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L’ANTIQUITÉ N’A PAS VRAIMENT PRIS FIN EN 476 AVEC LA CHUTE DE L’EMPIRE ROMAIN D’OCCIDENT

L’Antiquité n’a pas vraiment pris fin en 476 avec la chute de l’Empire romain d’Occident

Publié le mardi 20 juin 2017

 13 h 25 ÉcouterL’Antiquité pour les nuls avec Pierre-Luc Brisson : La chute de l’Empire romain
9 min 18 s

Une peinture datant de 1850 montrant la ville de Rome en ruines à l’époque de l’Antiquité.
Une peinture datant de 1850 montrant la ville de Rome en ruines à l’époque de l’Antiquité. Photo : Getty Images / Hulton Archive

« L’an 476, c’est une date très arbitraire. Au fond, l’Antiquité va perdurer […] en Europe bien des siècles après la déposition, la chute de l’Empire romain d’Occident », souligne l’historien Pierre-Luc Brisson. Il déplore la manie de certains collègues à vouloir « découper l’histoire en fines tranches ». Selon le doctorant en histoire ancienne, séparer de façon chirurgicale des périodes historiques à l’aide d’une date fait oublier que le processus d’évolution d’une société, surtout la société gréco-romaine, est très lent.

Lorsque l’Empire romain d’Occident s’est effondré le 4 septembre 476 avec la chute de l’empereur Romulus Augustule et le triomphe du soldat barbare Odoacre, l’Antiquité, en tant que période historique, n’a pas immédiatement cessé, selon Pierre-Luc Brisson.

«On dit que l’Antiquité se termine en 476 et qu’après cela débute le haut Moyen Âge. Comme si les gens s’étaient levés un beau matin et avaient changé leur calendrier!»

— Pierre-Luc Brisson

Selon Pierre-Luc Brisson, la culture et les traditions héritées de l’Antiquité se sont prolongées bien au-delà de 476. « J’insiste sur cette idée de lente transition. Les antiquisants parlent aujourd’hui d’Antiquité tardive pour désigner cette époque, qui irait du 4e siècle jusqu’au 7e siècle après Jésus-Christ. »

Références :
Le monde de l’Antiquité tardive : de Marc Aurèle à Mahomet, Peter Brown, Éditions de l’Université de Bruxelles, 2011
Les derniers jours, la fin de l’Empire romain d’Occident, Michel De Jaeghere, Éditions Perrin, 2014
Le déclin de Rome et la corruption du pouvoir, Ramsay MacMullen, Éditions Perrin, 2012
Décadence romaine ou Antiquité tardive? IIIe-VIe siècle, Henri-Irénée Marrou, Éditions du Seuil, 1977
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SOYEZ HEUREUX DE NE PAS AVOIR VÉCU À L’AN 536

Soyez heureux de ne pas avoir vécu en l’an 536

Publié le vendredi 23 novembre 2018 à 13 h 28
Mis à jour à 5 h 06

On voit le détail du tableau.Cette toile de l’artiste américain Thomas Cole de 1836, « Le cours de l’empire : destruction », représente une cité antique ravagée par la guerre et les catastrophes. Photo : New York Historical Society

Existe-t-il une « pire année de l’histoire humaine »? Certains scientifiques et historiens croient que l’an 536 pourrait remporter cette palme. Non seulement en ont-ils trouvé les preuves dans des textes historiques, mais ils ont même réussi à identifier un responsable… au cœur d’un glacier suisse!

Un texte de Renaud Manuguerra-Gagné

Nous avons tous vécu au moins une mauvaise année dans notre vie au cours de laquelle rien ne s’est déroulé comme nous l’aurions espéré, alors que tout semblait se retourner contre nous. Certains se réconfortent en se comparant, pensant qu’il y aura toujours quelqu’un qui traversera quelque chose de pire.

Toutefois, pour les humains ayant vécu en l’an 536, cette comparaison ne s’applique pas. Selon des chercheurs, ces derniers ont eu la malchance de vivre la pire année de l’histoire humaine.

Cette année-là, des bouleversements climatiques rapides, liés à d’importantes éruptions volcaniques, ont engendré des famines, précipité des bouleversements sociaux et contribué à l’éclosion d’épidémies à l’échelle planétaire.

Malgré ces répercussions, personne ne pouvait clairement indiquer la provenance de ces éruptions. Or, les travaux d’une équipe de scientifiques européens et américains ont finalement trouvé un coupable.

Leurs indices, cachés au cœur d’un glacier dans les Alpes suisses, expliquent en même temps pourquoi la population européenne a été particulièrement frappée par cette période.

Une année où il ne faisait pas bon vivre

En combinant des informations provenant de textes anciens avec des études sur la croissance d’arbres à travers les derniers millénaires, les chercheurs avaient remarqué un refroidissement climatique assez important au cours du 6e siècle.

Selon certains écrits, tout aurait débuté avec l’arrivée d’un nuage mystérieux qui aurait traversé l’Europe, le Moyen-Orient et certaines régions de l’Asie en 536, plongeant cette partie du globe dans une pénombre qui aurait duré 18 mois. Cet été-là, les températures moyennes auraient diminué de 1,5 à 2,5 degrés Celsius, et des récoltes auraient été perdues dans tout l’hémisphère Nord, entraînant des famines de l’Irlande à la Chine.

L’étrange brouillard s’était à peine levé que l’Europe dut faire face à sa première pandémie de peste. La vague, nommée peste de Justinien, aurait tué entre le tiers et la moitié de la population vivant autour du bassin méditerranéen. Au même moment, le continent devait composer avec une importante crise économique.

Même si plusieurs autres régions ont été frappées de tragédies importantes à travers l’histoire, la proportion de la population humaine malmenée en l’an 536 en a fait une année où il ne faisait définitivement pas bon vivre.

La glace comme livre d’histoire

Tous ces malheurs semblaient commencer avec l’arrivée de ce mystérieux brouillard et, bien que plusieurs historiens aient soupçonné l’influence d’une éruption volcanique, personne ne savait quelle montagne en était responsable.

Cette réponse est venue de la part de chercheurs utilisant des carottes glaciaires pour mieux comprendre la situation économique de l’Europe au cours de cette période.

Les glaciers sont de véritables livres d’histoire, enregistrant année après année les composantes atmosphériques qui s’y déposent. Ces carottes permettent donc de retracer non seulement les émissions des activités humaines, mais aussi les éruptions volcaniques, les tempêtes de sable et toute autre manifestation environnementale de grande ampleur.

En 2013, une carotte de 72 mètres a été extraite du glacier Colle Gnifetti, en Suisse, permettant de récupérer une multitude d’informations sur une période de 2000 ans, au mois près.

Au printemps de l’an 536, des particules uniques firent leur apparition dans la glace, soit du verre volcanique, accompagné de soufre et de bismuth. Ces éléments indiquent l’avènement d’une importante éruption volcanique.

Des analyses subséquentes ont permis aux chercheurs de relier ces particules à des roches volcaniques islandaises. Cette éruption n’était toutefois pas la seule, et deux autres couches de ces particules ont été retrouvées dans les segments de glace représentant les années 540 et 547.

Cette triple éruption volcanique aurait projeté une grande quantité de cendres dans l’atmosphère, bloquant la lumière du soleil, changeant le climat et touchant les populations humaines à travers le monde.

De plus, les particules permettant de mesurer l’activité humaine qui sont piégées dans la glace indiquent que l’Europe ne se remettra pas du ralentissement économique avant l’an 640, moment où la quantité de plomb retrouvée dans la carotte indique une reprise de l’industrie.

Les chercheurs auront besoin de plus d’indices pour déterminer avec précision quel volcan islandais a été responsable d’une aussi grande éruption. Entre-temps, cette étude montre que l’analyse glaciaire couplée aux études de textes anciens permet de comprendre des événements historiques comme jamais auparavant
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AU MOMENT OÙ J’ENTRE EN MONASTÈRE POUR DEUX MOIS AVEC L’OEUVRE DE MICHEL MEYER (LA PROBLÉMATOLOGIE VERSUS L’ONTOLOGIE, L’ÉPISTÉMOLOGIE, LA MÉTHODOLOGIE ET LA RÉTHORIQUE) LA REMARQUABLE MICHELINE SARRAZIN ET L’ICÔNE FRED PELLERIN NOUS REND AMITIÉ PAR COURRIEL À MARLENE LA JARDINIÈRE, MICHEL LE CONCIERGE ET PIERROT VAGABOND

Bonjour Michel, Pierre et Marlène
Ce fut un réel plaisir de vous voir au lancement.
Merci pour votre présence.
Un petit bonheur tout chaud pour nous !

