Michel Woodart et moi, Pierre Rochette fûmes chansonniers au café st-Vincent du Vieux-Montréal à la grande époque de Paul Gouin et de sa compagne Madame Martin.
J’arrivais de l’exposition internationale d’Osaka au Japon où LES CONTRETEMPS, notre groupe folklorique collégial, présentaient un spectacle trois fois par jour durant deux semaines, toutes dépenses payées plus salaires, avec un arrêt d’une semaine à Hawaï au retour…
C’était en 1970… J’avais 22 ans… En avril 1971, je crois, par hasard, un lundi soir, je passe devant le café St-Vincent dans le Vieux-Montréal, avec ma guitare… Par curiosité j’entre et Madame Martin de me dire… Vous venez pour une audition?
Il y a de présent (si je me souviens bien) Yvon Marchand, Gilles Fecteau et George Langford… Je chante la seule chanson que je connais par cœur… la bohème d’Aznavour… engagé que me dit Madame Martin… viens dimanche après-midi… chante… si les clients aiment ce que tu fais… tu seras régulier ici…
Ce dimanche-là (c’était probablement en 1971:))))) il pleuvait à boire debout… il n’y avait que deux clients qui s’embrassaient…. Madame Martin entre et demande aux deux clients… AIMEZ-VOUS LE CHANTEUR?… J’ai chanté plusieurs fois la bohème et aux marches du palais… (il me manquait de répertoire)… Ces clients étaient tellement en amour que même s’ils ne m’ont pas vraiment écouté… ils ont dit… extraordinaire… ENGAGÉ… t j’ai chanté à travers le monde durant 32 ans:))))))))))))))))))))))… mais je dois tout à Paul Gouin… un érudit, aristocrate, qui avait une vision de la poésie… qui habitait en haut du café St-Vincent et certains soirs, descendait par le petit ascenseur en robe de chambre pour nous entendre chanter…
Et c’est là que j’ai pu m’éblouir de Paul Gouin… le gigantesque Paul Gouin…avec sa belle barbe blanche…. au point où aujourd’hui, à 67 ans, je suis devenu heureux comme Paul, silencieux comme Paul, amoureux des mots comme Paul… un vagabond céleste comme Paul…
Paul Gouin avait un rêve…que nous ses chansonniers chantions le plus bas possible pour qu’on entende le peuple fêter ses racines.. C’était vraiment un moment fort de la contre-culture à Montréal que malheureusement Jean-Philippe Warren et Andrée Fortin ne mentionnent pas dans leur nouveau livre… PRATIQUES ET DISCOURS DE LA CONTRE-CULTURE AU QUÉBEC… mais que je raconte dans mon 1000 pages que l’on peut télécharger gratuitement sur internet… MONSIEUR 2.7 K (www.reveursequitables.com/presse/monsieur2.7 k)
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QUI ÉTAIT PAUL GOUIN?
Paul Gouin
Député de L’Assomption
25 novembre 1935 – 17 août 1936
Date de naissance
20 mai 1898
Lieu de naissance
Montréal
Date de décès
4 décembre 1976
Lieu de décès
Montréal
Sépulture
Cimetière Notre-Dame-des-Neiges
Parti politique
Parti libéral du Québec,
Action libérale nationale
Diplômé de
Université Laval,
Université de Montréal
Profession
Avocat
Paul Gouin, né le 20 mai 1898 et décédé le 4 décembre 1976 à Montréal, est un avocat et homme politique québécois1.
Paul Gouin par Arthur Lemay, 1933
Il était le fils de Lomer Gouin, avocat et premier ministre du Québec, et d’Éliza Mercier, fille d’Honoré Mercier.
Il étudia le droit à l’Université Laval et à l’Université de Montréal, et combattit durant la Première Guerre mondiale. Il pratiqua le droit quelques années, puis dirigea une maison d’édition, tout en s’intéressant de près à la politique.
En 1934, il quitta le Parti libéral du Québec pour fonder, avec d’autres libéraux dissidents, l’Action libérale nationale (ALN). Aux élections de 1935, il s’allia aux conservateurs de Maurice Duplessis et fut élu député de L’Assomption.
Cependant, il entra peu après en conflit avec Duplessis et lui retira son appui avant les élections de 1936, pendant que la majorité des députés de l’ALN rejoignaient les conservateurs pour former l’Union nationale. Il ne fut pas candidat à ces élections.
Il travailla alors à reformer l’ALN en vue des élections de 1939, mais son parti disposait de peu de moyens et ne fit élire aucun député. En 1942, il participa à la fondation du Bloc populaire canadien mais n’y resta pas longtemps. Il fut battu en tant que candidat nationaliste indépendant aux élections de 1944, puis quitta la vie politique active.
Paul Gouin consacra le reste de sa carrière au domaine culturel. Il a été conseiller technique en matière culturelle auprès du Conseil exécutif de la province de Québec, et dirigea divers organismes comme le Conseil de la vie française en Amérique, la Commission des monuments historiques de la province de Québec et la Société des festivals de Montréal. Il fut également cofondateur de la revue Vie des Arts.
Le fonds d’archives de Paul Gouin est conservé au centre d’archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec2.
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