Il manque au canada mosaïque du 21ème siècle, une romance de la beauté de celle d’Evangéline. Une romance fondatrice du pays oeuvre d’art marquant l’imaginaire canadien par l’épanouissement de la post-modernité à travers la nano-odyssée d’un vagabond céleste représente comme projet une tentative philosophico-politique à long terme pour y arriver.
Un des grands mérites du brillantissime sociologue acadien Joseph-Yvon Thériault est d’avoir démontré trois fois plutôt qu’une ( Evangéline de Longfellow, fondatrice du melting pot américain, de l’ennoblissement permettant le droit au rêve américain des cadiens de la Louisiane, et de l’errance d’une ethnicité qui a du traverser l’errance fantomatique, puis l’errance axiologique inspirée par la traduction de Pamphile Lemay) pour atteindre enfin l’errance poétique (la diaspora du dernier congrès mondial acadien) qu’il suffit d’un récit en dialectique avec la culture orale, pour changer un pays. Mandela ne l’a-t-il pas démontré en fondant la nouvelle constitution de l’Afrique du sud sur deux mots: LA NATION ARC-EN-CIEL?
Dessiner un récit de fondation permet le basculement de l’institutionnalisme à l’homme vrai. Le canada mosaïque réussira l’écologie transculturelle de sa globalité culturelle en autant qu’une légende virale, rhizomique puisse la transpercer pour la propager vers l’avenir d’un mieux vivre ensemble, et cela d’un océan à l’autre.
Qu’un vieux monsieur, ayant donné tous ses biens, parcourt les 10 provinces du Canada à la recherche des grands rêveurs tout en ensemançant ses citoyens de quatre questions…
quel est ton rêve? Dans combien de jours? qu’as-tu fais aujourd’hui pour ton rêve? En quoi ton rêve prend-il soin de la beauté du monde? Voilà le fondement de la légende du vagabond céleste que le conteur international Simon Gauthier raconte depuis quelques années à travers la francophonie, et qu’une petite équipe de rêveurs équitables (Michel Woodart et Marlene Auld) documente et archive depuis plusieurs années. Un pays oeuvre d’art (le rêve de Frank Scott, francophile anglophone de montréal) deviendra possible par une masse critique de citoyens oeuvre d’art (voir le roman philosophique MONSIEUR 2.7 K, disponible gratuitement sur Internet.), tel est le pari, tel est l’enjeu. Et le pays oeuvre d’art naîtra d’abord au coeur d’une nation sans état, minoritaire géographiquement, majoritaire poétiquement). Comme il y a près de 2500 nations sans état à travers le monde, et 185 pays, la nation sans état acadienne me semble la plus lumineuse pour que le pays oeuvre d’art puisse y surgir, dans une première fondation éclatante.
Grâce aux travaux de ce phare exceptionnel de l’Acadie intellectuelle qu’est le sociologue Joseph Yvon Thériault, le projet de philosophie politique d’un vagabond-chercheur peut maintenant prendre sa dimension pan-canadienne comme pan-culturelle dans sa pluralité. Si le récit d’Evangéline a réussit trois fois l’impossible historiquement, il n’y a aucune raison pour que le vagabond céleste n’y arrive pas:))))), surtout s’il s’appuie passionnément sur l’imaginaire acadien issu du récit d’Evangeline.
Pierrot vagabond
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QUI EST JOSEPH YVON THÉRIAULT?
Joseph-Yvon Thériault,
sociologue, Département de sociologie, UQAM
Chaire de recherche du Canada en mondialisation, citoyenneté et démocratie.
Études
B.A. Université de Moncton (Bathurst), 1971
M.A. (science politique), Université d’Ottawa, 1973
Doctorat (sociologie du développement), École des hautes études en sciences sociales (EHESS) Paris (1981)
Carrière
Il a été professeur de sociologie à l’Université d’Ottawa (1978 à 2008), directeur du département de sociologie (1987 à 1990), doyen associé à la recherche (1992 à 1998) et doyen intérimaire (1996-1997). Il a été le directeur fondateur du Centre interdisciplinaire de recherche sur la citoyenneté et les minorités, (CIRCEM) de 2000 à 2007 et titulaire de la Chaire de recherche identité et francophonie (2004-2008).