À une prochaine, c’est certain !
Bon soleil !
Micheline Sarrazin
Productions Micheline Sarrazin inc.
6605 rue Chambord, Montréal (Qc) H2G 3C1
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Fred Pellerin <fredpellerin@hotmail.com>
À
Michel Woodard, Micheline Sarrazin
CC
Pierre Rochette
Aujourd’hui à 17 h 27

C’était si heureux de vous y savoir,
De partager avec vous
Un bout de ce grand voyage d’échos émotifs.
La chanson récolte son lot de témoignages,

C’est étonnant.
On sentait bien qu’il y dormait une grande histoire,
Et puis voilà qu’elle nous a tous dépassé.

Mes amitiés,
Et les espoirs d’un prochain soir à jaser avec vous.

xxx
FRED

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Cher Fred, Chère Micheline,

Je rentre sur mes terres d’anonymat comme un intellectuel
bien nourri de droiture et d’amitiés
par votre professionnalisme inoui

Marlene, Michel et moi
sommes honorés
de ces larmes de fraîcheur
qui chaque matin maintenant
viennent habités notre imaginaire
en vue d’inventer un jour
la nano-citoyenneté-planétaire

vous et votre équipe
avez fait de la chanson du camionneur
un hymne à la beauté du monde

un merci tout spécial à smac communication

au plaisir d’un feu de camp
sur la route de l’impossible
que Fred va vivre avec cette chanson

Pierrot

FÉLIX LECLERS, LE ROI HEUREUX… CHAP.2… UNE VILLE AVANT LA NUIT…. BASE DE DONNÉES POUR DOCTORAT

Chapitre 11 : UNE VILLE À FAIRE AVANT LA NUIT
Il est le fils de Nérée Leclerc, illettré, cuisinier dans les chantiers du «Seigneur Joly», ce hobereau de Lobinière dont le gouvernement de 1985 entretient encore la propriété comme un bijou national : le seigneur Joly faisait bien les choses en exploitant bien ses gens ; la maison est superbe et le parc offre une vue imprenable sur le Saint-Laurent. Malheureusement, Nérée Leclerc ne profitait pas tellement du paysage, à touiller les «beans» et le lard pour les bûcherons. Parfois, le patron venait visiter les chantiers, pas trop souvent, pour ne pas déranger, une à deux fois par an. Une vraie fête : Il débarquait de Québec ou d’Europe avec ses filles, devant le regard admiratif des durs à cuire. Il aimait écouter Nérée, le soir à la veillée : LE BOUGRE AVAIT DES TALENTS DE CONTEUR. Léo ne lui ressemblait pas tellement.
Pas un conteur, lui. Un homme « de fouet et de cordes», un homme de courses et de cheval, un homme de broue (Il pète de la broue, il fait de l’épate). «Peux-tu imaginer Harry Baur? Me demanda Félix. C’était mon père. » Un géant aux mains énormes, jovial et doux, parleur, charmeur, fonceur, aventurier. Mais foncièrement bon. Il rêvait d’aller plus loin, construire enfin la maison de sa vie, pour toujours. IL AIMAIT SE BATTRE POUR S’EN SORTIR.
(P.34) «Il était déjà allé dans l’ouest et déjà revenu quand quand ma mère le vit pour la première fois. Elle était sagement chez elle sur la galerie. Il poussait sur sa sleigh, orgueilleux comme un conquérant. Un peu plus fier au deuxième passage. Elle, plus émue. Lui, le costaud aux yeux bleus, plein d’idées folles, de fortunes lointaines. Et elle, la douce au chignon brun, aux yeux noirs. Un grand amour. Tu noteras cela : Ils s’aimaient.»

