Le multivers des qualis traversent les points aveugles des intentionnalités non respectueuses de point de suspension que constitue l’événement vie.
Les qualis sont impossibles à quantifier autant scientifiquement que métaphysiquement…. elles honorent le point d’interrogation qui habitent toute personne humaine en quête d’une vie personnelle œuvre d’art et cela depuis les tous premiers instants de l’humanité vacillante.
Sur ma route de vagabond céleste, il m’arrivait de trouver une cabane dans le bois, près d’un chalet perdu avec du bois secs cordés… Je me faisais un feu… et le rêve-rêve-rêve du multivers dansait pour moi universellement avec la même joie de créer un événement cendré que pour le tout premier homme préhistorique qui le découvrit…
J’avais froid, j’avais faim, mais mon rêve big bang me berçait ontologiquement tout en me friabilisant … Un point d’interrogation est toujours fragilisé par un point d’exclamation, au plus cri de Munch d’une condition humaine si multi-déroutante…
Parfois, j’arrivais dans une ville.. j’allais dans un centre d’accueil pour personnes en sérieux déficit de tout…. parfois j’allais assister à des funérailles de morts que je ne connaissais pas, dans l’espoir d’aller au lunch manger au moins un sandwich…. Parfois, j’assistait à une réunion des alcooliques anonymes dans un village (moi qui n’ai jamais bu ou drogué de ma vie) et je me reposais au douloureux point d’interrogation des autres personnes humaines…
Et tous ces clochers d’église le long de la route, et tous ces prêtres en détresse majeure, et tous ces fidèles immergés de consolation ritualisées… et…et…et…
La friabilisation de mon ontologie s’accompagnait aussi de la dérisoirisation de mon érudition….. je dormais en face d’une bibliotheque de village parce qu’elle ouvrait seulement le lendemain… et je m’enfonçais dans un livre en lecture analogique… Tout devenait soudain silence éhonté devant la précarité des drames-soucis, des humains qui venaient converser…
Un enfant malade, un père mourant, un divorce difficile… et je reprenais la route, la faim au ventre, la beauté du monde aux pieds, les larmes de peine pour les autres, les larmes de joie de ma grand-mère Lumina pour dialoguer avec le vent des attaques d’être, leurs fraîcheurs annonciatrices qui serpentaient mes coups de bâtons de pèlerins sus l’alsphalte…. J’étais si sale… si sale en dehors, mais je me sentais si propre en dedans….
Mais la peur terrifiée qu’on me voit autrement que par les yeux de l’anonymat me saisissait la gorge…. Un attaqué de la beauté du monde se doit de garder silence car le multivers ne dialogue avec les rêves big bang des personnes humaines œuvre d’art que dans l’humilité et la singularité de chaque démarche, si petite soit-elle.
J’ai beau lire des centaines et des centaines de pages, l’énigme du point d’exclamation du multivers, l’esprit même des objets qui rêvent l’humain, n’y est jamais présent… pas plus que dans mes mots-mêmes en ce moment….
Le silence du vent dans l’arbre ému est tissé de la texture des qualis du multivers qu’aucune épistémie, même encastrée dans une épistémologie fine pointe, ne peut même intuitionner… Quand la beauté du monde attaque la personne humaine, c’est parce qu’elle vient pleure d ejoie avec elle pour la remercier de ne pas tricher avec son rêve…..
LA CINQUIÈME QUESTION EST TRÈS PARADOXALE
COMMENT NOS RÊVES PRENNENT-ILS SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE?
nos rêves sont vivants, ontologiquement esprit des formes et ce n’est pas nous qui prenons soin de la beauté du monde mais nos rêves qui prennent soin et de nous et de la beauté du monde… Nos rêves sont des qualis infinis du multivers inventant des formes qui dansent le fondement même de la nano-citoyenneté-planétaire.
Ier question… quel est ton rêve?… présuppose qu’on est à l’écoute de ce qui est point d’exclamation en soi… on est un ? de qualité qui passe par la non-tricherie, bien humblement, par la non intentionnalité.
2eme question… dans combien de jours?… cela implique que,. comme un cultivateur, on a confiance que tout est organiquement croissance multivers… on ne doit rien forcer, que danser…
3eme question… qu’as-tu fais aujourd’hui pour ton rêve?.. cette question appelle à une monastication des désirs pour mieux laisser fruiter en soi le big bang que le multivers dépose en tout personne humaine qui ne triche pas avec son rêve…
3eme question… Comment ton rêve prend-il soin de la beauté du monde? c’est la plus importante… ton rêve est esprit, est vie, est un complice ontologique qui provoque en toi une soif de la friabilité de l’intentionnalité… ton rêve est rêve du multivers et de la multi humanité…
De là l’importance de se faire si petit, si petit…. tout le secret du multivers s’y blottit en larmes de joie
Pierrot vagabond céleste