Jean-Paul Sartre
l’être et le néant
p.231
extrait…
« Cette fusion impossible et perpétuellement indiquée de l’essence et de l’existence n’appartient ni au présent ni à l’avenir, et se présente comme synthèse à opérer de la totalité temporelle. C’est la valeur en tant que transcendance. C’EST ELLE QUE L’ON NOMME LA BEAUTÉ. La beauté représente donc un état idéal du monde, corrélatif d’une réalisation idéale du pour-soi, où l’essence et l’existence des choses se dévoileraient comme identité à un être qui, dans le dévoilement même, se fondrait avec lui-même, dans l’unité absolue de l’en soi. C’est précisément parce que le beau n’est pas seulement une synthèse transcendance à opérer, mais qu’il ne peut se réaliser que DANS ET PAR UNE TOTALISATION DE NOUS-MÊMES, c’est précisément POUR CELA QUE NOUS VOULONS LE BEAU et que nous saisissons l’Univers comme MANQUANT DU BEAU, dans la mesure où nous-mêmes NOUS NOUS SAISISSONS COMME UN MANQUE. Mais le beau n’est pas plus une potentialité des choses que l’en-soi-pour-soi n’est une possibilité propre du pour-soi. IL HANTE LE MONDE COMME UN IRRÉALISABLE. Cela veut dire que dans l’intuition esthétique, j’appréhende un objet imaginaire à travers une réalisation imaginaire de moi-même comme totalité en-soi et pour-soi. A l’ordinaire, le beau comme valeur, n’est pas thématiquement explicité comme valeur-hors-de-portée-du-monde. Il est implicitement appréhendé sur les choses COMME UNE ABSENCE; IL SE DÉVOILE IMPLICITEMENT À TRAVERS L’IMPERFECTION DU MONDE.»
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COMMENTAIRE
Je me rappellerai toute ma vie DU BIG BANG DE MON RÊVE quand il m’a frappé sur la scène alors que je chantais la chanson LA QUÊTE de Jacques Brel
Ce fut un tel coup de tonnerre que je quittai INSTANTANÉMENT PAR LA PORTE DES COULISSSES EN ARRIÈRE SCÈNE 32 ans de métier et cela en plein milieu d’un spectacle et….. je ‘ai jamais regretté…
AVEC LE RECUL, JE PUIS CERTIFIER… QUE…Le fondement de mon errance poétique fut UN RÊVE… et non un projet.
LA QUÊTE (BREL)
Rêver un impossible rêve
Porter le chagrin des départs
Brûler d’une possible fièvre
Partir où personne ne part
Aimer jusqu’à la déchirure
Aimer, même trop, même mal,
Tenter, sans force et sans armure,
D’atteindre l’inaccessible étoile
Telle est ma quête,
Suivre l’étoile
Peu m’importent mes chances
Peu m’importe le temps
Ou ma désespérance
Et puis lutter toujours
Sans questions ni repos
Se damner
Pour l’or d’un mot d’amour
Je ne sais si je serai ce héros
Mais mon cœur serait tranquille
Et les villes s’éclabousseraient de bleu
Parce qu’un malheureux
Brûle encore, bien qu’ayant tout brûlé
Brûle encore, même trop, même mal
Pour atteindre à s’en écarteler
Pour atteindre l’inaccessible étoile
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Pierrot vagabond
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Michel le concierge