Elle ne manquait pas de prétendants, pourtant! Comme ce Napoléon Francoeur, un intellectuel empesé comme un livre, un savant! Mais pour une femme tendre et romantique et bien élevée et pieuse, une «harpe au vent», il fallait un fou qui sache l’entraîner dans son tourment, UN GARS DONT ELLE PUISSE ADMIRER LA DÉMESURE. Et qu’elle puisse domestiquer. De toute façon, la harpe commande au vent, tout le monde sait ça.
Si beau ce qu’il vit là-bas
Qu’il eut grand peur
Je vais tout vous dire cela
C’était vers 5 heures.
Ce qu’il vit… Mais j’y pense
Ne me dit pas isi mais ailleurs
Dans un puits, dans un lit de dormeurs
Une nuit à l’oreille d’un ange…
Et cet ange tremblera.
Oh si beau ce qu’il vit là-bas
C’était vers 5 heures…
(p.35)… Elle s’appelait Fabiola. Son père à elle était un français, Eugène Parrot, un horloger huguenot de la région de Besançon qui avait monté à Sainte-Emmélie de Lobinière un magasin général. La mère, Nathalie Langlois : une aïeule de rêve, ancienne institutrice, coquette, parfumée… On fit le mariage de la musique.. et de l’ouragan.
Léo travaille un peu à Sainte-Emmélie, rôdant, humant l’air, cherchant l’idée. Voici l’idée : Il enlève sa cavalière d’un bras et, aux Etats-Unis, à Belliford-Maine, il ouvre une boulangerie. Il va faire fortune.
Il n’est pas le seul à y croire : Certains auteurs comptent sept cent mille départs vers les Etats-Unis vers les «Etats» entre 1850 et la crise de 1929! Raoul Blanchard, étudiant sept localités des environs de Trois-Rivières, signale qu’entre 1880 et 1892, elles ont perdu mille deux cents personnes sur douze milels! On a tort de regarder le Canada d’est en ouest, son axe est nord-sud; contre les deux ou trois lignes de chemin de fer qui joignent l’Atlantique au Pacifique, IL Y A 84 PASSAGES DE LA FRONTIÈRE DES U.S.A.
A Belliford, un premier enfant, Marthe naît en 1904. Tout va bien. La valse tourne. Léo fait faillite. Il revient à son point de départ, le temps de se refaire. Rien à dire.
La colonisation de la Mauricie est sa trouvaille suivante. La troisième, si je compte bien.
La Tuque n’existe pas encore. Il apprend que les Brown, une famille du New-Hampshire, ont acheté la chute pour y installer une usine à condition qu’un raccordement relie La Tuque au chemin de fer du lac Saint-Jean sur trente sept milles. Tout sera à créer, là-bas. Il va y aller. In fondera une ville, lui. Cette fois, Fabiola reste en arrière provisoirement. Tu me reviendras plus tard, dès QUE JE SERAI LE MAÎTRE DU MONDE. Bon d’accord
(p.36)…
Pour La Tuque, un seul itinéraire possible : par Trois Riviières, au sud. «On voit, en plusieurs endroits de l’histoire du Canada sous la domination française, des corps expéditionnaires partir de Trois-Rivières et aller par le Saint-Maurice attaquer les Anglais au milieu des glaces de la Baie d’Hudson». La route des conquérants est aussi la seule. Pas de passage au nord. Les colons venant du lac St-Jean doivent faire le détour par Québec et Trois-Rivières.
De là, il faut quatre jours pour parcourir cent milles : canot, portage, canot, portage. A quelques heures de l’arrivée, l’Italien meurt. Restera-t-il toujours un émigrant? Non car Léo Leclerc le charge sur son dos et le porte le long des derniers rapides : il en fera un colon.
La Tuque est devant ses yeux. Léo pose son fardeau et son rêve sur le sol. Regard circulaire. «Il n’y avait guère là que quelques familles de cultivateurs en 1907, aux abords de l’ancien poste de traite, transformé en magasin pour les chantiers et qui conservait ses palissades, son mur de protection.»
Regard circulaire : » Sur la haute terrasse qui épaule la bosse du verrou, des foules d’hommes. Il y eut des milliers de travailleurs à la fois sur cet étroi plateau et, bien qu’on eût bâti en toute hâte des hôtelleries, un magasin général, deux mille à trois mille devaient vivre SOUS LA TENTE. Les bagarres, les rixes étaient quotidiennes et, SANS L’AUTORITÉ DU CURÉ CORBEIL, ON EÛT VU DES MASSACRES.
Ca grouille en effet. ¨Tous les Leo du Canada français sont là, qui ahannent leur espoir et retournent et défoncent leur trouvaille commune. VOUS ÊTES DANS UN WESTERN. L regard de Leo, c’est la camera de Sergo Leone pour «Il était une fois dans l’Ouest.» A cette différence près : le shérif, ici, porte la soutane.
(P.37) Eugène Corbeil joue le rôle. Un gros homme que les photos disent inoffensif. Rond de tête et rond de corps : Cent kilos. Je suis tenté d’ajouter : tous ronds. Et sans arme. Celui qu’on présentera plus tard comme le fondateur de la ville fait la loi avec des sermons. Il y met autant d’énergie qu’il aura de componction, ensuite pour distribuer les indulgences. Le curé québécois est un curieux type d’homme à empenage variable : chef de bande dans les bois puis comptable des péchés véniels au nom du Bon Dieu. Un bon dieu affreusement bondieusard qui règne par la trouille sur tout le monde sans exception. Le curé retrousse les manches de la soutane et en avant : «On m’a mis à coloniser l’Ontario, dit l’un d’eux, je ne sais pas pourquoi j’y suis; mais enfin j’y suis. Et quand je me mets dans la tête de coloniser un endroit, je m’y mets! (…) Nous ne voulons pas de paresseux. Nous ne voulons pas non plus de vieux garçons. Si des vieux garçons veulent absolument venir chez nous, nous les accepterons à condition qu’ils se marient avec une veuve ayant une dizaine d’enfants.
Et bien, ça marche! De toute façon, ceux qui bossent là sont tous obligatoirement de bons chrétiens. Les autres font semblant. Tous derrière le curé! On n’est pas aux Etats : la paix est signée avec les Iroquois depuis 1701 : On a eu le temps de ranger les pétoires! Et ce qui fait l’ordre, ici, C’EST QUE L’ÉGLISE CATHOLIQUE MARCHE EN AVANT DES PIONNIERS. LE MISSEL REND INUTILE LE COLT : c’est-à-dire un exclu de la société. Ca marche.
Léo est un bon chrétien, à peu près. Malin et travailleur. Il a monté un commerce. A la réflexion, le magasin général cité plus haut est peut-être le sien. Peu de temps après, Fabiola arrive avec Marthe. Léo n’est pas vice-roi mais il a quand même construit une belle maison sur la rue Tessier, au 168, LE LONG DE LA VOIE FERRÉE, à proximité de l’usine. Trois étages – ce qui, à la française, fait deux étages – chauffée par le sous-sol confortable. Il vous vend tout ce que vous voulez : cordes, bois, foin, grain, scies, haches; il vous loge si vous êtes un draveur et si on est en hiver; il vous promène si vous êtes de mariage ou de baptême; il vous vendra aussi de la bière – mais discrètement – si vous êtes assoiffé. Il n’a pas de licence mais comme il est brave homme, personne n’y trouve à redire. Et surtout, il achète et il vend des chevaux. Maquignon, à part d’ça, comme on dit ici.
(p.38) Un détail : l’enseigne est en anglais : «Leo Leclerc, wood-dealer, livery stable»…
Le voilà un des personnages clés de la paroisse. Il sera même, de 1924-1926 «contremaître général» chargé des travaux publics de la ville. Le désordes des débuts se calme en effet. UNE MUNICIPALITÉ EST ÉLUE EN 1911. Un maire est invalidé en 1923 pour fraude électorale, ce qui prouve que les mœurs civilisés ont vaincu la forêt. Des trottoirs en bois, un éclairage public qu’un employé à bicyclette allume chaque soir, quelques autos – dix ou quinze en 1925 qu’on va accueillir au train en cortège. Voilà le train : Un tous les deux jours. « Il stoppait à la petite station, essoufflé, en nage, penaud, ahuri..» On en débarque un piano de marque Lindsay, acheté pour Marthe qui se découvre des talents de musicienne.
La famille s’agrandit : Clémence, Jean-Marie, Grégoire, Gertrude, Félix… Tous les deux ans… RÉGULIERS COMME DES SACREMENTS. Si le couple ne va pas assez vite en besogne, le curé québécois se charge de le rappeler à l’ordre naturel : EN DESSOUS DE DIX ENFANTS, UNE FEMME EST UNE PÉCHERESSE. Pa d’échappatoire! Bons québécois.
Léo sympathise avec Jos Lamarche, qui possède l’hôtel Windsor, juste derrière chez lui. Et Filion, un jeune de Chicoutimi qui, sitôt marié, est venu jouer au forgeron à La Tuque. Le fils à Filion, Lucien, a l’âge de Felix. Maire de la ville, inamovible depuis 1961, il le serait encore s’il n’était pas décédé subitement, une semaine après m’avoir reçu, en septembre 1985. Il dit de Léo : Il avait beaucoup d’entregent, il vendait n’importe quoi, il savait tout, il connaissait tout le monde. Il circulait sans cesse. Il était aimé de tous…
(P.39)… Tous, c’est-à-dire, principalement des ouvriers. Ca la colonisation, pour le plus grand nombre, C’EST LE TRAVAIL EN USINE ET RIEN DE PLUS. La plupart des hommes de La Tuque MONTENT LÀ-HAUT TOUS LES MATINS. À CINQ HEURES, LE COUP DE SIFFLET LIBÈRE DES CENTAINES D’OUVRIERS. Deux par deux, trois par trois, les pionniers d’une sorte de pays; celui de l’industrialisation.
