21 NOVEMBRE 2020 …21 JOURS AVANT LA FIN DES DEUX PIERROTS …..ROMAN DE PIERRE ROCHETTE ….L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ ….CHAPITRE 6 …..MONSIEUR PAUL GOUIN, POÈTE MAGICIEN DES MAGICIENS ….. ROMAN QUI RETRACE LA PÉRIODE DES BOÎTES À CHANSONS À PARTIR DU CHEMINEMENT DE L’AUTEUR

21 NOVEMBRE 2020 … 21 JOURS AVANT LA FIN DES DEUX PIERROTS … ROMAN DE PIERRE ROCHETTE … L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ … 6EME CHAPITRE…. PAUL GOUIN, POÈTE MAGICIEN DES MAGICIENS  DU VIEUX MONTREAL…. ROMAN QUI RETRACE LA PÉRIODE DES BOÎTES À CHANSONS AU QUÉBEC À PARTIR DU CHEMINEMENT DE L’AUTEUR

Michel Woodard

jeu. 19 nov. 18:41 (il y a 9 heures)

Pierrot le Vagabond Chercheur |
Salut Pierrot !…
Nous visionnons présentement la vidéo de Pierrot Vagabond
à son arrivée chez Marlene et Michel Woodard le 27 décembre 2007
Nous pleurons…
Je le re-masterise en MP4 ce soir…
Il faut que toute la planète “Les Pierrots” voit ce film… d’ici le 12 décembre.
En passant, sais-tu si la date du 12 décembre est la vraie fermeture officielle ? Et… savent-ils que c’est le jour de ton anniversaire de naissance ? Coïncidence ? ou Synchroni-vie-té ?
Nous continuons notre écoute en mode test… pour confirmer le re-filmage prévu cette nuit !
Attend que tu woyye (vois) ça… D’ailleurs tu pleures déjà toi aussi dans la video !
J’espère que tu pourras dormir après cette nouvelle.
Mike
Historique

Pierre Rochette <pierrotvagabond412@gmail.com>

19 nov. 2020 22:08 (il y a 5 heures)

À Michel et Marlene
Cher Marlene, cher Michel …
merci de votre amitié oeuvre d’art:))))))))))))))))))

Je voulais vous dire que … curieusement … je ne peux copier certains vidéos sur mon blogue à partir du canal de Michel le concierge (ex: ton magnifique documentaire le pays oeuvre d’art, philosophie) mais je peux copier tous les autres  …. à suivre:)))) En espérant que les nouveaux que tu vas entrer sur you tube fonctionnent pour moi )))
Alors…. tes deux documentaires plus la pelle jaune … peut-être pourrais-tu les copier… et à l’intérieur de ton canal Michel le concierge et à l’extérieur ?
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Mike… tu peux m’envoyer des photos de toi jeune chansonnier? ….des photos de Marlene et toi quand vous vous êtes rencontrés?… pas pressant…mais à mon avis illustrateur de ce que c’est que l’amour oeuvre d’art:)))))
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Ceci dit …
Je que je veux surtout que la planète Pierrot retienne, c’est que n’eut été de votre accueil amitié oeuvre d’art… je serais probablement
mort sur la route du Yukon. en décembre 2007….. parce que trop épuisé……Voici des archives-videos qui témoignent de votre sens de l’accueil d’abord….Merci…. Je vous disais à l’époque que l’usure du temps parlerait pour nous et nous avons été majestueux les uns pour les autres au cours de ces 14 années de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) sur la vie personnelle oeuvre d’art, le pays oeuvre d’art et la nano-citoyenneté-planétaire:)))))). Quand je pense à vous deux, je pleure aussi intérieurement de joie  …..pour tout ce qu’on a vécu ensemble depuis 14 ans…
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Ici  …. dans l’atelier de recherche conceptuelle …. Gaelle et moi vivons  un nuit et jour doctoral  métaphysique intense en spéculation pure ….  (Gaelle par sa métaphysique de la raison cosmétique et moi  … au nom de nous trois …..  par une métaphysique onti-kha-tive du rêve big bang multiversiel)  …. et nous visons le colloque international sur les dimensions du rêve en 2022 …. wowwwwww wwwwwwwww … et cela pour nous quatre:))))))
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HTTPS://ELLO.CO/GAELLETEME … GAELLE ÉTÉMÉ…. A DÉPOSÉ DANS CE SITE DES ÉLÉMENTS DE SON VOCABULAIRE CONCEPTUEL DE SON DOCTORAT SUR SA MÉTAPHYSIQUE DE LA RAISON COSMÉTIQUE

https://ello.co/gaelleteme

MSI Program = research protocol on the cosmology of thought. This is a conceptual alphabet. If an object could think, what would be the pattern of its mind?

Project#La Dame qui Pense#La Ra - gaelleteme | ello
Le RAT! Régime terrestre (Capit - gaelleteme | ello
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Chers Marlene et Michel,
Je sais que notre rêve big bang  nous y conduira tous les quatre …. parce qu’on ne triche pas … WOW-T=2.7K?…. (fais WOW sur ton rêve big bang, ne triche pas ((( -T)))), et la synchroni-vie-té du bruit de fond cosmologique  ((( 2.7K )))) ….. des deux rêves multiversiels big bang  te fera beauté du monde en toi et autour de toi ) …. pour célébrer l’humanité oeuvre d’art en devenir par nos vies personnelles oeuvre d’art en action.
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Pierrot
(salutations de Gaelle)
si heureux de vous avoir comme complices d’un rêve d’humanité oeuvre d’art
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Fermeture d'une véritable institution du Vieux-Montréal: Un des 2 Pierrots  est un Latuquois

Les deux Pierrots, Pierre David et Pierre Rochette

La boîte à chansons le «2Pierrots» ferme ses portes après 46 ans d’activité

LES DEUX PIERROTS…. QUELLE BELLE HISTOIRE QUAND MÊME … JE VIENS DE  REDÉCOUVRIR UNE PHOTO DES TOUT DÉBUTS DE LA BOÎTE D'ANIMATION LES DEUX  PIERROTS…. 1974 OU 1975 JE CROIS…. J'EN SUIS

17 NOVEMBRE 2020…. 25 JOURS AVANT LA FIN DES DEUX PIERROTS …. ROMAN DE  PIERRE ROCHETTE … L'ÎLE DE L'ÉTERNITÉ … 2EME CHAPITRE: LE VIEUX MONTRÉAL  ….. QUI RETRACE LA PÉRIODE DES

LE PLUS GRAND DES TROIS PIERROTS, ROBERT RUEL, Marie-Lou sa fille qui a pris la succession dans la direction artistique de la boîte à chansons ….  et Lise sa tendre compagne ….

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Michel Woodard , chansonnier de la ière vague du Vieux Montréal ….. membre de l’équipe de recherche sur la nano-citoyenneté-planétaire , le pays oeuvre d’art et la vie personnelle oeuvre d’art …..  (Auld, Woodard, Rochette)

27 DÉCEMBRE 2007  Je suis devenu l’ami d’un couple très uni 

CHANSON ÉCRITE POUR MICHEL

1080-71-

NAUFRAGE D’UNE VALISE

chap.1, 100 chansons

NAUFRAGE D’UNE VALISE

COUPLET 1

un jour mon chum m’a dit
oh moi je désire
que mon coeur devienne
grand comme une église

et puis ça
m’dérange pas
qu’y ait plein d’monde
su l’perron
avec leu valise

REFRAIN

y a des phrases comme ça
qui soulèvent les pieds d’un gars
comme l’eau fraiche d’un ruisseau

quand y tombe dedans
perdu au fond d’un rang

y a des phrases comme ça
qui soulèvent les pieds d’un gars
comme l’eau fraiche d’un ruisseau

quand y tombe dedans
le coeur tout en lambeaux

ohohoh… ohohoh…ohohoh..ohohoh

COUPLET 2

sur le perron d’mon chum
y avait une valise
un accordéoniste
aux tempes déjà grises

une jeune femme
avait mis l’feu à son âme
en larmes

comme le soleil
au clocher
d’une église
en flammes

COUPLET 3

mon chum y a dit
reste donc
oh sors donc ton accordéon

ma guitare est déjà prête
pour toi dans le salon

tu m’dis
qu’une jeune femme
a mis l’feu à ton âme en larmes

oh chanceux oh chanceux
ce soir chantons la femme
oh mon très vieux compagnon d’armes

REFRAIN FINAL

comme le coeur de mon chum
est grand et bon et beau

Pierrot
vagabond céleste

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9 FÉVRIER 2009

2372 … 21 OCTOBRE 2019,

IL Y A 13 ANS, QUE MES CAMARADES DE RECHERCHE ….. MARLENE ET MICHEL …. M’ONT SAUVÉ LA VIE EN M’ACCUEILLANT UN 27 DÉCEMBRE 2007 COMME VAGABOND ÉTANT PRÊT À MOURIR SUR LA ROUTE POUR SON RÊVE,

JE PEUX AUJOURD’HUI DIRE QUE C’EST À THÉORISER LEUR AMOUR OEUVRE D’ART QUE, COMME KANT OBSERVANT UN JEU D’ÉCHEC ET CHERCHANT À EN SCHÉMATISER LES RÈGLES IMPLICITES PAR LA CRITIQUE DE LA RAISON PURE, J’AI PU, ANNÉE APRÈS ANNÉE COMPRENDRE QUE DÉJÀ LEUR COUPLE PORTAIT LES RÈGLES DE JEU QUI NOUS PERMETTRAIENT, COMME ÉQUIPE DE RECHERCHE, D’INVENTER LES LOIS DE LA JUSTICE ÉPISTÉMIQUE EN ÉQUIPE MULTI-CONTEXTUELLE ET DE LES EXPÉRIMENTER MATIN APRÈS MATIN LORS DE NOS CONSEILS D’ADMINISTRATION DE LA CRÉATIVITÉ ….

JE PEUX DIRE AUJOURD’HUI QUE TOUT NOTRE DOCTORAT REPOSE SUR CE QU’ILS AVAIENT DÉJÀ RÉUSSI PAR LEUR AMOUR OEUVRE D’ART …. UNE HARMONIE DONT LA PAIX, L’AMOUR ET LA GRANDEUR REPOSE SUR LE DON DE SOI AU SERVICE DU RÊVE DE L’AUTRE ET VICE-VERSA

Marlene Auld, créatrice de mode et didacticienne , membre de l’équipe de recherche sur la nano-citoyenneté-planétaire , le pays oeuvre d’art et la vie personnelle oeuvre d’art …..  (Auld, Woodard, Rochette)

27 DÉCEMBRE 2007  Je suis devenu l’ami d’un couple très uni 

CHANSON ÉCRITE POUR MARLENE

          OH MARLENE

COUPLET 1

oh Marlène
oh Marlène

après 25 ans
ton grand amour pour ton mari
est encore si visible

il y a dans ta chambre
sur le mur de ta chambre

une très belle photo de toi
prise quand tu avais 20 ans
par ton chum
devenu ton mari
depuis

c’est quasiment pas croyable
qu’une femme soit si belle

y a que le grand amour
pour un seul homme
pour faire briller des yeux comme ça
tout autour d’elle

je suis devenu
l’ami d’un couple tres uni

ça s’est passé
le 27 décembre 2007
vers minuit

COUPLET 2

oh Marlène
oh Marlène

après 25 ans
ton grand amour pour ton mari
est encore si visible

il y a dans ta chambre
sur le mur de ta chambre

une très belle photo de toi
prise à l’âge de 40 ans
par ton chum

près de ta belle-maman
qui t’aimait tant

c’est quasiment pas croyable
que deux femmes soient si belles

y a que le grand amour
pour le même homme

pour faire briller des yeux comme ça
tout autour d’elles

la mère de Michel
est maintenant décédée

mes ses yeux immortels
à travers ceux de Marlene
continuent de l’aimer

COUPLET 3

oh Marlène
oh Marlène

après 25 ans
ton grand amour pour ton mari
illumine
la fin
de ma vie

Pierrot
vagabond céleste

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Pierrot vagabond,  membre de l’équipe de recherche sur la nano-citoyenneté-planétaire , le pays oeuvre d’art et la vie personnelle oeuvre d’art …..  (Auld, Woodard, Rochette)

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www.reveursequitables.com

RÉSUMÉ DE NOTRE  DOCTORAT EN 300 MOTS

JE TE DEMANDE PARDON…, à toi qui, comme des centaines de millions d’enfants-errants-fantomatiques, se meurt, jour après jour, de faim ou de blessures de guerre, et cela, au nom des 193 états hobbiens onusiens qui, sous la féodalité de monarchies nucléaires, font passer la course aux armements, les guerres et les paradis fiscaux avant TON DROIT MULTIVERSIEL à une vie personnelle œuvre d’art par un rêve big-bang.

JE TE DEMANDE PARDON… au nom de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) qui, depuis plus de 14 ans maintenant, cherche à répondre à la question suivante : AU 21EME SIÈCLE, QUELLE INSTITUTION FAUT-IL INVENTER POUR QUE SUR TERRE, PLUS AUCUN ENFANT NE MEURE DE FAIM OU DE BLESSURES DE GUERRE ?

JE TE DEMANDE PARDON… au nom de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) qui S’ACHARNE à déployer concrètement L’INVENTION DE LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE, dans le but de contribuer à la déshobbiation de l’O.N.U.  Par  la mise en algorithme de milliards de téléphones intelligents « wow-t=2.7k? » , si possible avec la complicité de l’institut de l’intelligence artificielle du Québec) ,  nous validerons politiquement la création d’une cour suprême nano-citoyenne-planétaire composée de deux assemblées des justes (39 femmes et 39 hommes) élues ville par ville et village par village, et cela par tirage au sort, dans le but de représenter incontournablement et éthiquement toi et les centaines de millions d’enfants-errants-fantomatiques qui souffrent de la même criminalité étatique banalisée que toi.

Dans ce doctorat, PAR UNE MÉTHODOLOGIE DES DÉBRIS DE LA MÉMOIRE DU CŒUR (ier chapitre), le premier à te demander pardon sera moi, Pierrot vagabond (2eme chapitre le rêve big bang), puis mon ami et partenaire de recherche Michel le concierge (3eme chapitre la non-tricherie), pour enfin laisser la parole à sa compagne œuvre d’art, Marlene la jardinière (4eme chapitre, ses jardins coups-de-coeur œuvre d’art).

Pourquoi nos trois archétypes hologrammiques veulent-ils tour à tour te demander pardon? Parce que notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) veut parler au cœur de l’humanité (5eme chapitre) et non à sa raison. Par le biais d’une CHANSON – MANIFESTE, nous affirmons que l’invention de la nano-citoyenneté-planétaire doit s’accompagner d’un « JE TE DEMANDE PARDON »  , en corollaire de la décision de ne plus tricher par chaque vie-personnelle-œuvre-d’art consacrée à l’ultime question :

COMMENT NOS RÊVES PRENNENT-ILS SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE? (4eme et dernier chapitre).

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Pierrot le Vagabond Chercheur |

pierresivign

L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ DE L’INSTANT PRÉSENT (PIERRE ROCHETTE)

Chapitre 6 – MONSIEUR PAUL GOUIN, POÈTE MAGICIEN DES MAGICIENS DU VIEUX MONTREAL

 

L’île de l’éternité de l’instant présent

Gilles Vigneault
Gilles Vigneault

À la mort de Renaud, on trouva dans la pièce qu’il habitait ponctuellement à l’intérieur de l’ancienne maison de Raymond Lévesque sur la Butte à Mathieu, un manuscrit, le seul d’ailleurs qu’il aurait aimé publier de son vivant. Il avait ramassé tout au long de sa carrière des histoires de magie que le public lui avait racontées. Il tentait au travers d’elles d’en saisir le dénominateur commun. Par quels mécanismes un instant présent devient-il magique ?

Par exemple, un dénommé Robert avait croisé un homme esseulé assis sur le banc municipal soudé dans le ciment juste en face du dépanneur de Val-David.. Il s’était arrêté pour l’écouter. L’homme n’avait plus un sou, vivait un moment de découragement.

Tiens prend $15, dit Robert
Va au bar chez Coco
Amuse-toi à ma santé

Une semaine plus tard, il croisa à nouveau le gars qui lui dit :

Je te remercie de ton $15.00
Grâce à toi j’ai rencontré la femme de ma vie.

Et Robert repartit chez lui avec, en dedans de lui, en retour de son geste, le plus beau moment magique de son existence, qu’il ne pouvait raconter sans en avoir les larmes aux yeux. Et Renaud avait ajouté cette réflexion :

La magie voyage plus vite que la lumière.

Art abstrait par Blu Smith

Par exemple, une femme alcoolique rencontra un homme aux sessions des alcooliques anonymes. Celui-ci lui avoua qu’il devait recevoir sa fille et sa petite-fille pour Noël et qu’il n’avait pas d’argent pour acheter de la nourriture. Cette dame lui prépara des tourtières, des beignes et des pâtés, même si elle était elle-même seule et très pauvre. Le soir de Noël, cet homme sonna chez elle, accompagné de ses deux invités, pour l’inviter à fêter Noël avec eux. C’est ainsi qu’elle passa son premier temps des fêtes dans la chaleur des cœurs généreux. Et Renaud avait ajouté cette réflexion :

Quand tu t’abandonnes à la vie
Légèrement et avec magie
Cela semble attirer des événements encore plus magiques.

 

Un autre exemple : ce père de famille dont l’adolescent de 14 ans sombrait dans la drogue, tout en pensant que personne ne s’en était aperçu autour de lui Son père l’emmena avec lui à la pêche. Cet homme digne, qui fut toute sa vie d’une sobriété exemplaire, se saoula et se drogua devant son fils et se drogua, sans que celui-ci ait accès aux mêmes droits.

Que penses-tu de ton père lui dit-il ?

Ça me fait mal de te voir de même p’pa.

Imagine-toi comme j’ai mal
Quand tu te détruis par la drogue
Lui répondit son père.

Ils fumèrent un joint ensemble. Et ce fut le dernier et pour l’un et pour l’autre. Renaud nota en fin de ligne :

Ni le père ni le fils
N’oublièrent jamais
Cet instant magique
Raconté par les deux à une table
Avec des larmes magnifiques
Dans les yeux des deux.

Puis un dernier : ce père de famille qui avait promené son fils de 6 ans dans une forêt en lui disant qu’un jour, ils porteraient secours à une princesse perdue. Voilà pourquoi ils devaient tous les deux connaître tous les recoins des boisés touffus. Il arriva effectivement qu’une jeune fille s’égarât et ils la ramenèrent à sa mère en larmes. Et Renaud avait ajouté cette réflexion :

Tout le monde est intéressé à la magie.
On m’a raconté des histoires si émouvantes
Que je me demande parfois :
Ai-je vraiment réussi à faire du camp Ste-Rose
Le pays magique des princes enfants ?

GARDIENS DU FEU SACRÉ

Pour Renaud, la seule différence entre un moment magique et l’éternité de l’instant présent était la conscience que la magie était en fait l’instant présent dans son éternité.

