Esthétique et philosophie de l’art,
repères historiques et thématiques
de boeck
extrait p.19
« D’abord, il crie toujours misère, et il s’en faut qu’il soit tendre et beau, comme on le croit généralement: il est dur, desséché, il va nu-pieds et n’a pas de maison; il couche par terre sans couvertures, en plein air, au seuil des fermes ou sur les routes: c’est qu’il a la nature de sa mère et que la misère ne le lâche pas. Mais du côté de son père, il est entreprenant pour tout ce qui est bel et bon, brave, hardi et ardent, grand chasseur… sans cesse en train de machiner quelque coup, cherchant à réfléchir et trouvant toujours moyen; IL PHILOSOPHE TOUT AU LONG DE SA VIE et c’est un terrible magicien, sorcier, sophiste. Par nature, il n’est ni immortel, ni mortel: au cours de la même journée, il peut tantôt s’épanouir et vivre, lorsqu’il a trouvé les bons moyens, tantôt mourir pour renaître encore, grâce au caractère hérité de son père; mais ce qu’il se procure lui file toujours entre les doigts: ainsi Eros n’est ni pauvre ni riche, et il se tient à mi-chemin entre la science et l’ignorance.»
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Plotin
traité 1…. 1,6
par Anne-Lise Darras-Worms
P.22
EXTRAIT
Les références au Phèdre, plus précisément au second discours de Socrate (244 a-256e) , dont l’objet est de définir la nature de l’âme, «ses états et ses actes» (245, c 3-4), viennent, dans le Traité 1, à la fois confirmer et compléter celles du Banquet. LE VOYAGE ET L’ASCENSION DE L’ÂME VERS LE LIEU INTELLIGIBL, tels qu’ils y sont décrits, offrent en effet un point de comparaison précieux pour préciser à la fois la nature et les effets de la révélation promise dans le Banquet. Tout comme le discours de Diotime, celui de Socrate dans le Phèdre relève de la partie de la philosophie que, selon Plutarque, «Platon et Aristote APPELLAIENT L’ÉLOPTIQUE»; celle-ci correspond au stade où «ceux qui ont dépassé les questions soumises aux conjectures mélangées et de toutes sortes, au moyen de raisonnement, bondissent VERS CE PRINCIPE PREMIER, SIMPLE ET IMMATÉRIEL, et, lorsqu’ils sont entrés en contact d’une certaine manière avec LA VÉRITÉ PURE À SON SUJET, considèrent qu’ils ont atteint leur but, c’est-à-dire être en possession DE LA PHILOSOPHIE POUR AINSI DIRE TOUTE ENTIÈRE ET PARFAITE.» lA LECTURE DE Phèdre SOULIGNE POUR PLOTIN, À LA SUITE DU BANQUET, L’ENJEU DE CETTE ASCENSION: L’ACCÈS à cette contemplation bienheureuse CONSTITUE EN EFFET «LA LUTTE SUPRÊME» pour les âmes, ou ce pourquoi la vie mérite d’être vécue selon Diotime…
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p.26-27
extrait
Mais ce mouvement ascensionnel d’inspiration platonicienne en général puisqu’il est commun au Banquet, au Phèdre et à la République principalement ne constitue qu’une référence, un cadre général à l’intérieur duquel se déploie une dynamique qui, d’un point de vue formel comme d’un point de vue conceptuel. est spécifique à la pensée ploténicienne, conduisant Plotin à dépasser le cadre platonicien de sa réflexion et à conférer de ce fait à la contemplation, telle qu’il la reçoit de Platon et qu’il la conçoit lui-même, une valeur et un sens nouveau…..
p.30
Ce mouvement intérieur est le véritable mouvement de ce traité dans lequel Plotin ne se contente pas de répondre à la question: QU’EST-CE QUE LE BEAU? mais invite à contempler LE BEAU LUI-MÊME, qui est aussi LE BIEN OU L’UN. En ce sens, le premier traité remplit parfaitement la fonction que Plotin assigne à ses écrits: «si nous parlons et écrivons, c’est pour conduire à lui, pour réveiller, à partir de nos discours et diriger vers la contemplation, comme si nous indiquions LE CHEMIN À QUELQU’UN QUI VEUT VOIR QUELQUE CHOSE».
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