisme des juges, contribue à imposer, en faveur de certaines minorités, et contre la volonté souvent manifeste de la population, des décisions dont celle-ci ne veut pas (pensons, au Québec, à la décision de la Cour suprême concernant le port du kirpan). Ces deux phénomènes concourent à une érosion de l’espace dévolu au débat démocratique et réduisent d’autant l’expression d’une volonté populaire qui ne trouve plus à s’exprimer que sur des enjeux sans consistance, tandis qu’échappent à son contrôle des pans entiers de l’ordre politique et social.

Souveraineté populaire

Dans ces circonstances, qui prédominent depuis plus de trente ans, la souveraineté populaire, qui est en principe au fondement de nos démocraties, a tout désormais d’une peau de chagrin. D’un côté s’imposent aux peuples des règles du commerce international et des accords multinationaux qui ne font jamais l’objet de véritables débats, et qui sont toujours présentés à l’opinion publique à la fois comme inévitables et comme facteurs d’une prospérité à venir qui se fait cependant attendre, tandis que se détériorent sensiblement les conditions de vie de la majeure partie de la population. De l’autre, la rhétorique des droits délégitime le rôle politique des majorités historiques au profit des tribunaux et des groupuscules militants, tout en leur suggérant qu’elles n’ont plus vraiment voix au chapitre et en les dessaisissant sur le plan symbolique (à travers entre autres les attaques menées au nom de la diversité contre la nation) de toute maîtrise de leur destinée.

Il en résulte, particulièrement dans les couches économiquement les plus menacées de ces populations, un désintérêt pour la politique et les politiciens traditionnels, qui ont causé leur propre impuissance en enfermant leurs pays dans ce carcan de fer dont ils se montrent bien incapables de retrouver la clé, ainsi qu’un sentiment oppressant de fatalité, puisqu’il ne semble y avoir d’autres solutions que de se soumettre et de s’adapter à ces nouvelles réalités économiques (achat des compagnies locales par des intérêts étrangers, délocalisations, détérioration des conditions de travail, etc.) et de céder devant les revendications de plus en plus extrêmes des minorités religieuses ou ethniques issues de l’immigration (accommodements dits raisonnables, quotas à l’embauche, appropriation culturelle, etc.).

Se reprendre en main ?

Face à une telle situation de blocage et à un tel sentiment de dépossession, il n’est pas si étonnant que bien des électeurs se tournent alors vers des partis qui se prétendent « antisystème » et surtout vers des leaders charismatiques qui leur donnent l’illusion de pouvoir reprendre politiquement la main, la sensation de retrouver la capacité de lutter contre toutes ces évolutions sociales qui leur sont toujours présentées comme indiscutables et fatales. À travers ce populisme s’expriment certes de la rancoeur et de la colère — émotions dangereuses en politique —, mais aussi une revendication démocratique, celle de voir la politique renouer avec une certaine liberté.

En diabolisant leurs adversaires politiques, et leurs électeurs, en les qualifiant de « fascistes » de manière à se faire croire à eux-mêmes qu’ils sont partie prenante dans la lutte éternelle et héroïque de la Résistance et de la Bête immonde, en faisant du populisme et du nationalisme le repoussoir idéal afin de gagner les élections et de se maintenir au pouvoir (pensons à Macron, en France, qui, en chute dans les sondages, essaie de convaincre les Français que c’est lui ou Le Pen et qu’il n’y a pas d’autre option), les libéraux jouent à un jeu dangereux. Ils continuent en fait à alimenter les conditions (entre autres le mépris des élites à l’égard des craintes ressenties par bien des gens modestes) qui ont politiquement propulsé le populisme et ses solutions simplistes sur le devant de la scène (car si elles sont souvent simplistes, elles se donnent au moins pour des façons de régler des problèmes sur lesquels les dirigeants libéraux préfèrent quant à eux fermer les yeux).

