Mathématiques[modifier | modifier le code]
Le signe égal (=) indique, en mathématiques, l’identité entre les expressions qu’il sépare. Il peut donc exprimer une idée de comparaison entre les expressions (vérification de leur égalité), d’affectation de la valeur de l’une à l’autre (afin qu’elles deviennent identiques), ou peut séparer les étapes d’un raisonnement ou d’un calcul, où l’on transforme progressivement, afin de démontrer leur égalité, une expression en une autre.
Le mot égale est tantôt une forme verbale (comme dans « deux plus deux égale quatre »), tantôt un adjectif (comme dans « cette valeur est égale à l’autre »). Sous sa forme verbale, Littré donne : « Deux multiplié par cinq égale dix. » (plutôt que « … égalent …»). Cet accord sylleptique est aussi recommandé par le Dictionnaire général (« Quatre plus quatre égale huit »), l’Académie, etc.
Histoire[modifier | modifier le code]
L’usage du signe « = » est attesté dès le début du XVIe siècle dans des manuscrits italiens1. Le livre The Whetstone of Witte du mathématicien gallois Robert Recorde2 datant de 1557 contient aussi ce signe dans ce sens.
Variantes[modifier | modifier le code]
Rayé par une barre oblique, le signe égal devient ≠ et symbolise la relation inverse, c’est-à-dire la non égalité.
Avec la barre du haut ou les deux barres déformées en forme de vagues, le signe égal devient ≃ ou ≈ et symbolise l’approximation et la valeur approchée.
Avec une barre supplémentaire, le signe égal devient ≡ et symbolise la congruence sur les entiers ou l’équivalence logique.
Surmonté d’un point d’interrogation, le signe égal devient ≟ et symbolise l’égalité mise en doute, dont l’exemple typique est l’équation. Le caractère correspondant est obtenu, en Unicode par U+0225F et, en MathML par l’entité ≟3.
Le bloc Opérateurs mathématiques d’Unicode comporte d’autres variantes.
Informatique[modifier | modifier le code]
Dans les langages de programmation, le signe = peut prendre plusieurs significations selon l’opérateur auquel il appartient et le langage utilisé :
Tout seul, il peut être l’opérateur d’affectation ou bien l’opérateur de test d’égalité ;
Avec un autre signe égal accolé (==), il peut aussi être l’opérateur de test d’égalité (profonde ou pas) ;
Avec deux autres signes égal accolés (===), il peut aussi être l’opérateur de test d’égalité profonde ;
Précédé d’un point d’exclamation (!=), d’un tilde (~=), d’une barre oblique (/=) ou d’une barre oblique inversée (\=), il peut être l’opérateur de test de non égalité ;4
Avec les chevrons accolés devant (<= et >=), il peut être un opérateur de comparaison pour un ordre donné comme l’inégalité large usuelle sur les nombres ou l’ordre alphabétique (ou alphanumérique) sur les chaînes de caractères;
Précédé d’un autre opérateur mathématique (exemple : +=), il affecte à une variable sa valeur à la suite du calcul effectué par l’opérateur indiqué (exemple : a+=b signifie en réalité a=a+b, soit l’attribution à a de sa valeur antérieure à laquelle on ajoute la valeur de b). On parle d’opérateur raccourci.
Exemples de différences entre == et === en PHP :
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Origine[modifier | modifier le code]
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[afficher]Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (août 2011).
On prétend que ce symbole viendrait de l’abréviation qo du latin quaestio qui signifie « question ». Le « q » minuscule était écrit au-dessus du « o » minuscule et se transforma progressivement en point d’interrogation moderne. Toutefois, cette hypothèse semble dépourvue de toute preuve historique et n’est prise au sérieux par aucun paléographe. Selon une autre hypothèse, le signe trouverait son origine au IXe siècle, sous la forme d’un point suivi d’une sorte de tilde. Le point marquait simplement la fin de la phrase, tandis que le « tilde » représentait l’intonation de la question à l’oral.
