Cher Télémaque
Ton adolescence fut mon Illiade… Je combattis sur scène la réalité par le rêve poétique tel le cheval de Troie.
Toute ton adolescence, le père grec fut intensément présent à te rappelant à chaque jour qu’il restait 325 jours avant que Ulysse coupe le cordon… puis 324…puis 323….
Le dernier jour, celui de tes 18 ans, une limousine est aller porter des fleurs à ta mère pour la remercier de l’exceptionnelle mère qu’elle fut dans des circonstances difficiles.
La limousine t’a ramené dans un restaurant où Ulysse t’a lu une longue missive résumant la relation grecque entre un père et un fils… Il te l’a remise tout en en disant qu’il reprenait sa liberté d’artiste… il t’a offert une immense bouteille de champagne que tu as bu avec les tiens… Ulysse n’y trempant même pas ses lèvres car il avait marché sa vie d’artiste de scène sans boire, ni fumer, ni droguer…. comme il l’a toujours fait jusqu’à aujourd’hui.
Il t’a demandé deux choses… d’enseigner à tes deux frères ce que je t’avais enseigné et de prendre soin de ta mère…… ce que tu me sembles avoir superbement assumé.
20 ans ont passé… après l’illiade de sa vie et est venue 20 ans d’odyssée dans la vie d’Ulysse…. 20 ans de magnifiques erreurs aux yeux d’une société romaine… mais n’est pas Margaret Sangers, Nelson Mandela, Walter Benjamin qui veut… il y a un prix à payer de son vivant pour qui ne triche pas avec son rêve.
Tu as 38 ans cher Télémaque…. un homme magnifique… père de famille de deux enfants…..
ni romain ni grec……. mais un modèle à imaginer pour le mâle du 21eme siècle…. Je sais que tu y arriveras.. Si ton rêves est d’être père de famille, ne triche pas avec ton rêve comme je n’ai pas triché avec le mien… c’est mon héritage. Ce n’est jamais le rêve qui compte, mais le RÉCIT DE NE PAS AVOIR TRICHÉ AVEC SON RÊVE.
Mais n’oublies pas surtout la fin de l’Odyssée… Ulysse passe voir si tout va bien , serre la main à Télémaque et reprend sa route de VAGABOND CÉLESTE.
SUR GOOGLE
Marlene la jardinière
Michel le concierge
Pierrot vagabond
———
L’Iliade (en grec ancien Ἰλιάς / Iliás, en grec moderne Ιλιάδα / Iliáda) est une épopée de la Grèce antique attribuée à l’aède Homère. Ce nom provient de la périphrase « le poème d’Ilion » (ἡ Ἰλιὰς ποίησις / hê Iliàs poíêsis), Ilion (Ἴλιον / Ílion) étant l’autre nom de la ville de Troie.
L’Iliade est composée de quinze mille trois cent trente-sept hexamètres dactyliques et, depuis l’époque hellénistique, divisée en vingt-quatre chants.
Le texte a probablement été composé entre -850 et -750, soit quatre siècles après la période à laquelle les historiens font correspondre la guerre mythique qu’il relate. Il n’a été fixé par écrit que sous Pisistrate, au VIe siècle av. J.-C.
Le thème de l’épopée est la guerre de Troie dans laquelle s’affrontent les Achéens venus de toute la Grèce et les Troyens et leurs alliés, chaque camp étant soutenu par diverses divinités comme Athéna, Poséidon ou Apollon. Après un siège de dix ans, le sort des armes hésite encore dans de multiples combats collectifs ou individuels où s’illustrent des figures comme Ajax, Hector ou Patrocle. Finalement, les Achéens l’emportent grâce à la victoire d’Achille qui tue le chef troyen en combat singulier.
