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SELON LES CHAMPS MORPHOGÉNITIQUES OU CHAMP DE FORME DE RUPERT SHELDRAKE, ON POURRAIT AVANCER QU’IL SUFFIRAIT D’UNE SEULE VIE PERSONNELLE OEUVRE D’ART SUR TERRE POUR QUE NAISSE LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE PAR INFITÉ D’INFINITÉS FRACTALES INTRIKHATIVES- ONTI-KHA-TIVES

Champ morphogénétique

Cet article est une ébauche concernant l’ésotérisme.
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Le champ morphogénétique (ou « champ morphique », « résonance morphique » ou « CHAMP DE FORME ») est une expression qui définit un champ hypothétique qui contiendrait de l’énergie ou de l’information sans être constitué de matière (atome, électrons, etc.).

Ces champs seraient déterminants dans le comportement des êtres vivants notamment en ce qu’ils hériteraient d’habitudes de l’espèce par « résonance morphique »n 1 et que leurs actions influenceraient les dits « champs de forme ».

Il s’agit d’un concept qui n’est pas scientifiquement validé, donc qui se limite à une croyance.

Les promoteurs de cette croyance, à l’instar de Rupert Sheldrake, établissent une analogie entre cette notion et celle de champ de force, telle qu’elle est définie en physique.

Cependant, les champs de forme n’ont aucun support vérifiable ni réfutable, ils échappent donc par définition à toute possibilité d’expérimentation scientifique.

L’idée a été adoptée par diverses pensées pseudo-scientifiques. Les ondes et champs de forme ont été popularisés par la spiritualité New Age.

Le concept de champ morphogénétique était lié au début du XXe siècle à l’embryologie.

Un soutien expérimental a été fourni dès 1907 par les expérimentations de Ross Granville Harrison qui transplantait des fragments d’embryon de tritons à différents endroits1. Harrison put identifier des « champs » de cellules qui produisaient les organes comme les membres, les queues ou les branchies et démontrer que ces « champs » pouvaient être fragmentés ou se voir ajouter des cellules indifférenciées pour donner dans tous les cas une structure normale.

Il fut ainsi considéré que c’étaient des « champs » de cellules, plutôt que des cellules individuelles, qui possédaient une structure qui déterminait le développement d’organes particuliers.

Le concept de champ morphogénétique a d’abord été introduit en 1922 par Alexander Gurwitsch2. Pendant l’embryogenèse, un facteur extérieur à l’embryon semble déterminer son développement : le champ embryogénique.

Le concept de champ fut encore développé par l’ami de Harrison, Hans Spemann, et puis par son disciple à Yale Paul Weiss en 19393 et d’autres4. Dans les années 1930, les travaux des généticiens, notamment Thomas Hunt Morgan, ont démontré l’importance des chromosomes et des gènes dans le développement.

Le concept a été recyclé en 1981 par Rupert Sheldrake dans A New Science of Life: The Hypothesis of Morphic Resonance5.

Il déplace le concept de champ morphogénétiques à un domaine invisible et transcendant (donc non réfutable), concept qui résonne avec des notions comme l’inconscient collectif de Carl Gustav Jung ou la notion d’égrégore de l’ésotérisme occidental6.

Dans la culture
• C’est l’un des thèmes principaux du jeu vidéo 999: Nine Hours, Nine Persons, Nine Doors, dans lequel le concept est utilisé d’une manière assez spécifique.

EMMANUEL JONATHAN LOWE… MÉTAPHYSICIEN

Jour maussade pour la métaphysique : La mort d’E.J. LOWE (5/01/2014)
1 septembre 2015
Première publication, janvier 2014 (révisée août 2015)
Au début des années 2000, Frédéric Nef, qui venait de traduire un texte de l’anglais, m’invita à le lire, me prédisant qu’il ferait – dixit – « tomber l’écaille de mes yeux ». C’était un article de Jonathan Lowe qui devait bientôt être publié dans un numéro spécial de la Revue de métaphysique et de morale en hommage à David Lewis qui venait de mourir. Il y a quelques jours, le 5 janvier, c’est le professeur E.J. Lowe qui est mort.
L’article intitulé « La connaissance métaphysique » déclarait sans façon que « la métaphysique devait être faite directement ». L’auteur ne se demandait pas comment la métaphysique était encore possible ou s’il nous fallait l’exhumer ou l’habiller de neuf ? Non, il réclamait toute notre attention pour cette « plante fragile » qu’est la métaphysique contemporaine afin de la protéger contre le « danger de revenir au type dégénéré propagé par l’héritage moderniste ». L’article roboratif n’étranglait ainsi pas la possibilité de la métaphysique sur la structure de la pensée mais l’ouvrait à l’étude des choses elles-mêmes, à la poursuite d’une vérité indivisible ; autrement dit, l’auteur nous demandait de contempler le monde, ou la réalité, à la façon d’un tout et d’en considérer l’ultime structure. C’était là, la continuation du point de vue traditionnel que l’on donne à la métaphysique au sein duquel la pensée n’était plus ce voile qui nous sépare du monde mais au contraire ce qui nous permet de l’atteindre.
C’est vrai que Jonathan Lowe restera dans notre mémoire comme un philosophe qui défend sans ciller une conception réaliste de la métaphysique comme discipline autonome. Partant du sens commun, la métaphysique, pour Lowe doit aussi demeurer ouverte à la science. Attention, partir du sens commun ne signifie pas, ici, s’y abandonner (il peut être révisé voire certains aspects abandonnés) ; pas plus que l’ouverture à la science ne veut dire « scientisme » (la science n’est pas en mesure de nous faire connaître la totalité des choses). Le chemin métaphysique est donc à la fois long, difficile et subtil, et les solutions métaphysiques ne peuvent pas prendre de raccourcis pas plus qu’elles ne peuvent se contenter de résultats partiels.
La puissance de travail de Jonathan Lowe lui a permit de produire près d’une douzaine de livres et plus de 200 articles. Au-delà de l’aide précieuse en métaphysique que constitue chacune de ses contributions pour les étudiants et les professeurs de philosophie, il défendit nombre de positions qui réinstallent à la fois un cadre ontologique, pour accueillir les « choses » et les « entités », qui ne soit pas complètement éloigné ou coupé du sens commun. Discutant ferme les thèses concurrentes qui, elles-aussi, cherchent à construire un cadre ontologique, il se démarque à la fois des tropistes dont le mode d’individuation des tropes demeure pour lui énigmatique mais aussi des universalistes à la David Armstrong. Se rapprochant des positions de C.B. Martin et de John Heil, il s’en écarte cependant par son engagement en faveur des universaux qu’il déploie dans ce qu’il nomme le « carré ontologique »[1]. Il propose ainsi un cadre exhaustif et très cohérent d’entités composé de particuliers (des objets et des modes) et d’universaux (des types et des attributs) connectés par trois relations, l’instanciation, l’exemplification, la caractérisation.
En philosophie de l’esprit, Lowe soutient une série de positions qui se construit autour d’un principe, pour lui non négociable, à savoir que l’agent ou la personne ne peut pas être identifié à un corps organique ou à une partie de ce corps (le cerveau par exemple). A partir de là, il est amené à soutenir un dualisme de la substance non orthodoxe – car non cartésien – au sein duquel l’agent possède ses propres pouvoirs, celui de causer des événements. Son livre Personal Agency expose clairement ses arguments dans lequel on retrouve la ligne directrice qui guide toute sa recherche : l’attention au sens commun et la compatibilité scientifique. Ainsi, il défend une série de thèses qui donne à l’agent libre d’exercer sa volonté une place spéciale dans la nature : celui d’initier de nouvelles chaînes causales. Pour cela, il examine les thèses physicalistes, discute de la pertinence du principe de clôture causale et donne au « moi », via son dualisme « naturaliste », une puissance substantielle. Le livre est méthodique et cohérent, et bien que l’on puisse vouloir résister aux raisons de ses conclusions[2], tous ses arguments visent à la consistance avec les faits empiriques. Et c’est ainsi que, bien au-delà des divergences argumentatives, Jonathan Lowe est ce grand « professeur » en métaphysique.

Mais les écrits du métaphysicien de Durham ne se cantonnent pas exclusivement à la construction d’un cadre ontologique fondamental où à la philosophie de l’esprit. Son travail est le reflet constant d’un double intérêt très homogène pour, à la fois, l’agencement d’un système général des catégories et l’enquête minutieuse en direction des différents types d’entités actuelles et possibles. Son œuvre traite, en effet, d’une grande variété de thèmes : l’identité, l’essentialisme, la causalité, l’action, l’événement, les mondes possibles, l’espace et le temps… et tout dernièrement la logique[3] – le tout exprimé au moyen d’une prose qui évite autant que possible l’excessive technicité qui ne rend pas toujours service à l’argument. Cette compétence remarquable, est à mes yeux (dont je ne sais Frédéric si toutes les écailles sont tombées !) le signe d’une pensée exigeante et calme, qui, ayant pris racine chez Aristote et Locke, ne s’est jamais laissé distraire par des considérations de surface.
En Français peu ou pas d’articles ni d’ouvrages traduits. Néanmoins quelques exceptions remarquables :
« La connaissance métaphysique », trad. Française de Frédéric Nef, dans la Revue de métaphysique et de Morale, n° 36, PUF, 2002.
« Lois et dispositions », trad. Française de Jean-Maurice Monnoyer, dans La structure du monde, objets, propriétés, états de choses, J-M. Monnoyer (éd.), Vrin, 2004.
« La métaphysique comme science de l’essence », trad. Française de Roger Pouivet, dans Métaphysique contemporaine, textes clefs, réunis par E. Garcia et F. Nef, Vrin, 2007.
Références
[1] The Four Category Ontology, Oxford 2006.
[2] Ce que je fais dans les arguments développés dans Le corps et l’esprit, Vrin 2013, en soutenant une identité des instances de propriétés mentales et physiques.
[3] Forms of Thought, A Study in Philosophical Logic, Cambridge University Press, 2013.

