Durant près de 3 ans, Pierrot Rochette (pour le doctorat au nom de l’équipe Auld-Rochette-Woodart) et Alexis Lemieux (pour sa maîtrise) avons travaillé en équipe à défriché la structure de l’étiquette d’errance… si maladroitement conceptualisée dans l’œuvre de Dominique Berthet.
Le résultat me semble tellement significatif qu’Alexis peut en faire la base fondamentale de son doctorat sur l’errance muséale (ou son impossibilité)
comme de mon côté je peux étayer les trois concepts pour fonder la fin du post-modernisme par la naissance du nano-modernisme.
Comme nous n’utiliserons pas cette base de recherche de la même manière, nous prenons immensément de plaisir à poursuivre l’exploration du cadre théorique autant au niveau historial comme au niveau de théorisation systémique d’une époque à l’autre ( St-Francois d’Assise pour le pré-modernisme, Baudelaire (l’aurore) et walter Benjamin (le crépuscule)pour le modernisme et le vagabond céleste pour le post-modernisme dans son implosion en nano-modernisme par la nano-démocratie…
Enfin, chacun, nous aurons notre programme de lecture bibliographique….
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ALEXIS LEMIEUX… MAGNIFIQUE MÉMOIRE DE MAÎTRISE SUR LE THÈME DE L’ERRANCE OÙ PIERROT LE VAGABOND CÉLESTE EST CITÉ COMME ERRANT POÉTIQUE DU QUEBEC
June 3, 2016 Pierrot le Vagabond ChercheurEdit
LE MÉMOIRE DE MAÎTRISE D’ALEXIS LEMIEUX
ENFIN NUMÉRISÉ AU SITE SUIVANT:
http://www.archipel.uqam.ca/8538/1/M14188.pdf
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extrait p.3
L’historique de l’errance, et des errants axiologiques, fantomatiques et poétiques, se représente sous des figures d’errance qui ont traversé les siècles: Comme Ulysse et le mythe grec qu’il a incarné, les personnages légendaires tels que le chevalier errant (11-12eme siècle) et le juif errant (au 16eme siècle). Puis les personnages fictifs d’œuvres littéraires comme Don Quichotte (Cervantes 17eme siècle) Robinson Crusoé (Defoe 18eme siècle), Goldmund (Hesse, 20eme siècle). Puis ont existé des êtres religieux, qui ont potentiellement vécu une errance ascétique, comme l’ermite François d’assise (12eme-13eme siècle) au moyen-âge, suivi de son successeur l’ermite Ignace de Loyola (15eme-16eme siècle) et le vagabond-conteur Jean de la Fontaine (17eme siècle). Puis apparaît la modernité au 19eme siècle avec ses poètes et ses philosophes errants tels que Henry David Thoreau (1817-1862), Friedrich Nietzsche (1844-1900) et son personnage Zarathoustra (ainsi parlait Zarathoustra) et nul autre qu’Arthur Rimbaud (1854-1891). Il y eut aussi ces voyageurs qui ont vécu des moments d’errance sans avoir fait de leur vie une errance prolongée ou perpétuelle: Alexandra David-Neel (1868-1969), Nicolas Bouvier (1929-1998) et Serge Daney (1944-1992). Plus près de nous au Québec et au Canada, il y eut des générations d’errants après l’arrivée des colons en Nouvelle-France. Quelques figures de l’errance sont à considérées parmi les coureurs des bois: les personnages historiques dont le fameux cartographe David Thompson (1770-1857) et son parcours impressionnant, «les canadiens errants» exilés ou déportés en Australie ou ailleurs sur des îles inconnues, les vagabonds comme le survenant ou le quêteur officiel de tous les villages de la province, les peintres québécois errants: Ozias Leduc, Paul-Emile Borduas et Jean-Paul Riopelle parmi d’autres, le «clochard céleste» tel que Jack Kerouac (1922-1969, le robineux de Montréal et son confrère itinérant, et «le vagabond céleste» comme Pierrot Rochette (1949- ), un allumeur de rêves. Toutes ces figures de l’errance au cours de l’évolution de l’humanité ont participé à la richesse et à la différence de la personne humaine à travers les frontières, les géographies, les histoires, les pays, les cultures, les disciplines, les types de déplacement et les formes d’intelligence multiples de nos congénères errants…..