Sommaire [masquer]
1 Invocation
2 Résumé 2.1 Premier jour : la dispute 2.1.1 Chant I : la peste et la querelle
2.2 Deuxième jour : trêve et bataille 2.2.1 Chant II : le rêve trompeur et le catalogue des vaisseaux
2.2.2 Chant III : début de la trêve et combat singulier entre Pâris et Ménélas
2.2.3 Chant IV : la rupture de la trêve
2.2.4 Chant V : l’aristie de Diomède
2.2.5 Chant VI : bataille et arrivée d’Hector
2.2.6 Chant VII : duel entre Hector et Ajax
2.3 Troisième jour : l’ambassade à Achille et la Dolonie 2.3.1 Chant VIII : nouvelle bataille et succès troyens
2.3.2 Chant IX : l’ambassade auprès d’Achille
2.3.3 Chant X : la Dolonie
2.4 Quatrième jour : la déroute des Achéens et la mort de Patrocle 2.4.1 Chant XI : nouveaux succès troyens
2.4.2 Chant XII : les Troyens assiègent le campement achéen
2.4.3 Chant XIII : intervention de Poséidon
2.4.4 Chant XIV : la ruse d’Héra
2.4.5 Chant XV : bataille près des navires achéens
2.4.6 Chant XVI : exploits et mort de Patrocle
2.4.7 Chant XVII : bataille autour du corps de Patrocle
2.4.8 Chant XVIII : les armes et le bouclier d’Achille
2.5 Cinquième jour : le retour d’Achille au combat et la mort d’Hector 2.5.1 Chant XIX : la réconciliation
2.5.2 Chant XX : retour d’Achille au combat
2.5.3 Chant XXI : exploits d’Achille et bataille des dieux
2.5.4 Chant XXII : duel d’Achille et d’Hector
2.6 Sixième jour : les funérailles de Patrocle 2.6.1 Chant XXIII : funérailles et jeux funèbres de Patrocle
2.7 Douze jours après : les funérailles d’Hector 2.7.1 Chant XXIV : ambassade de Priam et funérailles d’Hector
3 Les personnages de l’Iliade 3.1 Grecs
3.2 Troyens
3.3 Divinités
3.4 Nombre de morts par héros dans l’Iliade
4 L’héroïsme d’Achille
5 Réception de l’Iliade dans l’Antiquité
6 Postérité de l’Iliade après l’Antiquité 6.1 Littérature
6.2 Cinéma
7 La tradition manuscrite de l’Iliade 7.1 Le codex Venetus A
8 Bibliographie
9 Traductions en français
10 Références
11 Voir aussi 11.1 Bibliographie
11.2 Articles connexes
11.3 Liens externes
Invocation[modifier | modifier le code]
Μῆνιν ἄειδε, θεὰ, Πηληιάδεω Ἀχιλῆος
οὐλομένην, ἣ μυpί’ Ἀχαιοῖς ἄλγε’ ἔθηκε,
πολλὰς δ’ ἰφθίμους ψυχὰς Ἄϊδι προῒαψεν
ἡρώων, αὐτοὺς δὲ ἑλώρια τεῦχε κύνεσσιν
οἰωνοῖσί τε πᾶσι· Διὸς δ’ ἐτελείετο βουλή·
« Chante, ô déesse, le courroux du Péléide Achille,
Courroux fatal qui causa mille maux aux Achéens
Et fit descendre chez Hadès tant d’âmes valeureuses
De héros, dont les corps servirent de pâture aux chiens
Et aux oiseaux sans nombre : ainsi Zeus l’avait-il voulu1. »
« Déesse chante-nous la colère d’Achille, de ce fils de Pélée,
colère détestable qui valut aux Argiens d’innombrables malheurs,
et jeta dans l’Hadès tant d’âmes de héros,
livrant leurs corps en proie aux oiseaux comme aux chiens :
ainsi s’accomplissait la volonté de Zeus2. »
Le premier terme, μῆνις / mễnis, qui veut dire « colère », est toujours employé pour qualifier une colère divine, funeste. Achille est le seul mortel dont la colère soit appelée μῆνις dans tout le corpus homérique. C’est bien cette colère inhumaine qui est le thème-clef de l’épopée.
Le récit commencé dans l’Iliade se poursuit dans l’Odyssée et, d’un autre point de vue, dans l’Énéide de Virgile.
Résumé[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Guerre de Troie.
La guerre de Troie dure depuis bientôt dix ans. Elle oppose les Achéens venus de toute la Grèce, aux Troyens et leurs alliés. Face à la cité fortifiée, les centaines de navires des assiégeants reposent sur la plage et leur servent de campement. L’Iliade relate, dans l’ordre chronologique, six journées et nuits de la guerre ; le chant XXIV se déroule douze jours après les événements du chant XXIII3.
Premier jour : la dispute[modifier | modifier le code]
Chant I : la peste et la querelle[modifier | modifier le code]
Chrysès offrant à Agamemnon une rançon pour Chryséis, cratère apulien à figures rouges du Peintre d’Athènes 1714, v. 360–350 av. J.-C., musée du Louvre
Agamemnon, le chef des Achéens, retient prisonnière Chryséis, fille d’un prêtre troyen d’Apollon et le dieu a envoyé une peste meurtrière sur toute l’armée. Le devin Calchas révélant la cause du mal, Achille adjure Agamemnon de rendre la prisonnière. Le roi finit par y consentir, mais décide de prendre en dédommagement Briséis, une belle Troyenne captive d’Achille. Furieux et se sentant spolié, ce dernier décide de cesser de combattre avec ses Myrmidons aux côtés des Achéens. Il invoque sa mère, la Néréide Thétis, qui obtient de Zeus la promesse d’une victoire troyenne.
Deuxième jour : trêve et bataille[modifier | modifier le code]
Chant II : le rêve trompeur et le catalogue des vaisseaux[modifier | modifier le code]
Articles détaillés : Catalogue des vaisseaux et Catalogue des Troyens.