JAEGWON KIM… MÉTAPHYSICIEN AMÉRICAIN TRAVAILLANT SUR LA PHILOSOPHIE DE L’ESPRIT

Jaegwon Kim (né en 1934 à Daegu alors que la Corée était une province japonaise) est un philosophe américain, plus particulièrement connu pour son travail en philosophie de l’esprit sur les limites des théories de l’identité psychophysique et sur le concept de survenance (ou dépendance fonctionnelle).
Ses articles principaux de métaphysique (par exemple sur les événements et la causalité) et d’épistémologie ont été réunis dans Supervenience and Mind: Selected Philosophical Essays (1993).
Kim est professeur de philosophie à l’Université Brown depuis 1987. Il a également travaillé sur la philosophie de l’action et la philosophie des sciences.

MICHEL TROUBLÉ…. LA TRÈS DIFFICILE QUESTION DE LA NATURE DES QUALIA … NIVEAUX ONTOLOGIQUES ET QUALIAS

Entretien avec Michel Troublé

Texte intégral :
PJ.

Michel Troublé, vos travaux ont des conséquences ontologiques inattendues.

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MICHEL TROUBLÉ

Dans l’optique d’un univers essentiellement matériel, c’est-à-dire dont les constituants doivent pouvoir faire l’objet de mesures (macroscopiques ou microscopiques / quantiques), les QUALIA qui, empiriquement, sont les SEULS OPÉRATEURS POUVANT RÉDUIRE L’ÉTAT D’INDISCERNABILITÉ DANS LEQUEL SE TROUVE TOUTE ENTITÉ MATÉRIELLE, NE SONT PAS MESURABLES, , sauf d’une façon analogique (on compare une charte de couleurs avec le degré de la ‘douleur’ qui est ressentie – ce qui n’est en aucune façon une mesure).

Si, comme vous le conjecturez, un quale Q était réductible à un opérateur OQ issu d’interactions physiques s’appliquant à des structures très complexes « ….la complexification fait émerger des entités qui sont nouvelles (vraiment nouvelles)… », celui-ci devrait alors logiquement être doté d’au moins deux propriétés complémentaires comme chaud/froid. Formellement, la mesure d’une entité suivant une certaine propriété comme la chaleur, revient en effet à au moins bi-partitionner l’univers en deux domaines chaud et froid initialement en état de superposition. À l’issu de la mesure, un seul des deux domaines chaud et froid ainsi créés est actualisé (mécanique quantique : la fonction d’onde est réduite à une seule valeur propre), par exemple, le domaine chaud qui est ainsi le résultat de la mesure.
De sorte que si le quale Q, réduit à l’opérateur physique OQ – votre hypothèse – ainsi muni des propriétés complémentaires chaud et froid, interagissait avec des entités perçues E1 et E2 physiquement indiscernables eu égard le ‘principe d’indiscernabilité’, l’analyse formelle (treillis de prédicats) du produit de l’interaction entre le quale Q et les entités E1 et E2, soit le système {OQ – [E1 et E2]}, montrerait alors que les entités E1 et E2 sont toujours aussi indiscernables. Autrement dit, le quale Q – l’opérateur physique OQ – qui résulterait d’une « émergence vraie » ne romprait donc en aucune façon le ‘principe d’indiscernabilité’ qui s’applique sans exception à toute entité matérielle.
En conclusion, afin de pouvoir réduire l’état d’indiscernabilité d’une structure neuronale, le quale Q doit être nécessairement irréductible à toute interaction physique, ondulatoire ou corpusculaire, sinon il ne pourrait que complexifier ledit système neuronal sans pour autant réduire l’état d’indiscernabilité dans lequel se trouvent ses éléments.

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PJ.

L’irréductibilité est le point clé de la doctrine émergentiste. Si la complexification fait émerger des entités qui sont nouvelles (vraiment nouvelles) cela veut dire irréductibles. Dans le cas des QUALIA, cela signifierait que si un support neurobiologique est nécessaire, il n’est pas suffisant, car il se produit un échappement par rapport à lui. Il me semble que votre raisonnement sur l’indiscernabilité apporte une preuve de cette irréductibilité. La première à ma connaissance, d’où son importance. Dans l’optique du ‘principe d’indiscernabilité’, l’analyse fonctionnelle de la chaîne chimiotactique de la bactérie E. coli conduit à faire l’hypothèse que c’est la topologie particulière de certaines structures complexes comme les protéines (la protéine de contrôle CheY) qui ‘induirait’ L’ÉMERGENCE DES QUALIA (‘induirait’ n’est certainement pas le terme adéquat, mais je n’en ai pas d’autre à ma disposition). Autrement dit, les QUALIA, et par là même LES OBJETS MENTAUX QUI EN RÉSULTENT , N’EXISTENT PAS A PRIORI – contrairement aux objets mentaux de la théorie dualiste –, ils naissent et disparaissent en même temps que les structures vivantes complexes qui les sous-tendent. Je suis d’accord avec votre analyse, mais je ne dirais pas « processus physique » mais plutôt processus biologique, car, selon moi, il y une irréductibilité du physique au chimique, du chimique au biochimique, du biochimique au biologique, et au sein du biologique entre des degrés d’organisation de plus en plus complexes dont le neurocomputationnel est probablement le plus élevé. Le point important qui, selon vous, mérite attention, c’est que cette thèse remet en question toutes les théories computationnelles de la cognition (calculs séquentiels ou parallèles comme avec les réseaux – de neurones) comme celles qui sont développées par Changeux, Edelman, Varela et al.

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MICHEL TROUBLÉ

MT. Ce qui conduit, par là même, à la RECONNAISSANCE PHÉNOMÉNALE DES QUALIA EN TANT QU’OPÉRATEURS ESSENTIELS À L’ÉMERGENCE DES OBJETS MENTAUX QUI FONDENT TOUT PROCESSUS COGNITIF .

Les objets du monde qui fondent nos discours sont ainsi sans existence objective à l’instar de l’objet ‘table’ dont la forme et la texture précise n’existent originellement que dans la tête d’un sujet.

Les objets du monde n’ont pas d’existence a priori. Indépendamment de notre perception consciente, il doit néanmoins exister – en dehors de notre présence dans le monde – des zones plus ou moins ‘denses’ d’espace-temps – qui peuvent faire l’objet de mesures – sur lesquelles s’applique alors un processus de ‘découpage’ INDUIT PAR LES QUALIAS , lesquels découpages sont à l’origine de cesdits objets du monde.

Mais, ce qui reste très dérangeant sur le plan épistémologique, c’est LA NATURE MÊME DES QUALIA , car on peut formellement démontrer (cf. ci-dessus) QU’ILS SONT IRRÉDUCTIBLES À TOUT PROCESSUS PHYSIQUE.

Dérangeant certes, mais rien ne permet cependant d’affirmer que l’univers se réduit objectivement – en l’absence de tout sujet – à la seule dimension ‘matérielle’, puisque, eu égard le ‘principe d’indiscernabilité’, l’existence même de cette dimension, en tant qu’objet mental, implique la CAPACITÉ OPÉRATIVE DES QUALIA QUI DÉCOUPENT SPÉCIFIQUEMENT L’UNIVERS À DES FINS UTILITAIRES.

L’objet ‘dimension matérielle’, comme la ‘table’, n’existe pas a priori. C’est un sujet qui devrait intéresser les philosophes…

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PJ

PJ. En effet, la matérialité est sujette à divers questionnements philosophiques et elle est mise en doute.

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MICHEL TROUBLÉ

Ne pourrait-on pas alors, au moins dans un premier temps, METTRE ENTRE PARENTHÈSES LA TRÈS DIFFICILE QUESTION DE LA NATURE DES QUALIAS qui n’est pas en effet, me semble-t-il, essentielle à l’intelligibilité des processus cognitifs ainsi revisités ?

LA NATURE PARADOXALE DES QUALIA POURRAIT IMPLIQUER UNE RUPTURE ÉPISTÉMOLOGIQUE MAJEURE QUI REMETTRAIT EN QUESTION LA REPRÉSENTATION QUE NOUS AVONS DU MONDE.

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PJ

Oui. Il faudrait un changement dans la conception ontologique communément admise. La solution impose de penser sur de nouvelles bases : sur le plan ontologique, il faudrait considérer des niveaux d’intégration ou niveaux structuraux qui seraient irréductibles les uns aux autres.

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MICHEL TROUBLÉ

LA THÈSE QUE JE SOUTIENS JUSTIFIE FORMELLEMENT ET EMPIRIQUEMENT LA THÉORIE «DES QUALIA».

En leur absence, il n’existerait en effet aucune structure vivante, aucune activité mentale, eu égard le principe d’indiscernabilité qui interdit la formation de toute catégorisation cohérente, de toute organisation, qui fonde la vie.

La [sensibilité], munie de ses différents qualia – au moins le plaisir et la douleur –, serait donc non seulement perceptive « par les effets que cela fait » qu’on ne peut ignorer, mais elle serait aussi NÉCESSAIREMENT OPÉRATIVE.

Sans l’existence des qualia, nécessairement irréductibles à toute interaction physique, L’UNIVERS SERAIT VIDE DE VIE, aucune pensée ne serait là pour le décrire.

LES QUALIA, de par leur capacité opérative à sélectionner des entités autrement indiscernables, FONDERAIENT LA PENSÉE ESSENTIELLEMENT CONSTITUÉE D’OBJETS MENTAUX qui, de ce fait, résulteraient d’un découpage contingent de l’univers opéré par des OPÉRATEURS (SENSIBILITÉ) MUNIS DE QUALIA.

Et c’est ainsi que la réunion fortuite de quatre planches de bois avec une plaque de tôle, ce qu’un sujet appelle un ‘abri’ parce que son usage lui apporte essentiellement du plaisir en évitant que le froid de la nuit le fasse mourir, ne serait qu’un objet mental qui n’aurait aucune existence objective intrinsèque.