Quaestio.svg
Emploi[modifier | modifier le code]
Dans les langues étrangères[modifier | modifier le code]
Dans certaines langues, comme en espagnol depuis le XVIIIe siècle, la phrase interrogative commence par un point d’interrogation inversé (¿) et se termine par un point d’interrogation classique. Cependant, cette convention orthographique est parfois ignorée en dactylographie rapide.
En grec, le point-virgule est utilisé à la place du point d’interrogation. Ce caractère est codé Unicode à la valeur U+037E. Ayant le même aspect que le point virgule standard (;<>;), cela peut poser un problème en informatique pour les distinguer du point-virgule ; qui est souvent utilisé comme séparateur.
En arabe, où l’on écrit de droite à gauche, le point d’interrogation est retourné : « ؟ » .
Le point d’interrogation est aussi utilisé en chinois, en japonais et en coréen. Il est cependant d’emploi récent en japonais[réf. nécessaire]. Son utilisation permet de repérer plus rapidement l’interrogation plus que son caractère ambigu[Quoi ?]. En japonais la syllabe utilisée à l’écrit mais aussi oralement étant か ( prononcée ka ) et positionnée en toute fin de phrase ne permet pas à premier abord de faire visuellement la distinction entre une affirmation et une question car ce caractère n’est pas un signe de ponctuation. Comme il n’y a aucune différence grammaticale entre affirmation et question en japonais il faut arriver en fin de phrase pour en déceler le caractère interrogatif. Il arrive parfois que le signe か soit suivi d’un point d’interrogation aujourd’hui mais ne remplace jamais la présence de か.
En mathématiques[modifier | modifier le code]
Le point d’interrogation est parfois employé au-dessus du symbole égal pour mettre en doute une égalité. Le caractère Unicode correspondant, ≟, est donné par U+0225F. En MathML c’est l’entité ≟5.
La notation ?(x) est utilisée en mathématique pour représenter la fonction « point d’interrogation » de Hermann Minkowski.
En informatique[modifier | modifier le code]
?
Image du caractère
Unicode
Code
U+003F
Nom
Point d’interrogation
Bloc
Ponctuation générale
(U+2000 à U+206F)
Tracé
Symétrie
aucune
Trait
courbe
modifier Consultez la documentation du modèle
Obtention du caractère[modifier | modifier le code]
Le point d’interrogation est représenté en informatique par le caractère Unicode et ASCII 63 ou 0x003F.
Le point d’interrogation inversé correspond au caractère Unicode 191 (0x00BF), et peut être saisi sur certaines versions de Microsoft Windows en maintenant appuyée la touche [Alt] et en tapant 0 1 9 1 sur le pavé numérique. Dans les applications GNOME, on peut le saisir en maintenant appuyées les touches [Ctrl] et [Shift] et en tapant le code hexadécimal Unicode correspondant au caractère. Et plus généralement dans X (avec la disposition clavier fr-latin9) on peut le saisir soit en maintenant la combinaison [Alt Gr] + [,] soit avec [Alt Gr] + [Shift] + [)].
Utilisation en programmation[modifier | modifier le code]
Le symbole « ? » a des usages très variés en informatique. Quelques exemples d’utilisation :
en C, Java, PHP, etc. il est utilisé dans l’opérateur ternaire ?:, qui sert à transcrire des conditions booléennes. Exemple :
int n = (x != 0) ? 10 : 20;
il est utilisé dans les expressions rationnelles pour désigner la présence facultative de ce dont il est suffixe. Exemple :
“/ab?c/” → “abc” ou “ac”
dans de nombreux navigateurs Web, « � » permet de représenter un symbole absent de la table de caractères utilisée pour représenter la page ;
en PHP, le point d’interrogation sert de délimiteur au code PHP. Exemple :
Aux échecs[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Annotation (jeu d’échecs).
Aux échecs, en notation algébrique :
« ? » signale un mauvais coup,
« ?? » une erreur grossière,
« ?! » un coup douteux,
« !? » un coup intéressant.
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