Trompé dans son sommeil par un songe envoyé par Zeus, Agamemnon s’éveille certain de la victoire de ses troupes. Lors du conseil des chefs, il raconte précisément son rêve à quelques-uns de ses plus proches, puis pour mettre l’ensemble des troupes à l’épreuve feint de vouloir quitter le siège de Troie. Les guerriers préparent leur retour après neuf années de siège, mais Ulysse, roi d’Ithaque, parvient à les dissuader de partir. Les deux armées s’apprêtent à combattre et le narrateur détaille les forces en présence dans un passage traditionnellement appelé le Catalogue des vaisseaux suivi du Catalogue des Troyens : les Achéens venus de toute la Grèce sur un grand nombre de vaisseaux feront face aux troupes des chefs troyens et de leurs alliés dardaniens, Lyciens, Phrygiens et Thraces.
Chant III : début de la trêve et combat singulier entre Pâris et Ménélas[modifier | modifier le code]
Hélène et Pâris, détail d’un cratère en cloche apulien à figures rouges, vers 380-370 av. J.-C., musée du Louvre
Le troyen Pâris, fils du roi Priam, est saisi d’effroi à la vue de Ménélas, dont il a enlevé l’épouse, Hélène, cause du conflit. Suite aux durs reproches de son frère, le vaillant Hector, Pâris propose aux Achéens un combat singulier l’opposant à Ménélas, afin d’éviter une hécatombe à son peuple. Tandis que, du haut des remparts de Troie, Hélène énonce les chefs grecs à Priam, le pacte est conclu. Le duel s’engage, tournant rapidement à l’avantage de Ménélas, combattant expérimenté, au détriment du frêle et jeune Pâris. Mais celui-ci est sauvé d’une mort certaine par l’intervention divine d’Aphrodite, qui le soustrait au combat et le dépose dans Troie.
Chant IV : la rupture de la trêve[modifier | modifier le code]
Sur l’Olympe, Zeus souhaite faire reconnaître la victoire de Ménélas, afin qu’une paix soit conclue, épargnant ainsi la ville. Mais Héra, qui souhaite ardemment la victoire des Achéens, demande à Athéna de pousser les Troyens à violer leurs serments de paix. Athéna convainc alors Pandare de décocher une flèche à Ménélas afin de briser la trève, ce qui survient effectivement.
Pendant la revue de ses troupes, Agamemnon exhorte au combat les plus grands de ses chefs — Idoménée, les deux Ajax (Ajax fils de Télamon et Ajax fils d’Oïlée), Nestor, Ulysse et Diomède — et les combats reprennent.
Chant V : l’aristie de Diomède[modifier | modifier le code]
Dans la furie de la bataille, les Achéens galvanisés massacrent un grand nombre de Troyens. Diomède s’illustre en particulier, soutenu par Athéna, au cours d’une aristie, en tuant, entre autres, Pandare, et en blessant Énée et sa mère, la déesse Aphrodite, venue le secourir. Les dieux s’impliquent alors dans les combats : Apollon sauve Énée en le soustrayant au champ de bataille et exhorte son frère Arès à s’engager aux côtés des Troyens. Ces derniers se ressaisissent et Hector, enflammé par les paroles de Sarpédon, mène ses troupes au combat avec le soutien d’Arès. Inquiètes de ce retournement de situation, Héra et Athéna s’arment et apportent leur concours aux Achéens défaits par le dieu de la guerre, qui est à son tour blessé par Diomède, seul mortel à pouvoir apercevoir les dieux. Enfin, dieux et déesses remontent à l’Olympe porter leur discorde devant Zeus.
Chant VI : bataille et arrivée d’Hector[modifier | modifier le code]
Astyanax, sur les genoux d’Andromaque, essaie d’attraper le casque de son père Hector, cratère à colonne apulien à figures rouges, ca. 370-360 av. J.-C., Musée national du palais Jatta à Ruvo di Puglia (Bari)
Le combat continue de faire rage, les meilleurs guerriers des deux camps s’affrontant mortellement. Cependant, après avoir évoqué les liens d’hospitalité qui unissaient naguère leurs ancêtres, Diomède et Glaucos le Lycien cessent leur duel et échangent des présents. Hector se retire du combat et regagne la ville où il demande à Hécube, sa mère, de prier Athéna pour la victoire des Troyens. Les femmes rejoignent le temple de la déesse. Près des portes Scées, Hector fait ses adieux à son épouse, Andromaque, et à son tout jeune fils Astyanax. Il retrouve ensuite son frère Pâris et le convainc de rejoindre la bataille avec lui.
Chant VII : duel entre Hector et Ajax[modifier | modifier le code]
Guidé par les plans d’Apollon et d’Athéna, Hector provoque les chefs grecs en duel. C’est Ajax, le fils de Télamon qui est tiré au sort pour l’affronter. À la faveur de la nuit, le duel doit cesser sans qu’un vainqueur ne puisse être désigné, bien qu’Hector soit blessé. Les deux hommes, en signe d’estime et de respect, s’offrent de nombreux présents. Une trêve temporaire est décidée par les deux camps. Elle est mise à profit pour honorer les nombreux morts qui jonchent le champ de bataille. Les Achéens décident et mettent en œuvre la construction d’un fossé et d’un mur devant leurs navires tirés sur la plage.