Ne devraient-ils pas plutôt descendre de leur tour d’ivoire et daigner écouter les craintes des gens ordinaires qui ne sont pas toutes infondées ; condescendre à laisser de côté les deux ou trois slogans (ouverture, vivre-ensemble, compétitivité) qui leur tiennent lieu de seul programme ; tenter de revivifier, enfin, la démocratie elle-même afin qu’elle retrouve un peu de lustre et de vigueur (réforme du mode de scrutin — n’est-ce pas, Monsieur Trudeau ? — ; introduction du référendum d’initiative populaire — pourquoi pas ? — ; réhabilitation aussi de la souveraineté nationale, la nation étant, jusqu’à preuve du contraire, le seul espace où peut s’exprimer démocratiquement la souveraineté populaire) ?

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L’AMI LOUIS M’ENVOIE PAR COURRIEL TOUT CE QUI CONCERNE MÉDIATIQUEMENT LA CHANSON DU CAMIONNEUR…. CA ME FAIT TOUT DRÔLE…

https://www.salutbonjour.ca/2018/11/14/fred-pellerin-lance-lalbum-apres

Équipe Salut Bonjour

14 novembre 2018 14:19 Mise à jour 14 novembre 2018 14:13

Fred Pellerin lance le 16 novembre 2018 un nouvel album intitulé «Après». Après des mois à chanter cette pièce en rappel lors de sa tournée de contes, Fred Pellerin présente un premier extrait «La chansons du camionneur» (version Fred Pellerin), issu de ce nouvel album.

Quatre ans presque jour pour jour que Fred Pellerin ne s’était plongé dans la création musicale, qu’il appelle son activité secondaire. Quatre ans où les tournées de contes se sont enchainées entre le Québec et l’Europe, les écritures de documentaires, de films.

Ce nouvel album, «Après», révèle à nouveau un artiste pas comme les autres, qui ne se dit pas chanteur mais porteur de rêves, de mémoires, de projets. Un album qui lui ressemble.

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RÉPONSE DE PIERROT

Très cher Louis…

C’est un véritable tsunami…. si tu n’avais pas été là… ermite comme je suis en bibliothèque pour le doctorat… je n’en aurais rien su…

tu devrais venir à l’UQAM qu’on prenne un café et qu’on jase.. de tout et de rien…. j’accorde à l’amitié une priorité existentielle même si je ne sors plus de ma zone de confort intellectuelle…

J’ai écouté le salut Bonjour que tu m’as envoyé… non seulement Fred parle de la chanson du camionneur, mais il mentionne le fait que j’ai créé la boîte à chanson les deux Pierrots… que je suis vagabond, sans adresse fixe… je courbe l’échine le plus humblement possible sous le vent de ce tsunami… enfin…le bunker de l’amitié de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) est ma véritable conquête poétique sur les irritants menaçants du temps qui passe…

Imagine… ma vie de vagabond de la connaissance ….doctorant autodidacte est depuis quelques années si intense quotidiennement que je ne peux même plus m’imaginer ce passé qui remonte comme des bulles d’étrangeté ontologique à travers les mots de Fred…

Je me rappelle encore le premier soir où tu t’es présenté aux Pierrots…. Incroyable…. tu habites mon passé de ta passion de bien servir les autres par ton talent….

Quelle belle vie d’artiste on a eu, ami…

compose jusqu’à ton dernier souffle des chansons
C’est toute ton élégance du cœur
qui surgit entre les phrases

Pierrot
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Ca fait tellement d’années maintenant que la chanson du camionneur m’a servi de moment d’éternité entre deux périls existentiels sur la route du vagabondage…

Le moment le plus surréel, si je me souviens bien, ce fut au retour de l’armée du salut à Toronto… Je dormais à Montréal sur le plateau en arrière de l’église… Un lundi soir, sale, une babe impossible, mon baton de pelerin, mon sac a dos et ma guitare, j’entre au quai des brumes…

Un jeune homme d’a peine 16 ans, vedette du jazz à Montréal fêtait son anniversaire de naissance avec des amis… Je suis allé au micro et lui ai dis: regarde-moi… je n’ai jamais triché avec ma vie d’artiste… je n’ai jamais bu, ni fumé, ni drogué… toi tu commences la tienne… j’aimerais t’offrir une de mes chansons pour que tu prennes soin de ton rêve… pour que tu te rappelles qu’un jour un vieux Monsieur est passé sur ta route d’artiste… un wonderful looser… comme il y en a tant parmi les errants poétiques de l’infini fruiteux.