À la suite de son marathon sur la roche, il me téléphona chaque soir au camp pour me demander comment réagissaient les enfants. Déjà, à cette époque, il intuitionnait que la magie était une question de temps autant qu’une suite imprévue d’évènements. Mais le magicien en lui recherchait la perfection dans la préparation de son tour de lapin pour que ce lapin sorte un jour artistiquement de son chapeau « panache de chef indien ».

Rose Parure d'or Peinture par Philip Moreau | Artmajeur

Bien sûr les enfants étaient excités par l’idée qu’il existe un trésor du chevalier de la Rose d’Or, que son tombeau soit dans le caveau et sa maison en décomposition dans l’île. Mais je n’assistai durant cette semaine-là à aucun événement magique en particulier. Tout au plus, des accalmies aux vents de la révolte soufflant parfois le soir dans le continent de la souffrance. La magie ne semble jamais apparaître seule, mais provenir plutôt d’une personne de cœur. Il se pourrait qu’il n’y ait pas de magie sans magicienne ou magicien.

Peinture Toile Banque D'Images Et Photos Libres De Droits - 123RF

Dans le Vieux Montréal, il existait un homme, le père Leduc qui me semblait vivre en magicien, ouvrant son casse-croûte jour et nuit bien plus pour donner du bonheur à ses clients que pour leur vendre de la nourriture. Je me souviens de cette nuit du10 juillet, 2 heures du matin. Je n’arrivais pas à dormir dans ma chambre de la rue St-Paul. Il faisait si chaud. Je décidai d’aller manger des rôties chez Monsieur Leduc. Quand il me vit entrer à cette heure tardive, il m’accueillit en disant :

Si ce n’est pas la petite nouvelle du quartier.

Il y avait toujours des gens aux deux tables de billard du fond, entourées de chaises et de tables rudimentaires. J’allai quand même m’asseoir sur un des trois bancs ronds du comptoir.

Une nouvelle cliente, me dit-il
Ne paie jamais son café
Et ça se fait offrir le déjeuner de sa vie
Gracieuseté de la maison.

Un client entra comme un coup de vent en disant :

Ayes Jules,
Savais-tu que Monsieur Gouin est mort cette nuit ?

Pierre Bonnard — Wikipédia

 

Je ne sais pas lequel de nous deux pâlit plus que l’autre. Monsieur Leduc prit le téléphone, rejoignit Madame Martin.

Les gars, il faut que je ferme en vitesse,
Tout le monde dehors.

Je sortis moi aussi, restai sans rien dire auprès de Monsieur Leduc pendant qu’il cadenassait. Je me surpris à marcher à ses côtés. En homme de sensibilité, il ralentit sa démarche pour que je ne me sente pas abandonnée.

Quand un poète meurt Mademoiselle
C’est comme si une étoile venait de s’éteindre
La seule qui illuminait mon restaurant
Nuit après nuit.

Résultat d’images pour images peintures abstraites ciel étoilé

 

De fait, il me dévoila avec fierté que Monsieur Gouin avait une table réservée à son nom, jour et nuit, pour qu’il puisse y écrire ses poèmes. Nous arrivâmes devant le St-Vincent. Monsieur Leduc cria de toutes ses forces :

Jeanne, c’est Jules, ouvrez-moi.

Fauvisme

C’est finalement en sifflant entre ses deux doigts que la fenêtre du troisième étage bougea enfin vers l’extérieur.

Tu sais que Jeanne, ce n’est pas son vrai nom
Ça vient de la chanson de Brassens, la Jeanne
Les chansonniers l’ont appelée de même
Parce qu’elle garde son commerce tout l’hiver
Même si elle perd ses profits de l’été
Juste pour que les gars mangent
Pis que sa famille de clients
Ait une place pour se réchauffer.

Madame Martin vint finalement ouvrir. Elle avait dû engourdir son mal au cognac car tout en elle divaguait, même les mots.

T’as pas vu Paul passer, Jules ?
Quand il prend des marches la nuit
Je suis toujours inquiète.

Monsieur Leduc dut sentir à quel point la douleur lui traversa le corps, car il répondit avec délicatesse :

Y doit être au restaurant Jeanne
En train d’écrire                                                                                                                Sur le bord de la machine à cigarettes.

Paterson Ewen | L'Institut de l'art canadien

Et madame Martin de répondre :

Pourquoi tu penses que je ne peux pas vivre sans lui Jules
Parce qu’y est pas capable d’écrire sans moi
Tu le sais bien
Ça me fait drôle de penser
Qu’y est pas encore venu me réveiller
Pour me faire lire…Mmm…
Tu l’sais bien ça aussi
Hein Jules
Y doit avoir une raison
Pourquoi y’a sauté une nuit ?

Et Madame Martin de murmurer :

Paul est mort Jules
Y’est mort.

Et Jules de la serrer dans ses bras
À travers de longs sanglots :

Un poète, ça ne meurt jamais
Comprends-tu Jeanne
Ça ne meurt jamais.

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Une fois à l’intérieur, Madame Martin et Monsieur Leduc calèrent cognac après cognac, accompagnant chaque gorgée par une série de sacres d’un rare désespoir. Nous réussîmes à transporter la dame jusqu’à sa chambre. Puis, j’offris à Monsieur Leduc de veiller sur elle durant la nuit pour qu’il puisse aller prendre quelques heures de sommeil.

Comme la mort est cruelle. Jeanne dormit à peine vingt minutes. Je l’entendis gémir. J’entrai dans la chambre et m’assis dans la berceuse près de son oreiller. Entre deux sanglots, elle me témoigna de son amour pour Paul.

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Il n’allait jamais traîner dans sa boîte à chanson
À mon idée c’était la gêne
Quand t’as un trou en plein milieu du larynx
À cause d’un cancer
T’aimes mieux entendre la musique
Dehors dans la porte du garage
Ou aller faire le poète
Chez Jules

Paul m’avait déjà écrit :

Plus un poète est muet
Plus il parle avec sa plume.
Je t’aime Jeanne
Du plus profond de mon encre.

Tôt le matin, les chansonniers arrivèrent les uns après les autres. Pierre David, le grand ombrageux, Marcel Picard le bon nounours rieur à barbe, René Robitaille le magnifique insouciant, Michel Woodard, l’éthérique sensible, Éphrem Desjardins, le porc épic chevelu, Gilles Fecteau le joueur de conga fou des femmes, Jos Leroux le petit gros au grand talent, le peintre Edmond avec son rire tonitruant et finalement le poète-éditeur Claude-Alexandre Desmarais, mémoire en vers des ieux.

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Tout se passa d’abord comme dans un salon funéraire. Condoléances, larmes, silences, puis une première anecdote, juste pour permettre à un rire de sortir la peine de son intolérable. Et Fecteau tirant sur sa grosse moustache souligna le fait que Monsieur Gouin communiquait toujours par écrit à cause de son cancer de la gorge.

Une fois Monsieur Gouin m’avait écrit :

Moi je n’en reviens jamais
Quand le peintre Edmond arrive au café
Y finit toujours par ramasser la plus belle fille.

À l’immense rire de tous, je vis que c’était plus que vrai.

Moi j’habite en bas de chez Edmond
Dit René Robitaille de sa petite voix chantante
J’entends sans arrêt des cris de femme heureuse
Quand je rencontre Edmond dans l’escalier
Puis que je lui demande
Ce qui se passe en haut,
Il me répond toujours
Qu’il est en crise de créativité

Et tout le monde de rire de l’astuce avec laquelle Edmond enrobait sa vie privée.

En tout cas, Fecteau,
Répliqua Edmond
Ça fait plus raffiné que Jos Leroux
qui joue au dur  quand c’est le temps de se faire galant homme

 

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L’âme très émouvante  de JOS (RICHARD) LEROUX …  poète-chansonnier du Vieux Montréal, dès les tout débuts du café St-Vincent, sur notre toute petite scène, qui enchanta notre bohème par son atypique talent d’écriture et d’animateur-chansonnier.

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Les rires se prolongèrent de longues secondes dans une euphorie qui plaça Jos quasiment dans la position de souffre-douleur du groupe. Madame Martin aimait ses gars, surtout quand leur propos la faisait rire gras, comme dans un camp de bûcherons. On aurait dit que c’était toujours à ce moment-là qu’elle renouvelait le cognac de tout le monde, l’éternel cognac pour prolonger le plaisir de faire exploser l’inconscient pulsionnel.

Et Jos de répliquer :

Toi Fecteau
Tu passes ton temps à dormir sur ton conga
Pis quand on s’aperçoit que tu joues
C’est parce que t’es en train de séduire
Une fille dans la salle….

Que je ramasse en vitesse, d’ajouter Edmond
Juste avant que Fecteau ait le temps de descendre de la scène
Pis Jos de descendre dans la cave avec l’espoir
Dans le coeur du ventre,
Tous éclatant d’un gargantuesque rire

Et Jos de tenter une dernière attaque :
Cout’ donc Marcoux
Es-tu chanteur castra toi ?
On te voit jamais avec une fille ?

Jean Marcoux était le fameux propriétaire du café du port, qui même s’il ne pratiquait pas son métier à la manière autres, était respecté de tous pour son entêtement à tenter de faire renaître une petite boîte à chansons telle qu’on la vivait dans les années soixante.

Moi les gars, dit Jean Marcoux
Je suis un romantique.
Pas de conquête sans le cœur.

Et Jos Leroux d’ajouter :
Ben t’auras pas de conquête souvent
Parce que tu vas te les faire voler
Avant que les filles t’arrivent au cœur.

Curieusement, tout le monde y passa, sauf Pierre David. Et c’est Madame Martin qui osa parler du beau brumel pour faire envie à tout le monde.

Grande fête aux 2 Pierrots en l'honneur du chansonnier Pierre David | TVA  Nouvelles

 

Y en a pas un ici qui va battre David
Il est beau, grand, séduisant
Et les filles n’attendent qu’un signe de sa part.

Les gars se mirent à huer juste pour le plaisir. Mais Madame Martin avait tellement raison. Pierre David sur scène, arrivait toujours à tourmenter les cœurs. Il avait follement besoin d’être aimé, provoquant chez la clientèle féminine des fantasmes qui pour la plupart, ne se réalisaient jamais. Et Jean Marcoux de planter le dernier clou dans le cercueil de Jos :

En tout cas Madame Martin
Au moins avec David,
Vous êtes certaine d’avoir des filles au café,
Mêmes celles à qui Jos fait peur.

Que de rires, que de rires. Jeanne était contente. Les gars se resserraient autour d’elle d’une manière telle que Paul semblait lui aussi faire partie de la fête. Michel Woodard était trop nouveau pour s’insérer, mais déjà profondément amoureux de sa vie d’artiste dans le Vieux-Montréal. Éphrem Desjardins encore trop gelé par la marijuana de la veille.

Et soudainement, Jos changea le ton de la conversation.

Y as-tu quelqu’un ici
Qui a une anecdote à raconter
Sur Paul Gouin ?

Personne, absolument personne ne se rappelait d’une anecdote comique à Propos de Paul Gouin.

Ben les gars,
C’était ça Paul Gouin
Quand y voyait que tout le monde était heureux
Y s’effaçait.

Afficher l’image source

Y avait juste ça qui comptait pour lui
Que les autres soient heureux.

Et la mère, gonflée de tendresse, de mettre tout le monde dehors.

Je restai seule avec elle et le vide nous sembla affreux. Renaud n’était pas encore venu. Et je dois avouer que nous aurions fait n’importe quoi pour qu’il remplisse l’infini fossé du non-sens de la mort de Monsieur Gouin.

Paul aimait tellement accompagner Renaud
Dans ses recherches, dit Jeanne
Renaud parlait d’éternité de l’instant présent,
Paul de magie
Ils ne s’entendaient pas vraiment sur le sens des termes
Mais ils se respectaient.

L'île oubliée, tableau d'artiste peintre unique de couleur bleu orange  rouge. Cette oeuvre de l'a… | Peinture abstraite, Peinture abstraite  moderne, Artiste peintre

 

Monsieur Gouin disait quoi de la magie
Demandai-je ?

Pour Paul
Il suffisait d’être magicien
Vis-à-vis des autres
Une fois dans sa vie
Pour que le cœur
Prenne la forme de la poésie.

Un jour, Il écrivit à Renaud :
Chaque soir,
Sois un magicien qui chante
Comme je suis un magicien qui écrit
Et tu connaîtras une béatitude profonde
Parce que le monde a besoin de magie.

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Et je contai à Jeanne les magies que mon père avait mises dans ma vie tout au long de l’enfance en me racontant des contes de fées et en me faisant rêver du grand amour, comme le chantaient parfois les chansonniers dans certaines chansons, même si leur vision de l’amour dans leur vie privée laissait parfois à désirer.

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Madame Martin se mit à me dire un bon mot sur chacun de ses artistes..

Faut pas se fier aux apparences,
Ce sont des bons p’tits gars,
Juste un peu trop courailleux, mais c’est de leur âge.

L’été passé, les p’tits gars ont fait pousser
Une nouvelle sorte de plante
Dans mon bac à fleurs
C’est la police qui est venue m’avertir
Que c’était du pot.
Des maudits bons petits gars que j’te dis

À cause d’eux autres
Paul et moi on s’est jamais vu vieillir

c25bcb0aba87fff79bd1873ede9d1f1f.jpg (236×373) | Arte ritratti, Sculture  artistiche, Dipinti artistici

Je quittai sur ces mots pour revenir au St-Vincent pour le spectacle du soir avec mon père et ma mère. Clermont nous invita à nous asseoir à sa table. Dès 20 heures, toutes les chaises de métal inconfortables furent occupées par les habitués.

La bande des Îles de la Madeleine, la dame en rouge, prostituée tolérée par les clients et adorée de certains chansonniers certains soirs de manque parce que c’était gratis pour eux, la danseuse à gogo, Monsieur Étienne le laveur de vaisselle, le peintre Edmond et combien d’autres…

À l’extérieur, appuyés contre les portes du garage : Les trois robineux que Monsieur Gouin aimait tant : Philippe, ancien médecin durant la deuxième guerre mondiale à qui les atrocités avaient fait perdre la raison, l’artiste qui fut écrasé un jour en plein milieu de la rue par l’automobile du premier ministre René Lévesque et le père Lamontagne qui gagnait sa vie à faire faire des tours aux touristes dans un vieux carrosse à trois roues seulement.

Renaud sortit de l’ascenseur de Madame Martin. Il fut le premier à monter sur la scène. Il avait les yeux bouffis et rougis. J’en conclus qu’il venait d’offrir ses sympathies à Jeanne. Tous les chansonniers que j’avais eu la chance de connaître intimement au travers de leurs gaillardises avaient tenu à faire acte de présence, groupés les uns contre les autres, entre le mur du bar et celui des salles de bain.

Levez la main
Ceux qui ont vu, un jour ou l’autre,
Le poète Paul Gouin
Marcher les rues du Vieux Montréal ?

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Tous sans exception l’avaient un jour ou l’autre croisé et salué.

Pour Monsieur Gouin
Le Vieux-Montréal
C’était non seulement son village
Mais sa vraie famille.

Il a ouvert une boîte à chanson
Pour rendre heureux
ceux et celles qu’il aimait

Monsieur Paul Gouin poète
Ne sera plus jamais appuyé dehors
Contre la porte du garage
Mais un peu plus haut
Contre la porte du ciel

Va juste falloir chanter un peu plus fort
Si on veut qu’y nous entende ok ?

Un grand rire nerveux parcourut la salle.

Et toute la salle, se levant debout, épaule contre épaule, chanta pour Paul, « une boîte à chansons » de Georges D’or. À la fin de la chanson, Madame Martin sortit de l’ascenseur. Bien peignée, habillée dans une robe noire. Elle monta sur la scène, fit un signe de croix en levant les yeux vers le ciel et dit très fort pour que ça se rende jusque dans le fond de la salle :

Paul est tellement content
Que vous ayez chanté pour lui
Juste pour lui
Qu’il m’a demandé
D’offrir…
Une tournée générale
Pour tout le monde

Et c’est dans le silence général que la serveuse Jeanne D’arc et le serveur José servirent un cognac à chacun et chacune. Et c’est dans un torrent de larmes respectueuses qu’on porta un toast au poète. La fête débuta doucement par la chanson préférée du poète :

MOI MES SOULIERS
DE FÉLIX LECLERC

Au paradis, paraît-il mes amis
C’est pas la place pour les souliers vernis
Dépêchez-vous de salir vos souliers
Si vous voulez être pardonnés
Si vous voulez être pardonnés.

Puis, c’est par la danse à St-Dilon de Gilles Vigneault que le diable dansant et chantant en chacun de nous rendit visite au poète. Monsieur Gouin avait déjà écrit au sujet des clients du St-Vincent que nous étions ses enfants qui dansaient avec la lune.

Et ce soir-là, nous dansâmes pour lui.
le remerciant d’avoir été si discrètement
Le magicien de nos vies
Sur la lune de son imaginaire.

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Pierrot le Vagabond Chercheur |

3366… 16 DÉCEMBRE 2019,

JE CORRIGE LE DERNIER BLOGUE…. IL FAUT LIRE CONTE POUR UN FEU DE JOIE (GAELLE ETEME) ET NON CONTE OEUVRE D’ART… DANS LE TEXTE ….

MARLENE LA JARDINIÈRE, MICHEL LE CONCIERGE, PIERROT VAGABOND… CES TROIS  RIEN DE LA BEAUTÉ DU MONDE QUI FONT LA DIFFÉRENCE PARCE QU'ARCHÉTYPES  HOLOGRAMMIQUES POÉTIQUES D'EUX-MÊMES. |

 

December 16, 2019 Pierrot le Vagabond Chercheur

ST-ELIE DE-CAXTON…. UN VILLAGE -POÉSIE-FRACTALE D’UNE PLANÈTE-VILLAGE-OEUVRE-D’ART … AU SENS OÙ LE CHAMP CONSTELLAIRE CRÉÉ PAR LES QUATRE QUESTIONS DE TOUTE VIE PERSONNELLE OEUVRE D’ART DEVIENNENT FRACTALEMENT LES QUATRE QUESTIONS D’UNE FUTURE INSTITUTION PERSONNELLE OEUVRE D’ART: LA NAN0-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE….. ET C’EST EN CE SENS AUSSI QUE LE GRAND CONTEUR INTERNATIONAL SIMON GAUTHIER ET L’ENCANTEUR DE LA BEAUTÉ DU MONDE NANO-PLANÉTAIRE FRED PELLERIN PORTENT EN PROPÉDEUTIQUE LA SIGNATURE MÊME DE LA CINQUIÈME QUESTION DES 193 FUTURS PAYS OEUVRE D’ART… COMMENT NOS RÊVES PRENNENT-ILS SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE?