Troisième jour : l’ambassade à Achille et la Dolonie[modifier | modifier le code]
Chant VIII : nouvelle bataille et succès troyens[modifier | modifier le code]
Au petit jour, Zeus exige des dieux qu’ils restent neutres. Depuis les sommets du mont Ida surplombant le champ de bataille, il pèse sur sa balance d’or les destinées des deux armées. Celle-ci penche en faveur des Troyens et de fait, dès la reprise des combats, ils prennent l’avantage grâce à la fougue d’Hector, qui pousse ses troupes vers le rivage et les remparts des Achéens. Athéna et Héra ne peuvent rester sans agir face au repli des Grecs. Elles désobéissent à Zeus en secourant ces derniers, mais sont rapidement et vertement rappelées à l’ordre. Quand la nuit tombe, pour ne pas perdre leur avantage, cinquante mille Troyens campent dans la plaine.
Chant IX : l’ambassade auprès d’Achille[modifier | modifier le code]
Dans le campement achéen, l’inquiétude est grande. Agamemnon évoque la possibilité d’abandonner le siège et de rentrer en Grèce, ce à quoi Ulysse et Nestor sont farouchement opposés. La solution serait de ramener Achille à la raison et de le convaincre de se joindre au combat. Agamemnon est prêt à s’excuser, à rendre Briséis et à couvrir Achille de présents, immédiatement et dans le futur par la promesse d’union avec l’une de ses filles et le don de plusieurs de ses cités en Argos. Il lui envoie Ulysse, Ajax et Phénix en ambassade afin de le convaincre. Achille reçoit dignement et écoute ses compagnons mais reste inflexible : il a l’intention de regagner sa patrie dès le lendemain — tout en évoquant la possibilité de demeurer sur place — et propose à Phénix de se joindre à lui. Ulysse et Ajax s’en retournent annoncer la mauvaise nouvelle à Agamemnon. Dans le Cratyle de Platon, Cratyle nous apprend que l’épisode de l’ambassade auprès d’Achille était appelé Les Prières (Λιταῖ)4
Chant X : la Dolonie[modifier | modifier le code]
Dolon vêtu de sa peau de loup, lécythe à figures rouges, v. 460 av. J.-C., musée du Louvre
Afin de connaître les intentions des Troyens, le chef des Achéens, sur les conseils du sage Nestor, décide d’envoyer Diomède et Ulysse espionner leurs ennemis. Dans le camp adverse, Hector envoie Dolon en reconnaissance près du campement des Grecs. Mais Dolon est capturé par les deux espions achéens puis exécuté par Diomède après avoir livré des renseignements stratégiques et malgré ses suppliques. Poussant leur avantage, Ulysse et Diomède massacrent les chefs thraces, alliés des Troyens, endormis près du feu et ramènent leurs chevaux auprès des navires. Cet exploit ravive l’espoir d’une victoire prochaine parmi les Achéens. Cet épisode est appelé la « Dolonie » d’après le nom de Dolon.
Quatrième jour : la déroute des Achéens et la mort de Patrocle[modifier | modifier le code]
Chant XI : nouveaux succès troyens[modifier | modifier le code]
Au matin, la bataille reprend, et sous la pression des exploits d’Agamemnon, les Troyens reculent jusqu’aux remparts de leur cité. Mais Zeus envoie sa messagère Iris assurer Hector de son soutien et lui indiquer de contre-attaquer dès qu’Agamemnon sera blessé, ce qui finit par survenir. Ulysse, Diomède, Machaon et Eurypyle sont touchés à leur tour et les Grecs se replient vers leurs tentes. Achille, inquiet de voir revenir tant de braves guerriers durement blessés, s’inquiète de la tournure que prennent les évènements et demande à Patrocle de s’en enquérir. Sur les conseils de son compagnon, il court s’informer auprès du vieux sage Nestor qui lui demande d’aller convaincre Achille de reprendre le combat. Mais Patrocle va porter secours à Eurypyle dans sa tente. Le moral des Achéens est à nouveau au plus bas.
Chant XII : les Troyens assiègent le campement achéen[modifier | modifier le code]
Ayant poursuivi les fuyards dans la plaine, ce sont désormais les Troyens et leurs alliés qui assiègent leurs ennemis avec une grande force. Sous les violents assauts d’Asios, de Sarpédon et Glaucos, les remparts vacillent, malgré la résistance héroïque des meilleurs combattants achéens. Enfin, Zeus accorde à Hector de franchir le large fossé à la tête de ses troupes et de fracasser les lourdes portes du campement. Les combattants troyens se ruent dans cette brèche. À l’intérieur des remparts, Hector fait rage, selon les desseins de Zeus.
Chant XIII : intervention de Poséidon[modifier | modifier le code]
Poséidon, plaque corinthienne à figures noires, v. 550-525 av. J.-C., musée du Louvre
Refusant la défaite imminente des Achéens et la mise à sac de leur camp et de leurs navires, Poséidon lui-même s’engage dans la bataille. Ainsi stimulés, Idoménée et Mérion, en furie, massacrent de nombreux Troyens, parmi lesquels Asios et son aurige Alcathoos. Les Troyens Énée, Pâris, Hélénos et Déiphobe s’illustrent également par leur bravoure et leurs ravages.
