On dirait, que depuis quelques années, il s’est produit un big bang par ma vie personnelle œuvre d’art….. la planète raison implosée s’est soudainement écartée à pleine vitesse des sentiments, des passions, des émotions, de l’imagination…
Mais bien plus….. l’astronaute émerveillé est devenu état d’apesenteur intellectuel dansant l’errance poétique, vagabondant la raison comme on vient en vacance au club med…. traversant quantiquement des dizaines de cadres théoriques rassis (théologies, religions, mythes, enjeux scientifiques), artéfacts des réponses insipides ordurières de l’histoire.
Cet ascétisme intellectuel se méfie des monastères, de toute communauté activiste…. en fait… le plancher sur lequel l’astronaute rêveur dort est devenu vaisseau spatial, son sac à dos, bonbonne d’oxygène, ses quelques guenilles royales, musique symbolique de l’être dans sa présence rieuse..
Quand je sors de la place Ville Marie pour marcher somptueusement la grande allée conduisant au royaume de l’université Mc Gill, je vis l’immense apothéose de l’anonymat heureux…. Peut-être est-ce cela le noyau dur dionysiaque de l’apollinaire discret, vivre en vagabond céleste les fondements chatoyants même de l’acte de voyager les astéroïdes que constituent les livres d’une bibliothèque universitaire…
L’homme qui ensemençait des rêveurs en parcourant le Canada est devenu sa propre œuvre d’art assoiffée d’un pays œuvre d’art, non pas conçu comme un évènement historique téléologique, mais comme un accident chaotique comme il en arrive dans l’espace infini, un big bang de la beauté du monde, imprévu, incompréhensible, impossible mais fascinant… une intuition synthétique de l’errance poétique.
«Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien?» de Leibniz est passé de mystère à énigme… et l’énigme est devenu quotidiennement l’ami du chercheur dansant son rêve….
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Marlene la jardinière
Michel le concierge
Pierrot le vagabond