Et j’ai chanté la chanson du camionneur… Ce fut la stupéfaction générale… Alors qu’immédiatement je sortis pour me trouver un trou ou dormir… quelques personnes humaines se mirent à courir après moi pour me faire des propositions… l’une voulait me faire faire un c.d… l’autre voulait m’accompagner… l’autre voulait que j’écoute son c.d…. enfin… la horde des errants axiologiques au fin fond c’une histoire à dormir debout.

Le quai des brumes… ce soir-là… devint mon armée du salut personnelle… j’avais osé déposer les pieds de la poésie dans la mer boueuse de la réalité… et je revins aux étoiles de mes rêves plus sale que d’habitude…

Il faut se faire si petit que même les étoiles en redemandent de la beauté du monde

à suivre…

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LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE PAR WOW-T=2.7K? (LA VIE PERSONNELLE OEUVRE D’ART)… UNE FORME D’HOLOCRATIE UNIVERSELLE

Une entreprise libérée, sans patron ni hiérarchie : la recette du succès

Grâce à un système de gouvernance basé sur l’autonomie des salariés, l’intelligence collective et la culture du bonheur, l’entreprise saguenéenne Dévicom gère l’abondance. Les travailleurs des technologies de l’information (TI) se bousculent aux portes pour obtenir un poste et le chiffre d’affaires explose.

Un texte de Priscilla Plamondon Lalancette

En 2016, Dévicom s’apprêtait à frapper un mur, après 27 ans d’existence. Sa propriétaire a alors opté pour un changement radical : l’holocratie. France Lavoie a révolutionné le mode d’organisation en abolissant les postes de direction. Plusieurs cadres ont quitté l’entreprise, frustrés de cette perte de pouvoir.

«J’ai pris le modèle hiérarchique et j’ai fait un gros X dessus.»

—France Lavoie, propriétaire et directrice générale, Dévicom

« Progressivement, un système horizontal a été mis en place pour permettre aux employés d’exploiter leur plein potentiel. Un patron rigide qui leur dit quoi faire, ils n’en ont rien à foutre. Ils sont tous plus compétents que moi […] On partage le pouvoir à tout le monde et les profits qu’il va y avoir vont aussi être partagés », explique-t-elle.

France Lavoie assise à un bureau France Lavoie signe les chèques des employés. Photo : Radio-Canada/Priscilla Plamondon Lalancette
Chez Dévicom, bien qu’il y ait une directrice générale qui signe les chèques, il n’y a pas de chef. Les employés prennent les décisions en équipe qu’ils appellent des cercles.

En délaissant une organisation classique, l’entreprise libérée et autogouvernée est devenue ultraperformante. Selon les prévisions, le chiffre d’affaires fera un bond de 75 % cette année pour dépasser les 5 millions de dollars.

«Les employés sont conscients qu’on vise l’excellence. Je leur ai redonné les clés de l’organisation.»

—France Lavoie, propriétaire et directrice générale, Dévicom

Alors que la pénurie de main-d’oeuvre est criante et que les firmes de TI s’arrachent les travailleurs, les piles de curriculum vitae s’accumulent chez Dévicom.

Elle a recruté 50 employés issus de huit nationalités différentes depuis 2 ans et pense atteindre 150 salariés d’ici la fin de 2019.

D’holocratie à harmocratie

Dévicom entre maintenant dans l’ère du management 4.0 en prenant le virage de l’harmocratie, une philosophie adaptée à la génération du millénaire.

« On s’en va vers une harmonie totale. Il faut accepter de travailler sur soi dans une entreprise comme ça parce que celui qui a l’ego, qui est la star… il n’y a plus de star. On est stars ensemble. Tous ensemble. On travaille vers l’unité », explique France Lavoie.