Non mesurables – car irréductibles à toute interaction physique – bien qu’ayant une réalité phénoménale intrinsèque, LES QUALIA N’APPARTIENNENT DONC PAS À LA DIMENSION MATÉRIELLE DE L’UNIVERS qui est essentiellement fondée sur la mesure des propriétés de ses constituants.

Rien ne permet d’affirmer que l’univers se réduit à cette seule dimension matérielle, puisque son existence même, en tant que concept, SE FONDE SUR LA CAPACITÉ OPÉRATIVE DES QUALIA qui sont, quant à eux, NÉCESSAIREMENT IRRÉDUCTIBLES À TOUTE INTERACTION PHYSIQUE.

Il est intéressant de noter que Kant disait que la connaissance implique l’existence de structures transcendantales et que les objets du monde se règlent sur cette connaissance, et non pas l’inverse.

Ce qui est à rapprocher, me semble-t-il, de la thèse soutenue où c’est justement LA CONNAISSANCE CONSTRUITE PAR LES QUALIA – TRANSCENDANTAUX – qui actualiserait les objets mentaux fondant nos discours, et non pas l’inverse, puisque les entités physiques de l’univers sont strictement indiscernables.

Lorsque je dis que «…[l’abri] ne serait qu’un objet mental qui n’aurait aucune existence objective intrinsèque », il ne s’agit en aucune façon de nier l’existence objective des entités matérielles – des domaines d’espace-temps possédant différents niveaux d’énergie – dont l’association constitue ce qu’un sujet appelle un ‘abri’. Le rôle de la [sensibilité] dont est muni un sujet est de partitionner l’univers matériel, par nature continu, en différents domaines particuliers pour les regrouper, les encapsuler, sous la forme d’objets mentaux qui, en tant que tels, n’existent que dans l’esprit du sujet. Ces objets n’ont donc pas d’existence objective a priori eu égard le ‘principe d’indiscernabilité’ –

la théorie quantique affirme de son côté (en résolvant la fonction d’onde – l’équation de Schrödinger) que les entités du monde n’acquièrent leurs propriétés que lorsqu’elles font l’objet de mesures effectuées par un sujet.

À ce titre, les théories physico-chimiques relatives à l’émergence spontanée des processus cognitifs dans le cerveau, comme celles que développent Changeux, Edelman, Varela,….., ne sont donc pas légitimes, puisqu’elles sont essentiellement fondées sur le marquage (ou empreinte) du système nerveux central par des objets préexistants du monde conduisant au renforcement de certaines structures neuronales, initialement vierges, lors d’interactions monde→cerveau.

Suivant ces théories, ce sont en effet les marquages des structures neuronales par ces hypothétiques objets extérieurs qui induiraient la formation des objets mentaux – briques de base de toute connaissance – alors que cesdits objets de notre univers n’ont pas en fait d’existence a priori tant qu’un sujet, parce que cela lui fait plaisir, ne les actualise grâce à la [sensibilité/qualia] dont il est muni.

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PJ

On se retrouve avec le problème de la nature des qualia et de ce qui suit, à savoir la pensée. Si on admet des états ou processus physiques, il faut alors admettre des états ou processus mentaux. Et le dualisme est relancé. Matière d’un côté, esprit de l’autre. Selon moi, cette manière de concevoir le monde est erronée. On peut interpréter autrement votre proposition et les qualia. On peut supposer que la complexification fait émerger des entités qui sont nouvelles (vraiment nouvelles) et donc qui ont des qualités irréductibles aux niveaux inférieurs. C’est pourquoi effectivement l’existence des processus cognitifs dans le cerveau, conçus à la manière de Changeux, Edelman, Varela,….., ne sont donc pas légitimes. Ils nient la possibilité d’une émergence vraie et sont dans une perspective fonctionnaliste : la cognition est un fonction du cerveau donc de la matière. Cette émergence vraie romprait le principe d’indiscernabilité sans qu’il y ait à supposer une substance différente et reconstituer un dualisme. Je défends l’idée d’émergence, mais tout en récusant absolument le dualisme des substances (matière esprit). Le problème est, combien de niveaux y-a-t-il ? Votre conception aboutit à deux niveaux.

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MICHEL TROUBLÉ

Pour préciser, je dirais que le chimique et le neuro-computationnel (avec des neurones en tant qu’entités élémentaires de calcul) sont totalement réductibles au physique, comme le montre bien la théorie quantique qui fonde toute la physique du microscopique au macroscopique.

Quant au biochimique, au biologique, au neurobiologique, la chose est différente, car le préfixe ‘bio’ sous-entend l’existence de processus qui sont irréductibles à toute interaction physique eu égard le ‘principe d’indiscernabilité’. À ce titre, le biochimique, le biologique et le neurobiologique sont des concepts qui doivent être classés dans une même catégorie.

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PJ

Si je comprends bien ce que vous dites, vous proposez donc bien deux niveaux : physico-chimique et biologique au titre du principe sur l’indiscernabilité qui permettrait une démarcation nette entre les deux. C’est compatible avec ce que je défends, car le principe d’émergence faible permet de regrouper les niveaux entre eux au nom précisément de la survenance d’une émergence forte. On arrive alors à une division du monde en deux : le champ du physico-chimique et le champ du biologique. De mon point de vue, c’est tout à fait satisfaisant, mais pas suffisant, car cela laisse de côté l’humain.

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MICHEL TROUBLÉ

MT. Pour ma part, j’ai élaboré un modèle opérationnel du mécanisme chimiotactique de la bactérie E. coli qui rend compte, GRÂCE AUX QUALIA DONT ELLE SERAIT HYPOTHÉTIQUEMENT MUNIE, de la capacité, physiquement impossible eu égard le ‘PI’, de capturer d’une façon efficiente des molécules de glucose essentielles à la pérennité de sa structure, donc à son état de vie.

SANS PRÉJUGER DE LA NATURE DES QUALIA, l’analyse fonctionnelle du processus chimiotactique permet de déterminer quelles sont les propriétés minimales que doivent posséder les qualia afin de pouvoir réduire au niveau quantique la fonction d’onde des entités perçues qui, fondamentalement, sont dans un état de superposition, donc indiscernables.

En particulier, cela montre : (1) LA NÉCESSAIRE EXISTENCE DES QUALIA SECONDAIRES TELS QUE JAUNE, FROID , …. – LES QUALIA PRIMAIRES ÉTANT LE PLAISIR ET LA DOULEUR – qui, loin d’être des épiphénomènes comme cela est toujours affirmé, sont au contraire essentiels pour qu’une structure vivante puisse identifier et localiser des entités utiles ou nuisibles dans l’univers tridimensionnel qui est le nôtre,

(2)QUELES QUALIA PUISSENT SE DÉPLOYER DANS UN CONTEXTE À LA FOIS A-SPATIAL ET A-TEMPOREL

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PJ

J’aurais une objection par rapport à votre propre conception. Il me paraît impensable que les qualia attribuables à E. Coli ou à un animal simple soient identiques ou de même nature que ceux qui pourraient fonder le niveau psychologique en l’homme, car la différence de complexité est de millions de fois supérieure et les faits correspondants sont sans commune mesure. Rechercher du glucose ou penser le problème de l’indiscernabilité, ce n’est pas pareil. Les faits de pensée et les conduites finalisées de l’homme ont des qualités qui les rendent hétérogènes aux faits biologiques. D’où la supposition d’un troisième niveau émergeant. Bien que je n’ai pas de démonstration formelle, mais seulement un FAISCEAU D’ARGUMENTS CONCORDANTS, je pense qu’il y a un niveau cognitivo-représentationnel autonome, car il y a une différence qualitative nette entre ce niveau avec le niveau neurobiologique.

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MICHEL TROUBLÉ

. Il y aurait bien en effet deux niveaux, le physico-chimique et le biologique où le physico-chimique fonde les éléments, les formes, constitutifs du biologique.

La propriété essentielle que possède une structure vivante d’assurer la pérennité de sa structure étant irréductible à tout processus physico-chimique.

Je me propose de vous démontrer que cette division du monde en deux domaines est suffisante et qu’il n’est donc pas nécessaire de faire appel à un niveau supplémentaire pour expliquer l’émergence de la pensée élaborée de l’homme.

L’analyse fonctionnelle du mécanisme ‘chimiotactique’ de la bactérie E. coli qui cherche à capturer des molécules de glucose nécessaires à sa survie, ou celui d’un thermostat construit par un technicien pour qui il est essentiel que la température de la pièce dans laquelle il vit soit supérieure ou au moins égale à 20°, montre que SEU;LS LES QUALIA , en l’occurrence la douleur provoquée soit par la faim de glucose soit par une température corporelle trop basse, ont la capacité physiquement impossible eu égard le ‘PI’ de sélectionner les actions adéquates (rotation directe du flagelle lorsque le gradient du glucose est positif ; conserver la seule liaison physique [température inf. à 20° – marche système de chauffage]).

Ce qui change en passant de la bactérie au technicien, c’est essentiellement la complexité des chaînes des événements techniques (les interactions physico-chimiques entre les différentes protéines CheA, CheB, CheY,… pour la bactérie, le câblage capteur-actionneur du thermostat associé aux différents états des réseaux de neurones du cerveau du technicien) sur lesquelles vont agir les qualia.

LE RÔLE DES QUALIA – OPÉRATEURS NON-DISCURSIFS ET NON-ANALYTIQUES – n’est pas de construire des solutions techniques opportunistes qui impliqueraient l’existence d’une connaissance a priori, mais seulement de faire un choix parmi des solutions matérielles existantes qui résultent soit d’interactions physico-chimiques spontanées, soit d’associations par des qualia de ces diverses interactions spontanées.

La richesse de la pensée de l’homme, comparée à la pensée élémentaire de la bactérie, ne résulterait donc en définitive que du fantastique accroissement du nombre des diverses solutions matérielles potentielles qui sont sélectionnées par les qualia pour assurer sa pérennité.

