MICHEL VITAL-BLANCHARD, HÉROS ROMANTIQUE DE LA RÉVOLTE ÉTUDIANTE DE 1969 À L’UNIVERSITÉ DE MONCTON

J’ai passé une soirée avec un personnage acadien plus grand que nature, au charme fou, poète, animateur de radio, artiste, rêveur, véritable légende sur deux pattes de la génération peace and love. Quand il s’est installé au piano pour nous chanter ses chansons, on aurait dit le magnétisme d’un homme qui a passé sa vie à passer à côté de sa vie et qui en est sorti grandi à la hauteur d’un mythe acadien.

Vraiment, plus je découvre les humains de Caraquet et leur imaginaire, plus ils représentent pour moi une validation poétique de ma démarche poiétique reliée au vagabond céleste en quête d’un pays oeuvre d’art par une masse critique de vies personnelles oeuvre d’art dont Michel Vital Blanchard représente pour moi une magnifique sculpture sur deux pattes au rêve fou mais nécessaire.

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Jeudi 28 Mai 2009

La cour lève l’injonction interdisant à Michel-Vital Blanchard l’accès au campus de l’U de M
Le recteur de l’Université de Moncton, Yvon Fontaine, a laissé savoir qu’une entente cordiale a mené à la levée de l’injonction de la cour qui, depuis une quarantaine d’années, interdisait à Michel-Vital Blanchard d’avoir accès au Campus de Moncton.

« Je suis ravi que M. Blanchard ait accepté l’invitation de l’Université de présenter une demande conjointe à la cour pour faire lever cette injonction qui pesait contre lui, a dit M. Fontaine. Nous nous réjouissons que la cour ait signé cette ordonnance qui a été accordée avec le consentement des deux parties. Il s’agit d’une levée définitive et permanente de l’injonction. »

L’ordonnance par consentement a été signée par un juge de la Cour du Banc de la Reine du Nouveau-Brunswick le 21 mai dernier, mettant ainsi fin à l’injonction à l’encontre de Michel Blanchard imposée le 27 mai 1970.

« Je suis heureux que ce chapitre se termine enfin par une entente cordiale et une ordonnance de la cour émise avec l’accord des deux parties, a fait savoir M. Blanchard. L’eau a coulé sous les ponts depuis cette époque; le temps est venu de passer l’éponge, de tourner la page et de passer à autre chose. »

Le recteur a indiqué que, du côté de l’Université, il y avait une volonté réelle depuis plusieurs années de voir cette question résolue une fois pour toutes. « Toutes les parties concernées sont satisfaites du résultat de ces plus récentes démarches qui ont abouti à la levée de l’injonction », a conclu M. Fontaine.

MM. Fontaine et Blanchard ont tenu à remercier Jean-Marie Nadeau, président de la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick, pour avoir facilité le processus qui a mené à l’ordonnance par consentement de la cour.

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Le cinéaste Michel Brault

Michel Vital Blanchard, qui était au coeur du film L’Acadie, L’Acadie, est persuadé que l’empreinte du cinéaste québécois Michel Brault a été capitale dans la réussite de ce documentaire.

Michel Brault est décédé samedi. Il était âgé de 85 ans.

M. Brault avait filmé pendant deux ans la révolte des étudiants à Moncton et coréalisé L’Acadie,
L’Acadie, avec Pierre Perreault.

Ce documentaire en noir et blanc de l’Office national du Film, lancé en 1971, est devenu un film culte pour plus d’une génération.

Michel Vital Blanchard, qui était le chef de file de la contestation des étudiants à Moncton à la fin des années 60, se souvient bien de Michel Brault.

« À l’époque, Brault était plus proche de nous autres. Il faisait plus jeune. Il était plus souriant, même riant. C’est un gars qui était tout le temps pour nous autres. Je m’en souviens. Tout le temps de bonne humeur et un grand sourire, tandis que Perreault était plus sérieux, un homme d’une autre génération, plus posé. Ce qui fait que le lien d’amitié ou le lien qui fait peut-être cette espèce d’honnêteté dans le film, c’est-à-dire qu’on se sent à l’aise devant la caméra, c’est beaucoup Brault qui a apporté ça », explique Michel Vital Blanchard, de Caraquet.