December 16, 2019 Pierrot le Vagabond Chercheur
Moi qui ne regarde jamais la télévision… grand prisonnier volontaire d’un rêve plus fou que moi-même … dans un local 24 heures sans fenêtre…. je reçois hier après-midi un courriel de mon ami Arnaud avec un clip à aller voir…

Et que vois-je? … L’impossible… la synchroni-vie-té de l’impossible… Fred qui parle des quatre questions de toute vie personnelle oeuvre d’art:

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Vendredi dernier, Fred Pellerin était l’invité de France Beaudoin à Pour emporter, présenté sur ARTV.

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https://mylenelehoux.com/2019/12/16/4-questions-pour-votre-reve/

Fred Pellerin lui raconte quatre questions de Pierrot Rochette, que nous devrions nous poser à tous les jours…

C‘est quoi ton rêve ?

C‘est pour quand ?

Qu’est-ce que tu as fait pour lui aujourd’hui ?

En quoi ton rêve est bon pour le bonheur des autres aussi ?

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Je dois avouer que… moi qui a une peur bleue d’être quelqu’un pour quelqu’un dans la vie… je suis pris d’une frayeur incontrôlable… Une bonne marche d’une heure dans les couloirs de l’UQAM finit par me calmer assez pour continuer à bosser sur le glossaire…

Et de me dire… Simon et Fred, au nom de St-Elie de Caxton, et en particulier au nom de la chorale de St-Elie de Caxton (le très émouvant Normand entre autres)… sont en train de mettre au monde la nano-citoyenneté-planétaire… qui sera un jour LE CHANT CHORAL dont la planète Terre a besoin.

En ce sens, Simon (tout comme mon ami Michel le concierge d’ailleurs) est d’une intuition foudroyante… Le show du mois d’avril de la chorale de St-Elie de Caxton portera le titre de QWALIA… wowwww … une quarantaine de nano-citoyens-planétaires habitant le village-terre que constitue fractalement le village de St-Elie de Caxton chantera la beauté du monde qwalienne des débris de la mémoire du cœur portée au firmament du rêve big-bang de l’humanité en propédeutique par leurs deux conteurs: le grand conteur international Simon Gauthier et l’encanteur de la beauté du monde Fred Pellerin…

Toute cette exploration qwalienne par une chorale oeuvre d’art des chansons de Simon… semble porter en perspective prospectiviste un grand rêve qui pourrait se passer à St-Elie-de Caxton même dans la shed du bonheur de Simon:

QWALIA+ ( invention de Gaelle Ethemé)

La shed du bonheur du grand conteur international Simon Gauthier… l’épicentre planétaire d’un grand village-big-bang planétaire…. peut-être même d’une future révolution métaphysique à l’image même d’un CONTE POUR UN FEU DE JOIE… (Gaelle Étémé)

Image

à suivre….

Pierrot vagabond  céleste

… au nom de par et pour notre équipe de recherche (Auld, EWoodard, Rochette)

 

 

20 NOVEMBRE 2020 …. 22 JOURS AVANT LA FIN DES DEUX PIERROTS …. ROMAN DE PIERRE ROCHETTE …. L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ ….. CHAPITRE 5 ….. LE CHEVALIER DE LA ROSE D’OR …… ROMAN QUI RETRACE LA PÉRIODE DES BOÎTES À CHANSON À PARTIR DU CHEMINEMENT DE L’AUTEUR

20 NOVEMBRE 2020 … 22 JOURS AVANT LA FIN DES DEUX PIERROTS … ROMAN DE PIERRE ROCHETTE … L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ … 5EME CHAPITRE…. LE CHEVALIER DE LA ROSE D’OR  …. QUI RETRACE LA PÉRIODE DES BOÎTES À CHANSONS AU QUÉBEC À PARTIR DU CHEMINEMENT DE L’AUTEUR

Fermeture d'une véritable institution du Vieux-Montréal: Un des 2 Pierrots  est un Latuquois

Les deux Pierrots, Pierre David et Pierre Rochette

La boîte à chansons le «2Pierrots» ferme ses portes après 46 ans d’activité

LES DEUX PIERROTS…. QUELLE BELLE HISTOIRE QUAND MÊME … JE VIENS DE  REDÉCOUVRIR UNE PHOTO DES TOUT DÉBUTS DE LA BOÎTE D'ANIMATION LES DEUX  PIERROTS…. 1974 OU 1975 JE CROIS…. J'EN SUIS

17 NOVEMBRE 2020…. 25 JOURS AVANT LA FIN DES DEUX PIERROTS …. ROMAN DE  PIERRE ROCHETTE … L'ÎLE DE L'ÉTERNITÉ … 2EME CHAPITRE: LE VIEUX MONTRÉAL  ….. QUI RETRACE LA PÉRIODE DES

LE PLUS GRAND DES TROIS PIERROTS, ROBERT RUEL, Marie-Lou sa fille qui a pris la succession dans la direction artistique de la boîte à chansons ….  et Lise sa tendre compagne ….

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Michel Woodard , chansonnier de la ière vague du Vieux Montréal ….. membre de l’équipe de recherche sur la nano-citoyenneté-planétaire , le pays oeuvre d’art et la vie personnelle oeuvre d’art …..  (Auld, Woodard, Rochette)

Marlene Auld, créatrice de mode et didacticienne , membre de l’équipe de recherche sur la nano-citoyenneté-planétaire , le pays oeuvre d’art et la vie personnelle oeuvre d’art …..  (Auld, Woodard, Rochette)

Pierrot vagabond,  membre de l’équipe de recherche sur la nano-citoyenneté-planétaire , le pays oeuvre d’art et la vie personnelle oeuvre d’art …..  (Auld, Woodard, Rochette)

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RÉSUMÉ DE NOTRE  DOCTORAT EN 300 MOTS

JE TE DEMANDE PARDON…, à toi qui, comme des centaines de millions d’enfants-errants-fantomatiques, se meurt, jour après jour, de faim ou de blessures de guerre, et cela, au nom des 193 états hobbiens onusiens qui, sous la féodalité de monarchies nucléaires, font passer la course aux armements, les guerres et les paradis fiscaux avant TON DROIT MULTIVERSIEL à une vie personnelle œuvre d’art par un rêve big-bang.

JE TE DEMANDE PARDON… au nom de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) qui, depuis plus de 14 ans maintenant, cherche à répondre à la question suivante : AU 21EME SIÈCLE, QUELLE INSTITUTION FAUT-IL INVENTER POUR QUE SUR TERRE, PLUS AUCUN ENFANT NE MEURE DE FAIM OU DE BLESSURES DE GUERRE ?

JE TE DEMANDE PARDON… au nom de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) qui S’ACHARNE à déployer concrètement L’INVENTION DE LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE, dans le but de contribuer à la déshobbiation de l’O.N.U.  Par  la mise en algorithme de milliards de téléphones intelligents « wow-t=2.7k? » , si possible avec la complicité de l’institut de l’intelligence artificielle du Québec) ,  nous validerons politiquement la création d’une cour suprême nano-citoyenne-planétaire composée de deux assemblées des justes (39 femmes et 39 hommes) élues ville par ville et village par village, et cela par tirage au sort, dans le but de représenter incontournablement et éthiquement toi et les centaines de millions d’enfants-errants-fantomatiques qui souffrent de la même criminalité étatique banalisée que toi.

Dans ce doctorat, PAR UNE MÉTHODOLOGIE DES DÉBRIS DE LA MÉMOIRE DU CŒUR (ier chapitre), le premier à te demander pardon sera moi, Pierrot vagabond (2eme chapitre le rêve big bang), puis mon ami et partenaire de recherche Michel le concierge (3eme chapitre la non-tricherie), pour enfin laisser la parole à sa compagne œuvre d’art, Marlene la jardinière (4eme chapitre, ses jardins coups-de-coeur œuvre d’art).

Pourquoi nos trois archétypes hologrammiques veulent-ils tour à tour te demander pardon? Parce que notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) veut parler au cœur de l’humanité (5eme chapitre) et non à sa raison. Par le biais d’une CHANSON – MANIFESTE, nous affirmons que l’invention de la nano-citoyenneté-planétaire doit s’accompagner d’un « JE TE DEMANDE PARDON »  , en corollaire de la décision de ne plus tricher par chaque vie-personnelle-œuvre-d’art consacrée à l’ultime question :

COMMENT NOS RÊVES PRENNENT-ILS SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE? (4eme et dernier chapitre).

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——Pierrot le Vagabond Chercheur |

pierresivign

L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ DE L’INSTANT PRÉSENT (PIERRE ROCHETTE)

CHAPITRE 5 – LE CHEVALIER DE LA ROSE D’OR

L’île de l’éternité de l’instant présent

Georges d'Or
Georges d’Or

Il s’abreuvait depuis toujours aux frissons de l’éternité. Cela lui semblait si naturel qu’il n’avait jamais pu comprendre comment il se faisait que les humains puissent souffrir. Son corps de 51 ans lui avait toujours paru sous la forme de la jeunesse éternelle. La pureté de l’âme, la sensation continuelle de flotter deux pieds au-dessus du sol, le rythme lent, amoureux, étonné, charmé. La sensation de ne rien peser, de se fondre dans le tout avec ravissement, de saisir dans ses mains l’air comme des milliers de pépites d’or. Était-il artiste, poète de la vie, amant de l’être ou son enfant naissant encore aux langes ?

Vous devez vous demander pourquoi, moi Marie-Lola-Miel, je répète ce que vous avez déjà lu en début de premier chapitre et dans le chapitre précédent? Peut-être pour que vous appreniez ces phrases par cœur, cela pourrait vous être utile à la fin du livre. D’autant plus qu’elles furent extraites du journal personnel de Renaud, parlant toujours de lui-même à la troisième personne, entre les chansons dans sa boîte, de chanteur fantôme, soudée au plafond du théâtre le Patriote de Ste-Agathe.

D’ailleurs, c’est de cette boîte, qu’il aperçut la troisième fascinante de sa jeunesse, car il n’en rencontra que trois, les deux autres étant Lola la bisexuelle et Rachel, son modèle nu des beaux-arts. Son journal parle de cette troisième comme étant une sculpteure professionnelle du nom de Margelle qu’il n’avait pas revue depuis douze ans.

Il faut dire que d’en haut, la salle dégageait une telle beauté qu’on pouvait être que fasciné par l’apparition d’une fascinante. Imaginez l’irréalité du décor un peu comme vous le feriez en lisant « le Fou de l’île » de Félix Leclerc, « le Grand Meaulnes » d’Alain Fournier ou en dégustant des yeux une scène des ballerines peintes par Toulouse-Lautrec.

Edgar DEGAS (d'après) : Ballerine, l'Etoile - Sérigraphie signée - Art  Moderne - Plazzart

Une palette de lumières rouges et or plombait en lignes droites et minces sur des tables à nappes carrelées rouge vif, enlignées de palier en palier descendant, rangée par rangée, vers la scène encadrée d’un décor de tomates rouges, elles-mêmes encastrées dans des cages de languettes de bois. De ce cadrage, on pouvait apercevoir, tapi dans l’ombre, un piano à queue, une contrebasse et un accordéon heureux de faire la sieste avant le spectacle « Les Girls » au son de la poésie improvisée, chanson par chanson, sortant directement des haut-parleurs du plafond des magnifiques.

La voix frissonnait avec une telle chaleur dans le théâtre que les chandelles allumées dans des chandeliers finement ciselés caressaient de leur orangé le vin comme les pains chauds cuits maison débordant dans des corbeilles paresseuses au centre de chaque tablée, donnant ainsi aux visages présents, des airs de symphonie dégustative.

Renaud ne choisissait jamais au hasard un air dans son cahier de répertoire. Il fallait qu’il soit assoiffé de se rechanter à lui-même ce qu’il avait mille fois redécouvert de mille manières comme frisson d’être, parfum des mots, images de souvenirs d’instants présents somptueux qui remontaient à la surface de lui-même comme des bulles de savon, sans qu’il puisse prédire quelle scène de son passé le surprendrait de l’intérieur de la bulle, d’un couplet à l’autre, d’une phrase à l’autre, d’un mot à l’autre, d’une intonation à l’autre, d’une respiration à l’autre, d’un silence à l’autre …Assise à la table comme par magie…

Lorsqu’il aperçut la sculpteure Margelle, il fouilla étrangement son cahier dans une section condamnée qu’il n’avait pas explorée depuis plusieurs années, celle de ses compositions. Il préférait toujours fredonner des airs que les gens connaissaient de façon à ce que l’attention ne soit pas inutilement détournée vers sa personne. Mais là…. Cette chanson-là… Il l’avait écrit pour elle…

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À un moment précis où elle lui avait offert de tout quitter pour s’enfuir avec elle, dans sa bulle à elle, dans sa créativité à elle. Il avait hésité une fraction de seconde de trop. Et chaque fois qu’il la revit par la suite, ce fut avec le même tressaillement de : J’ai raté quelque chose de magique. Mais, comme il l’avait indiqué dans la marge de son journal, sa vocation d’artiste coulait trop vivement en dedans de lui, sa boussole lui indiquait trop le nord pour qu’il puisse se permettre des vacances dans le sud. Quoique, c’est à partir de ce jour-là, que le sud devint essentiel à son imaginaire. Renaud écrivit en fin de page, une phrase, qui enfin me donna la solution de l’énigme qui avait tant hanté ma vie »

Une fascinante
C’est celle qui signe sa vie de femme
En artiste.

Alors, il chanta et elle sut que c’était de lui, pour elle, dès la première fournée de mots cuits au braisier de sa jeunesse folle de n’avoir jamais cessé d’être vivante.

Galerie Céleste « Magazin'art

LE CAFE ST-VINCENT

Me promener sur la rue St-Denis
Perdre mon temps sur la rue St-Laurent
Chanter l’soir au café St-Vincent
Avec Lawrence, Pierre, Marcel
Mes amis

Rencontrer de ces femmes fatales
Qui vous font à la fois bien et mal
Qui voudraient vous aimer pour toujours
Ou rien qu’un jour, c’est drôle l’amour
C’est dur l’amour

REFRAIN

Je t’attends au Café St-Vincent
Viens les gens ont besoin des poètes
De sentir qu’il existe un printemps
De sentir qu’on peut traverser l’temps

La patronne du café St-Vincent
Aime bien me voir le cœur en fête
Et quand claque l’argent des clients
Moi j’ai bien autre chose dans la tête.

Les 12 meilleurs tours guidés à pied de Montréal

Son journal n’indique pas comment sa rencontre avec Margelle se termina mais parle plutôt de son vieux camion 77 qui avait tellement mauvaise mine, que pour ne pas déparer l’ensemble du parc automobile des clients, il avait pris l’habitude de le laisser dans le sentier de la petite forêt à l’extrémité sud. Ainsi allait-il y s’étendre seul, dans le lit du fond, y ramenant rarement des femmes, sinon jamais, préférant lire ou se perdre en dialogues amoureux avec ce quelque chose qu’il décrivait dans son journal comme directement issu de la fissure du temps. Et c’est ce quelque chose, le pénétrant de façon imprévisible, telle une attaque d’être, qui lui faisait dire qu’il habitait l’île de l’éternité de l’instant présent.

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Paradoxalement, à l’époque de sa jeunesse et de la mienne, le décor du continent de la souffrance du camp Ste-Rose se divisait en deux ; D’abord le dedans institutionnalisé : le caveau à patates, la maison abandonnée et les bâtiments des sœurs, puis le dehors presque libéré, symbolisé par un canot enchaîné et une roche jaillissant de nulle part en plein milieu de l’eau dormante, soudée d’orgueil entre le ciel et le fond marin.

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Je me rappelle, le lendemain de la merveilleuse soirée au St-Vincent en compagnie de ma mère, d’avoir nagé dans le lac du camp Ste-Rose en direction de cette roche. Je filai, tel un requin, une douzaine de minutes en ligne droite, puis tournant en de longs cercles comme un vautour autour de sa proie, tentant dans une même brasse d’évacuer un mot insidieusement dévastateur du champ de ma conscience, mon père m’ayant appris la puissance terrifiante de certaines expressions lorsqu’elles camouflent leur sens profond. Comme, par exemple, ce duo :VIVRE D’ESPOIR. Deux vocables antagonistes qui cachaient, telle une bombe à retardement, une profonde détresse alors qu’on aurait dû dire pour être honnête intellectuellement : SURVIVRE D’ESPOIR. Quand on vit vraiment, on n’a même pas le temps d’espérer. Tout arrive par la fougue du vivre.

Renaud avait parlé des femmes exceptionnelles comme étant des FASCINANTES. Et le mot tournait autour de ma féminité comme moi autour de la roche.

Galerie

Je me rappelle, ce jour-là, m’être hissée sur la roche de ma féminité complètement terrassée par le fait que des FASCINANTES existent et que je n’en sois pas une. Encore aujourd’hui, il me suffit de fermer les yeux pour retrouver, imprégnée dans l’arc de mes reins, la surface rugueuse de cette pierre, presque escarpée même si elle pouvait y accueillir deux personnes, griffant ma chair avec la même force que le soleil obligeait ma tête à se taire, mes principes à se tapir dans l’ombre de mes sens, et ma sensualité débordante à réclamer ses droits.

 

Ça devait faire une bonne demie-heure que j’étais étendue dans ma chambre de la rue St-Paul, fredonnant la chanson LES COLOMBES  de Pierre Létourneau ,,, quand j’entendis s’ouvrir la porte d’en bas. Grâce à la folie soudaine des battements de mon cœur, je sus que c’était lui. Comme ma porte donnait sur la sienne et qu’elle était grande ouverte, je bénéficiai instantanément de l’enthousiasme que ma présence suscita en lui, là, maintenant, mais pas pour les raisons que j’aurais espérées.

J’arrive du camp Ste-Rose, dit-il
Fantastique que t’aies été absente aujourd’hui
J’ai pu monter toute la thématique
Avec la complicité des enfants
Pour qu’ensemble on sauve ton père.

Chateau nuit Peinture par Norman Shipley | Artmajeur

Il marchait de long en large dans ma chambre, complètement envoûté par quelque chose d’infiniment plus riche que ce qu’il venait de me raconter.

Écoute,
Toi et moi
Si on sait s’y prendre
On peut réussir à enlever
Instantanément et totalement
La souffrance que les enfants ont dans le cœur.

Comment ? dis-je simplement

En en faisant des poètes, Marie
Des poètes de l’instant présent.

Des poètes, repris-je en écho ?

Une des portes par lesquelles
L’éternité se manifeste à l’homme
À travers les fissures du temps
M’apparaît être
Les larmes de joie

Tableau (Acrylique) "Les larmes d'enfants" par l'artiste Nathalie Hermet  sur ateliermagique.com

 

Il suffit de faire rêver les enfants intensément
Durant quelques semaines
Pour que dans un instant précis
S’ils pleurent de joie en vivant cet instant
La souffrance soit évacuée instantanément de leur cœur
Si je réussis cette passe sur la scène
Je dois être capable de la provoquer dans la vie.

Comment arrives-tu à comparer la scène
Avec le camp Ste-Rose
Lui demandai-je ?