DES PAUVRES. Evidemment, le système agri-forestier, autartique et le reste, qui permettait de nourrir tant bien que mal une très nombreuse famille, ne fpnctionne plus aussi bien. OUVRIER D’USINE AVEC DOUZE OU QUINZE ENFANTS, LA HIÉRARCHIE CATHOLIQUE N’A PAS PRÉVU LE CAS. Il lui faudra des décennies avant de réagir. La réaction, ce sera le peuple québécois qui l’aura : autour de la seconde guerre mondiale, finies les grandes familles et ADIEU L’ÉGLISE VERS 1960. Ils ne se marieront plus, ils ne feront plus d’enfants et ils seront heureux quand même.
EN ATTENDANT, ILS SONT PAUVRES.
En plus de son autorité naturelle, Léo a une réelle générosité. Il n’a pas le cœur du commerçant qui s’enrichit sauvagement. Chacun ici, fait crédit au moins chanceux : Les solidarités campagnardes jouent encore Félix : Un jour, je lisais en cachette dans son gros livre de comptes. Je pouvais avoir huit ans. Je vois soudain un gros doigt apparaître sous mon nez puis montrer une filée de zéros : Une corde de bois pas payée – zéro… etc.
Il faut être généreux… Un silence… Un sourire… Regarde!
Le père soulève le régistre : 150 piastres sont cachées dessous! Et le lendemain, il achète une pouliche!
Il est bon «Un rôdeur avait volé une livre de beurre dans la glacière de la voisine, accrochée sur la galerie. On l’avait surpris.
(p.40)L’homme s’était caché dans notre grange.» moi général. Le père y va, seul, ayant d’abord attaché son chien.. Pas de lumière. Dans l’obscurité, il avance en parlant au voleur. De la maison, la famille le regarde disparaître. Il parle calmement, sans hargne. IL FAIT SORTIR LE VAGABOND. Pas de coups. Rien qu’une AMICALE PITIÉ. Fabiola est fière. Félix a tout vu. Dans sa tête, il y a un royaume où règne un roi débonnaire, sans peur et sans haine. Léo Leclerc.
Et le bonheur. Et l’amour.
«Quand j’avais 12 ans, les matins de décembre
La porte de cuisine, chez nous était couverte de givre à l’intérieur, comme dans une étable.
Quand on y pense!
Le verrou et la clenche et la vitre étaient glacés de blanc.
Pas de tambours dehors, n’y de deuxième porte
Quand j’y pense!
Qu’est-ce qui nous faisait chanter quand même?
L’assurance du printemps tout proche?
Je ne me souviens pas d’avoir froid
C’est après sa mort que j’ai connu le froid
(Je parle de ma mère)
Et le bonheur
«Lorsque la famille était réunie à table et que la soupière fumait ses parfums jusqu’à nous étourdir, maman disait parfois :
Cessez un instant de boire et de parler
Nous obéissions
Regardez-vous, disait-elle doucement
Nous nous regardions sans comprendre, amusés.
C’est pour vous faire penser au bonheur»
——
(P.41) L’enfance décrite dans Pieds nus dans l’aube est-elle une enfance vécue ou imaginée? Probablement vécue beaucoup et imaginée quelque peu. Ce qui est sûr, c’est qu’à part des changements de noms, l’enquêteur n’a pas trouvé d’erreurs ni de mensonges en confrontant les témoignages. Lédéenne Hardy était «la petite blonde» de Félix; elle habitait en face chez lui et a donné son prénom à une des sœurs du héros du livre. Le père du maire Filion, c’est le forgeron Bérubé. L’oncle Richard, l’ancien draveur de la Gatineau, frère de Nérée, a bien vécu 20 ans chez Léo son neveu. Et Fidor Comeau, le petit acadien qui n’allait pas à l’école a bien existé avec ce nom-là. Il a quitté la ville vers 1930; il est mort dans les années 70 sans avoir revu Félix.
Oui, l’hôtel Windsor a bien brûlé. C’est une scène villageoise typique : en mars 1924, les enfants ont fêté hier l’anniversaire du curé Corbeil en donnant une «séance». Aujourd’hui ils ont congé. Félix court dans la montagne. Il est midi. L’hôtel est en feu! Il y a des photos dans les archives de La Tuque. Gros succès populaire.
La famille s’agrandit encore : Cécile, Thérèse, Gérard, Brigitte, Sylvette. Félix suit les cours des frères maristes à l’école Saint Zéphyrin. C’est évidemment la seule école de garçons. Elève moyen, pas trop sur de lui. IL EST RÊVEUR.
Nous partirons
Nous partirons seuls
Nous partirons seuls loin
Pendant que nos parents dorment.
—–
Il brille dans le théâtre scolaire où in tient toujours le rôle principal. On joue la fée bonbon et la revanche de Croquemitaine.
(p.42) Il sait chaque fois son texte avant les autres. Il invente des pièces qu’il fait jouer à ses sœurs. Il chante à chorale des petits. Il est un des piliers de la musique des zouaves. C’est lui au centre, sur la photo derrière la grosse caisse, le calot bien proprement posé sur la tête. Il a du talent, tout le monde le sait. Il ne force pas son talent, tout le monde le voit. Ce bel enfant plaît à tous. Il est farceur mais pas méchant. On part castagner les anglais : Une centaine de familles d’américains cadres de l’usine. Ils ne font de mal à personne. Ils se tiennent à part sagement. Le maire Filion cite même le représentant de Général motors qui a passé toute sa vie à vendre des milliers de voitures à La Tuque sans jamais éprouver le besoin d’apprendre le français. Que leur reprocher? Rien à dire. Les gosses vont castagner les anglais. Par dévouement à l’histoire probablement car il s’agit d’une vieille tradition nationale. Confirmée par René Lévesque : « C’était une aventure permanente entre gangs de petits canadiens français et de petits anglais (…) on se cognait sur la gueule. Ils nous traitaient de pea soup, et nous, je ne sais pourquoi, on les traitait de crawfish (…) Je trouvais ça normal. Ca faisait partie de la vie. Le petit Félix n’aime pas les anglais. Mais, pas trop bagarreur, il suit…
Pas trop bagarreur, il tire ce trait de sa mère : «Je me moque de vos muscles, le danger est ici, disait la mère en se touchant le front… Initiés par elle au bonheur, juger nous était défendu et, nous arrivait-il d’être pris dans la laideur, elle nous levait le menton et disait : Regarde en haut pendant que tes pieds se débrouillent.»
La pureté, c’est mon enfance. ON AURAIT VOULU ÊTRE DES ENFANTS DE 12 ANS POUR L’ÉTERNITÉ. Ne pas vieillir, ne pas devenir des hommes.
(p.43)… Mais il a quand même fallut marcher, rencontrer des mots atroces (…) On entre malgré soi dans la maturité. Tout en étant blessé, se tenir droit, marcher et s’émerveiller quand même.
Cet enfant sans histoires a tout pour lui. D’ailleurs le curé Corbeil le choisit, honneur insigne, pour servir sa messe quotidienne au couvent de l’Assomption qui est aussi l’école des filles. Félix : importante promotion. J’étais regardé comme un jeune dieu. A la sacristie, tous les matins, je trouve une orange, une fleur. C’était Marie-Ange Pinaud. Je l’ai su plus tard : Je l’ai surprise avec une orange dans sa main tremblante…
Et en 1985, Marie-Ange Pinaud vit encore à La Tuque.
Léo Leclerc s’ennuie.
Dans la maison chaleureuse, Marthe joue Mozart, Bach, Schubert. La ville va trop bien. Léo enrage de n’avoir à replanter que des poteaux de téléphone et livrer des cordes de bois. Et la fortune, Léo, ça vient?
La maladie de partir. Comme une chanson qui tourne dans l’esprit. La route est enfin arrivée à La Tuque en 1925. L’approvisionnement se fait mieux. Il y a maintenant un chef de police qui vient chercher Léo quand l’affaire est risquée. La colonisation reflue : pas d’habitants sur le bord de la route. Rien que des arbres. Les affaires vont moins bien. Les enfants grandissent et il faudra songer à leur payer des études. Léo n’a pas fait fortune. Léo s’ennuie, se civilise, boursicote. Il gagne, il perd. Il participe au conseil municipal. Figurez-vous que le gérant de la ville (directeur des services) est payé directement par l’usine. Ca durera jusqu’en 1961. Mais à part ça, ce ne sont pas les anglais qui commandent, on est en démocratie.
Un jour, quelqu’un parle de l’Abitibi, des mines d’or et d’argnt, d’une nouvelle colonie. Léo rêve.
(p.44)
Demain si la mer est docile
Je partirai de grand matin
J’irai te chercher une île
Celle que tu montres avec ta main
—–
Ce territoire est rattaché au Québec en 1898. Par le Témiscamingue, l’Abitibi était jadis la route des missionnaires vers les indiens de la Baie d’Hudson. La région est traversée depuis 1912 par le Transcontinental qui relie Québec à Winnipeg et au Pacifique. En juin 1914, il n’y a que 953 âmes dans cette solitude. Soudain, en 1920, un prospecteur, Edmond Horne, y découvre de l’or sur les bords du lac Osisko. C’est la ruée. Un an plus tard, près de 15,000 habitants! Il y en aura 40,000 en 1940. En quinze ans, 226,000 claims vont être marqués et 675 compagnies minières constituées. Curé en tête, les colons sont entraînés dans l’aventure. Les nouveaux cantons de l’Abitibi reçoivent les noms des régiments de Montcalm : Royal Roussillon, Languedoc, La Reine, La Sarre, Berry, Béarn et les noms des officiers de ces régiments : Roquemaure, Pâlmarolle, Trécesson, Senneterre etc. : Le Québec poursuit toujours son Histoire…