En particulier, ces solutions qui sont générées par le système nerveux central grâce aux propriétés de généralisation et d’associativité des réseaux de neurones. Le processus {qualia plaisir/solutions} qui conduit à la capture d’une orange par un homme qui a faim n’est pas différent de celui qui conduit à la capture des molécules de glucose par une bactérie.

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PJ

L’idée de définir la vie par la sensibilité est ancienne. Qu’est-ce qu’apporte de nouveau votre théorie ?

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MT.LA NATURE DES QUALIA – DES PERCEPTIONS BRUTES OU SENTIENCES DANS LA LITTÉRATURE ANGLO-SAXONE – DEVRAIT ÊTRE LA MÊME POUR TOUS LES ÊTRES VIVANTS, DE LA BACTÉRIE JUSQU’À L,HOMME.

Bien que fondant l’existence de l’état de vie des structures matérielles qui en sont munies, les qualia, en effectuant des choix opportunistes fondés essentiellement sur le plaisir ou la douleur ressentis, ne seraient donc aucunement ‘responsables’ de l’incroyable diversité des formes que prennent ces êtres vivants et des pensées complexes qui accompagnent les plus évolués d’entre eux.

Ce mode opératoire supposé des qualia qui gèrent la cohérence des événements qui assurent la pérennité, l’autonomie des structures vivantes et non pas la complexité des formes et des pensées qui en résultent, est en accord avec les résultats paradoxaux des expériences du neurobiologiste Benjamin Libet : « …LA CONSCIENCE (QUI EST DE LA NATURE DES QUALIA) peut opposer son ‘veto’ aux solutions présentées (unconscious brain activity) qui ont été préalablement élaborées quelque 500 ms plus tôt par le cerveau-ordinateur [les solutions matérielles] ».

De sorte que nous reconnaissons une ‘orange’ parmi différentes entités posées sur une table, quant à la vision consciente indifférenciée, non discursive, de la scène nébuleuse que nous procurent les QUALIA SECONDAIRES qualia ‘secondaires’ (orange, chaud, sucré, rugueux, léger,…) se superpose le QUALE PRIMAIRE PLAISIR qui marque spécifiquement l’entité ‘orange’ qui se trouve, de ce fait, découpée dans la scène autrement confuse ; cette ‘orange’ ayant permis dans le passé d’assurer fortuitement notre pérennité grâce à l’existence de son jus sucré énergétique essentiel à notre animation.

Le ‘je reconnais l’orange’ signifie donc simplement que l’entité en observation, devenue objet mental ‘orange’, a été, dans le passé, marquée par du plaisir.

De ce fait, il y aurait une totale continuité entre les faits biologiques les plus élémentaires comme avec la bactérie E. coli et la pensée humaine la plus élaborée. La ‘pensée’ de la bactérie ne différerait de celle de l’homme qu’au niveau de la complexité et du nombre des objets mentaux manipulés, et non pas au niveau de la perception consciente des choses qui est, quant à elle, exclusivement fondée sur L’EXISTENCE DES QUALIA QUI SERAIENT TOUS D ELA MÊME NATURE.

Il ne serait donc pas nécessaire de conjecturer l’existence d’un troisième niveau « cognitivo-représentationnel autonome » pour expliquer la richesse de la pensée humaine.

Il reste cependant que les qualia sont peut-être, eux-mêmes, SOUS LA TUTELLE D’UN NIVEAU SUPÉRIEUR, COLLECTIF, mais je n’ai aucune démonstration formelle à vous apporter.

Ce qui me conduit à faire une telle hypothèse, c’est la problématique de la ‘reproduction fonctionnelle’ qui porte sur des couples {perception-action} – et non pas sur des entités uniques comme avec le mécanisme de reproduction par empreintes – entre deux structures distinctes : la ‘reproduction fonctionnelle’ est logiquement impossible eu égard le ‘principe d’indiscernabilité’ et pourtant elle existe bien (reproduction génétique). Une solution possible : faire appel à des méta-qualia s’appliquant non pas sur une structure déterminée comme avec les qualia ordinaires, mais sur une COLLECTION DE STRUCTURES DÉJÀ MUNIES INDIVIDUELLEMENT DE QUALIA.

JLE VAGABOND-CHERCHEUR EN MOI A ENFIN RÉUSSI À CRÉER DANS LA PREMIÈRE PHRASE DE NOTRE DOCTORAT (AULD, WOODARD, ROCHETTE) UNE INVENTION QUE J,APPELLE: UNE DRAMATURGIE APHORISTIQUE EN UNE PHRASE…. ET CELA DANS LES MOTS SUIVANTS: ….MICHEL, TA CHANSON «JE TE DEMANDE PARDON» A BOULEVERSÉ NOTRE DOCTORAT….. AU POINT D’EN DEVENIR NON SEULEMENT LE MANIFESTE, MAIS ÉGALEMENT L’ARGUMENT ABCEPTUEL DES DÉBRIS DE LA MÉMOIRE DU COEUR POUR QUE NAISSE PAR PURE BEAUTÉ DU MOONDE UN RÊVE BIG BANG DE L’HUMANITÉ: LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE

Quel magnifique conseil d’administration de la créativité encore ce matin….. Notre objectif poétique se précise: RÉENCHANTER LE MONDE PAR LE COEUR ET LE RÊVE BIG BANG….

De plus, un magnifique aphorisme de Michel : «LA GOUVERNANCE DE LA PHYSIQUE DEVRA PASSER PAR LA MÉTAPHYSIQUE».

Et un autre : «FAUT ÊTRE AVEUGLE POUR VOIR MOURIR QUELQU’UN DEVANT SOI PIS RIEN FAIRE»

Un jour, je l’intuitionne… tous les aphorismes de Michel le concierge que j,ai lentement collectionnés au travers des blogues seront publiés dans un petit livre jaune au titre signatif: « LE CARNET DU CONCIERGE». Et c’est de ce carnet que naîtra la philosophie d’en bas, soit la condition humaine CRI DE MUNCH s’élevant en même temps que la condition humaine sur terre par la vie personnelle oeuvre d’art dont la masse critique est UN.

Pierrot vagabond

PAR LE PRINCIPE D’HUMILITÉ (DÉCALAGE ENTRE LA PHYSIQUE ET LA MÉTAPHYSIQUE) ….. LE PHILOSOPHE DAVID KELLOGG LEWIS ET SON LIVRE PHARE «DE LA PLURALITÉ DES MONDES » … DE 1986 EN ANGLAIS TRADUIT EN FRAN^CAIS EN 2007 …….. PAR SON RÉALISME MODAL AU SENS OÙ, SELON SA THÉORIE, IL EXISTE UN NOMBRE INFINI DE MONDES POSSIBLES CONCRETS, dAVID KELLOGG LEWIS A EXERCÉ UNE INFLUENCE IMPORTANTE SUR LES DÉBATS ULTÉRIEURS EN MÉTAPHYSIQUE….

WIKIPEDIA

David Lewis

David Lewis
Naissance
28 septembre 1941
Oberlin (Ohio)
Décès
14 octobre 2001 (à 60 ans)
Princeton (New Jersey)
Sépulture
Princeton Cemetery (en)
Nationalité
Américain
Formation
Université Harvard
Swarthmore College
Principaux intérêts
philosophie analytique

David Kellogg Lewis (28 septembre 1941 – 14 octobre 2001), philosophe américain, est l’une des figures majeures de la philosophie analytique contemporaine.
Après avoir enseigné brièvement à l’université de Californie à Los Angeles (UCLA) il rejoint l’université de Princeton jusqu’à la fin de sa carrière. Il a été, avec Nicholas Wolterstorff, l’étudiant de Donald Cary Williams. Il est aussi souvent associé à la communauté philosophique australienne à laquelle il a rendu visite tous les ans pendant plus de 30 ans.

Le philosophe David Lewis est surtout connu pour avoir défendu la théorie du RÉALISME MODAL
selon laquelle IL EXISTE UN NOMBRE INFINI DE MONDES POSSIBLES CONCRETS ET CAUSALEMENT ISOLÉS LES UNS DES AUTRES… .

Sa défense détaillée de cette position dans DE LA PLURALITÉ DES MONDES… (1986, trad. fr. 2007) EXERCÉ UNE INFLUENCE IMPORTANTE SUR LES DÉBATS ULTÉRIEURS EN MÉTAPHYSIQUE.

On lui doit aussi des contributions fondamentales en philosophie du langage et de l’esprit, en métaphysique analytique, en épistémologie et en logique philosophique.

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Logique modale

David Lewis a proposé une logique modale originale, LA THÉORIE DES CONTREPARTIES, qui constitue depuis lors une alternative à la logique modale de Saul Kripke.

La sémantique de Kripke comme point de départ

La logique modale de Kripke se fonde sur une sémantique dont la fonction est de rendre compte des propositions modales comme « il est possible que p » en termes de propositions assertives comme « il est vrai que p ». Le naturalisme philosophique, adopté par Kripke et la majorité des philosophes analytiques à la suite de Quine, semble en effet ne pas être compatible avec des énoncés où LES OBJETS ET LES ÉVÉNEMENTS SONT CARACTÉRISÉS EN TERMES MODAUX.

Kripke élabore alors une sémantique des mondes possibles (notés w). Les mondes possibles sont des ensembles d’individus et de propriétés. L’ensemble des mondes possibles (noté W) comprend le monde actuel.

Dans cette sémantique, une proposition p est nécessaire si et seulement si p est vraie dans tous les mondes possibles (proposition assertive) ; une proposition p est seulement possible si et seulement si p n’est pas vraie dans au moins un monde possible, etc. Si, par exemple, il est nécessaire que Socrate soit sage, cela signifie que Socrate est sage dans tous les mondes possibles, et qu’il n’existe pas de monde possible où il ne soit pas sage. On dit alors que l’opérateur de nécessité ”
{\displaystyle \Box }
” est l’équivalent du quantificateur universel “∀”, tandis que l’opérateur de possibilité “◊” est l’équivalent du quantificateur existentiel “∃”. La modalité apparait ainsi comme une quantification sur des mondes possibles à l’intérieur desquels les événements se réalisent.