Parfois il suffit d’une chanson
Pour oublier qu’il existe une scène et un public

Par chance, Clermont m’avait introduit au fait que Renaud faisait des recherches sur le temps, et que je l’avais vu courber le temps dans une tentative de le percer de bord en bord. J’eus l’impression qu’il me trouva très intelligente de saisir son laboratoire de chercheur du premier coup.

Prends la chanson de Georges d’Or : « La boîte à chanson ».
C’est d’abord une valse. Mais bien plus, au niveau des paroles
C’est un hymne à un événement mystérieux
Se produisant parfois lorsque les humains se réunissent en ces lieux,
Peu importe le nom du lieu à travers le Québec.

Mais bien plus, au niveau historique,
Elle fut composée à la fin de l’apogée des boîtes à chanson,
Juste avant les années 70,
Peignant un rituel dont le premier soubresaut eut lieu
Le 15 mai 1959 sur la rue Crescent à Montréal, dans le vieux théâtre Anjou.

On avait pris le titre d’une chanson de Félix Leclerc pour donner un nom à la boîte
LES BOZOS.


Ce soir-là cinq artistes au programme par ordre d’apparition sur scène :
Claude Léveillée, 27 ans,

 

Jean-Pierre Ferland, 25 ans,

 

Hervé Brousseau, 22 ans,


Raymond Lévesque 32 ans,

Clémence Desrochers , 26 ans

Au début des années 70,
Les boîtes à chanson tombent.
Le St-Vincent naît, peu à peu.

Le rituel d’un quelque chose de précieux
S’étant produit partout au Québec sur une période de dix ans,
Mystérieusement enfoui dans la mémoire du temps,
Au sein d’une chanson, « la boîte à chanson » de Georges D’or,
Renaît dans une dynamique renouvelée.

Et quand le peuple entonne à nouveau, le rituel renaît aussi en lui, chaque soir,
Sous un symbolisme porte-parole de son inconscient collectif.

. Laisse-moi effriter tes perceptions acquises
Grâce à l’angle dont je viens de te les raconter.

Et Renaud gratta de sa guitare et chanta pour moi

Fin Abstraite De Guitare Acoustique Sur Le Fond De Peinture D'aquarelle  Illustration Stock - Illustration du guitare, aquarelle: 123662421

UNE BOÎTE A CHANSONS

Une boîte à chanson, c’est comme une maison, c’est comme un coquillage
On y entend la mer, on y entend le vent, venu du fond des âges
On y entend battre les cœurs, à l’unisson
Et l’on y voit toutes les couleurs de nos chansons
Lalalala lalalala lalalala, lalalala lalalala lalalala

Un mot parmi les hommes, comme un grand feu de joie, un vieux mot qui résonne
Un mot qui dirait tout et qui ferait surtout que la vie nous soit bonne
C’est ce vieux mot que je m’en vais chercher pour toi
Un mot de passe qui nous ferait trouver la joie
Lalalala lalalala lalalala, lalalala lalalala lalalala

Irais-je jusqu’à vous, viendrez-vous jusqu’à moi en ce lieu de rencontre
Là où nous sommes tous, jouant chacun pour soi, le jeu du pour ou contre
Tu entendras battre mon cœur et moi le tien
Si tu me donnes ta chaleur moi mon refrain…
Lalalala lalalala lalalala, lalalala lalalala lalalala

On y entend, battre les cœurs à l’unisson
Et l’on y voit toutes les couleurs de nos chansons.
Et Renaud déposa sa guitare, fit de grands cercles dans ma chambre, comme pour trouver les paroles pour exprimer l’essentiel par analogie, je crois.

TABLEAU PEINTURE soleil abstraction silhouette mouvement - Mouvement de la  Pienture: Pingouin

En techniques d’animation
Dans une soirée d’une boîte d’animation,
La chanson « une boîte à chanson »
Est utilisée pour suspendre un bas de courbe
Ou un haut de courbe aux deux extrémités du temps
Le passé et le futur, de façon à le faire courber
Comme le ferait le fil, lorsque le funambule
Marche dessus, les deux extrémités
Tendues et détendues à chaque pas.

De la manière dont les gens se tiennent par les épaules dans la salle,
Debout, rythmant leur corps dans une valse défiant le temporel
Lorsqu’ils chantent inconsciemment
Perdant conscience de la musique et des paroles
Il arrive parfois que le temps se perce
Et que l’on voit descendre en filaments d’or
Des étoiles d’éternité

L'oeuvre à la loupe : La nuit étoilée de Van Gogh - blog de KAZoART.

Et dans ces moments-là
Il n’y a plus de scène, plus d’artiste,
Plus de chanson, plus de public.
Il n’y a que la fissure du temps
Qui s’ouvre l’espace d’un instant
Celui de l’île de l’éternité de l’instant présent.

roman de pierre rochette … l'île de l'éternité

Je ne sais lequel de nous deux fut le plus ému. Moi de l’avoir saisie intellectuellement du premier coup sans toutefois pouvoir imaginer au fond de mon ventre comment cela fut possible, ou lui d’avoir enfin enligner les bons mots avec une telle émotion qu’il aurait aimé la partager avec le poète Paul Gouin.

Le camp Ste-Rose C’est le continent de la souffrance.  Chaque seconde devient un barreau institutionnalisé Derrière lesquels les enfants attendent qu’il se passe quelque chose ; Ils font du temps.

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Il faut donc introduire une chanson
Tel un cheval de Troie
Qui redéfinit les lieux
L’espace et le temps
De telle façon
Que plus jamais ils ne perçoivent
Leur quotidien temporel de la manière
Dont le voient les services sociaux.
Les spécialistes de toutes sortes
Qui les accueillent Et qui sans le savoir
Les transforment, seconde par seconde,
En morts-vivants.

Et nous chantâmes la chanson du camp Ste-Rose jusqu’à ce que je la susse par cœur. Pour Renaud, le fait que je m’acharne à devenir sa complice exploratrice de la fissure du temps me donna à ses yeux une valeur si douce que je m’en sentis transportée d’affection pour lui.

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CHANSON DU CAMP STE-ROSE

Le camp Ste-Rose s’appelle de même
Parce qu’un chevalier sans problème
Avait traversé l’océan en 1600
Le camp Ste-Rose s’appelle de même
En guerre contre les patibulaires
Une rose en or sur son manteau
C’était l’plus fort

Paraît qu’dans l’île y a sa maison
Qui est toute en décomposition
L’autre bord de l’île dans le caveau
Y’a son tombeau
Paraît qu’y a caché un trésor
Enterré dans un coffre-fort
Avec des bijoux, son épée
Sa rose en or

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Patibulaire n’a pas trouvé
Les trois morceaux du parchemin
Que l’chevalier avait cachés
Pas mal plus loin
Le camp Ste-Rose s’appelle de même
Mais si on trouve le trésor
J’te l’jure que l’camp
Va s’appeler l’camp d’la rose d’or.

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Et Renaud me parla de sa philosophie du temps, de l’espace et des lieux. Pour lui, il suffisait d’une seule légende pour que le terrain du camp Ste-Rose se miniaturise à un point tel qu’il en devenait, en ses parties, les composantes mêmes de l’âme de chaque enfant, telle la chanson : « la boîte à chanson », qui elle aussi en était venue à représenter la composante de l’âme de chaque client du St-Vincent.

Renaud insista sur le fait que la chanson du camp Ste-Rose modifiait le rapport entre la réalité et la réalité fascinante. Le caveau devenant l’inconscient qui réclame son expression consciente, la maison en décomposition, la personnalité qui demande le droit de se reconstruire librement et les bâtiments institutionnalisés, le pouvoir tordu des adultes spécialistes qu’il fallait faire éclater pour que le rapport au temps et à l’espace se modifie en faveur des enfants. Et Renaud de dire en terminant :

Ce n’est que lorsque le rapport au temps se modifie
Que l’humain devient magnifique, qu’il soit grand ou petit.

Ce soir-là, j’arrivai au camp Ste-Rose, tard, très tard. Je savais maintenant que Renaud ne pouvait concevoir son rôle de gardien des légendes que sous la forme d’improvisations, pour surprendre la fadeur du temps dans la conscience des petits. Et qu’il attendait de moi que j’improvise, même si je ne savais jamais à quel moment il surgirait dans le continent de la souffrance.

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J’arrivai donc aussi très tard au dortoir. À la fois heureuse de notre complicité et triste de ne pas avoir ressenti en lui de l’amour pour moi, mais bien une amitié naissante. Comme tous les lits étaient remplis, le mien étant occupé par Isabelle en charge de la surveillance de nuit, j’allai chercher mon sac de couchage dans l’automobile, grimpai par le faux escalier, soulevai la trappe intérieure du grenier et allai dormir la tête bien déposée contre le mauvais grillage de la lucarne pour être certaine d’avoir accès à l’air frais.

Renaud me semblait avoir raison. Juste le fait qu’il y eut déjà dans la tête de chaque enfant, un canot, un gardien des légendes, le feu de la caverne sacrée et une princesse à conquérir représentait en soi une bombe pouvant en tout temps faire exploser le temps.

GARDIENS DU FEU SACRÉ

Je me rappelle ce 4 juillet 73, 8 heures du matin. J’ouvre la trappe du plafond du dortoir pour descendre l’escalier intérieur. L’émeute ! ça crie, ça se bouscule. Personne n’avait revu Miel depuis la fameuse soirée où elle commanda à Anikouni de délivrer son père. Les enfants de basculer alors dans une passion de savoir la suite de l’histoire. Natacha sautille de joie, Jean-François serre les deux jumeaux dans ses bras, La plus que grassette Chantal me monte du doigt la bouche bée. La moins que rectiligne Monique qui tend les bras pour que personne ne prenne sa place au pied de l’escalier.

Au même moment, la corne sonne à l’extérieur. Tout le monde se précipite vers la fenêtre. C’est Anikouni. On me tire par les deux mains pour que j’aille moi aussi à sa rencontre.

Comment dire. ? J’avais vu Renaud la veille et il ne m’avait même pas prévenue qu’il serait là le lendemain matin. Bien plus, la cuisinière avait préparé, dans le plus grand secret, des portions individuelles de collation en vue d’un déjeuner en plein air.

CAIA,
Cria Anikouni de toutes ses forces
BOUM
Firent les enfants en s’assoyant

Princesse Miel
Avant de partir à la recherche
Du trésor
Du chevalier de la rose d’or
Et délivrer votre père
Des méchants patibulaires
Je suis venu vous offrir
Mon cœur, mon amour
Et ma passion pour vous.

Avant de partir à l’aventure
Avez-vous une idée où se trouve le trésor ?

Renaud me regarda avec cette complicité folle qui semblait me dire : Surprends-moi, je t’en prie, surprends-moi. Et j’improvisai comme il avait été convenu entre nous.

Preux chevalier des lacs, ami des coureurs des bois

c25bcb0aba87fff79bd1873ede9d1f1f.jpg (236×373) | Arte ritratti, Sculture  artistiche, Dipinti artistici
Ne vous ai-je point remis une chanson
Pour vous aider dans votre dangereuse mission ?

Renaud parut fasciné que je lui tende cette superbe perche. Je devinai par son abandon, son rythme lent à répondre, ses silences entre les phrases, à quel point notre complicité lui parut comme un cadeau venu du pays de nulle part. Il me donna les paroles inscrites sur une feuille de bouleau d’écorce, et nous la chantâmes jusqu’à ce que les enfants la sachent par cœur.

Puis nous allâmes déjeuner en cercle sur la plage.

Je me levai soudain et déclamai :

Prince des forêts
Vous dites m’aimer
Mais seriez-vous capable de suivre aveuglément mes ordres
Quoi que je vous demande ?

Vos désirs seront toujours des ordres, princesse
Répondit Anikouni.

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Comme j’ai un secret à vous dire
Je vous ordonne de me suivre.

Et je me jetai à l’eau tout habillée pour nager jusqu’à la roche au centre du lac. Renaud suivit, mais avec une lenteur qui m’indiqua à quel point ses notions de survie dans l’eau étaient rudimentaires. En se hissant à son tour il dit entre deux souffles :

Je m’excuse…
Mais si tu continues à me faire nager de même
Je vais finir par me noyer

Si je continue à penser à toi de même
Moi aussi je vais finir par me noyer
Lançai-je en le regardant droit dans les yeux

On joue au jeu de la vérité ?
Me surpris-je à proposer

Je vis qu’il connaissait le jeu car il ajouta sans même hésiter :

C’est quoi tes règles ?

Le premier qui se rend compte
Que l’autre ment,
L’oblige à s’en retourner vers la plage
À la nage.

Qui commence, me demanda-t-il ?

Moi répondis-je

Pourquoi t’as loué une chambre
Juste à côté de la mienne ? lançai-je
Alors que t’es marié
Et que t’as un chez vous ?

Parce que j’avais l’intention
De te faire l’amour
Me répondit-il.

Question fit-il à son tour
Tu vas me faire attendre jusqu’à quand ?

Si c’était rien que de moi
Je te sauterais dessus, ici, maintenant
Répondis-je.

Question ajoutai-je ?
Pourquoi c’est juste mon corps qui t’intéresse ?

Peut-être parce que ton cœur est pris ailleurs
Tenta-t-il en hésitant
Ou que ma quête n’a pas de cœur !

Question, fis-je ?
Serais-tu capable de passer une nuit avec moi
Dans le même lit, sans me toucher
Juste à parler ?

Oui répondit-il
Question
Est-ce que tu m’aimes
Me demanda-t-il ?

Je ne le sais pas encore
Répondis-je en rougissant

J’ai bien peur que tu viennes de mentir
Conclut-il

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Et je plongeai dans le lac, me mordant les lèvres d’avoir dérapé du jeu la première. Les enfants m’accueillirent avec des cris de joie, me faisant remarquer cependant qu’Anikouni était maintenant assis, jambes croisées, dos à la place et face à l’horizon. J’en induisis, qu’au niveau thématique, il voulut qu’on le laissât tranquille.

Sur l’heure du midi, Renaud n’avait pas encore bougé de sa position. Les enfants se trouvaient toutes sortes de prétextes comme aller à la salle de bain, à la cafétéria ou au dortoir juste pour jeter un coup d’œil. Le jeu, entre nous, semblait se décider de la façon suivante :

Seras-tu assez créative pour me surprendre à ton tour
Sans déroger de la ligne de fond de la légende
Du chevalier de la rose d’or ?

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C’était à mon tour de jouer, pas de doute là-dessus. Mais qu’avait-il donc en tête ? Devais-je donner mon cours de chant sur la plage, aller le chercher en chaloupe ou prendre la chance d’attendre jusqu’à l’activité du soir ? Et je trouvai une solution passe-partout qui m’apparut très astucieuse. Je demandai à Robert que la période de 16 heures soit consacrée à ramasser des brassées de branches sèches de façon à vivre une soirée bivouac sur la plage. Comme ça, me dis-je, s’il décide de nous rejoindre durant l’après-midi, on aura un prétexte pour l’accueillir. Et s’il reste quand même sur la roche, il saura par le sourd murmure de nos préparatifs, que je prépare une soirée de groupe.

Vers 20 heures 30, les enfants costumés en indiens firent demi-cercle autour du bivouac de la plage. Nous vîmes le dos d’Anikouni parfaitement dessiné à l’intérieur d’un beau soleil rouge cendré à l’horizon. Nous chantâmes galli galli zum Et Jean-François de se lever et d’interpréter sous forme de porte-voix avec une intensité exceptionnelle :

Le feu de l’amour brûle la nuit
Je veux te l’offrir pour la vie.

Mais Renaud ne bougea point. Et il disparut peu à peu dans la noirceur tombante. Et il me vint une idée, de celles que Renaud attendait de moi je crois.

Mes amis
Cette nuit, il y aura tour de garde
J’irai vous chercher deux par deux
Et nous veillerons sur Anikouni
Tant qu’il n’aura pas décidé
De quitter la roche du grand sorcier.

Une Peinture à L'huile Sur Toile D'un Feu De Brûler Vif Dans Une Cheminée,  Sur Un Fond Rouge Vif. Banque D'Images Et Photos Libres De Droits. Image  20706930.

Et c’est ainsi que durant la nuit, de demi-heure en demi-heure, tous les enfants du camp deux par deux, vinrent veiller avec moi autour du feu. Et Renaud ne bougea point

Je terminai juste avant le réveil du camp avec les deux jumeaux emmitouflés dans mes bras. Ceux-ci s’émerveillèrent de la situation avec une telle grâce que leur langage commença à prendre les mots pour les unir aux verbes.

Anikouni trésor
Anikouni coffre au trésor

Anikouni cherche le coffre au trésor, insistai-je
On répète après moi

Anikouni cherche le coffre au trésor.

Le matin, tout le camp cria dans l’espoir qu’il réagisse :
ANIKOUNIIIIII….. ANIKOUNIIIIIIII
Renaud se leva
Cria à son tour

JE VOUS AIME
VIVE LE TRESOR
DU CHEVALIER DE LA ROSE D’OR

Rose Parure d'or Peinture par Philip Moreau | Artmajeur

Il repartit à la nage vers l’horizon
Et nous ne le revîmes pas ce jour-là.

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Pierrot le Vagabond Chercheur |

1934 ….. 17 JANVIER 2018

1934 .. (UTOPIE) APRÈS «LE PAYS OEUVRE D’ART?» ET « LA PELLE JAUNE», MICHEL LE PHILOSOPHE-PROGRAMMEUR-CINÉASTE-CONCIERGE SOUMETTRA SON TROISIÈME DOCUMENTAIRE «PHILOSOPHIE, LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE» AU FESTIVAL INTERNATIONAL DU DOCUMENTAIRE DE MONTRÉAL EN 2018.

January 17, 2018 Pierrot le Vagabond Chercheur

Notre conseil d’administration de la créativité de ce matin fut vraiment rafraîchissant. Nous devions filmer nos nouvelles avancées conceptuelles mais hier soir, Michel a visionné le tape pour voir s’il n’y traînait pas un vieil enregistrement qu’on aurait oublié.

Effectivement, nous avions une heure (tournée en octobre)… et Michel de me dire… «NOUS SOMMES VRAIMENT LES TROUS NOIRS DE LA PHILOSOPHIE» et je pense que ce tape devrait servir de fondement au prochain documentaire.

Marlene étant du même avis, cela m’a rendu très heureux car Michel représente pour moi ce que j’ai vu de plus intelligent de la philosophie vue d’en bas.

J’oserais ajouter que nous sommes une espèce de trou noir de la philosophie, dans le sens du dictionnaire des concept philosophiques de Michel Blay à l’item UTOPPIE

utopie
p.817

1- Récit d’un voyage imaginaire dans un monde meilleur
2; Ce monde en lui-même.

Avec le dialogue sur la meilleure forme de gouvernement de l’Utopie, dont le livre second décrit en détail l’organisation de la vie communautaire des habitants D’UNE ÎLE IMAGINAIRE qui se présente comme UN CONTRE-MODÈLE AUX MONARCHIES du début du XV1 s., More créant, en plus du mot lui-même, UN GENRE LITTÉRAIRE, UN PROCÉDÉ PHILOSOPHIQUE, UN NOUVEAU PHILOSOPHÈME.