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EN FÉVRIER 1961…. J’AVAIS 13 ANS… FÉLIX LECLERC DONNE UN SPECTACLE À L’ÉCOLE SECONDAIRE DE LA TUQUE… ET IL DIT CETTE PHRASE QUI M’A ACCOMPAGNÉ POUR LA VIE: «VOUS ÊTES LES ADULTES DE DEMAIN»

Éphémérides La Tuque

Le mercredi 4 mars 2015, 0h00

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Éphémérides La Tuque

Janvier 1961

La Tuque possède son chant du « Cinquantenaire ». La chanteuse est Ginette Ferron et la composition ainsi que la partition musicale sont l’œuvre de M. Roger Rochette. Cliquez ici pour l’entendre :

Ouverture officielle de la monte pente (T – BAR) qui coïncidera avec le tournoi pour le championnat provincial.

La bibliothèque municipale est temporairement installée au sous-sol de la Caisse Populaire.

La maison SPAIN célèbre son 40e anniversaire de fondation. Le fondateur en 1921, fut Frank Spain Sr.

Le nouvel emblème du Canadien National est l’œuvre d’Allen Fleming de Toronto. Ces 2 lettres donnent une impression de mouvement et de vitesse

La Commission du Cinquantenaire sera dirigée par MM. Guy Tremblay et Roger Rochette.

Le premier bébé à La Tuque naissait à minuit et une minute à l’hôpital St Joseph. L’heureuse maman était Mme Alice Trépanier.

Février 1961

FELIX LECLERC DONNE UN RÉCITAL POUR LE BUBLIC À L’ÉCOLE SECONDAIRE DE LA TUQUE

Le conseil municipal se dit en faveur de la construction d’un aréna.

Le Surintendant du Département de l’Instruction publique, M. Jules Omer Desaulniers recommande la construction de 2 écoles, une près de l’église Marie Médiatrice, une autre à la place de l’école Desbiens et prévoir l’achat d’un terrain au quartier Bel-Air.

SUR GOOGLE
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CHANSON EXCEPTIONNELLE COMPOSÉE PAR MON AMI LE CONTEUR INTERNATIONAL SIMON GAUTHIER…. POUR QUE SORTENT DES SILENCES DE LEURS TOMBES, CES CRIS DE MUNCH DE MILLIARDS D’ENFANTS MORTS DE FAIM OU DE BLESSURES DE GUERRE À TRAVERS L’HISTOIRE DE L’HUMANITÉ


Simon Gauthier <simondufleuve@gmail.com>

À
pierrot rêveur

Aujourd’hui à 4 h 47

Dans le ciel.mp4

Allo Pierrot, voici mon ébauche
avant de partir marcher pour ma santé

J’ai fait cet enregistrement ce matin pas trop réveillé. Voulant que l’ébauche te parvienne avant mon départ
Où Fleurissent, sera le titre
Je vais retravailler 1000 fois encore.
et garder le ton.
J’ai utiliser le mot honte.
On en reparle. Est-ce que l,angle est bon?
J’ai fait cette chanson suite à tes courriels sur ces effacés, ces enfants qui n’ont pas eu le temps de vivre, ces pleures dans le silence. et toi dans ces cimetières et toi en larmes dans le profond humanité.
Voilà ce que m’a inspiré.
À bientôt
Sim en Corse pour marcher sa santé

————–

Simm
Où fleurissent
Texte Simon Gauthier

Dans le ciel où fleurissent les bombes
il pleut sur moi il pleut

Et j’ai honte et j’ai honte
Devant les enfants
Mourant sous nos bombes
Et j’ai honte, oui j’ai honte
Devant les enfants
Mourants sous nos bombes

Dans le sol où fleurissent les tombes
J’ai mal à l’âme et je le clame
Mon pays fait de moi un fabriquant d’arme
et gémissent en même temps
100 mille enfants
100 mille encore !
À qui perd gagne c’est la mort
Elle les emporte À genou
avant qu’il tombe
dans le silence d’une seconde oui j’ai honte

Et j’ai honte et j’ai honte
Devant tous les enfant mourant sous nos bombes

Je me permets une tirade
Elle vaut bien mieux qu’une Ryade
Monsieur le premier ministres
j’ai honte monsieur le premier ministre
Pas de vous car je sais
vous n’aimez pas cette buissnee
Calculer, comptabiliser ses tonnes d’acier
Qui ne pèse rien face aux souffrances de ses enfants
Qui d’un barbelé et de leur sang
nous Ecrivent, j’aurais eu quatre ans.

Et comment faire autrement
Et comment faire autrement
Quand c’est comme ca depuis le début des temps

Quand on sait que la paix est une ogive nucléaire
Gare au premier qui voudrait gare au premier qui voudrait

Alors la Chine, la Russie
La France, la Canada, les états unis
Sont obligé de faire la guerre
Chez les plus petits

Et ainsi va
La la la la la la
et ainsi va
La la la la la la

J’ai des nouvelles
De ces enfants qui nous écrivent
J’aimerais bien vivre

——————————
COMMENTAIRE

très cher Simon

non seulement l’angle de ta composition est juste… mais LA HONTE que tes mots transportent universellement au cœur de chaque nano-personne-humaine-planétaire  QUI VONT T’ENTENDRE LA CHANTER UN JOUR  porte écho à ce que je vis quand je dors dans les cimetières du Québec….  Un désarroi ontologique, une culpabilité épistémologique et une vraie honte méthodologique…

Ce n’est pas pour rien que la question du doctorat de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette), j’irai la crier dans quelques cimetières de Montréal cet été devant des tombes d’enfant pour qu’elle résonne tout au long du fil de l’éternité de la beauté du monde.

QUELLE INSTITUTION FAUT-IL INVENTER POUR QUE SUR TERRE AU 21EME SIÈCLE, PLUS AUCUN ENFANT NE MEURE DE FAIM OU DE BLESSURES DE GUERRE?

La honte, la honte, et toujours la honte… dans le cœur de chaque nano-personne-humaine-planétaire devrait être seule suffisante pour que par le droit universel à une vie personnelle œuvre d’art surgisse l’impossible inclus dans l’algorithme social «wow-t=2.7k?»

Je me rappelle… au petit matin, quand je quittais le cimetière avant la levée du jour, je chantais à ces enfants errants fantomatiques de l’existence bafouée sous des tombes inconnues, ce texte qui me redonnait le courage de marcher, frappant de mon bâton le ciment de la honte des errants axiologiques impuissants que les monarchies nucléaires font de leurs féodaux, états autant que citoyens ou cuitoyennes dont toi et moi faisons aussi partie ami.

LA BEAUTÉ DU MONDE

dans la beauté du monde
dans la beauté du monde
je marcherai

deux âmes sioux m’inondent
deux âmes sioux m’inondent

dans votre beauté du monde
France et Jean-René
je marcherai

suis devenu

un arbre qui marche
parce qu’il relève ses racines

un doux vieillard
qui le soir délasse ses bottines

une belle jeune fille
qui r’trousse sa jupe
parce qu’elle dessine

le bout d’ses doigts
dans la rivière

déjà fini
l’été d’hier

reste le canot de Jean-René
les fruits de France et sa bonté

sur leur galerie
de Notre-Dame de Montaubant

je me prépare pour l’hiver
tel un enfant

car mes deux ames sioux
ont fait de moi
un arbre-fou

comme le canot de Jean-René
sur la rivière Batiscan

comme les fruits de sa belle France
de Notre-Dame de Montauban

je traverserai
l’éternité
en marchant
la neige et le vent

Pierrot
vagabond céleste

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Merci Simon

salutations à ta belle Léonie

bon séjour en Corse

Pierrot vagabond, ton céleste.

 

POUR LE DOCTORAT, CHAP.2… SUR GOOGLE… LES CONTRETEMPS-CHO-FRET-PATRIMOINE P.Q….

sur Google

LES CONTRETEMPS- CHÔ-FRET 1972 TRANS-CANADA

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Ici Pierrot Rochette
vagabond céleste du Québec, Canada

Merci à Michel Claveau, Pierre Angers, Monique Desroches, Fabienne Desroches, Roselyne Lebel avec qui , par notre groupe de folk song LES CONTRETEMPS, j’ai pu vivre une jeunesse INOUBLIABLE faite d’amitiés fusionnées par un rêve passionnant, qui nous émerveille encore 46 ans plus tard:))).

Oui, en 1969 les Contretemps ont remporté le championnat nord-américain des groupes de folk-song, ce qui leur a permis de représenter le Canada à l’exposition d’Osaka au Japon en 1970.