L’holocratie mise davantage sur les individus que sur la collectivité, selon France Lavoie, qui voulait sortir du travail en vase clos. L’harmocratie lui permet de développer une organisation organo-intuitive et de combiner les forces de chacun.

Le rôle de France Lavoie est maintenant celui d’une médiatrice qui dénoue les tensions et qui facilite le partage de connaissances, le développement de la créativité, la cohésion et l’expérimentation.

L’holocratie et l’harmocratie nécessitent tout de même un changement de paradigme.

« L’être humain et les animaux sur la planète ont toujours eu le mode de fonctionnement où il y avait quelqu’un qui leadait ou qui dirigeait naturellement. Donc, quand on arrive dans une atmosphère où ce n’est plus ce mode-là, c’est une adaptation, je pense même probablement une évolution », témoigne David Dal Carobbo, administrateur système chez Dévicom depuis quatre mois.

David Dal Carobbo David Dal Carobbo travaille chez Dévicom depuis quatre mois. Photo : Radio-Canada/Priscilla Plamondon Lalancette
Le plaisir avant tout

Le bonheur fait partie de l’ADN de Dévicom, qui reconnaît que les employés passent plus de temps au travail que dans leur famille.

Des aires de détente incluant un gymnase, des consoles de jeux vidéo et une cuisine complète ont été aménagées dans les bureaux de l’entreprise.

Arthur, le chien dalmatien de la propriétaire, cohabite aussi avec les salariés et s’occupe d’accueillir les visiteurs.

Un chien avec un bâton dans la gueule. Le chien Arthur passe beaucoup de temps dans les locaux de Dévicom, où il sème la joie autour de lui. Photo : Radio-Canada/Priscilla Plamondon Lalancette
Les employés sont autonomes et maîtres de leur horaire, peu importe qu’ils préfèrent travailler de jour ou de soir. Les congés sont presque illimités, pourvu que les travailleurs remplissent les commandes des clients et continuent d’innover.

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LE TSUNAMI FRED PELLERIN, À COUPER LE SOUFFLE…. SA VERSION DE LA CHANSON DU CAMIONNEUR ARRACHE LES LARMES D’UN VIEUX MONSIEUR QUI AVAIT OUBLIÉ TOUT CA EN BIBLIOTHEQUE

Un autre vieil ami m’envoie cela

Fred Pellerin présente La chanson du camionneur

9 novembre 2018 Actualités

Après des mois à chanter cette pièce en rappel lors de
sa tournée de contes, Fred Pellerin présente un premier extrait, La chanson du camionneur (version Fred Pellerin) issu de son nouvel album APRÈS (sortie le 16 novembre).

Une chanson pas comme les autres dont la naissance appartient aux étoiles : l’auteur, le vagabond céleste Pierre Rochette qui a tiré de ses errances des dizaines de portraits qui se chantent et le camionneur inconnu qui a un jour pu dire « je t’aime » grâce à la chanson écrite pour lui. Ensuite, est venu le temps de la passation de cette chanson qui, grâce à Simon Gauthier, est devenue une rencontre bouleversante.

Le camionneur, c’est l’histoire de toutes ces vies de couples qui passent à grands coups de kilomètres et qui ouvre une petite fenêtre sur l’immensité d’amour qui les tient sur le fil du retour.

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COMMENTAIRE

Louis m’écrit… Fred est à T.V.A ce matin…. un autre ami m’écrit… va voir le site web smac…. un tsunami de capital symbolique additif qui me bouleverse plus qu’autre chose… Je ne suis qu’un vieux monsieur de 70 ans qui tente de compléter un doctorat en équipe (Auld, Woodard, Rochette) avant de mourir pour qu’un jour, à cause d’une invention (la nano-citoyenneté-planétaire) des milliards d’enfants puissent ne plus mourir de faim ou de blessures de guerre.