Si la réception du terme a évolué, l’utopie, COMME GENRE PHILOSOPHICO-LITTÉRAIRE, enrichie de perspective scientifique ( avec la nouvelle Atlantide de Bacon), historique (au x111eme et x1Xeme s. ) et critique (au xxeme s.) présente une relative continuité, DANS SES THÈMES ET DANS SA CONSTRUCTION,

On a donc pu en dégager des invariants (fermeture, différence avec le monde connu, gestion communautaire) et mettre en évidence, par l’analyse structurale des textes utopiques, l’agencement des différents niveaux de discours, l’importance de la notion d’espace et le mode fictif d’application d’une théorie sociale.

«exercice mental sur les possibles latéraux» (R. Ruyer). L’UTOPIE CONSTITUE UNE MÉTHODE PHILOSOPHIQUE QUI SE CARACTÉRISE PAR LE RECOURS À L’IMAGINATION, par « des expériences contre-factuelles» (B. Goodwin), par un effort de reconstruction rationnelle de la société.

D’un côté, l’utopie reste ancrée dans le texte délibérément ouvert de l’Utopie. De l’autre, par-delà ses recherches de sa définition (le contenu, la forme, la fonction) elle est comprise comme l’expression générale «de l’aspiration du mieux-être» (R.Levitas) .

L’utopie, qui désigne la « CONJONCTION DE LA PHILOSOPHIE OU DU CONCEPT AVEC LE MILIEU PRÉSENT» (Gilles Deleuze) peut jouer un grand rôle DANS LA PENSÉE POLITIQUE ET MÉRITE D’ÊTRE PRISE AU SÉRIEUX.

Sur Google
www.wow-t.com

Marlene, jardinière de la beauté du monde
Michel, concierge de la beauté du monde
Pierrot, vagabond de la beauté du monde

LES DEUX PIERROTS…. QUELLE BELLE HISTOIRE QUAND MÊME … JE VIENS DE  REDÉCOUVRIR UNE PHOTO DES TOUT DÉBUTS DE LA BOÎTE D'ANIMATION LES DEUX  PIERROTS…. 1974 OU 1975 JE CROIS…. J'EN SUIS

L’Univers et le cerveau, des structures étrangement similaires

Des neurones d'un cerveau de souris

Le cerveau est composé de milliards de neurones.

PHOTO : RADIO-CANADA / TIPHANIE ROQUETTE

Radio-Canada

Le réseau cosmique de galaxies et le réseau de neurones dans le cortex cérébral possèdent des caractéristiques étonnamment similaires, montrent les travaux de scientifiques italiens.

Images des neurones et de 'Univers.Agrandir l’image(Nouvelle fenêtre)

En haut : les neurones et les cellules gliales. En bas : la simulation de l’Univers observable.

PHOTO : ÉCOLE DE MÉDECINE DE L’UNIVERSITÉ DE PENNSYLVANIE

L’astrophysicien Franco Vazza, de l’Université de Bologne, et le neurochirurgien Alberto Feletti, de l’Université de Vérone, ont analysé l’organisation de ces deux systèmes probablement les plus complexes qui existent dans la nature que sont l’organisation des galaxies qui composent l’Univers et le réseau de neurones qui compose le cerveau humain.

Leur constat : les deux structures présentent des caractéristiques étrangement similaires.

Selon les deux chercheurs, s’il existe incontestablement une différence d’échelle entre les deux systèmes, les résultats de leurs travaux laissent à penser que des processus physiques complètement différents peuvent former des structures avec des niveaux de complexité et d’auto-organisation étonnamment similaires.

Cosmologie vs biologie

Le fonctionnement du cerveau humain est déterminé par le vaste réseau de neurones, estimé à environ 69 milliards. Pour sa part, l’Univers visible est composé d’un réseau d’au moins 100 milliards de galaxies.

Exemple de contraste de densité pour des tranches du cervelet, du cortex cérébral et de la répartition de la matière noire dans la toile cosmique, pour différents niveaux de grossissement. Agrandir l’image(Nouvelle fenêtre)

Exemple de contraste de densité pour des tranches du cervelet (rangée du haut), du cortex cérébral (rangée du milieu) et de la répartition de la matière noire dans la toile cosmique (rangée du bas), pour différents niveaux de grossissement.

PHOTO : FRONTIERS OF PHYSICS

Dans les deux cas, les galaxies et les neurones n’occupent qu’une petite fraction de la masse des deux systèmes que les chercheurs évaluent à moins de 30 %.

De plus, dans les deux cas, les galaxies et les neurones s’organisent en longs filaments ou en nœuds entre filaments. Et dans les deux systèmes, environ 75 % de la masse ou de la distribution d’énergie est composée de matière qui a un rôle apparemment passif :

  • l’eau dans le cas du cerveau;
  • l’énergie sombre pour l’Univers observable.

Pour comparer les deux structures, les scientifiques ont étudié les caractéristiques d’apparences communes en comparant une version simulée du réseau de galaxies et des sections du cortex cérébral et du cervelet. Leur objectif était d’observer comment les fluctuations de la matière sont réparties à des échelles aussi différentes, expliquent-ils dans un communiqué accompagnant leurs travaux publiés dans la revue Frontiers of Physics(Nouvelle fenêtre) (en anglais).

Pour les deux systèmes, nous avons calculé le spectre de puissance : une technique standard utilisée en cosmologie pour étudier la distribution spatiale des galaxies.

Franco Vazza

Il est ressorti de cette analyse que la distribution des fluctuations du réseau neuronal dans le cervelet, sur des échelles de 1 micromètre à 0,1 mm, a la même tendance que la distribution de la matière dans le réseau cosmique, à des échelles allant de 5 millions années-lumière jusqu’à 500 millions d’années-lumière, explique le Pr Vazza.

En outre, le duo a calculé plusieurs paramètres qui caractérisent à la fois le réseau cérébral et le réseau cosmique : le nombre moyen de connexions par nœud et la tendance à regrouper de nombreuses connexions en de grands points centraux du réseau.

Dans ce cas également, les paramètres structurels montrent un niveau d’accord inattendu : probablement la connectivité des deux réseaux évolue selon des principes physiques similaires, malgré le fait que les forces physiques qui régulent les interactions entre les galaxies et les neurones sont évidemment complètement différentes, ajoute le Dr Feletti.

Il y a une plus grande similitude entre la structure de ces deux réseaux complexes qu’entre le réseau cosmique et une seule galaxie, ou entre le réseau neuronal et l’intérieur d’un corps neuronal.

Alberto Feletti

Un travail exploratoire

Ces données obtenues dans le cadre d’un travail exploratoire pourraient mener à la création de techniques d’analyse efficaces, tant dans le domaine de la cosmologie que dans celui de la neurochirurgie, permettant de mieux comprendre la dynamique profonde avec laquelle ces deux systèmes fascinants évoluent.

À lire aussi :

19 NOVEMBRE 2020 … 23 JOURS AVANT LA FIN DES DEUX PIERROTS … ROMAN DE PIERRE ROCHETTE … L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ … 4EME CHAPITRE…. DE L’ÎLE AU CONTINENT …. QUI RETRACE LA PÉRIODE DES BOÎTES À CHANSONS AU QUÉBEC À PARTIR DU CHEMINEMENT DE L’AUTEUR

Pierrot le Vagabond Chercheur |

19 NOVEMBRE 2020 …. 23 JOURS AVANT LA FIN DES DEUX PIERROTS … ROMAN DE PIERRE ROCHETTE ….L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ … 3ÈME CHAPITRE: LE CONTINENT DE LA SOUFFRANCE … QUI RETRACE LA PÉRIODE DES BOÎTES À CHANSONS AU QUÉBEC À PARTIR DU CHEMINEMENT DE L’AUTEUR

 

Pierrot le Vagabond Chercheur |

CHER MICHEL,

Pour moi, l’événement majeur du colloque international 2022 sur les DIMENSIONS DU RÊVE , c’est quand l’archétype de Michel le concierge parlera de son amour oeuvre d’art pour sa compagne Marlene la jardinière ……

…. et chantera sa chanson   JE TE DEMANDE PARDON …. adoptée par notre conseil d’administration de la créativité comme titre même du doctorat de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette)

 

De là l’importance de bien documenter sur You tube nos archives vidéo depuis 2007 (tirées de notre banque de milliers d’heures d’enregistrement en 14 ans)  ….. ( incluant l’arrivée chez vous deux …  du vagabond céleste ….filmée le 27 décembre 2007…….  et surtout le tape de l’engagement qui avait fait suite aux trois vidéos sur nos retrouvailles   ……  sans oublier  LA PELLE JAUNE….  ton documentaire sur l’archétype de Michel le concierge et l’émergence de sa philosophie d’en bas )……. Qu’en penses-tu? ….

De mon côté, sachant que cela sera probablement  suivi par une génération  qui a vécu la magie du café St-Vincent de la mère Martin et du Père Gouin …. , je déploierai numériquement mon roman l’île de l’éternité de l’instant présent ,, chapitre par chapitre en suivant la chronologie descendante des jours avant la fermeture des DEUX PIERROTS le 12 décembre 2020…..

Avec un seul objectif ……  que parmi les centaines de milliers de clients des deux Pierrots suivant cette épopée du café St-Vincent et du camp Ste-Rose, nous puissions par pure synchroni-vie-té … émerveiller une grande rêveuse ou un grand rêveur qui aurait fréquenté les deux Pierrots …..   et qui nous dira comme la milliardaire à Margaret Sangers…

J’AIME LE RÊVE DE VOTRE ÉQUIPE DE RECHERCHE (AULD, WOODARD, ROCHETTE) SUR LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE… COMMENT ÇA COÛTE?

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RÉSUMÉ DE NOTRE  DOCTORAT EN 300 MOTS

JE TE DEMANDE PARDON…, à toi qui, comme des centaines de millions d’enfants-errants-fantomatiques, se meurt, jour après jour, de faim ou de blessures de guerre, et cela, au nom des 193 états hobbiens onusiens qui, sous la féodalité de monarchies nucléaires, font passer la course aux armements, les guerres et les paradis fiscaux avant TON DROIT MULTIVERSIEL à une vie personnelle œuvre d’art par un rêve big-bang.

JE TE DEMANDE PARDON… au nom de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) qui, depuis plus de 14 ans maintenant, cherche à répondre à la question suivante : AU 21EME SIÈCLE, QUELLE INSTITUTION FAUT-IL INVENTER POUR QUE SUR TERRE, PLUS AUCUN ENFANT NE MEURE DE FAIM OU DE BLESSURES DE GUERRE ?

JE TE DEMANDE PARDON… au nom de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) qui S’ACHARNE à déployer concrètement L’INVENTION DE LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE, dans le but de contribuer à la déshobbiation de l’O.N.U.  Par  la mise en algorithme de milliards de téléphones intelligents « wow-t=2.7k? » , si possible avec la complicité de l’institut de l’intelligence artificielle du Québec) ,  nous validerons politiquement la création d’une cour suprême nano-citoyenne-planétaire composée de deux assemblées des justes (39 femmes et 39 hommes) élues ville par ville et village par village, et cela par tirage au sort, dans le but de représenter incontournablement et éthiquement toi et les centaines de millions d’enfants-errants-fantomatiques qui souffrent de la même criminalité étatique banalisée que toi.

Dans ce doctorat, PAR UNE MÉTHODOLOGIE DES DÉBRIS DE LA MÉMOIRE DU CŒUR (ier chapitre), le premier à te demander pardon sera moi, Pierrot vagabond (2eme chapitre le rêve big bang), puis mon ami et partenaire de recherche Michel le concierge (3eme chapitre la non-tricherie), pour enfin laisser la parole à sa compagne œuvre d’art, Marlene la jardinière (4eme chapitre, ses jardins coups-de-coeur œuvre d’art).

Pourquoi nos trois archétypes hologrammiques veulent-ils tour à tour te demander pardon? Parce que notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) veut parler au cœur de l’humanité (5eme chapitre) et non à sa raison. Par le biais d’une CHANSON – MANIFESTE, nous affirmons que l’invention de la nano-citoyenneté-planétaire doit s’accompagner d’un « JE TE DEMANDE PARDON »  , en corollaire de la décision de ne plus tricher par chaque vie-personnelle-œuvre-d’art consacrée à l’ultime question :

COMMENT NOS RÊVES PRENNENT-ILS SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE? (4eme et dernier chapitre).

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Pierrot le Vagabond Chercheur |

pierresivign

L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ DE L’INSTANT PRÉSENT (PIERRE ROCHETTE)

Chapitre 4 – DE L’ÎLE AU CONTINENT

1

L’île de l’éternité de l’instant présent

COEUR POUR L'ETERNITE Peinture par Leprin | Artmajeur

Il s’abreuvait depuis toujours aux frissons de l’éternité. Cela lui semblait si naturel qu’il n’avait jamais pu comprendre comment il se faisait que les humains puissent souffrir. Son corps de 51 ans lui avait toujours paru sous la forme de la jeunesse éternelle. La pureté de l’âme, la sensation continuelle de flotter deux pieds au-dessus du sol, le rythme lent, amoureux, étonné, charmé. La sensation de ne rien peser, de se fondre dans le tout avec ravissement, de saisir dans ses mains l’air comme des milliers de pépites d’or. Était-il artiste, poète de la vie, amant de l’être ou son enfant naissant encore aux langes ?

Vous devez vous demander pourquoi moi, Miel,  je répète ce que vous avez déjà lu en début de premier chapitre ? Parce qu’il est maintenant temps de vous dévoiler le fait que ces phrases furent extraites du journal personnel de Renaud, parlant toujours de lui-même à la troisième personne, entre les chansons dans sa boîte de chanteur fantôme, soudée au plafond du théâtre le Patriote de Ste-Agathe.

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Il n’aurait pas permis, je crois, que ce journal fut publié, ni de son vivant, ni après sa mort. Trop conscient que le corps à l’intérieur duquel se vivaient des brosses d’être de plus en plus intimes n’était qu’un accident dans l’histoire du monde. Seul comptait le fait qu’un inconnu, comme bien d’autres probablement sur les milliards d’humains habitant cette planète, vivait des instants de béatitude qui pouvaient durer sans interruption, parfois durant plus de trois jours consécutifs. Il habitait presqu’en permanence l’île de l’éternité de l’instant présent, hanté par le drame inverse de ne plus retrouver le pont qui lui permettait autrefois, sur scène, de rejoindre les hommes.

LANGAGE ABSTRAIT - Accès Laurentides

Le dernier été de sa vie fut le plus mystérieux de tous pour ceux qui l’avaient connu jeune homme. Le dernier samedi du mois d’août, il y eut une dissolution de son ego au début de son tour de chant. Et paraît-il que tout ce qu’on entendit dans la salle fut des marmonnages qui chantonnaient quand même assez clairement puisqu’on reconnut l’air de « aux Marches du palais» . Dans ces moments, il n’y avait aucune différence entre le sommeil et le réveil. Juste une sensation de soûlerie grisante. Une brosse d’être toujours semblable et jamais pareille à la fois, mais d’une intensité légère à couper le souffle de reconnaissance que cela existe.

Il descendit de peine et de misère par l’échelle pour saluer les gens. Mais fut incapable d’y remonter. Ce fut la première fois que les employés eurent accès à son étrangeté. Et il s’en sentit gêné, très gêné. Il alla se coucher dans son vieux camion 77 qu’il avait acheté d’ailleurs au cas où ces brosses d’être l’empêcheraient soudain de conduire. Ce qui pouvait arriver à n’importe quel moment du jour ou de la nuit.

Mais son spectacle se divisait en deux parties. Après la pièce de théâtre, les gens sortaient. Une fraction de la foule s’assoyait à des tables de l’entrée principale où Renaud reproduisait comme dans un musée l’atmosphère du St-Vincent d’il y a trente ans. Le tour de chant durait au maximum une heure. Mais, certains soirs, il atteignait un tel détachement dans l’immobilité que les chansonniers animateurs de l’époque auraient été bien fiers de se reconnaître à travers ce type d’états d’âme des plus communs à chacun d’eux en ces temps de bohème heureuse.

Pierre Renollet | Serie sur le thème du flou, perception différente de  scènes du quotidien. Vision abstraite. Waterco… | Watercolor Painting,  Aquarelle | Water…

Le moment le plus difficile survenait toujours lorsqu’on venait lui serrer la main avant de partir du Patriote. Chaque souffrance de chaque être humain le blessait au cœur car il avait l’impression d’avoir raté la seule quête qui l’avait passionnée dans la vie : Trouver le pont entre l’île de l’éternité de l’instant présent et le continent de la souffrance pour que les humains, comme le font parfois les réfugiés des pays pauvres que l’on voit dans les actualités, puissent quitter le lieu maudit de leur détresse avec, pour seul bagage, leur baluchon sur la tête et leurs enfants dans les bras.

C’est dans ces moments-là que certains hommes aux mains tremblantes le remerciaient de leur avoir donné ce quelque chose qu’ils ressentaient mais ne comprenaient pas, dans des mots à te faire pleurer de honte d’être l’objet de tant d’amour alors que telle n’avait jamais été son intention. Il en parlait souvent dans son journal.

Abstraction florale, matin au jardin - Fabienne Monestier - Peinture  acrylique

Une scène porte en elle
Le malheur de gonfler un ego
Et parfois l’ego s’imagine chanter
Alors qu’il ne fait que pleurer d’imbuité.

Et il écrivait aussi dans son journal qu’il ne désertait lui-même jamais le Patriote sans saluer le ciel où veillait sur lui, depuis trente ans, le poète Paul Gouin, mari de la mère Martin, propriétaire du St-Vincent.

Le nom de Monsieur Paul Gouin me ramène directement au soir où ma mère et moi quittâmes ensemble le camp Ste-Rose. Je me rappelle. En entrant dans l’automobile, ma mère enleva son chapeau de paille, détacha ses cheveux, se mit du rouge à lèvres, se maquilla comme pour se rajeunir. De mon côté, j’entourai mes épaules de son vieux châle, attachai mes cheveux par en arrière, comme pour me vieillir.

peinture « Magazin'art

Sans trop m’en rendre compte, j’aboutis sur la rue Notre-Dame, dans le Vieux Montréal. Nous marchâmes sur les pavés usés et raboteux de la place Jacques Cartier à la ruelle des peintres. Et je lui fis découvrir le St-Vincent.

Clermont me reconnut et nous invita à sa table. Il y avait deux places de libres, Michel Woodard, son ami, était maintenant passé de client à chansonnier animateur. C’était sa première soirée et tout le monde s’était donné rendez-vous pour lui manifester leur solidarité. La mère Martin, de fait, lui faisait plutôt passer une espèce d’audition. Alors Clermont s’assura qu’elle reçut assez de cognac pour qu’elle le trouvât bon et qu’elle l’engagea sur le champ. C’était ça, Clermont : généreux et pas mesquin pour deux sous.

Renaud n’est pas là, demandai-je à Clermont ?