Malgré ces actes valeureux, les combattants troyens se replient temporairement sous une contre-attaque des grecs. Mais épaulés par Zeus, ils reprennent le dessus et réinvestissent rapidement le campement achéen.
Chant XIV : la ruse d’Héra[modifier | modifier le code]
La situation est désespérée et Agamemnon propose à nouveau de sonner la retraite, mais Poséidon exhorte les Grecs, leur redonnant confiance. Héra détourne Zeus de la bataille grâce à un ruban avec lequel elle le séduit et le laisse endormi sur les cimes du Gargare après l’amour : cette scène fait partie de la Dios apatè (traduit par « tromperie de Zeus » ou encore « Zeus berné »). Zeus ainsi neutralisé, Poséidon peut désormais secourir efficacement les Achéens, qui mènent une contre-attaque rageuse et victorieuse, tuant de nombreux Troyens. Hector lui-même est blessé et doit être évacué par ses compagnons auprès du fleuve Scamandre. Aristophane et Aristarque de Samothrace condamnent l’épisode du « Sortilège du ruban »5, le jugeant inconvenant : Zeus y énumère ses infidélités passées, pour faire comprendre à son épouse qu’il est plus amoureux d’elle à ce moment-là que de ses amantes quand il les a aimées.
Chant XV : bataille près des navires achéens[modifier | modifier le code]
À son réveil, Zeus, furieux d’avoir été trompé par sa femme Héra, intime à Poséidon l’ordre de se tenir à l’écart de la lutte. Préoccupé par le sort d’Hector, il envoie à son chevet Apollon, qui a tôt fait de le guérir et l’inspirer. Le valeureux Troyen peut alors à nouveau semer la mort et la panique dans les rangs des Grecs. Patrocle, effrayé, quitte son ami Eurypyle pour accourir vers Achille. Malgré une résistance héroïque d’Ajax auprès des navires, les Achéens épuisés cèdent et Hector arrive jusqu’aux premier rang de nefs pour commencer à y mettre le feu.
Chant XVI : exploits et mort de Patrocle[modifier | modifier le code]
Devant l’urgence de la situation, Achille autorise Patrocle à mener les Myrmidons au combat à condition qu’il se contente de repousser les assaillants sans chercher à prendre la cité de Troie. Ayant revêtu les armes divines qu’Achille lui a prêtées, Patrocle exhorte les Myrmidons. Il parvient à faire reculer les combattants troyens et tue Sarpédon que Zeus se résigne, attristé, à voir périr. Apollon est envoyé pour récupérer son corps sans vie et l’envoyer en Lycie, et pour donner à Hector de l’ardeur au combat. Grisé par ses succès, Patrocle désobéit à Achille et pousse sa contre-attaque jusqu’aux remparts de Troie tuant encore le conducteur du char d’Hector. Il est alors frappé dans le dos par Apollon, puis par Euphorbe, et achevé par le prince troyen.
Chant XVII : bataille autour du corps de Patrocle[modifier | modifier le code]
S’engage alors une âpre bataille autour du corps de Patrocle : Hector et Énée tentent de s’en emparer ainsi que des chevaux d’Achille. Mais les Achéens, Ménélas et Ajax en particulier, défendent héroïquement la dépouille de leur compagnon. Hector parvient cependant à en arracher les armes d’Achille, son casque et son armure, dont il se revêtit. Inspiré par Zeus, il repousse les combattants achéens vers les nefs, qui, soutenus par Mérion et les deux Ajax, finissent par emporter le corps de Patrocle dans leur campement.
Chant XVIII : les armes et le bouclier d’Achille[modifier | modifier le code]
Thétis donne à son fils Achille ses armes nouvellement forgées par Héphaïstos, détail d’une hydrie attique à figures noires, v. 575-550 av. J.-C., musée du Louvre.
C’est à Antiloque que revient la lourde tâche d’informer Achille de la mort de son compagnon. Accablé de douleur, couvert de cendres et prostré à terre, Achille jure de le venger au plus vite. Sa mère Thétis lui demande de patienter une nuit, afin de permettre à Héphaïstos de lui forger de nouvelles armes. Le dieu boiteux se met au travail. Achille quitte sa tente et bondit hors du camp pour crier sa douleur et sa rage, et ses hurlements épouvantent les Troyens. De leur côté, ceux-ci tiennent conseil, et le sage Polydamas prodigue à Hector des conseils de prudence que ce dernier ignore. Son labeur achevé, Héphaïstos remet à Thétis un bouclier étincelant et magnifiquement orné, une cuirasse, un casque et des cnémides splendides pour Achille.
Cinquième jour : le retour d’Achille au combat et la mort d’Hector[modifier | modifier le code]
Chant XIX : la réconciliation[modifier | modifier le code]
Devant l’armée achéenne, Achille se réconcilie avec Agamemnon. En échange de sa bonne volonté, il reçoit comme prévu un grand nombre de présents, dont la belle Briséis, qu’Agamemnon jure n’avoir jamais possédée. En préparation de la bataille à venir, les guerriers se restaurent, mais Achille, voulant se consacrer uniquement à la vengeance de son compagnon, refuse toute nourriture. Équipé de ses nouvelles armes, il souhaite partir au combat sur le champ, malgré les avertissements de son cheval Xanthos qui lui promet une mort prochaine.
