SIMON GAUTHIER, LE MERVEILLEUX CONTEUR INTERNATIONAL, M’ÉCRIT AU SUJET DE MA COMPOSITION, LA CHANSON DU CAMIONNEUR ET ME PARLE D’UNE RENCONTRE AVEC MARLENE ET MICHEL POUR EN DISCUTER

Mon cher Pierrot c’est ton céleste qui te parle.
Je suis en ce moment entre la hache et l’écorce.

Depuis notre dernière rencontre qui demeure toujours un en grand verre de partage et d’amitié. J’en suis fort heureux.

Pierrot, je persite à croire l’idée qu’enregistrer avec ………… est une chance incroyable. Un partage d’une grande qualité humaine qui m’aidera dans mon chemin oeuvre d’art (éclectique)
Je sais que tu préférerais que nous enregistrions après ta mort pour plus de poésie. mais ……..

Mais le vrai est que LA CHANSON DU CAMIONNEUR est une grande chanson du quotidien qui touche l’être.

J’espère que tu ne m’en veuilles pas mon cher ami, mais j’ai demandé à ………. d’essayer le camionneur devant public sans qu’il nomme l’auteur, sans rien dire autour de cette chanson, juste qu’il l’envoi pour voir la portée et la résonance.

Suite à une prestation, ……… a reçu bon nombre de message dont celui ci-bas.

Détails du message:

Message A monsieur ………,

Ce soir j’ai assisté a votre merveilleux spectacle. Votre dernière chanson que vous avez chanté lors du rappel,celle qui parle d’un camionneur m’a beaucoup touché. Je suis la veuve de ………… un camionneur décédé le 9 août 2016 dans l’explosion de son camion sur l’autoroute 40 a Montreal. Cette journée là j’étais a visiter votre beau village avec une amie quand J’ai eu la nouvelle de son décès. Les paroles de cette chansons d’écrivent bien la réalité du metier que mon mari exercé et en plus ,quelques semaines avant sa mort entre deux voyages, il rénovait la cuisine et m’appeler pour en discuter. Pour finir il m’appelait ma princesse. Alors vous comprenez qu ‘il a beaucoup de similitude avec mon histoire et la chanson. Des larmes sont venues remplir mon visage et toucher quelques personnes dans la salle qui mon connaissait. J’ai bien hâte de l’entendre de nouveau,c’est comme si mon mari me parlait de nouveau.merci pour cela. Bien en vous …….

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Pierrot

Suite à ce message qui te reviens 😉 , j’ai pleuré de joie pour cette femme, j’ai pleurer de compassion, j’ai juste pleurer de savoir que nous avions rejoin quelqu’un dans le besoin cette soirée là. J’ai souris de savoir que pour cette Danielle, elle a vu l’éternité se dévoilé à elle et ce sans prévenir. Sans annonce. qu’elle ce moment intime avec son mari décédé.

Et j’ai l’intime conviction que le projet dont je t’ai fait part, c’est l’éternel qui en jase à mon instinct. Et je tiens à le faire non pas à des fins personnelles de gloire et de vouloir m’enrichir, loin de moi cette idée d’ailleurs ce n’est pas un but pour moi. Je vis modestement avec ce que mon talent et ma passion me procure. Je vis avec Léonie de peinture et de toile que ne se vendront jamais car là n’est pas le but. Le but est d’inscrire en couleur le temps passé ensemble. Je vis pour apporter des fruits frais et vrais à ceux et celles qui en ont de besoin. Je mets tout mon temps dans un talent qui me demande beaucoup de travail afin d’en voir les fruits.

Je travaille fort. Tout les jours, les nuits, les sommeils, les matins. Je dédie mon temps aux autres dans le silence de ma cave et la patience de pétrir mon art pour que je puisse une jour les rejoindre.

Pierrot je crois sincèrement que nous devons propager ce qui fait du bien à l’être. Je crois sincèrement que nous devons rendre disponible le baume pour apaiser les plaies et les blessures (tant physique que psychologique) que portent les hommes et les femmes de notre temps.