Il est parti prendre sa marche avec le père Gouin Me répondit-il.

Ce qui était fascinant chez Clermont, c’était son intelligence. Non seulement il ne ratait jamais un soir, mais il saisissait d’intuition l’unicité de ce qui s’y passait.

Par exemple, il me raconta qu’un jeune homme de quinze ans, Pierre David,

Grande fête aux 2 Pierrots en l'honneur du chansonnier Pierre David | TVA  Nouvelles

était venu s’engager comme laveur de vaisselle. La mère Martin l’avait entendu chanter et avait exigé qu’il apprenne la guitare. De fait, quand Pierre chantait, sa voix de basse et sa fragilité brisait le St-Vincent en deux comme le poussin fait éclore l’œuf à sa naissance. Ce jeune homme avait tous les dons. Charisme, beauté physique, rondeur de la voix. Seule faille à son destin, il aurait préféré devenir fleuriste. De là cette étrange tristesse, qui ne quittait jamais ses yeux.

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Pierre David, disait Clermont
C’est le premier à être passé
Du chansonnier animateur
À l’animateur chansonnier.

La différence réside dans le fait
Qu’il anime avec du répertoire
Plutôt que de chanter du répertoire pour animer
Ce qui donne un parfum de fête
Incomparable à la foule fondue en lui.

Par exemple, il me raconta aussi que Lawrence Lepage, que Vigneault appelle le menteur du village engagé pour l’hiver, vivait dans une bulle de mythomanie.

 

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La veste qu’il a sur le dos, c’est Brassens qui le lui avait donnée. Les bottes qu’il a dans les pieds venaient d’Anne Sylvestre, alors que son frère Cyrille lui avait bien dit que cette veste provenait du corps de son père décédé et que les bottes sortaient des garde-robes de sa mère encore vivante, Lawrence ayant les pieds trop petits pour chausser des pointures d’homme. Mais quand Lawrence chantait ses deux chansons : Monsieur Marcoux Labonté ou mon Vieux François, c’était avec cette magie qui permettait au public de faire partie de l’intérieur de sa bulle et l’on avait l’impression de fêter avec les personnages menteux de son imaginaire.

Regarde Lawrence, son absence,
Toujours habillé en noir,
Avec chapeau noir sur la tête
Été comme hiver.
Il est là et pas là à la fois.
Et il nous amène là et pas là à la fois
Et ça nous saoule avant même de boire

Clermont pouvait me décrire pendant des heures ce que chaque chansonnier animateur vivait en lui-même, pourquoi il était sur scène, pourquoi on ressentait telle chose en l’entendant chanter.

Et Renaud lui dis-je ?

Il est parti prendre sa marche avec le poète Paul Gouin

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Ils prennent de longues marches
Répliquai-je en éclatant de rire.

Et Clermont de me répondre :

Renaud a découvert des fissures dans la structure du temps.
Il cherche les techniques d’animation appropriées
Pour percer ces fissures à volonté en un seul tour de chant
Afin d’atteindre l’éternité sur scène
Et de la donner en cadeau au public.

Je fus surprise. Très surprise. Cela sonnait si différemment de ce qu’il m’avait dit des autres chanteurs.

Et Monsieur Gouin dans tout ça ?

C’est un poète
Qui rajeunit en écoutant Renaud
Pendant que Renaud vieillit en se confiant à lui.

Fauvisme

Madame Martin vint finalement m’embrasser comme si j’avais été depuis longtemps son intime. Quand elle vit que j’étais accompagnée de ma mère, elle refusa que celle-ci paie quoi que ce soit. Ma mère buvait en tapant des mains et en chantant aussi fort que les autres. J’en étais à la fois un peu gênée et très fière. On aurait dit qu’elle se dévoilait à moi en jeune adulte égalitaire. Mais plus la soirée avançait, plus elle rajeunissait. Et je me retrouvai avec une adolescente exaltée chantant plus fort que les autres.

Dès que Renaud arriva sur scène, ma mère sut. Sa main se glissa dans la mienne, ce qui me permit de me confier à elle dans une sorte de langage de sourd et muet. Deux petits coups sur ses doigts : Maman je souffre, j’ai peur de mourir d’amour. Mes deux mains entourant sa main droite, en la serrant bien fort : Maman je vais réussir à conquérir son cœur, tu vas voir, je suis certaine d’y arriver. Puis, ma main roulant autour de son doigt gauche : maman est ce que je fais une bêtise ?

C’est lui hein ?…. Dit ma mère
Comment il s’appelle donc ?

Quelle coquetterie, quelle manière subtile de forcer poliment ma réserve, comme si je lui en avais déjà parlé.

Il s’appelle Renaud, maman Chansonner Animateur au St-Vincent Et gardien des légendes au camp Ste-Rose.

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Elle devina alors que plus un mot ne franchirait pas le portail de ma bouche. Et je sentis par la délicatesse de son baiser sur la joue qu’elle respecterait silencieusement mon voyage amoureux. « Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage… ». Mais comme le voyage s’annonçait mal. Je me consolais en me disant qu’il en était souvent ainsi au début des contes.

Clermont se pencha vers moi et me dit dans l’oreille.

Surveille attentivement Renaud
Il ne chante pas vraiment
Il passe de chanson en chanson
Pour faire courber le temps.

Effectivement, on se serait cru dans un manège de cirque, chaque chanson courbant le chariot du St-Vincent d’un rythme à l’autre savamment gradué vers le haut, puis vers le bas, de plus en plus vite, s’arrêtant au passage pour repartir à une vitesse supérieure vers le haut, puis vers le bas, puis vers le haut où il restait suspendu de longues minutes, les gens debout sur les tables dans une étonnante harmonie gestuelle. Et là, Renaud immobile et silencieux croisait d’un regard interrogateur les yeux de Paul Gouin à l’épaisse barbe blanche, debout à l’extérieur de la porte du garage pendant que la foule poursuivait, seule, cette danse des mains qui frappent en cadence à la porte d’un quelque chose de si légèrement intense.

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Il n’a pas encore trouvé le moyen
De traverser techniquement
La fissure du temps
Me dit Clermont
Quand cela arrive,
C’est par hasard.
Et il ne saisit pas pourquoi
Il faut du hasard pour que cela arrive.
C’est de ça que ses yeux parlent
Avec ceux de Monsieur Gouin.

Ce que j’adorais de Clermont, c’était sa connaissance respectueuse du merveilleux intime de chaque chansonnier animateur. Il avait gagné l’estime de tous. Comme ce fameux soir où une chanteuse dont je ne me rappelle pas le nom, la première à avoir habité la scène du St-Vincent, s’était jetée en bas du pont Jacques Cartier parce que son guitariste dont elle était follement amoureuse l’avait quittée. Clermont logea gratuitement le guitariste chez lui, durant plusieurs mois, jusqu’à ce que celui-ci sorte du choc de son deuil. La chanteuse avait pris pour une rupture ce qui pour le guitariste n’avait été qu’une simple passade.

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Vers deux heures du matin, ce fut comme des milliers de soirs par la suite, le moment de gloire du laveur de vaisselle, Monsieur Etienne. C’était un homme simple, bon, à qui l’on avait fait croire qu’il était une immense vedette parce qu’il chantait merveilleusement mal la chanson « Rossignol « de Luis Mariano.

Comme chaque soir, un des chansonniers orchestra une émeute de bruits qui se rendit jusqu’au lavoir en arrière. Et Monsieur Etienne, se gonflant d’orgueil, se fit attendre et attendre, jusqu’au moment où la présence de sa tête chauve avec quatre poils dessus, sur le bord de la salle des toilettes, fit exploser la foule de joie.

Et c’est alors que se produisit le plus burlesque des spectacles burlesques. Monsieur Etienne chanta sans que la salle ne l’écoute, trop occupée à lui perdre la tête par l’enivrement de l’adulation soudaine dont il était l’objet.

On m’a raconté, par la suite qu’au moins une fois par mois, il allait voir Madame Martin pour offrir sa démission comme laveur de vaisselle parce qu’il avait trop de succès comme chanteur. Madame Martin lui donnait discrètement un bonus en le suppliant de ne pas quitter son poste où il était si précieux pour le moral des clients. Et c’était vrai. Tous aimaient et respectaient Monsieur Etienne, même si les rires immensément gras arrivaient à peine à se camoufler sous les apparences de ventres tordus en deux.

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Ma mère fit tant la fête, tant de bruit et de façon si charmante, que Madame Martin nous invita à visiter son appartement au troisième étage du St-Vincent. Il fallait pour se faire utiliser un vieil ascenseur qui montait si lentement, avec un tel grincement. Il n’y avait que des meubles d’Antiquité sur le plancher et des tableaux sur les murs, vestiges sans doute d’une splendeur passée. On est toujours mal à l’aise quand le passé semble se figer dans un lieu, même si tout respire le beau. Nous visitâmes toutes les pièces. Un immense cadre de Paul Gouin, homme d’une quarantaine d’années trônait dans la salle à manger.

Paul est mon amant depuis 37 ans Madame
Sans doute avez-vous déjà eu vous aussi un amant Madame ?
Des choses de même, on ne raconte pas ça
Sans un dernier cognac Madame.

Comme ma mère avait l’air heureux. Elle adorait madame Martin. Et Madame Martin semblait elle aussi déguster cette amitié naissante.

Ne dit-on pas d’un amant, celui qui jouit des faveurs
D’une femme avec qui il n’est pas marié ? Souligna ma mère.

Paul a tout abandonné pour moi Madame
Et sa femme et sa carrière politique.

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Et vous êtes plus chanceuse que moi Madame

Ma mère cala son verre et ajouta :

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Faut croire que mon verre est aussi vide
Que le dedans de moi-même
Puis ça me tente pas du tout
De le remplir de souvenirs
Comme dit souvent mon mari.

Nous quittâmes le St-Vincent, passâmes par la maison de chambres de la rue St-Paul. Nous montâmes les marches en riant comme deux vraies folles.

La dernière fois que je me suis sentie jeune comme ça,
Dit ma mère,
Je n’avais pas encore vieilli.

Un mot était épinglé sur ma porte :

J’ai loué la chambre
Face à la tienne
J’arrive Lundi,
Renaud.

Ma mère fut géniale de discrétion. Un simple sourire discret. Elle se sentit plutôt rassurée de voir que j’avais au moins un minimum décent pour vivre ma bohème. Nous retournâmes à l’auto. Elle eut soudain froid. Je lui redonnai son châle. Elle enleva son maquillage, son rouge à lèvres, remonta sa coiffure. Je redéfis mes cheveux, libérai mes épaules nues de mes mèches rebelles.

Tu m’as demandé comment j’ai connu ton père.
Tu veux la version de ton père, celle de ta mère
Ou la vérité ?

Je ne répondis pas.

Un homme m’avait promis d’abandonner sa femme pour moi. Je l’aimais à la folie. Il fut mon amant, passionnément mon amant. Le soir de Noël, il me téléphona pour m’annoncer que c’était terminé. J’entendais sa femme pleurer et crier des bêtises. Je me jurai de ne plus jamais me faire prendre par un homme.

Dans la même période, ton père louait une chambre chez la voisine d’en bas, qui en échange faisait son lavage. Il travaillait dans un garage. C’est à force de voir ses vêtements mal lavés et tachés d’huile sur la corde à linge que j’offris de les lui relaver. C’est ainsi que d’une soirée à l’autre, je réalisai par le contenu de sa petite valise …. (quelques vêtements enveloppant une vieille encyclopédie Larousse qu’il e disait lire et relire tous les soirs depuis toujours)  …..qu’il avait du avoir une enfance très pauvre. Il venait de la campagne. Et il aimait ma conversation, je crois. Comme il parlait rarement, fallait bien qu’un des deux meuble les silences.

 

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Un soir, il m’annonça qu’il s’en allait d’en bas parce que ce n’était plus vivable. Il connaissait l’adresse de la manufacture où je travaillais. Il a fait semblant de rien. Il s’est assis sur le trottoir avec sa valise. En sortant de l’ouvrage, je l’ai aperçu. Je lui ai demandé où il allait coucher ce soir ? Il m’a dit aucune idée. Je n’étais pas pour le laisser dans la rue. Je l’ai emmené chez moi, il n’est jamais reparti. Ça lui a pris deux ans pour me conquérir le cœur. Et je peux te dire que depuis ce jour, il s’est appliqué à faire de ma vie un conte de fées.

Je montai embrasser mon père. Nous parlâmes une demi-heure. Puis je me sentis triste d’être obligée de repartir. Ma mère le sentit et elle me rassura par des paroles complices.

Merci Marie
Ce fut la soirée la plus magnifique de ma vie

Avant de retourner au camp Ste-Rose, je retournai à ma chambre du Vieux Montréal. Je décollai le mot de Renaud sur ma porte, le retournai, l’épinglai sur la sienne et écrivis :

Je ne suis pas encore
Ni une bouleversante
Ni une fascinante
Je sais qu’un jour
J’y arriverai.
Désolée.

c25bcb0aba87fff79bd1873ede9d1f1f.jpg (236×373) | Arte ritratti, Sculture  artistiche, Dipinti artistici

Arrivée au camp Ste-Rose, je réveillai l’éducatrice Isabelle. Elle avait pris mon tour de garde. Elle m’attendait pour rentrer chez elle. Nous descendîmes prendre un thé au bureau de la direction. Je lui parlai de ma soirée au St-Vincent, de Renaud, d’Anikouni.

J’ai fait l’amour quelquefois avec Renaud, tu sais
Mais j’ai décroché …..

Cela me fit mal, très mal. Mais je n’en laissai rien paraître.

Le lendemain, lundi 13 juillet, les enfants me harcelèrent de questions à propos d’Anikouni, concluant à cause de mon absence que je l’avais sûrement revu. Robert, le directeur administratif du camp les calma en leur promettant qu’à la grande soirée des Yogs, je leur raconterais la fin de la légende d’Anikouni.

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Dans le continent de la souffrance, on tremble de froid même l’été. Et surtout le lundi. Ceux ou celles qui ont reçu de la visite ont vécu le bonheur fugace de se coller à la fonte du poêle à bois en plein milieu d’une tempête de neige estivale avec bourrasques. Ceux et celles qui n’en ont pas reçu se sentent comme ces enfants qui ont oublié de mettre leur clé au cou et qui sont obligés d’attendre par un froid glacial qu’un parent arrive avant d’entrer se réchauffer à l’intérieur.

On ne s’habitue jamais au décor d’une prison, même imaginaire. Le lundi, celui du camp Ste-Rose suintait de toute part du plus lugubre de son lugubre. À commencer par le caveau à patates. On avait construit, au début du siècle, à l’arrière du pavillon principal, un caveau immense pour entreposer au frais les légumes, dont des patates. Le tout était maintenant abandonné et cadenassé.

Dans la forêt, on avait construit, au siècle dernier, une petite dépendance en bois rond, qui, racontait-on, avait déjà servi de cadre d’expression à un artiste peintre bourgeois, donc amateur. Le tout maintenant était dans un tel état de décomposition que cela donnait des frissons seulement que de s’y approcher.

Le bâtiment administratif, la cafétéria, la salle communautaire et le dortoir dataient de la période fin Deuxième Guerre mondiale. Les lieux avaient été achetés par des religieuses, qui y avaient fait construire quelques bâtiments en vue d’accueillir des jeunes filles de bonne famille durant les vacances. Puis les mœurs et habitudes se modifiant, les moins nantis avaient pu enfin en profiter. Mais quand on est démuni, on se sent toujours piégé par un bâtiment de riche, même si on en hérite parce que les riches lèvent le nez dessus. Il en était resté une piscine extérieure, des balançoires et un canot.

C’est extraordinaire de penser qu’un objet, dans un lieu, risque de faire basculer la réalité dans l’imaginaire. Les enfants venaient souvent jeter un coup d’œil au canot. Le fait qu’Anikouni canote lacs et rivières à la recherche du feu de la caverne sacrée pour y dérober l’amour les rendaient fragiles à quelque chose qu’ils me pouvaient identifier parce qu’ils étaient trop jeunes.

Au temps libre juste avant le dîner, la plupart allèrent s’asseoir devant le canot.

Écorce de bouleau, chef-d'œuvre des nations autochtones, le canot d'écorce  règne sur les cours d'eau de l'Amérique du Nord.

Ils avaient passé l’avant-midi dans un temps institutionnalisé. Trois éducateurs donnant trois ateliers différents (sketches, arts plastiques, gymnastique). Les enfants avaient roulé en équipe de l’un à l’autre à raison de trois quarts d’heures à la fois. Les spécialistes auprès de sociaux affectifs avaient donc réussi à leur faire passer le temps à travers le corps. Ce qui était tout un exploit en soi.

Parce que le lundi, on ne savait jamais par le corps de quel enfant le temps exploserait sous forme de colère incontrôlable. Dans ces moments-là, jamais le temps ne se fissurait, mais il se gonflait comme un furoncle sur un pied. Le manque d’amour pouvait rendre fou n’importe qui à n’importe quel moment.

De fait, une bataille sauvage avait éclaté entre la plus que grassette Chantal et la moins que rectiligne Monique. Cheveux arrachés, sacres exultés, griffes de sang, parsemées du visage aux bras. Monique n’avait pas pardonné à Chantal sa grimace exprimant le fait qu’elle avait eu de la visite et l’autre pas. Ce n’est pas pour rien que le canot était toujours enchaîné et cadenassé au quai et que l’après-midi, on préférait que les enfants se baignent dans la piscine plutôt que dans le lac.

Peinture en Inde — Wikipédia

Ce qui donna pour résultat, ce lundi-là une effroyable sensation de routine à la période de chant de 16 heures 30. La même question revenait sans cesse :

Quand allons-nous revoir Anikouni ?

GARDIENS DU FEU SACRÉ

Renaud avait accepté de devenir gardien des légendes à la condition qu’il ait carte blanche, qu’on ne sache jamais quand et à quelle heure il apparaîtrait, et surtout que la direction accepte, à quelques heures d’avis, ses improvisations. Robert le directeur n’aurait jamais accepté une telle entente, n’eut été du manque de candidats de calibre, je crois. Mais, comme il y avait déjà trente-cinq éducateurs ou éducatrices spécialisées qui prenaient soin du roulement du temps au quotidien, Robert avait décidé de donner une chance au coureur, après avoir nommé Isabelle comme lien logistique entre les besoins du camp et ceux du gardien des légendes. L’essentiel étant qu’il fallait toujours préparer l’horaire du camp sans tenir compte d’Anikouni. Ainsi serait-il plus facile de le congédier si cette manière d’être finissait par nuire à l’horlogerie de l’ensemble.

Mais aujourd’hui je sais qu’il y avait un autre motif dont Renaud ne pouvait parler à l’époque, celui de ses recherches sur le temps. Il ne pouvait accepter d’être l’employé de qui que ce soit., Refusant de prostituer son temps pour quelque raison que ce soit. Comme d’ailleurs il allait rarement à la banque parce que cette institution emprisonnait ses employés dans les barreaux des heures insipides à compter de l’argent, leur apprenant ainsi à fractionner le temps de leur vie plutôt que de le dessiner en moments magiques et libres.

