8-ARCHIVES TI-CAILLOU AUSTRALIE PERE BLAIS CANADA

2012-
ROME
BANQUE DU VATICAN

Les secrets de la Banque du Vatican restent bien gardés, peut-être pour toujours dans la tour inexpugnable de l’IOR. L’époque marcinkus est certes révolue mais l’opacité qui entoure la banque du Saint-Siège est très loin de se dissiper.
En effet, comme si rien n’avait changé, les caisses et le trésor de l’IOR N’ONT JAMAIS ÉTÉ AUSSI ABONDANTS QU’AUJOURD’HUI***

Et si les dépots continuent à affluer, c’est qu’ils y sont encouragés par des taux d’intérêt de 12 % annuel et souvent plus. Fournir des chiffres précis est presqu’impossible. Toutefois, selon les estimations de la FED ( la banque centrale privée des EU) , en 2002, suite à l’unique enquête de cette institution sur les finances vaticanes, l’Eglise catholique possédait aux E.U. à cette période 298 millions de dollars en titre, 194 millions en actions, 102 en obligations à long terme, ainsi qu’un joint venture avec un partenaire financier américain de 273 millions de dollars.

Aucune autorité italienne n’a jamais pu faire enquête pour déterminer le poids économique du Vatican dans le pays qui l’accueille. UN POUVOIR ENORME, DIRECT ET INDIRECT.

En effet, au cours de ces dernières décennies, A L’AIDE DE NOMBREUSES ASSOCIATIONS QUI LE COMPOSENT, ET EN LIEN ETROIT AVEC LA HIERARCHIE ET LA PRELATURE DE L’OPUS DEI

Le monde catholique a pris d’assaut la forteresse traditionnelle de la minorité laique et libérale italienne, la finance. Au point que certains observateurs autorisés en Italie n’hésitent pas à dire que l’Eglise catholique aujourd’hui a plus d’influence et de pouvoir sur les banques qu’à l’époque de la démocratie chrétienne.

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2012
AFRIQUE
BLAISE BAYLI

LA TIERCE EGLISE DU SUD
ET LES DÉFIS DE L’ÉVANGÉLISATION EN EUROPE
L’INCULTURATION COMME CHEMIN DE CATHOLICITÉ
DE L’EGLISE UNE DANS LA DIVERSITÉ
L’Harmatan 2008

DEUXIEME PARTIE
LES DEFIS DE L’EVANGILISATION EN EUROPE
LA NOUVELLE EVANGÉLISATION

SECTION 1
LES DEFIS DE L’EVANGÉLISATION EN EUROPE
UNE NOUVELLE EVANGÉLISATION
À PARTIR DE L’EUROPE OCCIDENTALE

En Europe occidentale, non seulement on assiste actuellement à l’existence de minorités religieuses de plus en plus enracinées et nombreuses, mais on constate également une réelle profondeur de l’enracinement du judeo-christianisme, notamment en ce qui concerne LA CULTURE.

Et pourtant les chiffres, dans cette Europe, affichent clairement UNE PERTE DU POUVOIR STRUCTURANT DE LA RELIGION (CHRÉTIENNE) non seulement sur la vie collective mais également sur celle privée ( éducation, rites de passage et d’intégration, etc…)

C’est que l’Europe est, on ne peut plus, SECULARISEE ce, parce qu’elle a largement et rigoureusement intégré LES IDEAUX DE LA MODERNITÉ qu’elle a générés sans pour autant éliminer la fonction du religeux en tant que telle, du moins dans l’élaboration du symbolique, de sorte que, même s’il s’avère difficile de parler vraiment et sans hésitation DE RÉENCHANTEMENT RELIGIEUX EN EUROPE OCCIDENTALE, rien ne démontre cependant que le modèle européen n’est pas assez stable au point d’entraîner l’élimination du religieux.

C’est ce contexte insolite QUI FAIT DE L’EUROPE UNE EXCEPTION DANS LE MONDE.

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Et de fait, si nous tournons le regard vers l’Asie, l’ex-union soviétique ou l’Afrique, pour ne considérer que ces exemples, la situation se présente autrement.