Depuis 2008 il est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en mondialisation citoyenneté et démocratie (Chaire MCD) à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et professeur de sociologie 2 à la même université.
Œuvre
Son travail sociologique porte sur la tension dans les sociétés démocratiques entre les tendances à l’individualisation et à la pluralisation, et la permanence des identités et des mémoires collectives (citoyenneté et identité). Il est reconnu pour ses travaux sur l’Acadie, le Québec et les communautés minoritaires francophones du Canada (l’aire culturelle du Canada français). Cette démarche s’est ouverte aux enjeux propres aux petites sociétés et au phénomène nationalitaire en général.
Distinctions[modifier le code]
1996 – Prix France-Acadie pour L’identité à l’épreuve de la modernité
2002 – Prix Richard-Arès pour Critique de l’américanité
2003 – Prix de la présidence de l’Assemblée nationale du Québec (Livre politique de l’année pour Critique de l’américanité)3
2004 – Élu membre de la Société royale du Canada
2007 – Lauréat de la Fondation Trudeau (2007-2010)4
2009 – Professeur émérite, Université d’Ottawa5.
2013 – Prix du CRCCF, 20136.
2013 – Finaliste Prix du Gouverneur général pour Évangéline : contes d’Amérique 7
2014 – Prix Jean-Éthier-Blais pour Évangéline : contes d’Amérique
Bibliographie (principaux ouvrages)[modifier le code]
Livres[modifier le code]
Évangéline : Contes d’Amérique. Québec Amérique , 400 pages. (ISBN 978-2-7644-2135-2)
Faire société. Société civile et espace francophone, Sudbury, Prise de parole, 2007, 384 p. (ISBN 978-2-89423-204-0).
Critique de l’américanité : Mémoire et démocratie au Québec, Montréal, Québec Amérique, 2005 (1re éd. 2002), compact, 386 p. (ISBN 2-7644-0450-6).
L’identité à l’épreuve de la modernité, Écrits politiques sur l’Acadie et les francophonies minoritaires,, Moncton, Éditions d’Acadie, 1995, 323 p. (ISBN 2-7600-0292-6).
La société civile : ou la chimère insaisissable, Montréal, Québec Amérique, 1985, 160 p. (ISBN 2-89037-265-0). Cet ouvrage est disponible en version électronique pour consultation gratuite sur le site Les Classiques des sciences sociales (Cet ouvrage n’est pas libre de droit et toute reproduction, modification ou diffusion est soumise au droit de son auteur).
Direction d’ouvrages (revues)[modifier le code]
F. G. Dufour et J. Y. Thériault (dir.), « Sociologie du cosmopolitisme, numéro spécial, », Sociologie et sociétés, PUM, vol. 44, no 1, 2012
Joseph Yvon Thériault, Anne Gilbert et Linda Cardinal (dir.), L’espace francophone en milieu minoritaire au Canada : Nouveaux enjeux, nouvelles mobilisations, Montréal, Fides, 2008, 564 p. (ISBN 978-2-7621-2860-4).
E-Martin Meunier et Joseph Yvon Thériault (dir.), Les impasses de la mémoire : Espace, filiation, nation et religion, Montréal, Fides, 2007, 390 p. (ISBN 978-2-7621-2759-1)
Jacques-L. Boucher et Joseph Yvon Thériault (dir.), Petites sociétés et minorités nationales : enjeux et perspectives comparées, Québec, PUQ, 2005, 420 p. (ISBN 2-7605-1359-9)
Joseph Yvon Thériault (dir.), Les francophonies minoritaires du Canada : l’état des lieux, Moncton, Éditions d’Acadie, 1999, 576 p.