Titre : Le temps guérit rien Taille : 24 « x 48 » x 1,5 Détails : Cette peinture  abstraite originale a … | Abstrakte malerei, Acrylmalerei abstrakt,  Abstrakte kunst

La soirée de huit heures eut lieu autour d’un feu, sur le bord du lac au canot enchaîné, tel que demandé par Anikouni à Isabelle. Chaque équipe y alla de son sketch, de ses chants et de ses chorégraphies préparées à l’insu des autres dans les ateliers du matin. Puis, au signal de Robert, je me mis à improviser la légende d’Anikouni.

La nuit dernière….
Je suis partie à la recherche d’Anikouni…

J’ai retrouvé son canot abandonné sur la rivière
Suivi ses traces de pas dans la forêt
Rencontré les femmes chez qui il a dormi
On les appelle les fascinantes
Parfois les bouleversantes…

L’une d’elles m’a finalement raconté
Qu’Anikouni avait trouvé
Le feu de la caverne sacrée

Une Peinture à L'huile Sur Toile D'un Feu De Brûler Vif Dans Une Cheminée,  Sur Un Fond Rouge Vif. Banque D'Images Et Photos Libres De Droits. Image  20706930.

Les enfants se mirent à crier de joie. Robert intervint aussitôt pour que la discipline soit respectée.

CAIA…… BOUM

J’adorai la lenteur de mon débit de paroles. Il me semblait qu’il permettait à chacun de s’insérer au ralenti dans le récit sans que l’ensemble de l’atmosphère en souffre. Par exemple, cette musique du dire permettait aux jumeaux de s’abandonner tout doucement contre Isabelle, alors qu’elle créait chez Jean-François une passion à devenir à son tour un héros. Natacha rêvait d’un prince charmant pendant que la plus que grassette Chantal maigrissait en secret pour lui plaire un jour. Soudain, on aperçut sur le lac une torche à l’avant de ce qui semblait être un canot. Les enfants ne tenaient plus en place. Je leur fis chanter la chanson galli galli zum et Jean-François se leva pour entonner le refrain en apposant les deux mains à sa bouche sous forme de porte-voix.

Le feu de l’amour brûle la nuit
Je veux te l’offrir pour la vie

Anikouni, s’approcha, flamme au bout de son bras. Il déposa un genou par terre et dit :

43 Peinture Abstraite Du Feu Photos libres de droits et gratuites de  Dreamstime

Princesse Miel
J’ai volé pour vous le feu de la montagne sacrée
Acceptez-vous maintenant de m’épouser ?

Je ne voulus pas que cette magie s’arrête à cause d’un oui.

Il faudra demander ma main à mon père, improvisai-je

Dans quel château se cache votre père Princesse miel ?

J’adorai ce jazz entre nous, sur un thème somme toute si mince d’arguments. Nous avancions l’un et l’autre dans le thème du camp à pas d’esthètes, comme dans un ballet d’une partie d’échecs sans faille. Mais il y avait plus. Tout ce que Clermont m’avait dit sur lui me donnait la chance de tenter de m’approcher de son univers, ou toute expression créatrice et novatrice semblait s’y détendre aux premières loges.

Mon père ne se cache pas dans un château.
Un méchant roi nommé Patibulaire
L’a enfermé dans une prison

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J’adorai saupoudrer l’imaginaire de Renaud par quelques éléments de mon enfance, juste pour en voir l’effet….

Le roi Patibulaire ne me fait pas peur
Mais comment vais-je faire pour délivrer
Votre père Princesse Miel ?

Je me sentis très près de l’échec et mat. J’osai une hypothèse de scénario :

Il vous faudra découvrir
Le trésor…
Du chevalier de la rose d’or Anikouni

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Le trésor du chevalier de la rose d’or vous dites ?
Quelle fantastique aventure complètement inconnue
Répondit-il ?

Pour moi aussi, fis-je.

Alors pourquoi me mettre dans cet embarras princesse ?

Pourquoi pas répondis-je ?

C’était extraordinaire comme sensation. Nous nous parlions maintenant à travers le thème, à travers nos personnages, d’intelligence imaginative à passion de relancer l’autre.

Permettez que je me retire dans mes appartements
Peut-être pourriez-vous demander de l’aide
Aux enfants ?

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Et je quittai, comme ça. Comme si cela avait été prévu dans l’instant présent seulement. Je montai l’escalier du dortoir, ouvrit le panneau du plafond pour avoir une vision du lac au plus haut niveau possible, enfonçai la tête dans la lucarne mal quadrillée.

Et durant plus d’une demi-heure, les enfants tentèrent d’aider Anikouni de leurs conseils. Renaud provoquait, par des silences appropriés, une complicité imaginative absolument savoureuse. Jean-François s’enfonça dans l’eau jusqu’à mi-corps pour pousser le canot et Anikouni disparut dans le noir lacté de l’horizon. C’est ainsi que l’île de l’instant présent tenta de se frayer pour la seconde fois un passage dans le cœur des enfants habitant en permanence le continent de la souffrance.

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Pierrot le Vagabond Chercheur |

1615 ….. 28 MARS 2017

1615 .. (MÉTHODOLOGIE) «NANO-CITOYENS-  PLANÉTAIRES… RÊVONS DEBOUT LA BEAUTÉ DU MONDE» DIXIT PIERROT VAGABOND (TOUT RÊVEUR EST UN ROMANTIQUE DE L’INTELLIGENCE)

March 28, 2017 Pierrot le Vagabond Chercheur

sociologie contemporaine
3eme édition
Jean-Pierre Durand
Robert Weil………….. p.423
2- les techniques d’enquêtes sociologiques
2.1 l’observation
extrait
« D’autres formes d’observations requièrent UN DEGRÉ D’INTIMITÉ supplémentaire. C’est le cas lorsqu’on pratique l’observation de son propre milieu. A ce stade, le chercheur bénéficie de l’avantage de la familiarité et du réseau de relations, de recommandations et de reconnaissance qui lui permet d’obtenir des renseignements et des documents quasi confidentiels….. L’AUTOBIOGRAPHIE COMME AUTO-OBSERVATION REPSÉSENTE, EN QUELQUE SORTE, LA FORME EXTRÊME DE CE TYPE»

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La création de l’objet (Bachelard) dans une sociologie qualitative de type-idéal weberienne avec un multi-perspectivisme Boudonnien (l’individualisme méthologique comme base de l’agrégat d’événements d’aura holistique) est particulièrement passionnante dans une sociologie qui se veut prospectiviste à partir d’un projet d’une intentionnalité conceptuelle rigoureuse.

Durant 10 ans, 3 chercheur(e)s ( Marlene la jardinière, Michel le concierge et Pierrot vagabond) ont peu à peu, d’une façon filmée et archivée, permis l’émergence de la nano-citoyenneté-planétaire, de la nano-sociologie, de la nano-démocratie planétaire avec un appareillage d’outils conceptuels implosant autour de notions (vies personnelles œuvre d’art pays œuvre d’art) au potentiel rhyzomique universel par la mise en disponibilités des quatre questions, le tout dans une vigilance épistémologique protégeant l’équipe de toute toxicité reliée à une communauté émotionnelle (Weber).

1: Quel est ton rêve?

2: Dans combien de jours?

3: qu’as-tu fais aujourd’hui pour ton rêve?

4: Comment ton rêves prend-t-il soin de la beauté du monde?

——–

Kant a écrit : «BIEN QU’ON ACCORDE À LA LIBERTÉ UN POUVOIR TRANSCENDANTAL DE CHANGER LE MONDE, CE POUVOIR NE SAURAIT ÊTRE SITUÉ QU’EN DEHORS DU MONDE» (Dussort, op.cit.pp.52 sq)

De là le pari OUVERT HORS FACTUALITÉ méthodologique de créer la nano-démocratie planétaire par le croisement anhistorique du voile de l’ignorance de John Rawls avec l’agir communicationnel d’Habermas, comme prémisse à l’élection par tirage au sort des …. nano-citoyens-planétaires et ceci honorant le point de bascule dans la hiérarchie du pouvoir des états et celui des nano-citoyens.

Autant Marx que l’école de Francfort (Hockeimer, Adorno, Marcuse) dans leur critique du matérialisme dialectique n’auraient pu prévoir que l’évolution du capitalisme pourrait un jour séparer le pouvoir de l’autorité du pouvoir d’une façon nano-juridique de par le dilemme même d’un enjeu planétaire devenu invivable pour tous, même pour les nantis (un quart de la population mondiale souffre de faim et de soif cruellement au moment où j’écris au nom de notre équipe de recherche (Marlene Auld, Michel Woodard, Pierre Rochette).

Le tribunal de la raison historique, loin d’être marxiste ou francfortrien, passe par le nano-droit citoyen planétaire dont l’objet est à construire paradigmatiquement.

Renverser les conditions au sein desquelles l’homme est un être diminué et asservi (errance fantomatique, errance axiologique) passe par une soif planétaire d’errance poétique. L’ontologie historique du social dans sa praxis modificatrice passe par des règles du jeu neutres axiologiquement construit par des nano-citoyens-planétaires, pour des nano-citoyens planétaires (hors état, hors race, hors religion, hors langue

L’objet, c’est la perspective des idées (Bachelard)
Le monde est ma vérification (Bachelard)

NANO-CITOYENS-PLANÉTAIRES
RÊVONS DEBOUT
LA BEAUTÉ DU MONDE.

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Débris de la mémoire du K-œur… 1, Blogue (4360) 18 octobre 2020 …… LE RÊVE BIG-BANG, SOUFFLE AB-LOGIQUE DU MULTIVERS ( AB-LOGIE ….DANS LE SENS DE ….PUISSANTE PARTIE ONÉRIQUE DE TOUTE LOGIQUE DISSOLVANT LA LOGIQUE DE TOUTE LOGIQUE ).

Dans l’opti-K-e d’une philosophie spé-K-ulative radicale[1] auto-référentielle[2] ma vie de chercheur s’est        s-K-ulptée TEL UN K-ONTE aspiré, nuit et jour, année après année, par UN ÉBLOUISSANT PERSONNAGE ONÉRIQUE SPÉ-K-ULATIF IMPOSSIBLE dont l’absence même trahit son ab-réalité (l’ab-réalité, c’est la partie impossible du réel) souffle même du multivers, tout K-omme souffle même de toute vie personnelle œuvre d’art multiversielle (frac-K-ale poéti-K-e du multivers) , et que ce chercheur identifie comme étant LE RÊVE BIG BANG…. En conséquence de quoi, Notre doctorat (Auld, Woodard, Rochette) prend le pari que CE PERSONNAGE RÊVE BIG-BANG K-onvoqué, maître des songes qui ne fait pas partie du réel mais K-ui le signe … non pas comme Rêveur anthropomorphique mais comme FOR-ME RÊVEUSE-RÊVANTE ab-tropomorphique …. fit, fait et fera ….  de tout K-orps humain en quête d’une vie personnelle œuvre d’art qui se sera d’abord métamorphosé  en SO-K-LE AB-JETAL (un ab-jet est un objet nouménal qui se dissout tout en dissolvant le JE sous la beauté même du rêve k-u’il transporte)   … un   ERRANT POÉTIQUE NANO-K-OSMOLOGIQUE ÉVÉNEMENTIAL de la nano-citoyenneté-planétaire en gestation. Voilà pourquoi ce chercheur affirme K-ue  ce fut par cet impossible or-K-estrateur de la nano-modernité sur terre, par CET ÉNIGMATIQUE RÊVE FORME RÊVANTE BIG BANG, K-u’un nommé Pierre Rochette mourut peu à peu à lui-même pour renaître en AB-K-HÉTYPE HOLOGRAMMIQUE SOUS l’étiquette flottante k-onstellaire nano-k-osmologique auto-référentielle suivante :  PIERROT LE VAGABOND CÉLESTE….  à partir de laquelle son épopée onérique a pu se K-onter sous l’enchantement de K-uatre questions de toute vie personnelle œuvre d’art : 1) K-uel est ton rêve? … 2) dans K-ombien de jours? … 3) K-u’as-tu fait aujourd’hui pour ton rêve? …. 4) K-omment ton rêve prend-il soin de la beauté du monde?

 

[1] PHILOSOPHIE SPÉCULATIVE RADICALE …. Posture épistémologique inspirée de Whitehead….  ré-expérimentée  par le philosophe Didier Debaise et son groupe de recherche LE GECO (groupe d’étude constructiviste ouvert, Université libre de Bruxelles). Dans une entrevue (You tube, EN COURS DE ROUTE, 28 mai 2019, Didier Debaise, 2/2 le GECO, extrait, 33.25 à 53.18, Debaise dit ceci : «  ….. Moi à l’époque, j’enseignais Whitehead et d’autres. Je donnais un cours sur Nietzsche, Deleuze, mais il y avait un enjeu au GECO. C’ÉTAIT LES PRATIQUES DE SAVOIR. Et tout doucement, la question de LA SPÉCULATION avait pris le dessus sur la question de la pratique du savoir, au sens du constructivisme, des rapports de pratique de connaissance. Et cette insistance-là venait d’isabelle (Stengers) et de moi et c’était difficile de convaincre les autres au GECO parce que LA PENSÉE SPÉCULATIVE avait encore très fort la réputation d’être une pensée très abstraite, générale, très philosophique ………. Bénédickte (Zitouni) présentait un texte de Donna Haraway dans laquelle elle parlait de LA SPÉCULATION FABULATRICE et on a commencé à explorer ça.  ………… Donner de l’importance à des expériences qui ne soient pas exclusivement anthropologiques , exclusivement humaines … ouvrir la pensée vers d’autres foyers d’expériences, d’autres sens de l’expérience … C’était aussi interroger, susciter LA QUESTION DES POSSIBLES … Et voir la pratique de la philosophie comme une pratique d’articulation QUI NE PEUT RIEN EXCLURE, de ne jamais se mettre en posture de disqualification, sauf de toute théorie qui se présente comme disqualifiante. ……

 

[2] AUTO-RÉFÉRENTIELLE dans le sens de la fable des miroirs d’Épitecte … mais non pas sous forme de miroirs philosophiques mettant en valeur les vertus et les perversions du reflet de soi comme chez Épitecte, mais plutôt vécu comme un saut épistémologique convoqué par LE RÊVE BIG BANG lui-même à partir duquel le JE de la personne humaine meurt à lui-même pour renaître nano-k-osmologiquement sous forme d’ab-jet ab-ceptal (ab-jet comme forme onérique d’un objet et ab-ceptal comme  forme onérique d’un concept)…. fractal du RÊVE BIG-BANG lui-même.  Ce…. JE…. DISSOUS PAR LE VOIR DE LA BEAUTÉ DU MONDE devient miroir d’un miroir à la puissance onérique wow-t=2.7k?. (Fait wow sur ton rêve, ne triche pas et le 2.7 k fera de ton rêve un (?) = (!).

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sur You Tube
Marlene A. jardinière du pays œuvre d’art
Michel W. concierge du pays œuvre d’art
Pierrot R. vagabond, coureur des bois du pays oeuvre d’art

 

18 NOVEMBRE 2020 …. 24 JOURS AVANT LA FIN DES DEUX PIERROTS … ROMAN DE PIERRE ROCHETTE ….L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ … 3ÈME CHAPITRE: LE CONTINENT DE LA SOUFFRANCE … QUI RETRACE LA PÉRIODE DES BOÎTES À CHANSONS AU QUÉBEC À PARTIR DU CHEMINEMENT DE L’AUTEUR

Pierrot le Vagabond Chercheur |

February | 2020 |

Comme je dis souvent à Michel  et Marlene…. mes amis et partenaires de recherche …  j’écris ce blogue pour une seule personne … celle qui dira… J’aime votre rêve de la nano-citoyenneté-planétaire….. Comment ça coûte?:)))))))))))))))))))))))))))… Parce que cette personne a été client ou cliente des deux Pierrots … parce qu’elle cherche un rêve indispensable à l’humanité oeuvre d’art avec les millions ou le milliard que son rêve réalisé lui a procuré… Voudra-t-elle à son tour faire l’histoire AVEC LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE AU NOM DES MILLIARDS D’ENFANTS QUI SE MEURENT DE FAIM OU DE BLESSURES DE GUERRE?

RÉSUMÉ DE NOTRE  DOCTORAT EN 300 MOTS

JE TE DEMANDE PARDON…, à toi qui, comme des centaines de millions d’enfants-errants-fantomatiques, se meurt, jour après jour, de faim ou de blessures de guerre, et cela, au nom des 193 états hobbiens onusiens qui, sous la féodalité de monarchies nucléaires, font passer la course aux armements, les guerres et les paradis fiscaux avant TON DROIT MULTIVERSIEL à une vie personnelle œuvre d’art par un rêve big-bang.

JE TE DEMANDE PARDON… au nom de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) qui, depuis plus de 14 ans maintenant, cherche à répondre à la question suivante : AU 21EME SIÈCLE, QUELLE INSTITUTION FAUT-IL INVENTER POUR QUE SUR TERRE, PLUS AUCUN ENFANT NE MEURE DE FAIM OU DE BLESSURES DE GUERRE ?

JE TE DEMANDE PARDON… au nom de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) qui S’ACHARNE à déployer concrètement L’INVENTION DE LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE, dans le but de contribuer à la déshobbiation de l’O.N.U.  Par  la mise en algorithme de milliards de téléphones intelligents « wow-t=2.7k? » , si possible avec la complicité de l’institut de l’intelligence artificielle du Québec) ,  nous validerons politiquement la création d’une cour suprême nano-citoyenne-planétaire composée de deux assemblées des justes (39 femmes et 39 hommes) élues ville par ville et village par village, et cela par tirage au sort, dans le but de représenter incontournablement et éthiquement toi et les centaines de millions d’enfants-errants-fantomatiques qui souffrent de la même criminalité étatique banalisée que toi.

Dans ce doctorat, PAR UNE MÉTHODOLOGIE DES DÉBRIS DE LA MÉMOIRE DU CŒUR (ier chapitre), le premier à te demander pardon sera moi, Pierrot vagabond (2eme chapitre le rêve big bang), puis mon ami et partenaire de recherche Michel le concierge (3eme chapitre la non-tricherie), pour enfin laisser la parole à sa compagne œuvre d’art, Marlene la jardinière (4eme chapitre, ses jardins coups-de-coeur œuvre d’art).

Pourquoi nos trois archétypes hologrammiques veulent-ils tour à tour te demander pardon? Parce que notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) veut parler au cœur de l’humanité (5eme chapitre) et non à sa raison. Par le biais d’une CHANSON – MANIFESTE, nous affirmons que l’invention de la nano-citoyenneté-planétaire doit s’accompagner d’un « JE TE DEMANDE PARDON »  , en corollaire de la décision de ne plus tricher par chaque vie-personnelle-œuvre-d’art consacrée à l’ultime question :

COMMENT NOS RÊVES PRENNENT-ILS SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE? (4eme et dernier chapitre).