Pour Kripke, IL Y A TOUJOURS UN ONDE POSSIBLE OÙ UN INDIVIDU EST DIFFÉRENT DE CE QU’IL EST EN RÉALITÉ…

Il y a par exemple toujours un monde possible où Socrate n’est pas sage, car Socrate aurait pu ne pas être sage (au sens où il est concevable qu’il ne le soit pas). Tel est le principe de « L’IDENTITÉ TRANSMONDAINE ».

Ce point est fortement contesté par Lewi1 et sa théorie des contreparties offre une option alternative.

LA THÉORIE DES CONTREPARTIES

Le problème qui se pose d’après Lewis avec la théorie de Kripke est que si l’on a une série suffisamment longue de mondes possibles et si l’on fait varier, même de manière infinitésimale, les caractéristiques d’un individu de monde en monde, alors tout ce qui existe peut être changé en n’importe quoi, Socrate en un vase par exemple, ce qui est non seulement contraire au bon sens mais également incomptatible avec le naturalisme philosophique. Pour cette raison, notamment, Lewis a proposé sa théorie des contreparties :

« La relation de contrepartie (counterpart relation) est NOTRE SUBSTITUT DE LA RÉALITÉ DES CHOSES À TRAVERS LES MONDES…

Là où certains affirment que vous existez dans plusieurs mondes, dans lesquels vous avez des propriétés quelque peu différentes et où vous arrivent des choses dans une certaine mesure différentes, je préfère dire que vous existez dans le monde actuel et dans aucun autre, mais que vous avez des CONTREPARTIES DANS DE NOMBREUX AUTRES MONDES …

Vos contreparties vous ressemblent étroitement à beaucoup d’égards, dans le contenu et le contexte. Ils vous ressemblent plus que les autres choses dans leurs mondes.

Mais ils ne sont pas vous. »

La contrepartie d’une chose est un double numériquement différent de cette chose mais qui partage avec elle des caractéristiques essentielles.

Ainsi, Socrate ne pourra-t-il avoir, même dans un monde possible très différent du nôtre, une contrepartie qui serait un vase, car cet instrument ne possède pas d’essence en commun avec le maître de Platon.

Pour Lewis, « la relation de contrepartie est une relation de similarité ». La similarité (ou ressemblance) entre deux individus n’est pas l’identité de ces deux individus mais le fait pour ces individus d’avoir des caractéristiques en commun. La transitivité de l’identité (si x=y et y=z alors x=z) ne s’applique donc pas aux contreparties.

Si Lewis rejette ainsi l’idée qu’un individu dans un monde possible puisse être numériquement identique à un individu dans un autre monde possible (identité “transmondaine”), c’est aussi pour des considération liées à sa conception de la réalité des mondes possibles.

Métaphysique des mondes possibles

Réalisme modal et théorie indexicale
Article détaillé : Réalisme modal.

C’est avec David Lewis qu’a été soutenue pour la première fois la thèse qualifiée de RÉALISME MODAL :

« Y a-t-il d’autres mondes ? Je dis qu’il y en a.

Je plaide pour la pluralité des mondes, ou réalisme modal… qui soutient que notre monde n’est qu’un monde parmi de nombreux autres.

Il y a d’innombrables autres mondes, d’autres choses inclusives. Nous et ce qui nous entoure, même éloignés dans le temps et l’espace, constitue notre monde. […] Les mondes sont isolés : il n’y a ni relations spatiotemporelles entre des choses qui appartiennent à des mondes différents, ni une chose survenant dans un monde qui cause la survenance de quelque chose dans un autre monde. ».

Cette thèse du réalisme modal, du moins dans sa version Lewisienne, n’affirme pas seulement que tous les mondes possibles existent ; elle affirme également que ces mondes existent parce qu’ils sont tous « actuels », d’un certain point de vue.

La réalité d’un monde possible consiste même dans cette « actualité » qui est à comprendre en un sens indexical. Selon l’interprétation indexicale, « le monde actuel » signifie seulement « ce monde », « le monde dans lequel nous sommes ». L’actualité du monde ne consiste en rien d’autre que dans le fait d’être ce monde là.

Mais que veut dire « ce monde là » ? Le sens d’une expression indexicale consiste à faire référence au locuteur qui la produit (ex. “je”) ou à sa situation dans l’espace ou le temps (ex. “ici” ou “maintenant”). Par conséquent, la référence de ce type d’expressions peut varier en fonction de l’identité ou de la situation du locuteur.

Le fait pour un monde d’être ce monde ne constitue donc pas une caractéristique intrinsèque du monde en question, mais une caractéristique relationnelle — celle d’être notre monde, ou d’être le monde auquel nous nous référons.

D’après la théorie indexicale, l’actualité est une propriété que le monde actuel possède non pas absolument, mais relativement à ses habitants.

Considéré absolument, l’actuel n’a pas un statut différent du possible, et il n’a pas de PRÉÉMINENCE ONTOLOGIQUE SUR LES AUTRES MONDES.

L’illusion modale

Ce n’est pas le même lieu qui est désigné par deux habitants des États-Unis lorsque le premier situé en Californie dit « il fait souvent beau dans ce pays » alors que l’autre situé au Massachusetts dit « il pleut souvent dans ce pays ». De la même façon, dans un monde possible différent du nôtre, ses habitants disent « ce monde » ou « notre monde » en désignant leur monde comme actuel, tout comme nous le faisons à propos du nôtre.

Mais en disant « ce monde » ou « notre monde », nous pensons spontanément qu’il est le seul actuel.

Telle est l’illusion modale que dénonce Lewis, une croyance illusoire qu’il considère enracinée dans notre égocentrisme.

Cette croyance est l’équivalent modal de ce que serait l’illusion solipsiste d’une personne parfaitement auto-centrée pour qui tous les indexicaux ne feraient référence qu’à sa seule situation ou à sa seule personne, l’usage approprié du mot “je” lui étant réservé. L’ACTUALISME NAIF – pensée naïve selon laquelle notre monde est le seul actuel – devient alors l’équivalent du solipsisme qui, en niant l’existence des autres personnes, nie du même coup l’existence d’autres points de vue véridiques sur le monde.

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MÉTAPHYSIQUE DES PROPRIÉTÉS ET DES OBJETS

A l’instar de cette huile sur toile de style pointilliste (Paul Signac, Femmes au puits, 1892), le monde de Lewis est une composition très riche de qualités pures dont chacune d’elles est localisée dans l’espace-temps.

Atomisme des propriétés

La métaphysique de David Lewis est une forme d’atomisme ou de « pointillisme ».

Elle conçoit la réalité comme une collection de points déterminés, chacun doté de qualités propres ou intrinsèques, réalité que D. Lewis compare à une mosaïque.

Il compare également la constitution fondamentale de la réalité aux points d’une imprimante à aiguille, qui ne sont pas perçus comme tels, mais qui, à un niveau plus global, dessinent des lettres ou des images bien visibles.

Les points d’espace-temps où s’instancient les qualités sont analogues aux tesselles d’une mosaïque ou aux points d’impression de l’imprimante à aiguilles.

Cette conception atomiste des propriétés du monde est associée à la thèse dite de « la survenance humienne » , en référence au philosophe David Hume qui refusait l’idée qu’il existe des connexions nécessaires dans la nature.

Selon les propres mots de Lewis, cette thèse énonce que :
« […] tout ce qui existe dans le monde est une vaste mosaïque d’affaires locales de faits particuliers, rien qu’une petite chose et puis une autre et ainsi de suite.

Nous avons la géométrie : un système de points avec des relations externes de distance spatio-temporelle entre eux. […] En ces points se trouvent des qualités locales : des propriétés intrinsèques parfaitement naturelles qui n’ont besoin de rien de plus grand qu’un point auquel être instanciées. En bref : nous avons un arrangement de qualités. Et c’est tout. Il n’y a pas de différence sans différence dans l’arrangement des qualités. Tout le reste survient sur cet arrangement. »

Le terme de survenance signifie dans ce contexte que la distribution des propriétés physiques fondamentales sur l’ensemble des points de l’espace-temps détermine tout ce qu’il y a dans le monde (en termes plus techniques : si les propriétés A surviennent sur les propriétés B alors la distribution des propriétés A est identique à la distribution des propriétés B). Cette thèse est au centre de la métaphysique de Lewis, qualifiée pour cette raison de « métaphysique humienne » car, d’une part, elle énonce en quoi consiste la structure profonde du monde – une collection de choses ponctuelles – et, d’autre part, elle nie l’existence de connexions nécessaires dans la nature, y substituant le principe d’une simple conjonction entre les choses (« juste une petite chose et puis une autre »).
Principe de combinaison libre
Lewis défend un PRINCIPE DE COMBINAISON LIBRE  entre les constituants fondamentaux de la réalité, conséquence de sa conception atomiste des propriétés du monde.

Les propriétés physiques qui existent en un point ou une quelconque région du monde n’exercent aucune contrainte sur les autres propriétés qui existent ailleurs dans ce même monde, et il existe donc d’autres mondes possibles où elles sont arrangées autrement.

Chaque combinaison possible entre les constituants fondamentaux du monde réalise un monde possible, et notre monde (le monde « actuel ») n’est que l’un de ces mondes possibles (réalisme modal).
Selon Lewis, les lois de la nature sont fixées par la distribution des propriétés physiques fondamentales. Ces lois sont donc contingentes, et on peut concevoir un monde où ces lois diffèrent tandis que les propriétés demeurent.

Par exemple, si on considère un monde possible défini comme un double du « Big Bang » à l’origine de notre propre monde, le développement de la distribution des propriétés physiques fondamentales dans cet autre monde peut être entièrement différent du développement caractérisant notre monde « réel ».
Limitation cognitive et scepticisme
Une autre conséquence de l’atomisme des propriétés de Lewis est qu’il n’est pas possible d’avoir un accès cognitif à l’essence des propriétés constitutives du monde. Cette limitation découle de la présupposition concernant l’être des propriétés voulant que celles-ci soient des QUALITÉS PURES  et que leurs relations spatio-temporelles ne nous disent rien de ce qu’elles sont.

