Cela fait des années maintenant, quà 6h. le matin Michel le concierge cogne à la porte de la salle de couture de Marlene la jardinière où Pierrot le vagabond céleste dort sur le plancher pour honorer les milliards d’errants fantomatiques de la planète.
Michel le concierge est levé depuis 4 heures le matin car c’est sa manière à lui d’honorer la promesse faite à sa belle-mère Florence de prendre soin du rêve de sa fille Marlene, il y a de ça plus de trente-deux ans.
Michel le concierge respectant majestueusement le fait que je ne doive strictement rien faire de mes mains pour protéger mon cerveau qui fait rien en lisant et en vagabondant la vie en errant poétique….. il a donc préparé le café……. poétiquement.
Puis nous commençons ce que nous faisons depuis toujours, un dialogue entre deux contextualités intellectuelles pour ancrer et je dirais même pratiquer l’art de la prise opérationnelle de concepts théoritique sur la praxis.
Tout tourne autour de la question: Comment faire en sorte que le pays œuvre d’art devienne opérationnelle sur la planète par l’alchimie errante poétique dessinée entre la vie personnelle œuvre d’art et la nanodémocrtatie.
Parfois la caméra tourne, parfois pas… surtout que de ce temps-ci, mon partenaire de recherche intelectuelle vient de découvrir une nouvelle boîte de trentaine d’heures égarée de documents poïétiques de notre démarche qu’il se doit de numériser et d’archiver dans une banque méthodologiquement orchestrée, pour rejoindre les 70 autres heures déjà numériquement canées.
Vers 7h.am, LA REINE (comme il appelle sa douce) se lève… Toute la tendresse qu’il y a dans le regard de Michel le concierge pour Marlene la jardinière et cela chaque matin (DE LA MÊME QUALITÉ QUE CELLE DE MARLENE POUR MICHEL), sans faille, c’est ça pour moi l’essence même du pays œuvre d’art. l’amour devenant la dignité abstraite de la personne humaine par le respect et l’élévation des intentions œuvre d’art.
Je lui ai dis ce matin. Mike, tu es devenu au fil de ton travail sur ton archétype, le guide touristique de la condition humaine et en particulier la tienne.
le 27 décembre 2007, quand je suis arrivé chez lui, sa caméra professionnelle trônait à Grande-Iles, dans un studio fait de rideaux noirs…
J’arrivais de la route fourbu… et je portais en secret le pays œuvre d’art que j’avais découvert caché sous les bottes de mon grand-père Lucien qu’il avait échangées contre son cheval à Saint-Raymond de Portneuf pour aller plus loin dans la vie,
Ce matin, Michel le concierge m’a lançé cette phrase… J’AI TRÉBUCHÉ SUR LE VAGABOND CÉLESTE ET QUAND JE ME SUIS RELEVÉ, J’AI VU À L’HORIZON «LE PAYS OEUVRE D’ART?»…..
wowwwwwww…
wowwwwwww….
wow…………
Il est grandiose cet homme
qui à 66 ans pelte encore la neige
à son travail pour ne pas
trahir la promesse faite à sa belle-mère
de prendre soin du rêve de sa fille
son éternelle et éblouissante compagne
Marlene la jardinière
———–
le 22 décembre 2007
5 jours avant que Michel et Marlene m’accueillent
j’étais à me réchauffer chez Ti-corps
au lac-à-Beauce
dont voici le compte-rendu dans une de mes chansons
TI CORPS
COUPLET 1
sur la seule route
le long du St-Maurice
y a un homme extraordinaire
qui vit entre La Tuque et l’lac à beauce
qui a l’air l’hiver d’un tuyau d’poêle
si j’ose
j’ai le goût d’te le chanter
de te le présenter à toé
mon nobody, mon monsieur chose
REFRAIN
s’appelle Ti-corps
s’appelle Ti-corps
sur sa pancarte noir et blanc
il y a d’écrit
ici la maison
du passant
s’appelle Ti-corps
s’appelle Ti-corps
la nuit le jour son poele a bois
est allume la-bas y a toujours
du cafe
s’appelle Ti-corps
s’appelle Ti-corps
le beau sourire du tuyau d’poêle
pour toé pis moé
ou d’autres que toé pis moé
si j’ose
mon nobody, mon monsieur chose
COUPLET 2
sur la seule route
le long du St-Maurice
le 22 décembre 2007
6 heures du soir
j’ai faim j’ai chaud j’ai frette
j’vois la maison du tuyau d’poêle
si j’ose
ah oui que j’ose
j’ai ben besoin d’aller m’changer
j’entre y a personne, juste moé
un nobody un très vieux
monsieur chose
COUPLET 3
sur la seule route
le long du st-maurice
9 heures du soir change r’pose
chu déjà prêt j’écris un mot
au tuyau d’poêle pour le r’mercier
si j’ose, a oui que j’ose
oh sois béni de tous les pauvres
de tous les vagabonds comme moé
des nobodys
oui de tres vieux, oh de tres vieux
monsieur chose
Pierrot
vagabond céleste
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