Je crois sincèrement que nous ne devons pas garder enfermé dans l’armoire du silence ce qui est disponible pour favoriser des desseins du futur. C’est de mon vivant que je veux donner ce que je peux. Entre autres avec tes chansons, tes histoires, j’ai l’impression de détenir des parties de casse-tête qui aideront mes voisins et gens de chez-moi et d’ailleurs pour les accompagner dans leur chemin vers l’éternel. Les favoriser pour qu’il puisse trouver leur Wow!.

Et je ne veux pas en faire une chose pour flatter mon égo. Non,

juste apporter de la beauté dans le monde.

J’AIMERAIS EN REPARLER
AVEC TOI, MICHEL ET MARLENE

Voilà mon cher ami, cette longue lettre, m’a été dicté par le silence qui nous relie. Mon coeur l’a écrit dans l’espoir d’avancer vers mon rêve et le dévoilement de l’éternel envers moi. Tel des papillons de joie et d’espérance.

Ton céleste Simon

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RÉPONSE À SIMON

Très cher Simon

Michel vient de terminer son documentaire «PHILOSOPHIE, LA NANO-CITOUENNETÉ-PLANÉTAIRE» dans lequel , en ouverture, je lui demande de chanter le camionneur.
Cet homme aime sa femme avec une telle grandeur (et j’assiste à son quotidien épique consacré à rendre sa femme heureuse, sans faille, depuis plus de 10 ans maintenant) que je suis honoré d’être interprété non par un chanteur, mais par un homme qui aime sa femme, un concierge, un camarade de la condition humaine.

Je suggère donc que lorsque tu viendras nous rencontrer, Marlene, Michel et moi, nous regardions ce documentaire ensemble et qu’ensemble, nous partagions UN WOW sur la suite du monde , telle que le dirait PIERRE PERREAULT.

Tu te rappelles…. j’ai écrit 100 chansons, pas une de plus pas une de moins, dont toutes les paroles sont des histoires réellement arrivées. Je considère que le tout forme une œuvre littéraire prenant la forme de chansons comme l’œuvre de François Villon prenait celle de la poésie. Puis j’ai jeté ma guitare en arrière d’une pancarte ou il était écrit MONTREAL QUÉBEC, avec la décision de ne plus jamais chanter, ni écrire des chansons, ni jouer de la guitare pour inventer en équipe de recherche une nouvelle institution planétaire par le biais d’une recherche doctorale qui ferait en sorte qu’après ma mort, AUCU ENFANT NE MOURRAIT PLUS DE FAIM OU DE BLESSURES DE GUERRE SUR LA TERRE.

Tu sais à quel point, Marlene, Michel et moi te portons dans notre cœur. Et que…… ait mis la chanson du camionneur en rappel me va droit au cœur. Qu’elle touche le public sans qu’on sache qui l’a écrite me bouleverse.

Je sais qu’elle fera éclater en sanglots un grand nombre d’hommes et de femmes qui n’ont pas les mots pour exprimer ce qui est inné en eux, LA NOBLESSE D’UN GRAND VÉCU (ARISTOTE)

Car je l’ai vécu à Natasquan… une femme docteur en entendant les paroles a hurlé de chagrin, inconsolable dans les bras de son mari, parce que l’argent qu’elle gagnait par sa profession ne pouvait acheter « les moi je vis juste pour toé j’ai hâte à fin de semaine, je t’aime».

Tu sais, chacune de mes chansons, je ne pourrai plus jamais les chanter parce que chacune d’elle me ramène des images de ma route de vagabond tellement hurlantes du cri de Munch que je n’arrête pas de pleurer quand Michel fait jouer le c.d. qu’on avait fait de nos chansons réciproques.

Il y a plus de 10 ans, Michel et Marlene m’ont sauvé la vie un hiver, en m’accueillant à leur maison secondaire… J’étais prêt à mourir pour mon rêve et j’en serais mort d’ailleurs. Michel venait d’acheter sa caméra professionnelle et dès les premières heures, il a filmé mon histoire, documents archivés aujourd’hui parmi plus de 150 heures de poïétiques.