JAMAIS JE N’OUBLIERAI
c’est à l’expo 67 de Montréal
que j’ai rêvé Osaka

de là l’idée de consacrer ma vie intellectuelle
à la recherche d’un algorithme social
qui bouleverserait les éco-philosophes
de l’espace-monde…

car par une seule vie personnelle œuvre d’art, un pays œuvre d’art peut naître un jour parce que sa masse critique est et sera toujours UN.

1-QUEL EST TON RÊVE?

2- DANS COMBEN DE JOURS?

3- QU’AS-TU FAIS AUJOURD’HUI POUR TON RÊVE?

4- EN QUOI TON RÊVE PREND-IL SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE?

sur Google,
Pierrot vagabond

www.lepaysoeuvredart.com
Michel le concierge

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Les Contretemps – Chô-Fret – Patrimoine PQ
patrimoinepq.blogspot.com/2008/07/les-contretemps-ch-fret-1972-trans.html
6 juil. 2008 – Monique Grenier, responsable du service musical à RCI de 1967 … Comme sur l’album éponyme des Quatre-20 en 1967, Chô-Fret est … Mon nom est Monique Desroches et étais membre du groupe Les Contretemps

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Les Contretemps – Chô-Fret
(1972; Trans-Canada International TSF 1443)
*mise à jour*

Après un premier album sur étiquette CTL (Canadian Talent Library) et une série de spectacles au Japon 2 ans plus tôt, Les Contretemps proposèrent leur ultime opus folk. Le quintet, composé de 3 garçons et de 2 filles, rejoignait ainsi plusieurs artistes Québécois ayant profité du rayonnement culturel autour de l’Exposition Universelle d’Osaka en 1970. Au programme , la délégation Québécoise réunissait entre autres Les Bel Air, Karo, Les Kanto, Jean-Pierre Ferland, Souls of Inspyration, Jacques Michel et même… Lucien Hétu (source: LECLERC, Richard; Des lys à l’ombre du Mont Fuji).

La Patrie, mars 1970.

Fiers de cette expérience, Les Contretemps furent signés sur étiquette Radio-Canada International (RCI). Monique Grenier, responsable du service musical à RCI de 1967 (?) jusqu’à la fermeture en 1990, assure la production. Dans un entretien diffusé en 1990, elle soulignait même que Radio-Canada avait longtemps et curieusement failli à son mandat en refusant d’assurer la distribution Canadienne de la plupart des productions RCI.

Alors que quelques centaines de copies étaient gratuitement distribuées à travers le monde par RCI, les quelques exemplaires restants l’étaient tout autant à travers les radio collégiales et les bibliothèques du pays ou étaient parfois secourues par d’autres labels. Ceci pourrait expliquer en partie la quelconque rareté rattachée à Chô-Fret…

Empruntant une tangente sunshine-folk s’aparentant à celles des Alexandrins, du Coeur d’une Génération ou de La Nouvelle Frontière, l’album offre quelques reprises efficaces ponctuées de 7 titres originaux, parfois pastoraux dans le ton (Ô Terre, L’Alléluia, Bienheureux) ou bien légèrement psychédéliques (Ailleurs, La marche du Président) mais tous résolument pop (Julia, J’aime ma chemise, Jazz-Café). Les Contretemps ne proposent pas un registre à-proprement-dit religieux, mais sous leurs cheveux longs, ces hippies demeurent étonnamment toujours enchevêtrés sur quelques titres aux valeurs judéo-chrétiennes, alors en plein chamboulement. Leur identité demeure pour votre auteur un mystère. La plupart des titres n’étant signés que sous “Les Contretemps”, nous sommes tentés de combiner les rares infos biographiques contenues sur le 45 tours pour conclure qu’ils réuniraient possiblement P. Iohann, M. David & R. Stevenson. Quelqu’un a plus d’informations?

Les Contre-Temps (sic) en 1968 (Photo-Journal, 16 octobre 1968)

Avec un excellent 1er simple, l’accrocheur-comme-c’est-pas-possible Julia, le groupe aurait respectueusement mérité sa place au palmares. Il s’agissait en fait d’une adaptation, peu commune, d’un titre du groupe pop américain The 5th Dimension, Don’tcha hear me callin’ to ya. La version du 45 tours diffère grandement de celle ouvrant l’album, cette dernière étant plus folk avec ses délicieuses harmonies et l’accompagnement à la flûte. Bien que les deux aient leurs qualités, la production de Yves Martin et les arrangements cuivrés de Jerry deVilliers & Richard Ferland insuflent à la version du 45 tours un parfum soul ennivrant. Bref, ça déchire!

Mixée à la fin de Julia, Ailleurs oscille abstraitement entre un récit mystérieux (Il pleut de la pluie, Il pleut de la pluie…et l’automobile file sur la route qui défile… Baaaaaaaah!) explosant sporadiquement de quelques harmonies aidées d’une basse éfreinée. Way out! L’infâme reprise de I like my shirt de Donovan (rebaptisée J’aime ma chemise) n’apporte rien de vraiment substanciel*. Toutefois, côté reprises, les adaptations de la reprise de Hugues Aufray de la chanson de Dylan (vous me suivez?), Le jour où le bateau viendra, plus loin Sakura ou la Berlu de Vigneault nous renvoient au son plus rangé de leur premier album: un folk plus traditionnel, efficace mais à l’interprétation plus propre.

La Patrie, janvier 1971.

Bienheureux semble mettre en parole les qualités miséricordieuses de son titre et, sur un rythme rappelant Pierrot les cheveux (hit du Coeur d’une Génération), annonce un retour aux valeurs fondamentales, d’un point de vue hippie du moins (Nous irons marcher dans les bois, cueillir des fleurs et du lilas comme autrefois; où nous vivions, petits enfants, amoureux d’un papillon blanc venu du ciel). Thématiquement rapprochée, l’impresionnante Ô Terre avec ses quelques notes de glockenpiel et ses délicates envolées lyriques raconte la quête de nomades à la recherche de l’illumination (Sois fidèle, fais-toi éponge à sa lumière à ton réveil). Le tout est produit dans ambiance subtilement planante et des plus chaleureuses. Leur relecture du classique de Charlebois/Forestier, La marche du Président, prouve qu’un titre-culte peut être revisité avec panache. D’un air juste assez désinvolte, le groupe brille par ses canons aux travers desquels fourmille le récit névrosé d’un bref Je-vous-salue-marie, les voix construisent efficacement les cresendos qu’impose la Marche, haletant un moment, ralentissant plus loin tout poussant habilement les vocalises. L’Alléluia raconte l’envoutement d’une femme par le malin (le diable a brûlé son manteau, a mis de la peau sur ses os; en nettoyant ses ongles sales, il a craché le bien, le mal!), usant de couplets éthérés et dramatiques pour simuler la tentation et, plus loin, émulant la rédemption d’un refrain au populaire chant de chorale Alléluia… Comme sur l’album éponyme des Quatre-20 en 1967, Chô-Fret est fébrilement à la rencontre de plusieurs tendances, injectant un brin de mythologie populaire et de références chrétiennes dans un registre folk en pleine expansion, question de remixer l’image du chansonnier…

Un ultime simple suivrait et serait de nouveau proposé sur Trans-Canada. Cette fois, le producteur Yves Martin retiendrait les services de Jacques Crevier alors que le groupe opterait pour deux reprises. La face A revisite le chanson des australiens The Seekers, I’ll never find another you , sous le titre Au pays de l’amour. C’est plutôt efficace, mais après les compositions originales de Chô-Fret et les adaptations plus étoffées, on aurait préféré que le groupe prenne plus de risque. Encore une fois, la face B recelle un titre plus dynamique et accrcocheur, une adaptation du simple de 1970 de l’américain R. Dean Taylor, Ain’t it a sad thing. On pardonnera à Viens avec moi de ne pas retenir le propos écologique de la version originale puisqu’on y retrouve néanmoins tous ses hooks. Ain’t it a sad thing, avec sa prose engagée, semble avoir été populaire au sein de la scène folk de Toronto à l’époque; mon petit doigt me dit que Les Contretemps n’y étaient pas inconnus… Bonne écoute!

