Comme l’été a passé vite….. J’AIMERAIS SALUER VICTOR DUARTE, UN HOMME D’EXCEPTION QUI PREND SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE COMME CONCIERGE À L’UQAM…. quand il me demande comment ça va? Je lui répond TROP, TROP… et il en rajoute en disant: TROP C’EST PAS ASSEZ…. Comme il a raison… Trop ce ne sera jamais assez cher Victor….
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Les débris de ma mémoire multiverselle du cœur transpercent mon champ constellaire de vie personnelle œuvre d’art avec tellement de «cela est» au sens de propédeutique à des brosses d’être et attaques d’être incroyablement intrikhantes….
On dirait des ÉVÉNEMENTS FRACTAUX , dansant la beauté du monde sous des transmages des plus en plus fragiles dans un moi-même heureux de vieillir entour autant d’amitiés…..
La chanson du camionneur, c’est aussi ce jeune camionneur que je n’ai jamais revu… et qui n’avait pas les mots pour dire je t’aime à sa femme…. je me sens un peu coupable d’avoir volé l’image de la cuisine et du comptoir à mélamine de sa bouche…… j’ai tellement travaillé mon jeu de guitare pour orfêvrer un style unique afin d’accueillir un bouquet de fleurs abceptuel pour les je t’aime à chanter à sa femme…
De ne pouvoir écrire la chanson de mes rêves me rendait furieux intérieurement….
Je me rappelle… j’ai même marché jusqu’à la Manic… pour hurler à George D’or mon désespoir de ne pas être capable d’écrire une chanson à la grandeur de LA MANIC….
HOMMAGE À GEORGE D’OR
REFRAIN 1
je vagabondais
la route de Bécomeau au Labrador
en pleine nuit
je tombe sur la Manic
de George D’Or
c’t’impressionnant
c’que l’Québec a fait avec du ciment
plus qu’un barrage
l’âme d’un peuple comme monument
sur la rivière Manicouagan
REFRAIN 2
j’vagabondais
la route de Bécomeau au Labrador
en pleine nuit
j’tombe sur la Manic
de George d’Or
dans la forêt
j’ai fait un feu, j’ai sorti ma guitare
j’me suis juré
qu’un jour j’écrirais un trésor
pour rendre hommage à George d’Or
REFRAIN 3
j’vagabondais
la route de Bécomeau au Labrador
en pleine nuit
je tombe sur la Manic de George d’Or
que mon trésor
se rende à lui plus loin plus loin
qu’la mort
comme le rêve des gars
qui ont bati c’pays-là
par ma guitare et ma voix
redescendent en chantant
la rivière Manicouagan
Pierrot
vagabond céleste
Puis je suis monté à la Baie James par la même route… affamé, en écrivant chanson sur chanson… toutes plus signées d’une condition humaine plus précaire d’une chanson à l’autre… J’aurais préféré mourir plutôt que de demander à mange ou à dormir…. et j,ai bien failli mourir de froid … de panique devant des animaux sauvages la nuit…
Sur le chemin du retour de la Baie James, j’ai écrit la chanson de Cassandre… une vraie histoire… comme toutes me chansons… un débris de la mémoire du cœur qui fait que je ne peux chanter aucune de mes chansons aujourd’hui sans vivre de grands vertiges existentiaux de la beauté du monde d’un rêve big bang multiversel.
CASSANDRE
COUPLET 1
nous fumes nomades Cassandre
nous fumes nomades Cassandre
hier j’ai dormi
dans la forêt du labrador
j’ai fais un feu
mais j’avais froid
sans toi dehors
nous fumes nomades Cassandre
Nous fumes nomades Cassandre
hier on m’avait
donne deux sandwichs au poulet
j’aurais aimé les partager
tu me manquais
REFRAIN
tes 19 ans Cassandre
c’etait la vie
avant l’barrage de Manic 5
c’etait l’mont Wright Cassandre
avant l’enfer
d’la mine de fer
en plein hiver
c’était surtout
la jeune femelle caribou
et le vieux mâle encore debout
c’etait surtout
la jeune femelle caribou
et le vieux mâle
vagabond fou
COUPLET 2
vieux mâle au doux regard
celui d’monsieur Bernard
qui s’est battu
pour sauver son chalet du feu
avec son fils
4 nuits sans fermer les yeux
c’est fascinant à voir
un bout d’forêt toute noire
y a des souvenirs de jeune femme
qui s’enflamment au fond de soi
se consumant tout comme
un ancien feu de joie
COUPLET 3
debout je marche la vie
debout je prie la vie
pour que la riviêre de tes rêves
soit aussi belle
que la petite Manicouagan
devant laquelle j’écris
la tendresse de mes cris
parce qu’une nuit
t’as pris l’bateau
qui t’a conduite
de Bécomo à Rimouski
Pierrot
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J’ai passé l’été à travailler comme un fou sur la méthodologie de la mémoire du cœur de notre doctorat ( Auld, Woodard, Rochette)… sans jamais rater une journée d’ascétisme, d’anonymat et de discipline intellectuelle…
Pendant ce temps… mon ami le grand conteur international Simon Gauthier parcourait le Québec avec une série de représentations de son récit philosophique: Le vagabond céleste….
L’été achève… mes amis chercheurs Marlene la jardinière et Michel le concierge sont revenus de leurs trois semaines de vacance…. Leur amour oeuvre d’art me rend si heureux…. J’ai hâte que ses deux chansons «je te demande pardon» et «lâche-moé pas» connaissant le succès …. je sais qu’un jour…. la vie offrira à Michel le cadeau wow-t=2.7k? symbole même de sa non-tricherie au quotidien….