J’ai beau lire 15 heures par jours à Mc Gill, à réfléchir en autodidacte à ma vie personnelle œuvre d’art, je ne trouve pas de théorisation du concept de rêve qui me satisfasse … et cela dans toute l’histoire de la philosophie.
Pourtant, quand on regarde par exemple la biographie de Margaret Sangers, cette infirmière grâce à laquelle le rêve d’une pilule anticonceptionnelle pour les femmes est devenu réalité, on ne peut faire autrement que d’être saisi par de la valeur exceptionnelle de l’esthétisme humaniste comme fondement précieux d’une existence humaine sur la planète terre.
QU’Est-ce que le rêve? Même l’œuvre de Kant consacrée à la critique de la raison pure comme à la critique de la raison pratique, ne semble pas y consacrer un chapitre. Même l’œuvre de Sartre (la phénoménologie de l’esprit entre autres) ne semble pas déceler l’immense fossé qu’il y a entre vivre un projet par l’action engagée de sa liberté et vivre un rêve pour prendre soin de la beauté du monde.
Personnellement, je serais incapable de voir mon existence comme une suite de projets… mais aussi incapable de me lever chaque matin sans que le soleil de mon rêve n’illumine le caractère sacré de chacune de mes danses enivrées de sens intrinsèques parce qu’un rêve m’habite. Toujours le même comme un caméléon et toujours différent dans son chatoiement.
Quel est mon rêve? un prix Nobel, non pas pour moi, mais pour ce vagabond céleste qui partit un jour sur les routes du Canada pour allumer des rêveurs. En fait, un prix Nobel pour attirer mondialement les consciences à considérer comme un droit de chaque citoyen de la planète à rêver la beauté du monde par sa vie personnelle œuvre d’art, pour que la somme de ces vies personnelles œuvre d’art par le rêve permette le surgissement de pays œuvre d’art partout sur la planète.
Chaque rêve dans le respect du rêve de l’autre, comme on allume un gâteau de fête par une première chandelle, donne l’espérance à toutes les chandelles rêveuses de contribuer à l’humanité anthropocène, en s’allumant de bienveillance rationnelle envers soi-même, et cela les unes par les autres.
Voilà ce qui pour moi donne une valeur exceptionnelle au documentaire de Michel le concierge… LE PAYS OEUVRE D’ART?… déposé en mai au festival international du documentaire de Montréal et dont on ne sait pas encore s’il a été accepté ou refusé en vue de sa présentation en novembre.
Michel le concierge, dont le rêve est de prendre soin du rêve de sa compagne de cœur Marlène la jardinière, suit la loi morale de Kant sans le savoir, dans un engagement sans faille pour une loi morale dont il est le seul architecte, celle de son rêve.
EN CE SENS, PHILOSOPHIQUEMENT, LA LOI MORALE D’UN RÊVE SERAIT L’EXPRESSION A POSTERIORI D’UNE CONSÉCRATION ESTHÉTIQUE de la loi morale de la raison pratique A PRIORI de Kant tout comme LE CARACTÈRE SACRÉ DU PROJET SARTRIEN. (L’hypothèse du doctorat)
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Marlene la jardinière
Michel le concierge
Pierrot vagabond