Chant XX : retour d’Achille au combat[modifier | modifier le code]
La discorde règne chez les dieux, que Zeus autorise à intervenir dans la bataille. Chacun choisit son camp et fourbit ses armes. Malgré l’épouvante des Troyens à la vue d’Achille, Enée s’élance vaillamment contre lui, inspiré par Apollon. Loin d’égaler Achille au combat, il est vaincu mais sauvé par Poséidon. Hector et Achille, parvenus à portée de voix, commencent à s’affronter, mais Apollon, inquiet pour la vie d’Hector, fait disparaître celui-ci du champ de bataille. Furieux, Achille fait un grand massacre parmi les Troyens affolés.
Chant XXI : exploits d’Achille et bataille des dieux[modifier | modifier le code]
Sous les coups d’Achille, de nombreux combattants de Troie se jettent et périssent dans le fleuve Scamandre, révolté d’être ainsi souillé du sang des guerriers. Aidé du fleuve Simoïs, le Scamandre combat farouchement Achille, manquant de le noyer. Héra envoie alors Héphaïstos, qui parvient à faire reculer le fleuve par un feu divin brûlant et évaporant ses eaux. Dans la bataille, Apollon dresse Agénor contre Achille, puis finit par prendre sa place, simule la fuite afin qu’Achille lui coure après, autorisant ainsi la retraite des Troyens qui s’engouffrent tous dans les portes de la cité.
Chant XXII : duel d’Achille et d’Hector[modifier | modifier le code]
Hector, malgré les supplications de ses parents, Priam et Hécube, s’est résolu à combattre Achille et l’attend seul, devant les remparts de Troie. Mais à la vue de son ennemi, il est épouvanté et dans un premier temps prend la fuite. Tandis qu’Achille poursuit Hector sur trois tours des murs de la cité, Zeus pèse sur sa balance d’or les destinées des deux guerriers : Hector est condamné. Athéna, déguisée, ramène Hector à la raison et le convainc d’affronter son destin et Achille. Le combat ne dure guère mais avant de mourir — frappé par la pique d’Achille au cou, au seul endroit où la cuirasse, qui fut celle du Peléide prise sur la dépouille de Patrocle, ne le protège pas —, Hector révèle à Achille qu’il périra sous le trait de son jeune frère Pâris. Le vainqueur se saisit de la dépouille de son ennemi qu’il attache à son char par les tendons des chevilles et traîne jusqu’aux vaisseaux grecs sous les yeux éplorés des Troyennes, parmi lesquelles Andromaque, l’épouse d’Hector.
Sixième jour : les funérailles de Patrocle[modifier | modifier le code]
Chant XXIII : funérailles et jeux funèbres de Patrocle[modifier | modifier le code]
Corps d’Hector ramené à Troie, bas-relief d’un sarcophage romain, v. 180-200, musée du Louvre
Patrocle apparait en songe à son compagnon qui tente vainement de le saisir dans ses bras. Tous les Achéens se consacrent au deuil : de nombreux sacrifices sont consentis (bœufs, chevaux, servantes et douze jeunes Troyens sont immolés) et la dépouille du jeune homme est brûlée selon la tradition. Un tombeau est élevé, et les cendres et os de Patrocle sont recueillis en attendant d’être réunis avec ceux d’Achille. Ce dernier organise des jeux funèbres qu’il dote de nombreux prix. Ainsi les guerriers peuvent montrer leur valeur à la course de char, au pugilat, à la lutte, à la course à pieds ou encore aux lancers.
Douze jours après : les funérailles d’Hector[modifier | modifier le code]
Chant XXIV : ambassade de Priam et funérailles d’Hector[modifier | modifier le code]
Achille ne peut trouver le sommeil. Pendant onze jours, il traîne chaque matin le corps d’Hector avec son char autour du tombeau de Patrocle. Mais les dieux, prenant en pitié la famille du Troyen, réprouvent son comportement et, par un procédé divin, conservent à la dépouille son bel aspect. Zeus exige de Thétis qu’elle aille convaincre son fils de rendre la dépouille à Priam. Priam, protégé par Hermès, traverse en secret les lignes ennemies pour être reçu dans la tente d’Achille. Là, il supplie ce dernier au nom de Pélée de lui rendre son fils en échange de présents. Achille y consent et propose à Priam le gîte et le couvert. Conciliant, Achille accepte également de retenir les troupes achéennes pendant douze jours, le temps pour les Troyens d’organiser des funérailles décentes à Hector. De retour à Troie, le corps du prince est présenté à la foule en larmes et de longues funérailles sont organisées.
Les personnages de l’Iliade[modifier | modifier le code]
Article connexe : Catalogue des vaisseaux.
Carte de la Grèce homérique.