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extrait p.48…
L’errance poétique, c’est l’itérare qui «gagne» sur l’errare dans le sens qu’il s’agit de la racine proéminente et qui a le plus grand potentiel de croissance. L’errance poétique est par la profondeur de la quête qui prend souvent la forme d’un voyage initiatique (intériorisé il peut prendre la forme d’une errance immobile) ou vécu dans l’espace par le biais du déplacement inhérent à un but ou à une quête. La racine ITERARE (elle très souvent positive) parvient à faire du sens et à dynamiser la vie d’une personne. Elle est appelée à la réalisation et à la concrétisation d’un projet ou d’un rêve. Elle apporte de l’équilibre dans un monde désordonné ou chaotique ou la racine ERRARE DE L’ERRANCE est de plus en plus courante. Il y a plusieurs individus qui ont réalisé de type d’errance positive: Paul-Emile Borduas, Pierrot Rochette, Mylène Paquette.
Les expressions «errance axiologique», «errance fantômatique» et «errance poétique» ont pris naissance dans le cadre de nos discussions avec Pierrot Rochette , au cours des deux dernières années. Durant ces moments de partage, nous avons abordé le thème de l’errance sous différents angles. L’APPORT DE PIERRE ROCHETTE SUR LE PLAN DE NOS RÉFLEXIONS THÉORIQUES EST INDÉNIABLE, NOTAMMENT SUR LE DÉVELOPPEMENT DES RACINES «ERRARE» ET «ITÉRARE». Lors de notre première rencontre, au MUSO situé à Salaberry-de-Valleyfield, où nous travaillions au mois de mai 2013, Pierrot Rochette s’est enthousiasmé pour notre thème de l’errance par sa pratique du vagabondage. Quand à nous, notre curiosité portait sur ses errances. Par la suite, nous nous sommes rencontrés à Montréal, notamment à l’UQAM et en périphérie. Le site CENTERBLOG.NET retrace une portion considérable de nos correspondances qui font état de nos échanges théoriques. Ces échanges théoriques demeurent accessibles en ligne sur ce site (nous possédons une copie manuscrite de ces correspondances).
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extrait p.51
Le quatrième chapitre de notre étude porte sur le concept «d’errance poétique». Et nous ferons surtout référence aux lettres de Paul-Emile Borduas et des écrits de Gilles Lapointe qui suggèrent l’errance de Borduas. Puis nous ferons un aparte sur l’errance de Pierrot Rochette qui est, selon nous, UN PARFAIT ERRANT POÉTIQUE…….
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extrait p.123…
Les peintres québécois Jean-Paul Riopelle, Paul-Emile Borduas, et Ozias Leduc sont des exemples de créateurs ayant vécu une errance poétique par l’aventure trépidante de leur projet artistique. De la même manière qu’eux, l’errant chansonnier poète Pierrot Rochette a fait de sa vie vacillante une errance-quête (mercredi 22 avril 2015, information du nord Ste-Agathe,17) ponctuée de passages et d’arrêts, une danse de la marche, «pour vivre sa vie de vagabondage là où la vie l’amène».
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p.s.
Merci Alexis Lemieux pour ton intégrité à mon égard car je puis témoigner de notre engagement commun à définir le plus lumineusement possible une étiquette dont les attributs essentiels ont longtemps souffert de confusion.
Je l’ai fait pour mon doctorat pendant que tu le faisais pour ta maîtrise…. ce fut équitable…. et je te prédis un brillant avenir institutionnel universitaire.
sur Google
Pierrot vagabond
www.lepaysoeuvredart.com
Michel le concierge