On aboutit ainsi à un DÉCALAGE PROFOND ENTRE LA MÉTAPHYSIQUE ET LA PHYSIQUE.

D’après la métaphysique humienne, les propriétés sont des qualités pures.

Or, la physique des particules décrit les entités fondamentales uniquement en fonction de leurs relations causales, comme la masse ou la charge électrique. Il n’est donc pas possible d’acquérir une connaissance de ce que sont vraiment les constituants fondamentaux du monde, quel que soit le niveau de développement de la physique.

*********Cette conséquence est connue sous le nom d’ « HUMILITÉ » *****  dans la littérature contemporaine, car elle interdit la prétention à la connaissance profonde du monde.
Philosophie de l’esprit
On doit également à David Lewis une conception naturaliste originale de l’esprit :

la version réductionniste du fonctionnalisme, aussi connue sous le nom de « fonctionnalisme des réalisateurs ».

Elle fut longtemps une position minoritaire face à la conception non réductionniste du fonctionnalisme mise en avant par Hilary Putnam et Jerry Fodor. Mais récemment, elle a pris un nouvel essor à la suite des travaux de Jaegwon Kim.
Le fonctionnalisme réductionniste n’admet pas de distinction entre des états ou des propriétés de premier ordre (les états ou propriétés physiques) et des états ou des propriétés de second ordre (les états ou propriétés fonctionnels).

Les états mentaux, tels que la douleur, sont pour Lewis des états physiques : des configurations neuronales d’un certain type, notamment. Un état physique réalise une certaine fonction de l’organisme que les concepts mentaux décrivent.

Les états fonctionnels auxquels se réfèrent les concepts mentaux sont donc des états physiques. Les descriptions en termes mentaux sont des descriptions de types d’états fonctionnels qui sont aussi des types d’états physiques.
Le fonctionnalisme de Lewis refuse de tirer une conclusion anti-réductionniste de l’argument de la réalisation multiple, car le fait qu’une même fonction de l’organisme puisse se réaliser dans des états physiques différents peut s’expliquer par le fait qu’il y a une configuration physique commune entre ces différents états.

La fonction de la douleur (fonction d’évitement) n’implique certes pas l’activation des mêmes fibres nerveuses selon les espèces animales, mais il y a bien une configuration neuronale associée à l’expérience de la douleur qui est commune à ces espèces.


Convention, Cambridge, Mass., Harvard University Press, 1969
Counterfactuals, Oxford, Blackwell, 1973
Philosophical papers, Vol I, Oxford, Oxford University Press, 1983.
On the plurality of worlds, Oxford, Blackwell, 1986
Parts of classes, Oxford, Blackwell, 1991
Papers in philosophical logic, Cambridge, Cambridge University Press, 1998
Papers in metaphysics and epistemology, Cambridge, Cambridge University Press, 1999
Papers in ethics and social philosophy, Cambridge, Cambridge University Press, 2000
Dont une traduction en français[modifier | modifier le code]
De la pluralité des mondes (1986), Paris Tel-Aviv, Editions de l’éclat, 2007 (traduit par M. Caveribère et J.-P. Cometti)
Articles traduits en français[modifier | modifier le code]
« Douleur de fou et douleur de Martien » (1978), in D. Fisette et P. Poirier (éds.), Philosophie de l’esprit, Psychologie du sens commun et sciences de l’esprit, Paris, Vrin, 2002, p. 289-306
« La vérité dans la fiction » (Truth in Fiction, 1978), traduction de Yann Schmitt, in Klesis, Revue philosophique n°24, La philosophie de David Lewis, 2012, pp. 36-55.
« Une nouvelle tâche pour une théorie des universaux » (1983), in Concept et Catégorie: numéro spécial des Cahiers Philosophiques de Strasbourg, vol. 17, Paris, 2004, pp. 345-404.
« Contre les universaux structuraux » (1986), in E. Garcia et F. Nef (eds.), Métaphysique contemporaine. Propriétés, mondes possibles et personnes, Paris, Vrin, 2007.
« Ce que nous apprend l’expérience » (1991), in L’expérience, collection GF Corpus, Paris, Flammarion, 1999
« Langages et langage », traduction E. Zeitlin & L. Quéré in Réseaux, volume 11 n°62. pp. 9-18, 1993.
« Insaisissable connaissance » (1996), in Dutant et Engel (éds.), Philosophie de la connaissance, Paris, Vrin, 2005.
Citation[modifier | modifier le code]
« Il y a tant et tant de manières dont un monde pourrait être, et l’une de ces nombreuses manières est la manière dont ce monde est. »14
Notes et références[modifier | modifier le code]
↑ D. Lewis, “Counterpart Theory and Quantified Modal Logic”, Journal of Philosophy, 65, 1968, p. 115
↑ Ibidem, pp. 113-126
↑ D. Lewis, “Counterpart Theory and Quantified Modal Logic” (1968), Philosophical Paper, Oxford University Press, 1983, repris et traduit dans Métaphysique contemporaine : Propriétés, mondes possibles et personnes, Vrin, pp. 288-289
↑ D. Lewis, Philosophical papers, vol. 1, Oxford, Oxford University Press,1983, p. 28
↑ D. Lewis, On the Plurality of Worlds, Oxford, Blackwell, 1986, p. 2, repris et traduit dans Métaphysique contemporaine : Propriétés, mondes possibles et personnes
↑ Butterfield, 2006.
↑ F. Nef, « La philosophie de David Lewis », Klesis, 2012 : 24, p. 78.
↑ D. Lewis, De la pluralité des mondes (1986), Editions de l’éclat, Paris, 2007, introduction, pp. IX-X.
↑ M. Esfeld, Physique et métaphysique, Presses polytechniques universitaires romandes, Lausanne, 2012.
↑ a et b M. Esfeld, Physique et métaphysique, Presses polytechniques universitaires romandes, Lausanne, 2012, p. 34.
↑ M. Esfeld, Physique et métaphysique, Presses polytechniques universitaires romandes, Lausanne, 2012, p. 41.
↑ D. Lewis, “An Argument for the Identity Theory,” Journal of Philosophy, 63, 1966, pp. 17–25.
↑ J. Kim, Mind in a Physical World, MIT Press, 1998 – tr. fr. L’esprit dans un monde physique : Essai sur le problème corps-esprit et la causalité mentale, Éditions Syllepse, 2006
↑ De la pluralité des mondes (1986), Paris Tel-Aviv, Editions de l’éclat, 2007, p. 16
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
Jacques Roubaud, La pluralité des mondes de Lewis, Paris, Gallimard, 1991.
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Logique modale
Métaphysique humienne
Mondes possibles
Philosophie de l’esprit
Physicalisme
Réalisme modal
Sémantique de Kripke
Liens externes[modifier | modifier le code]
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UN GRAND CADRE DE MARLENE DANS SES JARDINS À GRANDES-ÎLES POUR LE SHOW-CASE (SUR LE MUR DU SALON) QUI PORTERAIT LE TITRE SUIVANT: « LES JARDINS CONSTELLAIRES D’UN RÊVE BIG-BANG » EN ARC-EN-CIEL AVEC UN CADRE ILLUSTRANT LE TEXTE DE LA CHANSON «JE TE DEMANDE PARDON» DE MICHEL LE CONCIERGE, LES DEUX CADRES AVEC 2 X ROUGES, COMME SIGNES CODÉS DE LA NON-TRICHERIE AUX QUATRE COINS

Pierrot le Vagabond Chercheur

Le QUATRIÈME ARTÉFACT CONSTRUCTIVISTE de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) HOLOGRAMMISANT notre bunker de l’amitié pourrait bien être un immense cadre éclairé sur le mur du salon des jardins de Marlene dont le titre serait :
LES JARDINS CONSTELLAIRES D’UN RÊVE BIG-BANG …car le plus extraordinaire de ce que je connais de Marlene depuis 12 ans , c’est qu’elle a toujours eu accès aux qualias de ses jardins comme conséquence de sa non-tricherie au quotidien… tout y était dès le début… car quand elle a commencé son œuvre… tout était à faire… et tout y est encore avant même que ses premières tulipes n’y soient écloses… Marlene a appris la non-tricherie et la beauté du monde par sa mère et son père…

Marlene, dont le père était droit comme une barre et qui travaillait dans une mine pendant que la mère de Marlene était directrice d’école primaire, quand il allait jouer au golf le dimanche il appréciait les qwalias du gazon par la beauté du monde même de sa non-tricherie au quotidien…

VIVE NOTRE BUNKER DE L’AMITIÉ

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MICHEL, TA CHANSON «JE TE DEMANDE PARDON» A BOULEVERSÉ NOTRE DOCTORAT (AULD, WOODARD, ROCHETTE) AU POINT D’EN DEVENIR NON SEULEMENT LE MANIFESTE, MAIS ÉGALEMENT L’ARGUMENT ABCEPTUEL DES DÉBRIS DE LA MÉMOIRE DU COEUR POUR QUE NAISSE PAR PUR BEAUTÉ DU MONDE PAR UN RÊVE BIG BANG DE L’HUMANITÉ LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE… DE LÀ LES 5 PREMIÈRES PAGES DU DOCTORAT QUE DÉPOSE SUR NOTRE BLOGUE CE MATIN.

AAA« JE TE DEMANDE PARDON »AAA
UNE MÉTHODOLOGIE DES DÉBRIS DE LA MÉMOIRE DU CŒUR… (2639)

1 : ENJEU DU DOCTORAT (300 MOTS OU MOINS)
JE TE DEMANDE PARDON…, à toi qui, comme des centaines de millions d’enfants-errants-fantomatiques, se meurt, jour après jour, de faim ou de blessures de guerre, et cela, au nom des 193 états hobbiens onusiens qui, sous la féodalité de monarchies nucléaires, font passer la course aux armements, les guerres et les paradis fiscaux avant TON DROIT MULTIVERSEL à une vie personnelle œuvre d’art par un rêve big-bang.