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Le groupe assure en octobre 1968 la première partie du spectacle de Lucille Dumont (Photo-Journal, 16 octobre 1968)

Rare second album from this young folk-rock band (3 boys, 2 girls), initialy published by Radio-Canada International (RCI) after the band returned from their Osaka gigs in 1970. The title “Chô-Fret” is a word-play litteraly meaning “hot-cold” in “joual” and can roughly be translated as “heater” (as pictured on the cover). The LP features 7 originals and 5 covers (including Donovan’s I like my shirt and Charlebois/Forestier’s La marche du Président), ranging from lite folk-psych (on Ailleurs or l’Alléluia) to great sunshine-pop moments (Julia). Recalling the sound/harmonies of Les Alexandrins, Le Coeur d’une Génération, la Nouvelle Frontière or even Bill Comeau (think of the Gentle Revolution LP), the band also manages to squeeze in some christian references (on l’Alléluia, Bienheureux or Ô Terre) without ever overdosing on it. Leave a comment as you download!

Téléchargez l’album complet / Download the complete album:Les Contretemps – Chô-Fret (1972; Trans-Canada International TSF 1443)

sur you tube
Michelle concierge et ses deux documentaires «le pays œuvre d’art?» et «Philosophie?»

COURRIEL DE MON AMI, LE GRAND CONTEUR INTERNATIONAL SIMON GAUTHIER

À
pierrot rêveur
Aujourd’hui à 15 h 24
Je pense à toi en Corse
Je suis avec Léonie pour une semaine de repos, balade et de fête afin de souligner la tempête de ma maladie enfin passée.
On se retrouve dans le tranquille.
Entre temps j’ai terminé ma tournée. 1 mois non stop (pas loin) en spectacle. Ca bien été.
Et j’ai écris une chanson en pensant à ton projet
pour qu’il n’y ait plus d’enfant qui meurt de faim et de blessure de guerre.
J’en suis bien heureux.
J’ai la musique et les paroles. Elle est finie. Je prends mon souffle et je ta fais parvenir dans quelques jours.

j’ai bien hâte.
Et ce sera une touche de couleur à notre chanson de Roland

Et toi comment vas-tu?
Fred m’a dit que tu étais bel et bien allé avec le trio de wow à son lancement.
Comment te sens-tu?
Comment va la toune du camionneur?

Je pense à toi
ton ami
Simon

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RÉPONSE-COURRIEL DE PIERROT

Très cher Simon
Un mois de vacance en Corse avec ta Léonie
voici un amour œuvre d’art récompensé
et vous le méritez tellement.

Tu sais, j’avance tellement dans le doctorat dans un 15 heures par jour, 7 jours par semaine qui n’en finit plus de s’éveiller la nuit d’un émerveillement architectonique qui s’éblouit au petit matin de chaque conseil d’administration de la créativité de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette).

Mes jeunes partenaires universitaire de recherche en maîtrise et en doctorat contribuent chacun et chacune à leur manière à mes tensions ontologiques, épistémologiques et méthodologiques que chacun de leur champ de recherche réinvente à travers leur question et leur objet de recherche.

Je t’avoue que cette campagne de promotion orchestrée par SMAC COMMUNICATION fut menée de main de maître, honorant le professionnalisme de Micheline Sarrazin et de son équipe faisant harmonie avec Fred et son équipe….

La chanson du camionneur avait déjà 10 ans de route à faire pleurer de joie les humains à qui je la chantais sur la route… Toi tu lui a donné consécration à travers ton conte «le vagabond céleste» et cela dans toute la francophonie durant plus de 7 ans maintenant.

Tu me connais assez pour savoir que j’aurais préféré que tout cela arrive après ma mort… mais Fred en fait une telle version chef d’œuvre que je suis maintenant content de l’avoir entendue de mon vivant.

J’ai souvent pensé à toi, durant ces trois semaines de tsunami médiatique…. très souvent même…. je me disais…. je vais tenter de ne pas nuire à l’équipe … Marlene, Michel, Simon, Fred… Micheline Sarrazin…. et je pense avoir bien fait ça…. l’équipe des quatre questions du pays œuvre d’art….

Mais j’ai assez d’expérience maintenant pour savoir que les prochaines semaines vont revenir à la normale pour moi… Mais je suis fier pour Fred… très fier même… et je suis sur que tu l’es toi aussi….

bien hâte de te revoir ami
et d’entendre cette nouvelle composition

Pierrot vagabond
ton céleste

Ihttps://ruesaintaugustin.blogspot.com/2018/RES DE MON ENFANCE LÀ-DESSUS

l’Autre bord du lac

Mon blogue raconte la petite histoire d’un quartier mythique de La Tuque, la vie des gens qui l’ont habité, l’ont construit et lui ont donné une âme, celle de l’Autre bord du lac.

Au coeur de l’Autre bord du lac – 1943
Source: BAnQ – détail d’une carte postale 1943 – numérisation Gaston Gravel

lundi 2 février 2015
Faire de la glace
Mais quel raffut ! Qu’est-ce qui se passe? Ça vient du p’tit lac. Pourquoi ça crie comme ça?
Ma mère se doutait bien qu’un grand malheur venait de se produire. On entendait les hennissements d’un cheval mais plus que ça, on entendait des bruits de glace qui craque, qui casse, des bruits de sabots qui s’accrochent, qui glissent, des cris d’hommes paniqués. On est sortis sur la galerie et les voisins aussi. Nous sommes allés voir de plus près.
C’était la fin de l’hiver. Un cheval venait de passer à travers la glace du lac Saint-Louis et malgré qu’il avait l’habitude d’en sortir des blocs immenses, il s’était fait prendre par lui; la glace avait cédé et il esseyait de s’en sortir. Les hommes ne pouvaient rien y faire. Ils tentaient bien de lui passer une corde autour du cou et des pattes mais le cheval était entraîné malgré lui par tout son gréement. Il savait qu’il allait se noyer, ça paraissait dans ses grands yeux inquiets. Il se débattait, les hommes criaient, il calait et remontait, disparaissait à nouveau et puis… plus rien.
Nous sommes rentrés à la maison et c’est seulement à ce moment que j’ai compris que ces hommes et ce cheval faisaient de la glace sur notre p’tit lac.
Entaillage et coupage de la glace sur le Saint-Laurent
Gravure sur bois, James Duncan, 1859
Source: BAnQ
Scie à glace, 1825-1900
Source: Musée McCord
À La Tuque, les blocs était taillés dans la glace du lac Saint-Louis. D’imposantes installations avaient été construites sur la rive du lac au coin des rues Saint-Louis et du Lac pour entreposer la glace jusqu’à sa livraison chez les clients.
Installation pour l’entreposage de la glace en 1915
Source: Appartenance Mauricie et SHLT
Installation pour l’entreposage de la glace vers 1925
Source: Bibliothèque et Archives Canada
Collection Canadien National
Installation pour l’entreposage de la glace vers 1929
Source: Appartenance Mauricie et SHLT
Ce métier, aujourd’hui disparu, était physiquement difficile. Armés de scies à glace, ces hommes devaient s’aventurer sur les lacs, les rivières et le fleuve pour y tailler des blocs de glace, les hisser sur la surface gelée avec l’aide de chevaux ou de machines, les embarquer sur la chaine, les placer dans l’entrepôt et les recouvrir de bran de scie.
Coupeurs de glace à l’oeuvre, photo non datée
Lieu non précisé
Source: www.journalmetro.com
Sortie des blocs de glace à Berthierville en 1943
Source: BAnQ
Sortie des blocs de glace à bras d’hommes
sur un lac gelé du Yukon
Source: www.tc.gov.yk.ca
Entreposage de la glace chez le commerçant Grondin
à Shawinigan en 1944
Source: Appartenance Mauricie
À La Tuque, la principale entreprise de glace appartenait à Alfred Morissette dit Ti-Fred la glace mais il y en avait aussi une autre qui appartenait à Albert Tremblay.
Alfred Morissette dit Ti-Fred la glace, photo non datée
Source: LTGLE, affichage par Pierre Cantin
Provenance: Carole Jean, petite-fille d’Alfred Morissette
Camion à glace d’Alfred Morissette, photo non datée
Source: Appartenance Mauricie et SHLT
Roland Boudrault s’en souvient.