En Asie, le cas de la Chine et du Tibet, par exemple interpelle, qui présente UN CONTEXTE DES SOCIETES AUTORITAIRES, lieux de répression du religieux, à cause d’une interprétation communiste du rationnaliste.

Cependant, une telle répression, sur fond de rationnalisation, produit un effet paradoxal : celui de stimuler une réinterprétation des héritages traditionnels confucéens et taoistes tout en confinant la vaste expérience boudhiste à la sphère privée.

Dans un tel contexte, l’exemple de l’ex-union soviétique ou de la Pologne enseigne qu’il suffirait QUE LE VERROU ANTIRELIGIEUX SAUTE pour qu’un vaste processus de réappropriation des traditions voit le jour.

D’un autre côté, si les sociétés islamiques en Asie et ailleurs sont sous la coupe DE L’EMPRISE RELIGIEUSE STRUCTURANTE, notamment dans les pays ployés sous le joug du fondamentalisme, il n’est pas cependant pas évident de statuer que l’Avenir des dites sociétés est tributaire de l’Islam politique qui les empêcherait d’accéder à la modernité, SURTOUT QUE NOUS SOMMES EN UNE ÈRE DE GLOBALISATION GÉNÉRALISÉE

En effet, quand on considère les exemples d’une laicité islamique en maints pays, on ne peut s’empêcher de croire EN UNE EVOLUTION SECULARISANTE en ce domaine ce, malgré les crispations et les lenteurs observées ça et là, telles que cela se constate par exemple en Egypte et en Indonésie.

Pourtant on est end roit, en même temps, de croire que l’islamisme et le fondamentalisme se veulent être le dernier retranchement du religieux et que leur expansion s’inscrit moins dans un processus de réenchantement que dans le cadre D’UNE FAROUCHE ET TENACE RESISTANCE À LA MODERNITE

Tel n’est pas le cas des sociétés où la religion traditionnelle, bien que souvent prégnante, se fait perméable au modernisme sous forme D’ADAPTATION VOIRE D’INCULTURATION ainsi que nous l’avons vu en Afrique.

Le cas de l’Europe occidentale constitue donc une exception, une particularité dans le monde, cas dont la France constitue singulièrement UNE SORTE DE VITRINE VOIRE MEME DE LABORATOIRE.

Dès lors, la question essentielle, pour ne pas dire existentielle dans cette Europe occidentale et, par ricochet, dans le monde, est fondamentalement, en ce pui concerne notre problématique

CELLE DE LA PERTINENCE DU CHRISTIANISME
DANS LA SOCIETE EUROPEENNE
(ET DANS LE MONDE)
EN PLEINE MUTATION
ET DONT LES AXES INDICATEURS MAJEURS SONT

LA SECULARISATION
LA NON-EVIDENCE DE DIEU
LE PLURALISME
LA DEMOCRATISATION DE LA SOCIETE
L’INDIVIDUALISME
ET L’AUTONOMISATION À OUTRANCE
LA GLOBALISATION
LA TENDANCE À UNE FIN DE LA RELIGION
COMME FONDEMENT ET CADRE DE LA NOUVELLE SOCIETE ETC…

La question est de savoir comment, en lui-même, LE CHRISTIANISME EST AFFECTÉ par un tel processus de mutation, à quelle transformation il est soumis et finalement, comment PERCEVOIR ET CONCEVOIR L’EVANGELISATION ( LA NOUVELLE EVANGELISATION) AU CŒUR DE TELELS MUTATIONS.

A ce propos, on a longtemps interprété la sécularisation progressive des institutions et des normes dans les sociétés modernes comme étant un processus inéluctable et à la fois universel.

C’est ainsi que Max Weber et , après lui, d’autres auteurs comme Marcel Gauchet, ont parlé du DESANCHANTEMENT DU MONDE qui consiste en un irréversible processus affectant toutes les sociétés humaines – sans exception- mais toutefois selon le rythme propre de chacune , DANS SA PÉNÉTRATION PAR LES IDEAUX DE LA MODERNITE.