On y voit un homme épuisé physiquement, mais illuminé éthiquement par un rêve à la hauteur de l’humanité qu’il porte en lui.

Quand j’étais squatter au restaurant chez Annick au lac a Beauce et que je dormais sur un congélateur, la nuit j’accueillais des camionneurs qui dormaient dans leur camion dans le parking. Je leur disais: Si va votre vie va pas bien, cognez dans la fenêtre, je sortirai de mon congélateur et on partagera du vieux café.

Je devais me lever vers 4h.30 du matin et j’aidais les serveuses. Et je demandais aux camionneurs de m’emmener sur la route avec eux leur disant que j’avais le rêve d’écrire la plus belle chanson à jamais écrite sur leur vie.

La nuit, l’hiver, je marchais entre le lac a Beauce et la Tuque pour m’entraîner parce que je comptais me rendre au Yukon. Les camionneurs disaient dans leur c.b: J’ai manqué de frapper le queteux du lac à Beauce, »

Mais tous les camionneurs de chez Annick savaient que je travaillais à leur chanson… Plusieurs années plus tard… on m’arrêtait sur les routes de la cote nord ou de la Gaspésie en me disant: l’as-tu fais ta chanson? Mais comme je l’avais écrite en 15 minutes à la table chez Michel et Marlene( je crois que cela est filmé) je sortais ma guitare et je leur chantais…. Et c’est par leur c.b qu’ils ont répandu un simple nouvelle: AYE, J’AI VU LE QUETEUX DU LAC A BEAUCE… Y M’A CHANTÉ LA CHANSON DU CAMIONNEUR»

Je suis retourné 2 fois au restaurant  chez Annick lors de vagabondages ultérieurs pour retrouver ce camionneur, extraordinaire, qui parlait seul et fort à sa table et se racontait tout ce qu’il faisait pour sa femme. Je lui ai demandé: Lui dis-tu que tu l’aimes à ta femme? et lui de me dire: Pas besoin, j’fais plein d’affaires pour elle.

Je lui ai juré qu’un jour, ses mots, oui la grandeur de ce que j’avais entendu se retrouverait dans une chanson et que je la chanterais à sa femme, devant lui…. et plusieurs des mots de la chanson sont exactement ceux que je lui ai entendu prononcer à pleine voix.

Tu vois, pour moi une chanson c’est tout autre chose qu’une chanson, c’est un morceau de ma vie qui me fait mal PARCE QUE J’AURAIS PU EN FAIRE PLUS pour soulager la condition humaine sur ma route. Quand j’écoute une de mes chansons (de plus en plus je demande à Michel de me les chanter) je pleure parce que je sais que j’aurais pu en faire plus…. non pas plus de chansons… mais plus d’actions qui marque une éthique à la hauteur d’un pays, qui honore leur meilleur de notre tradition nationale, celle des coureurs des bois, des voyageurs, des queteux , des menteux du village engagés pour l’hiver, DES CONTEURS ET DES RACONTEURS.

Comme cette nuit où au restaurant chez Annick, un camionneur qui venait de se séparer dormait dans le parking avec ses deux enfants et son gros chien. Il a cogné à la fenêtre. Je me suis levé de mon congélateur… Et la petite fille de me dire: Puis-je avoir de l’eau?… je lui ai dis… je n’en ai pas… je n’ai que de l’eau fraiche fraiche fraiche… fraiche fraiche fraiche…. son petit frère en voulant à son tour… je lui ai dis… Pour les garcons c’est de l,eau fraiche fraiche… fraiche fraiche fraiche fraiche…. Et la nuit fut de la poésie……..