JE TE DEMANDE PARDON… au nom de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) qui, depuis plus de 12 ans maintenant, cherche à répondre à la question suivante : AU 21EME SIÈCLE, QUELLE INSTITUTION FAUT-IL INVENTER POUR QUE SUR TERRE, PLUS AUCUN ENFANT NE MEURE DE FAIM OU DE BLESSURES DE GUERRE ?

JE TE DEMANDE PARDON… au nom de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) qui S’ACHARNE à déployer concrètement L’INVENTION DE LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE, dans le but de contribuer à la déshobbiation de l’O.N.U. Par la mise en algorithme de milliards de téléphones intelligents « wow-t=2.7k? » , si possible avec la complicité de l’institut de l’intelligence artificielle du Québec) , nous validerons politiquement la création d’une cour suprême nano-citoyenne-planétaire composée de deux assemblées des justes (125 femmes et 125 hommes) élues ville par ville et village par village, et cela par tirage au sort, dans le but de représenter incontournablement et éthiquement toi et les centaines de millions d’enfants-errants-fantomatiques qui souffrent de la même criminalité étatique banalisée que toi.

Dans ce doctorat, PAR UNE MÉTHODOLOGIE DES DÉBRIS DE LA MÉMOIRE DU CŒUR (ier chapirre), le premier à te demander pardon sera moi, Pierrot vagabond (2eme chapitre le rêve big bang), puis mon ami et partenaire de recherche Michel le concierge (3eme chapitre la non-tricherie), pour enfin laisser la parole à sa compagne œuvre d’art, Marlene la jardinière (4eme chapitre, ses jardins coups-de-coeur œuvre d’art).
Pourquoi nos trois archétypes hologrammiques veulent-ils tour à tour te demander pardon? Parce que notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) veut parler au cœur de l’humanité (5eme chapitre) et non à sa raison. Par le biais d’une CHANSON – MANIFESTE, nous affirmons que l’invention de la nano-citoyenneté-planétaire doit s’accompagner d’un « JE TE DEMANDE PARDON » , en corollaire de la décision de ne plus tricher par chaque vie-personnelle-œuvre-d’art consacrée à l’ultime question :
COMMENT NOS RÊVES PRENNENT-ILS SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE? (4eme et dernier chapitre).

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JE TE DEMANDE PARDON

COUPLET 1

S’il m’arrive de parler au travers de mon chapeau
S’il m’arrive de prendre trop de place trop souvent
Si je m’approprie sans te voir l’espace de ta vie
Si je préoccupe ton âme en secret dans la nuit… Je te demande pardon…
Je te demande pardon…
COUPLET 2

Si je vagabonde céleste tout autour de la planète
Si je suis parti sans avis au détour de nos vies
Si je t’ai volé ton rêve, déserté, laissé meurtri,
Si j’en ai trop fait, trop dit, ou pas assez dans ta vie
Je te demande pardon…
Je te demande pardon…
COUPLET 3
Si je n’ai pas compris la beauté du monde d’ici
Si je n’ai pas admis qu’il y a la vie après la vie
Si je suis révolté parce que je suis enchaîné
Si je ne peux te rassurer quand je suis déchaîné
Je te demande pardon…
Je te demande pardon…
COUPLET 4
Et si je le savais tout ce temps que je te volais…
Et si je le savais tout ce temps que toi tu m’aimais…
Je n’ai pas d’âme pas de cœur aujourd’hui je le dis…
Je veux changer de vie et d’amour te dire merci
Je te demande pardon…
Je te demande pardon….
Chanson-manifeste de la nano-citoyenneté-planétaire
Michel le concierge
INTRODUCTION DU DOCTORAT
(VIDEO DE MICHEL LE CONCIERGE ET PIERROT VAGABOND)

COMMENTAIRE DE RAYMOND-LOUIS LAQUERRE FACE AU CHANGEMENT DE TITRE DE NOTRE DOCTORAT (DE LA NON-TRICHERIE À WOW-T=2.7K?: LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE) , PAR LE TITRE DE LA CHANSON DE MICHEL LE CONCIERGE… JE TE DEMANDE PARDON… OU UNE MÉTHODOLOGIE DES DÉBRIS DE LA MÉMOIRE DU COEUR… PIERROT VAGABOND-CHERCHEUR ET MICHEL LE CONCIERGE FILMÉS PAR MARLENE LA JARDINIÈRE) CONSÉQUENCE TOUTE EN SYNCHRONI-VIE-TÉ DE SON REMARQUABLE SPECTACLE POUR CÉLÉBRER LE 50-EME ANNIVERSAIRE DE SON CENTRE DE LECTURE RAPIDE (JE TE DEMANDE PARDON)

JUNE 19, 2019
À
Pierre Rochette, Michel Woodard
Aujourd’hui à 13 h 15

Bonjour Pierrot le vagabond,
Bonjour Michel le concierge
Cela ne me surprend par de ce qui est arrivé comme impact avec la merveilleuse chanson de Michel.
Ce n’est pas le fruit du hasard si parmi tout le répertoire des chansons de Michel, j’ai sélectionné « Je te demande pardon ».
Si tu te rappelles bien, au tout début du spectacle j’ai lu le texte de Ramtha intitulé : La joie, l’état d’Être suprême ».
Les chansons « La beauté du monde » et « Je te demande pardon » ont entré en résonance avec le texte initial sur la joie.
J’ai donc atteint l’objectif que je m’étais fixé : celui de mettre un fond spirituel où les gens vont ressentir une joie profonde et non seulement des émotions de surface.
Je me réjouis que ce spectacle et particulièrement la prestation de Michel vont ont permis d’orienter votre doctorat différemment et pour le mieux…
Bonne continuation dans votre projet tout à fait original, passionnant et d’une portée universelle.
Raymond-Louis
—————–
réponse de Pierrot
Tu sais, Raymond-Louis… monter sur scène fut toujours difficile dans ma carrière parce que je voyais les visages des gens dans la salle et que j’étais trop sensible pour ne pas souffrir avec ceux ou celles qui étaient en détresse profonde (deuil, maladie, dépendance etc…)
Mais quand tu m’as demandé : Pierrot, peux-tu m’aider à réaliser mon rêve ? je me suis senti convoqué à plus grand que moi malgré mes flashs la nuit qui m’assaillent encore sous forme de cauchemar.
Mais, jusqu’à la dernière minute…je me suis senti surtout aspiré par la très belle chanson de Michel le concierge et je voulais voir des coulisses le visage des gens quand Michel chanterait « je te demande pardon »
Tous les matins, à notre conseil d’administration de la créativité, j’assiste à la très grande humanité de cet homme qui chante la condition humaine si humblement et surtout à la dévotion au quotidien qu’il porte à Marlene, sa compagne, son amour œuvre d’art.
A ta soirée, j’ai d’abord chanté a capella LA BEAUTÉ DU MONDE avec ma feuille dans ma main… puis je suis resté dans les coulisses. Et là j’ai vu l’effet Michel Woodard, le même qu’il avait au café St-Vincent il y a presque 50 ans quand je le regardais chanter dans la salle.
« JE TE DEMANDE PARDON » , je savais, comme toi d’ailleurs, que c’était un hymne humaniste à la condition humaine… mais ce soir-là… grâce à toi, j’ai vu clairement pendant que Michel chantait que le public qui l’applaudissait venait de signer le titre de notre doctorat…Un homme est venu me voir pour me dire que la chanson de Michel lui faisait devoir de demander pardon à sa femme…
Ce matin, j’ai dis Mike : TU VIENS DE SIGNER LE MANIFESTE DE LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE.
Merci Raymond-Louis
tu as vu 2 coups d’avance
Pierrot vagabond
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«TOUTE PERSONNE QUI APPELLE ET PROCLAME LA GUERRE DOIT OBLIGATOIREMENT ÊTRE LE IER EN AVANT AVEC SA FAMILLE».
Et Michel le concierge de poursuivre au travers de mes rires gargantuesques (Pierrot) :

«MERCI POUR TA DISPONIBILITÉ… VOICI MAINTENANT TOUTES TES MÉDAILLES AU CAS QU’ON NE TE REVOIE PAS».
Michel le concierge, le carnet du concierge.
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VICTOR DUARTE…. «MONSIEUR TROP C’EST PAS ASSEZ» UN HOMME D’EXCEPTION CONCIERGE DE LA BEAUTÉ DU MONDE À L’UQAM À LA GRANDEUR DE « LA CHANSON DU CAMIONNEUR » ET LE CHAMP CONSTELLAIRE D’UNE VRAIE VIE PERSONNELLE OEUVRE D’ART…. LA MIENNE D’ABORD… CELLE DE GEORGE D’OR ENSUITE AVEC SA CHANSON LA MANIC ET CE JEUNE CAMIONNEUR RENCONTRÉ DANS DES CONDITIONS DE SYNCHRONI-VIE-TÉS IMPOSSIBLES… ET SURTOUT MARLENE ET MICHEL QUI AYANT SAUVÉ LA VIE À UN VAGABOND DORMANT DEHORS EN PLEIN MOIS DE DÉCEMBRE 2007 ONT PERMIS AUTOUR DE LEUR TABLE À GRANDES ILES QUE CET HYMNE À LA BEAUTÉ DU MONDE PAR UN RÊVE BIG BANG PUISSE TROUVER UNE FORME DE LARMES DE JOIE, UNE FORME DES DÉBRIS DE LA MÉMOIRE DU COEUR QUI ENCORE AUJOURD’HUI ME BOULEVERSENT AU PLUS PROFOND DE MA FRAGILITÉ DE CHERCHEUR

Comme l’été a passé vite….. J’AIMERAIS SALUER VICTOR DUARTE, UN HOMME D’EXCEPTION QUI PREND SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE COMME CONCIERGE À L’UQAM…. quand il me demande comment ça va? Je lui répond TROP, TROP… et il en rajoute en disant: TROP C’EST PAS ASSEZ…. Comme il a raison… Trop ce ne sera jamais assez cher Victor….