La sécularisation ainsi perçue n’implique cependant point la mise au placard DE LA METAPHYSIQUE OU DE LA FOI EN DIEU.

ELLE N’IMPLIQUE QUE LE DETACHEMENT SOCIAL
CONCERNANT LES REGISTRES D’ACTIVITES
L’AUTORITE DES RELIGIONS
ET LA MISE EN ŒUVRE D’UNE ECONOMIE
DE LA SEPARATION DES FONCTIONS

( AI DE SERIEUSES RESERVES
SUR LES PARAGRAPHES QUI SUIVENT) p.r.

Il est permis dans ce contexte de parler d’une crise de la civilisation occidentale, laquelle se veut être avant tout UNE CRISE DE MENTALITÉ.

Pire, on peut même oser parler d’un mal de la culture occidentale car un mal de la culture est infiniment plus grave, plus dangereuse plus suicidaire qu’un mal de civilisation. Celui-ci en effet, ne met en péril qu’une somme d’articulations accumulées, alors que celui-ci atteint le cœur, l’essence, le spécifique de l’humain en sa matrice, c’est-à-dire là même où ce spécifique se dit en sa gestation. Et de fait, sous l’effet de la déchristianisation et de différents groupes de pressions, la culture chrétienne occidentale s’écarte de ses traditions chrétiennes ou, plus exactement, de ses racines. Cela se perçoit à plusieurs niveaux.

– une dissociation entre les fêtes religieuses et le vécu quotidien
– un discrédit affiché et comme systématique du christianisme dans les médias
souvent au profit des autres religions
– les laicisations ees structures familiales… ( les fêtes religieuses sont volontiers remplacées par un équivalent commercial voire paien comme Noel par le père noel ou dissocié des vacances scolaires comme Pâques.

Un tel décalage exprime bien une crise des mentalités quand on sait, qu’effectivement, la mentalité occidentale, de façon générale RECHIGNE OU MÊME REPUGNE À ACCUEILLIR LE MESSAGE DE L’EGLISE. Cela est perceptible en nombre de cas. Ainsi par exemple,

La modernité a asservi l’homme à une société de consommation dans laquelle celui-ci est devenu davantage celui qui se sert plutôt que celui qui sert, de sorte que, situé dans les structures de l’Eglise qu invite au service et au don de soi, il se retrouve désaxé, désorienté. Cela est particulièrement perceptible chez les jeunes;

La notion d’engagement a complètement changé de pôle et de sens ainsi que nous le verrons dans le contexte spécifique français. Pas de trop dire qu’il a quasiment disparu étant percu comme temporairement liée aux circonstances aussi bien dans le cadre de l’Eglise que dans d’autres contextes. Dans le couple par exemple, cela se traduit par de fréquents divorces ou même par des annulations de mariages ( dont la nullité a été reconnue par l’Eglise.)

Le virtuel et les médias sont des nourritures quasi quotidiennes qui entraînent à refouler la souffrance, la détresse, la maladie, la pauvreté, loin derrière l’écran. L’attirance pour l’euthanasie, pour l’avortement (220,000 annuellement) le nombre croissant de suicides de jeunes etc… militent en ce sens pendant que dans le même temps, on s’évertue à expédier la souffrance et la détresse dans des structures médiatisées spécialisées aseptisées.
L’expression culture de la mort utilisée par le pape Jean-Paul 11 n’est pas une vaine expression pour autant que, dans ce monde précis, les valeurs et les données fondamentales de la vie tombent de plus en plus en ruine et dans l’oubli.

C’est ainsi qu’au plan familial, la relation du couple a de plus en plus du mal à accueillir la fécondité non comme étant une bénédiction, mais comme une sorte de fatalité qu’il faut fuir.

De même la dimension de la différence et de complémentarité entre l’homme et la femme est de plus en plus mise à mal et tend à laisser place à la montée d’un monde et d’une morale asexuées qui poussent l’homme ultramoderne à se réfugier dans une homosexualité revendicatrice, structurale et comme rassurante.