Tu vois… A 69 ans, on devient tordu de douleur existentielle sur un plancher dans un nuit et jour à tenter avant de quitter cette terre de réussir UNE INVENTION. Réussir une séparation des pouvoirs planétaires comme le réussit Montesquieu au 18eme siècle. Mais avec une équipe de recherche exceptionnelle

Je repense à ces camionneurs qui perdaient leur emploi qui avaient des paiements à faire sur leurs camions, à ce couple (un homme et une femme qui chauffaient chacun leur camion) qui se rencontrait dans le parking chez Annick pour se dire je t’aime à toutes les deux semaines. A ce camionneur qui trichait avec sa maladie pour pouvoir continuer à chauffer son camion.

Et les images de la condition humaine en marche me hantent, se bousculent, m’entredéchirent, L’autre jour, un ami pensant me faire plaisir à une soirée (car je sors très rarement) a mis la chanson du camionneur en écoute (il avait notre c.d. maison à Michel et moi). Cela m’a brisé pendant plus de deux semaines.

Je ne m’attendais pas à ce que toute cette condition humaine (cri de Munch) vienne hanter mes nuits à cause de paroles de chansons vécues sans filet. Je me revois chanter mes chansons sur la dernière route de vagabondage (Caraquet à simple voix, appuyée sur mon bâton de pèlerin, comme pour laisser une trace de poésie dans le cœur des vies personnelles œuvre d’art en action.

Quand tu es arrivé avec ton spectacle du vagabond céleste…. la beauté de ta créativité m’a ébloui tout en me faisant paniquer… Et c’est encore le cas mon ami, je ne t’en remercierai jamais assez… j’ai jamais vu autant de talent, de fraîcheur et de bonté sur scène dans le même homme. Et comme j’ai fait ce métier durant 32 ans, à travers le monde, à 250 spectacles par année, je sais ce que je dis…. Tu fus est et sera un conteur remarquable Simon.

Quand, DANS LE VAGABOND CÉLESTE,  tu chantais des extraits de mes chansons, en m’imitant avec mes lunettes et mon cahier (Michel t’a filmé trois fois) et à chaque fois que Michel m’a montré son filmage, j’ai crié au chef d’œuvre… Pourtant,  je ne m’en suis pas senti digne et à cause de cette culpabilité, je n’ai jamais été capable d’aller honorer ton travail, (toi qui a fait le tour de la francophonie avec plus de 150 représentations) en faisant voyager humblement les 4 questions, de la vie personnelle œuvre d’art, du pays œuvre d’art. Une ou deux fois, quand tu as présenté le vagabond céleste à Montréal, je me suis rendu à pied mais j’ai rebroussé chemin devant la porte d’entrée.

Tu vois, quand on se rencontrera Marlene, Michel toi et moi, et peut-être ton copain l’artiste de scène dont je préfère ne pas nommer le nom, (puisque pour le besoin de la poïétique du doctorat, je garde une trace de mes écrits sur mon blogue) je souhaiterais que ce que nous déciderons le soit en but d’honorer, LE DOCTORAT, LA REMISE DE LA CHARTE DE LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE À L’ONU À NEW–YORK EN SEPTEMBRE 2019, dans une vision où tout le monde y trouve son compte. Je préfererais que la contextualité ne fasse pas déborder un geste d’anonymat important…. Michel et moi avons l’intention d’organiser avec l’ambassade du Canada cette marche vers l’ONU en tentant d’en préserver l’anonymat, parce que, comme la chanson du camionneur, ou au clair de la lune, l’élégance intellectuelle d’un chercheur se détachant de ses inventions par l’amitié en équipe m’apparait honorer l’objectif que constitue la nano-citoyenneté-planétaire et la protection des enfants de la planète terre de façon à ce que le droit universel se crée en fondant le renversement hiérarchique du pouvoir politique des nano-citoyens sur les états en mode hobbien.

 

EN CONSEQUENCE DE QUOI

 

Très cher Simon

J’en parle à Michel et Marlene
et je vais leur suggérer une rencontre…

Bien sûr
Ton ami artiste y sera le bienvenue

amitiés sincères à Léonie
nous t’aimons vraiment beaucoup
et beaucoup est bien peu dire

Pierrot vagabond