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Les débris de ma mémoire multiverselle du cœur transpercent mon champ constellaire de vie personnelle œuvre d’art avec tellement de «cela est» au sens de propédeutique à des brosses d’être et attaques d’être incroyablement intrikhantes….

On dirait des ÉVÉNEMENTS FRACTAUX , dansant la beauté du monde sous des transmages des plus en plus fragiles dans un moi-même heureux de vieillir entour autant d’amitiés…..

La chanson du camionneur, c’est aussi ce jeune camionneur que je n’ai jamais revu… et qui n’avait pas les mots pour dire je t’aime à sa femme…. je me sens un peu coupable d’avoir volé l’image de la cuisine et du comptoir à mélamine de sa bouche…… j’ai tellement travaillé mon jeu de guitare pour orfêvrer un style unique afin d’accueillir un bouquet de fleurs abceptuel pour les je t’aime à chanter à sa femme…

De ne pouvoir écrire la chanson de mes rêves me rendait furieux intérieurement….

Je me rappelle… j’ai même marché jusqu’à la Manic… pour hurler à George D’or mon désespoir de ne pas être capable d’écrire une chanson à la grandeur de LA MANIC….

HOMMAGE À GEORGE D’OR

REFRAIN 1

je vagabondais
la route de Bécomeau au Labrador
en pleine nuit
je tombe sur la Manic
de George D’Or

c’t’impressionnant
c’que l’Québec a fait avec du ciment

plus qu’un barrage
l’âme d’un peuple comme monument
sur la rivière Manicouagan

REFRAIN 2

j’vagabondais
la route de Bécomeau au Labrador
en pleine nuit
j’tombe sur la Manic
de George d’Or

dans la forêt
j’ai fait un feu, j’ai sorti ma guitare

j’me suis juré
qu’un jour j’écrirais un trésor
pour rendre hommage à George d’Or

REFRAIN 3

j’vagabondais
la route de Bécomeau au Labrador
en pleine nuit
je tombe sur la Manic de George d’Or

que mon trésor
se rende à lui plus loin plus loin
qu’la mort

comme le rêve des gars
qui ont bati c’pays-là
par ma guitare et ma voix
redescendent en chantant
la rivière Manicouagan

Pierrot
vagabond céleste

Puis je suis monté à la Baie James par la même route… affamé, en écrivant chanson sur chanson… toutes plus signées d’une condition humaine plus précaire d’une chanson à l’autre… J’aurais préféré mourir plutôt que de demander à mange ou à dormir…. et j,ai bien failli mourir de froid … de panique devant des animaux sauvages la nuit…

Sur le chemin du retour de la Baie James, j’ai écrit la chanson de Cassandre… une vraie histoire… comme toutes me chansons… un débris de la mémoire du cœur qui fait que je ne peux chanter aucune de mes chansons aujourd’hui sans vivre de grands vertiges existentiaux de la beauté du monde d’un rêve big bang multiversel.

CASSANDRE

COUPLET 1

nous fumes nomades Cassandre
nous fumes nomades Cassandre

hier j’ai dormi
dans la forêt du labrador
j’ai fais un feu
mais j’avais froid
sans toi dehors

nous fumes nomades Cassandre
Nous fumes nomades Cassandre

hier on m’avait
donne deux sandwichs au poulet
j’aurais aimé les partager
tu me manquais

REFRAIN

tes 19 ans Cassandre

c’etait la vie
avant l’barrage de Manic 5

c’etait l’mont Wright Cassandre
avant l’enfer
d’la mine de fer
en plein hiver

c’était surtout
la jeune femelle caribou
et le vieux mâle encore debout

c’etait surtout
la jeune femelle caribou
et le vieux mâle
vagabond fou

COUPLET 2

vieux mâle au doux regard
celui d’monsieur Bernard

qui s’est battu
pour sauver son chalet du feu
avec son fils
4 nuits sans fermer les yeux

c’est fascinant à voir
un bout d’forêt toute noire

y a des souvenirs de jeune femme
qui s’enflamment au fond de soi
se consumant tout comme
un ancien feu de joie

COUPLET 3

debout je marche la vie
debout je prie la vie

pour que la riviêre de tes rêves
soit aussi belle
que la petite Manicouagan

devant laquelle j’écris
la tendresse de mes cris

parce qu’une nuit
t’as pris l’bateau
qui t’a conduite
de Bécomo à Rimouski

Pierrot

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J’ai passé l’été à travailler comme un fou sur la méthodologie de la mémoire du cœur de notre doctorat ( Auld, Woodard, Rochette)… sans jamais rater une journée d’ascétisme, d’anonymat et de discipline intellectuelle…

Pendant ce temps… mon ami le grand conteur international Simon Gauthier parcourait le Québec avec une série de représentations de son récit philosophique: Le vagabond céleste….

L’été achève… mes amis chercheurs Marlene la jardinière et Michel le concierge sont revenus de leurs trois semaines de vacance…. Leur amour oeuvre d’art me rend si heureux…. J’ai hâte que ses deux chansons «je te demande pardon» et «lâche-moé pas» connaissant le succès …. je sais qu’un jour…. la vie offrira à Michel le cadeau wow-t=2.7k? symbole même de sa non-tricherie au quotidien….

LA MATIÈRE NOIRE, PLUS ANCIENNE QUE LE BIG BANG?

Alain Labelle
2019-08-16 | Mis à jour hier à 4 h 15

Une nouvelle théorie selon laquelle la matière noire serait apparue avant le big bang formateur de l’Univers est avancée par des astrophysiciens américains, qui pensent aussi avoir trouvé une façon de la détecter.

La matière noire, qui composerait environ le quart de l’Univers, est certainement l’un des mystères les plus insaisissables de la physique.

L’Univers décomposé

À ce jour, l’humanité n’a observé qu’une infime partie de l’Univers : la matière visible (ou ordinaire). Celle-ci comprend les gaz et les éléments plus lourds, comme le fer, qui constituent les objets célestes tels que les étoiles et les planètes. Elle ne représente pourtant que 5 % de la composition de l’Univers.

Il existerait une autre forme de matière, selon la vaste majorité des astrophysiciens, qui formerait une toile cosmique entre les objets célestes, grands et petits.

Si plusieurs indices observationnels tendent aujourd’hui à conforter son existence, cette matière noire, dont l’influence gravitationnelle mènerait aussi à la formation des grandes structures de l’Univers, reste à observer. Elle composerait 27 % de l’Univers.

Puisqu’aucune des propriétés prédites dans les modèles n’a encore été mesurée, certains scientifiques préfèrent la décrire comme une masse manquante dont l’abondance et la répartition restent à déterminer.

Le saviez-vous?

Il existerait aussi de l’énergie noire dans l’Univers.

Encore une fois, il s’agit d’une théorie puisque celle-ci n’a toujours pas été observée. Elle constituerait un peu moins de 70 % de l’Univers, et elle expliquerait diverses observations astrophysiques, notamment l’accélération de l’expansion de l’Univers.

Repenser le big bang

L’astrophysicien Tommi Tenkanen et ses collègues de l’Université Johns Hopkins ont créé un nouveau modèle mathématique qui laisse à penser que la matière noire serait apparue en quelques fractions de seconde, juste avant le big bang, au moment de l’inflation cosmique durant laquelle l’espace commençait sa rapide expansion.

Cette théorie va à l’encontre de celle généralement admise selon laquelle cette inflation se serait produite quelques secondes après le big bang.

Nos travaux révèlent un nouveau lien entre la physique des particules et l’astronomie.
Tommi Tenkanen

Si la matière noire se compose de particules inconnues nées avant le big bang, celles-ci influencent certainement la façon dont les galaxies sont réparties dans l’espace d’une manière unique. Ce lien peut être utilisé pour révéler leur identité et tirer des conclusions sur l’époque qui a précédé le big bang, explique le scientifique.

À l’heure actuelle, les astronomes estiment que les effets de gravitation de la matière noire façonnent les déplacements et la distribution de la matière visible dans l’espace.

Depuis bon nombre d’années, donc, les astrophysiciens pensaient que la matière noire était une substance résiduelle du big bang, malgré le fait que toutes les recherches expérimentales pour le montrer aient échoué.

Si la matière noire était vraiment un vestige du big bang, les chercheurs auraient dû en détecter des signaux directs dans différentes expériences de physique des particules.
Tommi Tenkanen

La matière noire aurait ainsi été présente avant le reste de la matière contenue dans l’Univers naissant.
L’inflation cosmique aurait conduit à la production abondante d’un nouveau type de particules appelées SCALAIRES. Jusqu’à présent, une seule particule de ce type a été découverte, le boson de Higgs. Ces particules possèdent un spin nul. En physique quantique, le spin est l’une des propriétés des particules, telles que la masse et la charge électrique.

Nous ne savons pas ce qu’est la matière noire, mais si elle a quelque chose à voir avec des particules scalaires, elle pourrait être plus vieille que le big bang.
Tommi Tenkanen

Avec notre scénario mathématique, nous n’avons pas à supposer de nouveaux types d’interactions entre la matière visible et la matière sombre au-delà de la gravité, dont nous connaissons déjà l’existence, explique Tommi Tenkanen.

Un concept déjà connu

Si l’idée selon laquelle la matière noire existait avant le big bang n’est pas nouvelle, personne n’avait été en mesure de réaliser des calculs qui appuient cette idée.
Les chercheurs ont toujours négligé le scénario mathématique le plus simple possible pour les origines de la matière noire.
Tommi Tenkanen

Ces travaux suggèrent également un moyen de découvrir l’origine de la matière noire en observant les signatures de la présence de la matière noire dans la distribution de la matière de l’Univers.

Bientôt des réponses

Toutes ces questions pourraient trouver des réponses à l’horizon 2022 avec la mise en orbite du télescope spatial Euclide par l’Agence spatiale européenne.