COURRIEL D’UN AFRICAIN EXCEPTIONNEL…. DE L’UQAM…. MONSIEUR ANGE JUSSE TCHUTO

ANGE Uqam

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Date Friday 15.37
Salut Pierrot

c’est pour moi un plaisir de te revenir sur la publication faite en mon honneur,

très apprécié et je l’ai partagé avec ma famille en Afrique

Parfois, sur ce chemin d’aventure il est rare de trouvé de personne ou un ami qui soit aussi rempli de vie et qui s’arrête pour partager un moment, échanger un sourire car tout le monde court… je pense très sincèrement que ton geste montre finalement le vrai sens de la vie …

et un seul mot Merci pour cette leçon …

Très Amicalement.

Ange

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courriel à ange de pierrot
Depuis toutes ces années où je vagabonde les campus universitaires (UQAM, Concordia, Mc Gill, Montréal) à titre de vagabond intellectuel au nom d’une équipe de recherche (Auld, Woodard,Rochette) qui depuis 10 ans inventent et conceptualisent LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE, le tout filmé et documenté par la vie archétype de Michel le concierge (www.lepaysoeuvredart.com), je me suis consacré à connaître des travailleurs (concierges, gardiens de sécurité, concierges, cusinières, caissières…) par leur prénom tout en prenant soin discrètement de leur rêve…

Ange Jusse Tchuto fait partie de ces personnes humaines d’exception qui honorent leur pays d’accueil par leur aristocratie intelligente du respect qu’ils accordent aux autres.

Cher Ange
je te dédie deux de mes chansons

chu rien qu’un chanteur qui voyage
tu m’verras jamais à t.v.
j’ai 35 ans j’fais pas mon âge
j’fais du flolklore dans mes tournées

j’ai comme des explosions dans tête
que j’ai besoin d’te raconter
d’un coup je meurs d’un hasard bête
dans des pays trop éloignés
—–
Au Japon j’ai connu l’boudhisme
avec des temples de 12,000 ans
pis en Afrique des musulmans
qui ont plusieurs femmes évidemment

moi catholique baptisé
thraumatisé par le péché
y a tellement d’religions sur terre
qu’aujourd’hui j’me sens libéré

——
j’ai vu des noirs bleus comme la mer
qui vendaient des serpents séchés
des noirs charbons en Côte d’Ivoire
qui m’ont donné leur amitié

du fond de la brousse ma peau blanche
a eu honte de ses préjugés
y a tellement de couleurs sur terre
qu’aujourd’hui j’me sens libéré

——
j’ai vu des langues par dizaines
des dialectes par centaines
sayonara good by je t’aime
midowo antimari midowo

moi québécois enraciné
qu’on a monté contre les anglais
y a tellement de languages sur terre
qu’aujourd’hui j’me sens libéré
————–

les religions sont des poètes
comme les langues et les couleurs
j’ai comme des explosions dans tête
qui font qu’aujourd’hui j’ai pu peur

d’être québécois dans l’fond du coeur
et j’ose crier à la jeunesse
maudit déniaise t’as 18 ans
je sais que la planète t’attend

j’sais pas si j’ai bien fait d’parler
mais pour le reste oubliez-moé.

Pierrot
vagabond céleste
www.enracontantpierrot.blogspot.com
www.reveursequitables.com

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qu’est-ce qu’un être humain? C’est un être de lumière à intentisé variable. Allumer un rêveur, c’est nourrir de son propre feu un rêve à trop faible intensité de lumière. Etre allumé par un rêveur, c’est être aspiré par l’intensité de la lumière de l’autre. Chacune de mes chansons non normative fut une histoire vraie, inspirée par l’une ou l’autre des deux situations décrites dans ce paragraphe.

UN JEUNE HOMME DE BONTÉ

Un jour j’ai demandé
à un jeune africain
réfugié à Sept-îles
comment il voyait demain

ce jeune de 17 ans
m’a dit bien simplement
je rêve de retourner
dans mon pays maltraité

pour être reconnu
nationalement
comme un homme de bonté

REFRAIN

une chance qu’y pleuvait à sciau
sur ma guitare et mon chapeau
parce que mes larmes me lavaient l’corps
entre Sept-Iles et Bécomo
perdu dans l’parc
d’une route de bois
et d’orignaux

COUPLET 2

moi qui ai donné mes biens
qui marche mon pays
adoré des étoiles
et même de la pluie

il a suffi d’une phrase
d’un jeune noir en extase
pour que brille dans la nuit
sa clé du paradis

je me ferai mendiant
nationalement
pour chanter, ce jeune homme de bonté

COUPLET 3

y a très peu d’africains
qui demeurent à Sept-Iles
qui ont les yeux brillants
et bientôt 18 ans

qui marchent dans la rue
qu’on traite en inconnu
qui font l’ménage la nuit
dans une usine perdue

si vous le rencontrez
serrez-lui la main
en lui chantant mon refrain

Pierrot, vagabond céleste