Dans son récit, Homère cite un grand nombre de héros de chaque camp, mais les Dieux et autres divinités sont également présents et influents.
Grecs[modifier | modifier le code]
Achille, fils de Pélée et de Thétis, roi des Myrmidons
Patrocle, cousin d’Achille
Agamemnon, roi de Mycènes, chef de l’expédition grecque.
Ménélas, roi de Sparte et frère d’Agamemnon
Hélène, épouse de Ménélas
Ulysse, roi d’Ithaque
Nestor, roi de Pylos
Ajax fils d’Oïlée ou Ajax le petit, roi de Locride
Ajax fils de Télamon, roi de Salamine
Calchas, devin
Diomède, fils de Tydée, roi d’Argos
Idoménée, roi de Crète
Troyens[modifier | modifier le code]
Priam, roi de Troie
Hécube, femme de Priam, reine de Troie
Hector, fils aîné de Priam
Pâris, fils de Priam, séducteur d’Hélène
Cassandre, fille de Priam, prêtresse
Andromaque, femme d’Hector
Énée, fils d’Anchise
Sarpédon, chef des Lyciens
Glaucos
Laocoon, prêtre de Poséidon
Divinités[modifier | modifier le code]
Zeus, roi des Dieux
Poséidon, frère de Zeus et roi des océans, fils de Cronos et de Rhéa
Héra, sœur et épouse de Zeus
Apollon, fils de Zeus et de Léto
Héphaïstos, fils de Zeus et d’Héra
Athéna, fille de Zeus
Aphrodite, fille de Zeus et de Dioné
Thétis, mère d’Achille
Hermès, fils de Zeus
Xanthe, dieu fleuve
Arès, dieu de la guerre fils de Zeus et d’Héra
Hypnos, le Sommeil
Nombre de morts par héros dans l’Iliade[modifier | modifier le code]
Tandis que 150 Troyens sont tués, seulement 44 Achéens meurent au cours de l’Iliade.
Du côté troyen, Hector en tue 28, Énée 6, Pâris 3 et Sarpédon 1.
Du côté grec, Achille en tue 24, Diomède 16, Agamemnon 11, Ajax, fils de Télamon, 10 et Ménélas 8.
L’héroïsme d’Achille[modifier | modifier le code]
Statue de la personnification de l’Iliade, placée dans la Bibliothèque de Pantainos à Athènes, Musée de l’Agora antique d’Athènes
Henri-Irénée Marrou explique dans son Histoire de l’éducation dans l’Antiquité[Où ?] (1948) que
« Beaucoup plus que l’Ulysse du Retour, c’est la noble et pure figure d’Achille qui incarne l’idéal moral du parfait chevalier homérique ; il se définit d’un mot : une morale héroïque de l’honneur. C’est dans Homère que chaque génération antique a trouvé ce qui est l’axe fondamental de cette éthique aristocratique : l’amour de la gloire. »
Deux types de gloires, d’honneurs (τιμή / timḗ) sont montrées dans l’Iliade :
l’honneur du chef, celui d’Agamemnon, le rang social ;
l’honneur du guerrier, la gloire personnelle, celle que recherche Achille.
L’Iliade voit le triomphe de la gloire vantée par Achille, κλέος ἄφθιτον / kléos áphthiton, la « gloire impérissable »6, qui s’acquiert par une « belle mort », jeune, sur le champ de bataille.
Plus tard, cet amour de la gloire personnelle sera transformé. Tyrtée, le poète spartiate, chante ainsi la gloire immortelle qu’il y a à défendre sa patrie : pour le guerrier mort ainsi, « jamais sa noble gloire ne périt, ni son nom, mais bien qu’il demeure sous terre, il est immortel »7. Dans l’Iliade, Achille n’est pas un guerrier patriote. Quand il reprend les armes, ce n’est pas pour les Grecs qu’il combat. Son départ pour Troie, ses combats, sa colère et sa décision de reprendre les armes sont profondément individuels, voire égoïstes. Et quand il décide d’affronter Hector, sachant qu’il mourra ensuite s’il le fait, ce n’est pas pour les Grecs mais pour venger Patrocle.[réf. nécessaire]
L’Iliade représente une lente décomposition des valeurs et des codes héroïques et chevaleresques, le cosmos (κόσμος, univers ordonné) pour basculer dans la sauvagerie, le chaos. Selon Jean-Pierre Vernant8, les héros grecs comme troyens cessent progressivement de considérer l’adversaire comme le partenaire d’un combat loyal pour le transformer en proie — témoin la mutilation sauvage par Achille du corps d’Hector. Cette sauvagerie n’est rédimée qu’à la fin de l’épopée, quand Priam vient réclamer le corps de son fils et qu’Achille, selon Vernant, comprend les limites du monde héroïque dans lequel il se meut.