J’écris un blog, parce que comme vagabond, ne possédant aucun bien matériel, c’était le seul moyen que je connaissais pour protéger les données d’une recherche intellectuelle, ayant accès à un ordi dans le bibliothèques de chaque ville ou village où je dormais dehors, sous les autoroutes ou sous les ponts….

Bien plus, j’espérais une invention méthodologique, ontologique et épistémologique qui permettrait à tous les étudiants en maîtrise ou en doctorat de coordonner le passage de la question exploratoire en question organisationnelle et de la question organisationnelle en question opérationnelle…

J’ai pris plusieurs années à me créer un éco-système universitaire où j’ai conquis mon capital symbolique par le respect et la courtoisie humaniste appliquée, en accompagnant de jeunes partenaires de recherche dans différents champs pour mieux inventer un laboratoire méthodologique par le blog que je pourrais transmettre à Alexis pour l’enseigner un jour…

Le conteur international Simon Gauthier avec plus de 150 spectacles du vagabond céleste à travers la francophonie durant plus de 7 ans avait bien saisi l’importance de l’anonymat pour que la recherche puisse atteindre l’ontologie universelle d’une question cosmo-existentielle…

Simon décide d’habiter à St-Elie de Caxton…. Fred cherche à compléter son cd…. Simon lui envoie la chanson du camionneur qui traînait sur Internet à cause de Michel, mon partenaire de recherche.. Fred s’écroule en larmes dans son char en l’écoutant… l’envoie à sa gérante qui s’écroule en larmes elle aussi… Fred la fait en cachette en rappel de son spectacle…. Simon m’écrit…. me parle de l’intention de Fred de l’endisquer… je lui dis que ca ne me dérange pas en autant que cela soit fait après ma mort… Fred vient à notre bunker de l’amitié… avec Simon….

Et là c’était magnifique… Quel Fred quand même… il me dit… Pierrot, vous savez, la loi me donne le droit de chanter votre chanson… mais je suis un homme poli, avant de vous la voler, je viens vous demander la permission… que dire devant un tel talent de conteur… et moi de lui répondre.. ben… si la loi te donne le droit Fred, qui peut être contre la loi….

On s’est comme passé la chanson du camionneur ce soir-là dans notre bunker de l’amitié… Simon Gauthier s’est levé debout et appuyé sur mon bâton de pelerin, l’a chanté à capelle comme je le faisais la dernière année sur ma route… puis Michel l’a fait à son tour dans une interprétation bouleversante (comme dans son documentaire «philosophie?») puis, Michel a fait joué l’extrait de moi sur you tube… puis… Fred n’ayant pas son capot de guitare, il nous a chanté une de ses chansons….

Des fois, la nuit, je me réveille en sueur… j’entends Fred me dire… Ben Monsieur Pierrot, la loi me donne le droit de prononcer votre nom… et même votre nom de famille….et moi de lui répondre… et ben… Fred…si la loi t’en donne le droit Fred… qui peut être contre la loi?

La chanson du camionneur… c’est la finale d’un long collier de perles dédié à George d’or et sa chanson la manic…. je rêvais d’atteindre l’universel pour qu’a chaque fois que je la chante, l’on puisse brailler la beauté de notre condition humaine en quête d’équité comme d’éternité.

je suis si tourmenté en ce moment.

Car en réalité, j’ai mal pour cette dame dont le camionneur a explosé dans son camion cet été… j’ai mal pour les enfants qui meurent de faim et de blessures de guerre… et dans un sens, ce tsunami qui m’honore par le génie de Fred et de Simon, je ne sais trop comment l’accueillir. Je ne suis qu’un vieux chercheur d’étoiles pour des millions d’errants fantomatisés dès l’enfance.

10 ans d’amitié, de conseils d’administration de la créativité un matin après l’autre. Un rêve à la hauteur d’un pays œuvre d’art…

Notre bunker de l’amitié (Marlene la jardinière, Michel le concierge et Pierrot vagabond) et l’invention de la nano-citoyenneté-planétaire par wow-t=2.7k?, m’apparaîssent tellement plus architectonique qu’une chanson qui s’échappe au firmament des attractions publiques aléatoires.

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