Je m’en souviens très bien. Si ma mémoire est bonne, il y avait aussi Albert Tremblay qui passait la glace. Les voitures à chevaux de Morissette étaient rouges et celles d’Albert Tremblay étaient vertes ou bleues. Quand nous allions chez mon grand-père LeBlanc, voisin de la maison de Michel Tremblay (…), on voyait les hommes couper la glace au godendard, ensuite elle montait sur la chaîne pour être transporter ailleurs. Les installations, que nous voyons sur les photos, n’étaient plus là.

Propos publié sur La Tuque, des gens, des lieux, des époques
Livraison de la glace à La Tuque, photo non datée
Source: Appartenance Mauricie et SHLT
Livraison de la glace à La Tuque, photo non datée
Source: Appartenance Mauricie et SHLT
À Montréal en 1859, la glace se vendait en blocs de 10, 20 et 30 livres. Il en coûtait 6$ par année pour se faire livrer quotidiennement du mois de mai au mois d’octobre un bloc de glace de vingt livres. (Source: Musée McCord)

Je ne sais pas combien la glace se vendait à La Tuque mais au milieu des années ’50, il y avait encore des glacières en usage dans les maisons puisqu’on y taillait encore la glace au lac Saint-Louis.
La glacière étaient un meuble en deux parties; celle du haut recevait la glace qui était remplacée tous les trois ou quatre jours. La partie du bas permettait de conserver au froid les aliments. La glace était récoltée l’hiver puis stockée dans des entrepôts isolés par de la sciure de bois.
Glacière en chêne
Source: www.michelprince.ca

L’entreposage de la glace coupée en hiver était également essentielle aux opérations dans les clubs de pêche comme en témoignent les nombreuses glacières installées à proximité des camps. Construites comme une cabane dans une autre et isolées au bran de scie, elles étaient remplies de blocs de glace ensevelis eux aussi dans le bran de scie. Certaines n’étaient que des appentis mais d’autres étaient de véritables petits bâtiments autonomes.
Glacière au lac Gagnon, club Menokeosawin 1948
Source: BAnQ

Dans les années ’50, nous n’avions pas de glacière dans notre maison de la rue Saint-Augustin mais un beau réfrigérateur dont la porte avait une poignée digne de la voute d’une banque.

Réfrigérateur de marque Frigidaire – 1930
Source: Internet

Emile Audy2 février 2015 à 13 h 28

Excellent texte (encore une fois) et fort bien documenté et illustré. Je me souviens fort bien du livreur de glace qui passait sur la rue Roy où nous demeurions. Nous y sommes restés jusqu’en 1957, quand nous sommes déménagés sur la rue Kitchener… Je me souviens fort bien des voitures qui livraient la glace et nous allions y voler des morceaux de glace pleins de bran de scie en ces jour chauds de l’été, pendant cette merveilleuse période qu’étaient les vacances d’été…

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COMMENTAIRE

CET ÉVÉNÉMENT D’UN CHEVAL QUI SE NOIE DANS LE LAC ST-LOUIS EN FACE DE CHEZ NOUS EST RESTÉ TRÈS VIF DANS MA MÉMOIRE

MERCI MICHEL

ÉMOUVANTE DÉCOUVERTE SUR INTERNET… LE POSTE DE TÉLÉVISION R.A.L.T.T.V. LA TUQUE DE MON PÈRE ROGER ROCHETTE OÙ MON FRÈRE CLAUDE ET MOI ÉTIONS CAMÉRAMEN…. INCROYABLE

https://ruesaintaugustin.blogspot.com/2018/

dimanche 24 juin 2018
RALT-TV

Claude Rochette était dans ma classe en 4e année. On “voyageait” ensemble pour aller à l’école: une distance de 1,5 km entre l’Autre bord du lac et le collège Saint-Zéphirin, quatre fois par jour. On avait donc du temps pour niaiser en masse.

En 1961, la classe de Martha Daneault
au collège Saint-Zéphirin

On va avoir un poste de télévision !
Comment ça un poste de télévision ?
Un poste de télévision, avec des caméras, un vrai poste de télévision comme à la TV.
Où ça ?
Chez-nous !

Je me disais que ça ne se pouvait pas. Un poste de télévision chez les Rochette ? En passant Le Nouvelliste, je voyais bien qu’il se préparait quelque chose au deuxième étage de la maison de Roger Rochette sur la rue Gouin, mais un poste de télévision…

Claude Rochette se rappelle:

“Mon père était vendeur chez Hillier (un magasin de vêtements), il animait à la radio CFLM, il était chef d’orchestre, organisateur et dirigeait le journal L’Éclair, un hebdomadaire qu’il avait fondé, et la fameuse station de télé qui opérait au 2e étage du 348 rue Gouin. En 1963, mon père est hospitalisé plusieurs semaines pour épuisement professionnel. Mon frère Pierre et moi avons dû prendre la relève et agir à titre de caméramen, régisseur et metteur en onde. On avait même la charge de voir à ce que la machine à liqueurs ne manque de rien.”

Source: Pierre Cantin, LTGLE

Chez-nous, quand on ouvrait notre belle TV Dumont et qu’on tournait la roulette des postes sur le 9, on entendait la voix de Claude Landré qui disait: «Neuf, neuf, neuf, tout est neuf au 9. Ne soyons pas vieux-jeu, optons pour du neuf en regardant RALT-TV, canal 9, La Tuque».

Claude Landré, Réjean Michaud, Marie-Marthe Rivard
source: Claude Rochette, provenance des photos: Claude Landré

Claude Landré et Marie-Marthe Rivard
source: Claude Rochette, provenance des photos: Claude Landré

Marie-Marthe Rivard
source: Claude Rochette, provenance des photos: Claude Landré

C’était bien beau un poste de télévision dans notre quartier mais quand le chapelet en famille a été mis à l’horaire, les soirs de la semaine à 07:00 et que mon père s’est mis dans la tête que c’était une bonne idée de se mettre à genoux dans le salon devant la TV avec pepére, là on trouvait ça moins drôle! Au beau milieu de la partie de “bride” chez Desroches, fallait tout lâcher pour quelques dizaines de “Je vous salue Marie”… bon, ça n’a pas durer… ma mère s’en est mêlée et pepére est resté tout seul dans le salon…

L’abbé Gilles Poisson dans le studio de RALT-TV
source: Claude Rochette, provenance des photos: Claude Landré

Le poste de régie avec Claude Landré et Réjean Michaud
source: Claude Rochette, provenance des photos: Claude Landré

La dernière fois que j’ai vu Claude Rochette, c’était au printemps ’67. Nous étions partis de La Tuque pour Montréal vers 5 heures du matin en autobus avec un groupe de l’école Champagnat. Nous allions visiter l’Expo ’67. Ce fut ma dernière sortie avec mon copain de l’Autre bord du Lac. Quelques mois plus tard, si ma mémoire est bonne, la famille Rochette a déménagé à Mont-Carmel où CKTM-TV avait ses studios.

1975, CKTM-TV 13 Mont-Carmel
Voici quatre réalisateurs: Gilles Barbeau, André Houde, Roger Rochette et Roland Fafard
Photo déjà publiée sur Trois-Rivières illustrée par Roland Fafard

Puis un jour, à l’Expo de Trois-Rivières, appuyé sur la clôture protégeant un caroussel pour les enfants, alors que je faisais de grands signes de la main à notre fille Annie-Claude qui devait avoir 3 ou 4 ans, je vis sur ma droite un autre papa qui faisait la même chose que moi. Quand Annie-Claude passait devant nous, je lui criais “Annie-Claude ! C’est beau Annie-Claude !” et là, le père à côté de moi me dit: “Vous connaissez ma fille?” Non, non, je fais signe à ma fille, la petite rousse là-bas. Et il me répond, non, non, la petite rousse, c’est la mienne ! Et du coup, je le regarde dans les yeux et je lui dit: “Claude… Claude Rochette…” Nous étions tous les deux, sur le bord d’une clôture, à faire des “bye-bye” à nos deux filles, portant le même prénom, Annie-Claude, rousses toutes les deux et nées la même année.

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