Réception de l’Iliade dans l’Antiquité[modifier | modifier le code]
Avec l’Odyssée, l’Iliade est le texte majeur de la littérature grecque. Dans l’Antiquité, il était considéré comme la base indispensable de la bonne éducation, principalement celle des jeunes gens de bonne famille, ce qui faisait d’Homère, selon le mot du personnage Socrate (qui déplorait son influence dans La République de Platon) , l’« éducateur de la Grèce »9,10. Les enfants devaient par exemple faire des dictées tirées de ses épopées, ou en apprendre par cœur des passages, ou encore répondre à des questions à leur sujet (les restes d’un questionnaire de ce genre ont été retrouvés sur un fragment de papyrus égyptien d’époque ptolémaïque)11.
De nombreux poètes et artistes prennent l’Iliade pour modèle ou s’en inspirent. Dès l’époque archaïque, la Batrachomyomachia, Combat des grenouilles et des rats, que les Anciens attribuaient aussi à Homère, compose une parodie héroïcomique des combats épiques comme ceux de l’Iliade. Au Ve siècle, un dramaturge (peut-être Euripide) reprend dans la tragédie Rhésos l’histoire de Dolon, rapportée au chant X de l’Iliade.
À l’époque romaine, le poète latin Virgile prend Homère pour modèle dans la composition de son épopée, l’Énéide, qui relate le mythe des origines troyennes de Rome et glorifie indirectement Auguste. L’histoire prend la suite d’Homère sur plusieurs plans : sur le plan narratif, puisque le principal héros, Énée, est un prince troyen qui apparaît dans l’Iliade ; et sur le plan thématique, puisque la première moitié de l’Énéide relate un voyage en mer dans le style de l’Odyssée, tandis que la seconde moitié décrit les batailles menées par Énée pour s’établir dans le Latium, dans le style de l’Iliade12.
Postérité de l’Iliade après l’Antiquité[modifier | modifier le code]
L’Iliade, comme l’Odyssée, acquiert le statut de classique dès l’Antiquité gréco-romaine et exerce une influence durable sur la littérature et les arts en général. L’œuvre est traduite du grec en vers latins en deux temps, d’abord par Livius Andronicus qui traduit l’Odyssée durant le IIIe siècle av. J.-C. (Odussia) puis par Cnaeus Matius et Publius Baebius Italicus qui traduisent l’Iliade vers le début du Ier siècle av. J.-C. (Ilias Latina). L’Iliade et son auteur étaient étudiés dans les écoles. Aujourd’hui encore, elle inspire de nombreux artistes dans tous les domaines de la culture.
Littérature[modifier | modifier le code]
Au Moyen Âge, la guerre de Troie est connue par le biais de l’Iliade, notamment grâce aux traductions latines de l’original grec. Mais l’Iliade ne raconte que quelques jours de la dixième année de la guerre. Le reste des événements avait été relaté à l’origine par les épopées du cycle troyen, mais celles-ci se sont perdues pendant l’Antiquité. En revanche, d’autres récits composés plus tard dans l’Antiquité sont encore connus au Moyen Âge (et sont parvenus jusqu’à nous), comme l’Histoire de la destruction de Troie attribuée à Darès le Phrygien et l’Éphéméride de la guerre de Troie attribuée à Dictys de Crète13. Vers 1165, Benoît de Sainte-Maure compose Le Roman de Troie qui relate l’ensemble des événements de la guerre de Troie (et ne se limite donc pas aux événements relatés par l’Iliade)13. En 1450-1452, Jacques Millet compose une pièce intitulée Histoire de la destruction de Troie la grande, composée de 30 000 vers, qui connaît un grand succès jusqu’au XVIe siècle14.
L’Iliade continue à fournir de nombreux sujets aux poètes et aux dramaturges à la Renaissance. Certaines tragédies développent des sujets liés à la guerre de Troie mais qui décrivent les suites de la guerre, dans la lignée des tragiques antiques : c’est le cas par exemple de La Troade de Robert Garnier (1579). Mais d’autres s’inspirent directement de l’Iliade, comme Hector d’Antoine de Montchrestien (1604)15.
En 1716, Marivaux publie un Homère travesti ou l’Iliade en vers burlesques qui est une parodie burlesque des événements de l’Iliade, où les guerriers sont ridicules et les combats bouffons ; Marivaux, ignorant le grec, n’a pas lu Homère dans le texte, mais a travaillé à partir d’une traduction française en douze chants par Houdar de La Motte16.
En 1990, Derek Walcott publie Omeros, une réécriture de l’Iliade qui se déroule aux Caraïbes.
L’Iliade inspire aussi les auteurs des littératures de l’imaginaire. Dans Ilium (2003) et Olympos (2006), l’auteur américain Dan Simmons réalise une libre transposition de l’épopée homérique dans un univers de science-fiction qui se réfère aussi à d’autres classiques de la littérature.
Cinéma[modifier | modifier le code]
Dès les débuts du cinéma, l’Iliade fait l’objet de nombreuses adaptations en péplums. En 2004, Troie, réalisé par Wolfgang Petersen, relate l’ensemble de la guerre de Troie en accordant une place importante aux événements relatés par l’épopée homérique, mais en s’écartant parfois beaucoup du mythe antique.
La tradition manuscrite de l’Iliade[modifier | modifier le code]
Le codex Venetus A[modifier | modifier le code]