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Pierrot le Vagabond Chercheur |

www.demers.qc.ca

18 NOVEMBRE 2020…. 24 JOURS AVANT LA FIN DES DEUX PIERROTS …. ROMAN DE PIERRE ROCHETTE … L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ … 3EME CHAPITRE: LE CONTINENT DE LA SOUFFRANCE ….. QUI RETRACE LA PÉRIODE DES BOÎTES À CHANSONS AU QUÉBEC À PARTIR DU CHEMINEMENT DE L’AUTEUR.

L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ DE L’INSTANT PRÉSENT

CHAPITRE 3: LE CONTINENT DE LA SOUFFRANCE

Roman de Pierre Rochette. Poète et Chansonnier

 

 

Pierrot le Vagabond Chercheur |

  Y A DES FOIS J’ME DIS

COUPLET 1
y a des fois j’me dis
qu’ça pas d’bon sens
d’vagabonder à 60 ans
de marcher dans l’noir avec ma guitare

ma poésie de gare en gare
quand j’rentre d’une église
ou y a des pauvres
qui dorment s’un banc

pis un joueur de piano
qui fait exploser l’mauvais temps
ca m’prend juste un mauvais café
pour me remettre à chanter

REFRAIN
si y a un Dieu dans le ciel
dessine un arc-en ciel
entre les couleurs des toilettes
des douches pis des poubelles

ben lavés des tous nus
quand ça vit pu dans rue
ça fait des anges de plus
avec des ailes au dessus

COUPLET 2
le joueur de piano
improvise toute la nuit
ca doit être ça
rêver du paradis

quand y a pris un break
y a un crotté comme moé
qui m’a crié please oh please
play a song from your guitar body

au milieu d’l’église
avec des pauvres
assis su l’banc
j’ai vu des casquettes tomber

des têtes pendant mon chant
la langue française
parfois ça r’ssemble
à des prières d’enfant

COUPLET 3
le long d’ma route
j’ai reçu tellement
de gestes de bonté
que ça m’déroute

j’ai tellement appris
des plus pauvres que moé
qui m’arrive d’avoir honte
de les quitter

j’peux pas croire
qu’une vieille église
perdue que’k part
dans l’noir

un pianiste des vieilles casquettes
un mauvais café noir m’ont donné la fierté
de chanter la gang de pauvres
qui ont pris soin de moé un soir

Pierrot
vagabond céleste

www.enracontantpierrot.blogspot.com …

Bande annonce du documentaire MON AMI PIERROT, LE DERNIER HOMME LIBRE

Véronique Leduc
veroniqueleduc@hotmail.com
et
Geneviève Vézina-Montplaisir
genevievevm@hotmail.com

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Fermeture d'une véritable institution du Vieux-Montréal: Un des 2 Pierrots  est un Latuquois

C’est grâce au talent d’orchestrateur exceptionnel de Robert Ruel, PROPRIÉTAIRE CRÉATEUR  DES DEUX PIERROTS ….  que la chimie entre nous deux a pu s’harmoniser DÈS LES PREMIERS INSTANTS  DE LA FONDATION AU PRINTEMPS 1974 …. dans l’euphorie d’un rêve vécu à trois (Robert, Pierrot David, Pierrot Rochette)

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PressReader - Le Journal de Montreal: 2009-06-05 - Le 35e anniversaire des Deux  Pierrots

ROBERT RUEL …. Le plus grand et le ier des TROIS PIERROTS parce que LEUR maître d’oeuvre durant 46 ans , sa tendre compagne LISE et leur passionnée fille MARIE-LOU qui a grandi dans l’âme de notre rêve à nous trois …. (Robert Ruel, Pierrot David et Pierrot Rochette)  …. Marie-Lou  qui, ces dernières années.  a pris talentueusement la relève à la direction artistique au quotidien de la boîte à chansons LES DEUX PIERROTS dans le Vieux Montréal. Sa relation professionnelle avec l’équipe des chansonniers-animateurs fut réellement appréciée de chacune et chacun… bien appuyée par Jean-Marc Lavoie, bras droit d’une infinie loyauté franche des belles années avec Robert… dont je me dois de célébrer ici la personnalité des plus rassembleuses.

 

2 Pierrots | Bars Montréal Vieux-Montréal - Vieux-Port | Loisirs et  divertissements | Bonjour Québec

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Le roman de Pierre Rochette …..L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ ….  retrace la période des boîtes à chansons au Québec à partir du cheminement de l’auteur. ( Claude Demers ……  www.demers.qc.ca)

pierresivign

L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ DE L’INSTANT PRÉSENT (PIERRE ROCHETTE)

Chapitre 3 – LE CONTINENT DE LA SOUFFRANCE

L’île de l’éternité de l’instant présent

MARIE-LOLA-MIEL RACONTE….

À trente ans de distance, il m’est possible de peindre ce que je vécus à l’époque avec cette fragilité qui donne aux descriptions, un sentiment pas nécessairement de vérité mais sûrement d’authenticité.

Imaginez deux tableaux suspendus au mur de ma mémoire.

Dans le Vieux-Montréal « GALERIE MICHEL-ANGE ART GALLERY

Le premier représente une île où se vit, sans que nous en ayons vraiment conscience, de grands moments de bonheur qui succèdent au bonheur. On y voit, de l’extrême sud de la ruelle des peintres, les portes de garage du St-Vincent ouvertes, un chanteur sur un banc fondu à une foule de plus en plus dense, de plus en plus heureuse, sous l’effet d’une magie dont tous ressentent les bienfaits sans être encore habilité à en identifier les ingrédients.

feu de camp, empreintes de mains, vacances | Créations estivales, Peinture  avec les mains, Feu de camp

Le second, représente un continent où l’on souffre du matin au soir, du soir au matin. À commencer par le personnel qui se perçoit comme un groupe d’intervenants sociaux, posant des diagnostics, s’efforçant de contrôler l’inguérissable, d’empêcher les débordements d’une colère tout à fait justifiée, et cela sous toutes ses formes. La principale souffrance des éducateurs et éducatrices se nomme l’impuissance au quotidien.

En premier lieu, impuissance au niveau de leur propre vie. Une impression folle de boulot métro dodo, une certitude de n’être qu’un engrenage défectueux à l’intérieur d’un système basé sur le principe d’une pathologie à guérir plutôt que d’une liberté à conquérir. Sans compter des vies privées aussi insatisfaisantes les unes que les autres. Amours déçus, divorce, endettement, amant maîtresse, en cachette…Enfin le lot de maladies sociales que l’on cache quand on a un poste de pouvoir dans une société où sous le prétexte d’aider le plus faible, on anesthésie ses propres douleurs. Et c’est en endossant la servitude institutionnalisée qu’on institutionnalise la souffrance des petits.

Finalement, le camp Ste-Rose n’était pas bien différent du reste de la société. La vie s’exprimant sous un horaire dont les stéréotypes indiquent plus le malaise d’assumer sa liberté que le bonheur d’en dessiner le cadre en artiste. Lever 8h20, rassemblement pour la gymnastique, déjeuner. Puis roulement des trois ateliers accueillant un des trois groupes (castors, hiboux, écureuils) à tour de rôle. Dîner, sieste, piscine ou cinéma selon la température, collation, cours de chant, souper, temps libre, soirée modulaire, collation, coucher.

Seuls les dimanches représentaient en soi, à l’intérieur de chaque enfant, une bombe à retardement. Probablement parce que le fait d’espérer une visite déclenchait une fâcheuse « élasticité accordéon » du temps.

Un peu comme la notion d’un cinq minutes peut varier, soit que l’on attende impatiemment sa bien-aimée, soit qu’il ne reste que ce cinq minutes pour lui dire qu’on l’aime avant qu’elle prenne le train du non-retour. Dans le continent de la souffrance, cela semble, pour tous ceux qui l’habitent, et cela sans exception, impossible de tuer le temps. Parce qu’ils n’ont jamais connu autre chose que cette contrée, même dans leur vie personnelle blessée par leur passé en tension vers un soulagement possible au futur… Et cela est encore pire le dimanche.

Mais comme j’étais arrivée du Vieux Montréal, le jeudi 29 juin 1973, juste à temps pour le chiffre de nuit au dortoir, j’eus la chance d’éviter la journée du tourbillon accélérateur de Ste-Rose.

Vers deux heures du matin, alors que le dortoir glissait dans un silence paisible, Natacha Brown en profita pour passer de son lit au mien sans réveiller les autres.

« Je m’ennuie d’Anikouni » me confia-t-elle en déposant sa tête sur mon ventre.


« Et toi ? »

Comment faisait-elle pour passer au travers de ma carapace, pour lire au plus intime de moi-même ? Je lui caressai les cheveux pour apaiser ce temps qui ne finissait plus de s’étirer en elle. Natacha provoquait chez moi une incapacité de tricher de telle sorte que chaque mot qui émergeait de ma bouche, même filtré, en disait plus que je ne l’aurais désiré.

C’est un gardien des légendes magnifique, Natacha.

Tu l’as revu Miel ?

Que les enfants m’appellent Miel, cela me faisait réaliser à quel point j’avais réussi à me sauver de prisons dorées de mon père. Le mot évoquait maintenant, à mon oreille, beaucoup plus la tendresse bienveillante (encore un mot de mon père) d’une éducatrice souriante que la mollesse d’une princesse ayant dormi toute sa vie sur une liasse de matelas qui n’aurait supporté même la présence d’un petit pois.

Hier, le destin a fait que…
Nous avons été
Un en face de l’autre
Assis par terre
Devant une chandelle allumée

Il a déjà fait deux expéditions
Pour tenter de voler le feu de l’amour
Dans la caverne de la vie.

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Il a échoué
Mais il poursuit courageusement

Son voyage au pays de l’amour.

Faut dormir maintenant Natacha.

C’est ainsi, que, par une chance inouïe, indépendante de ma volonté, je gagnai la confiance d’un groupe d’enfants désillusionnés. Je n’aurais jamais dû faire rêver Natacha de cette façon. Ma confidence se faufila subtilement de Ruth à la grande Monique qui d’un seul trait conclut une trêve avec la plus que grassette Chantal, les deux se mettant d’accord pour dévoiler le tout à Jean-Francois.

On m’avait donné la responsabilité du cours de chant de 16h.30. Mais ce vendredi-là, par un curieux concours de circonstances (ayant dû raccompagner un des deux jumeaux à l’infirmerie) j’arrivai vingt minutes en retard. Les enfants, assis en rond, chantaient :

Galli galli zum

Et Jean-François, treize ans, dont le physique batailleur insécurisait tout le personnel à travers ses refus de participer à quelque activité que ce soit, se mit à fredonner à la manière d’Anikouni, les deux phrases que je m’étais juré d’oublier.

Une Peinture à L'huile Sur Toile D'un Feu De Brûler Vif Dans Une Cheminée,  Sur Un Fond Rouge Vif. Banque D'Images Et Photos Libres De Droits. Image  20706930.

Le feu de l’amour brûle la nuit
Je veux te l’offrir pour la vie.

Tout le personnel de l’administration s’approcha aussitôt ébahi.

C’était la première fois en 8 mois que Jean-François crevait de lui-même sa bulle de révolte et de guerre contre lui-même. Il exigea que le groupe recommence la chanson Et son propre couplet se mit à peindre la couleur de son être. Son visage d’une telle dureté habituellement m’apparut ressembler à celui de Jacques Brel. Sa voix résonnait avec cette fougue inhabituelle de vivre au travers des marais institutionnalisés du désespoir.

Maintenant il tourbillonnait à l’intérieur du cercle avec des gestes grandioses, chantant à tue-tête. Et les trois modules, castors, hiboux, écureuils, balançaient leur galli galli zum à la manière des tribus africaines dans certains documentaires, juste entre le rythme et la transe.

Spontanément, tout le personnel se mit à applaudir. Et les enfants de faire de même. J’en profitai pour faire mon entrée en chantant la chanson d’Anikouni.

Mon grand bonheur fut de m’apercevoir que les deux jumeaux de 7 ans, dyslexiques dans leur retard de croissance dû à leur emprisonnement dans une garde-robe, murmuraient maintenant les paroles. Même Monique l’ultra mince et Chantal son contraire, unissaient maintenant leur voix. De ressentir l’unisson dans le groupe me surprit. Mais pas autant que de voir Jean-François prendre la parole au nom de chacun. Quand le futur caïd s’exprimait, c’était impossible de ne pas recevoir le ton de sa voix autrement que sous la forme d’un ordre, même d’une menace. On sentait toujours en sous-entendu : Je veux telle chose parce que sinon…

Miel on veut des nouvelles d’Anikouni.

Le visage de Natacha passa du clair au rosée. J’en conclus que sa langue s’était déliée durant la journée et que je ne pouvais me soustraire à cette requête sans me trahir moi-même. Mais comme le pouvoir dans ce drôle de camp était enfin entre les mains des enfants, je me sentis très à l’aise dans ce renversement soudain des rôles.

Vous vous souvenez les amis
Ce qu’Anikouni vous a raconté
Avant de canoter sur le lac ?

Écorce de bouleau, chef-d'œuvre des nations autochtones, le canot d'écorce  règne sur les cours d'eau de l'Amérique du Nord.

L’amalgame des OUIS mélangés aux cris fut tel que je dus hurler :

CAIA… ..BOUM

Quand on veut parler, on lève la main, dis-je.
Chantal… À toi la parole.

Anikouni nous a dit qu’il partait en voyage
Voler le feu de la caverne sacrée
Natacha nous a dit que tu l’as vu.

Et Jean-François de conclure :
On veut connaître la suite de l’histoire !

Je ne savais pas la suite de l’histoire. Il n’y avait plus qu’à improviser…. Mais bon… Quand même… Allais-je être capable d’y mettre autant de magie ? Je jetai un coup d’œil au personnel du camp. On aurait dit qu’eux aussi vivaient un moment de grâce. On aurait dit que tous, temporairement, avaient baissé les armes pour faire la paix avec la vie. Il n’y avait plus d’éducateurs, plus d’éducatrices, plus d’enfants, qu’un quelque chose que je n’arrivais pas à identifier. Mais, comme mon père avait toujours conté de belles choses dans des mots doux et parfumés…

Savez-vous les amis, ce que veulent dire :
Le feu de l’amour brûle la nuit
Je veux te l’offrir pour la vie?
Dans l’âme d’une princesse

Ça veut dire ceci :

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Si chaque nuit tu en fais la demande à la vie,
Elle te rendra plus fougueuse que Scarlett Ohara
D’autant en emporte le vent,
Plus gémissante qu’Héloïse pour Abélard
Dans la nuit des temps,
Plus pure que Juliette dans les bras de Roméo
L’embrassant
De telle sorte qu’un soir, un mystérieux soir
Un beau prince, ombrageux et charmant
Posant genou aux pieds de vos royaux atours
T’offriras et son cœur et son or
Et la terre entière chantera
En cet instant présent
Ils vécurent heureux
Et eurent beaucoup d’enfants
Au paradis…Millénaire
De la poésie des bien-aimés
De l’île de l’éternité

C’est pour que ce poème résonne éternellement en son cœur
Qu’une princesse ordonne à l’indien de son cœur
Que celui-ci souffre d’amour pour elle
Qu’il consente à partir en canot
Pour aller voler pour elle,…
juste pour elle
Le feu de la caverne sacrée.

GARDIENS DU FEU SACRÉ

Pour qu’un jour
Ils puissent se marier
Avoir beaucoup d’enfants
Au paradis… Millénaire
De la poésie des bien-aimés
De l’île de l’éternité.

Les enfants, comme moi quand j’étais petite, s’étaient laissé bercer par la musique des mots. Je suis persuadée qu’ils n’avaient pas compris grand-chose, mais là n’était pas l’essentiel. Comme la fois où mon père avait parlé d’un génie désespéré à la démarche patibulaire. Patibulaire devint à mes yeux un personnage d’une telle laideur que les soirs d’après, je ne pus trouver le sommeil sans répéter en moi-même :

Disparaît Patibulaire,
Disparaît Patibulaire

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Et Patibulaire s’enfuyait au fond de moi-même, aussi réel que Pinocchio, Cendrillon ou Blanche Neige. Il était petit, gros, poilu comme un mauvais génie, un séraphin au cœur sec, un diable semblable à celui des contes de Ti-Jean le Québécois. Seul un nommé Débonnaire, héros de l’histoire suivante, réussissait à le dissoudre à jamais au pays de mes fantômes enfantins.

Ça fait plusieurs lunes déjà…
Qu’Anikouni rame son canot
De rivière en rivière 
Il rame de nuit
Dort de jour
Pour déjouer ses ennemis
Les méchants patibulaires

Répétez après moi les amis
Les méchants patibulaires

Un moment donné
Je vous raconterai au complet
La légende d’Anikouni
Le grand voleur du feu de l’amour
Caché au creux de la caverne sacrée.

Zum galli galli galli zum
Galli galli galli zum

Pendant que les enfants reprenaient cycliquement le refrain, je pris Jean-Francois par le bras pour qu’il se lève debout et entonne le couplet une dernière fois. Il fut magnifique. Trente ans plus tard, lorsque je revois cette scène, je me demande encore si Jean-Francois n’a pas été le premier à réussir à tuer le temps, par hasard, juste le temps d’un instant, sur le continent de la souffrance du camp Ste-Rose.

Celui-ci, en chantant, avait fait tomber quelques défenses de ma part à son égard. Mais je ne pouvais enlever de mon être la peur qu’il me suscitait d’une façon incontrôlable. Le samedi, à la période libre juste après le souper, nous nous retrouvâmes silencieux assis l’un près de l’autre dans la première marche en haut du grand escalier de la salle communautaire. Je surveillais de loin la partie de ballon chasseur. Lui tournait et retournait nerveusement une balle de tennis comme pour endurcir ses poings. On m’avait déjà dit qu’il rêvait de devenir boxeur et champion du monde. Rien pour me rassurer.

Mon père ne vient jamais me voir, osa-t-il
Les fins de semaine sont bien longues

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Écoute, 
risquai-je,
Moi aussi, ça ne va pas très bien
Ça va m’être difficile de te remonter le moral

Modèle peinture visage femme d'inspiration amérindienne : laissez-vous  inspirer !

Toi aussi tu attends de la visite ?
Deux larmes dévalèrent sur mon visage. Je ne fis rien pour les cacher. Elles étaient lourdes de sens et je savais qu’il n’y en aurait pas d’autres.

Si tu brailles toi aussi
Comment je vais faire pour m’en sortir moi
C’est toi l’adulte

J’eus comme un rire étouffé. Je m’essuyai les deux joues du revers du poignet

On ne file pas mieux l’un que l’autre
D’après ce que je vois
Ne le dis pas à personne que tu m’as vue pleurer
Ok Jean-François ?

Ne le dis pas à personne toi non plus que…
Je suis écœuré de manger du pâté chinois…

Il y eut entre nous un grand rire de désarroi. Comme si on partageait la même prison, lui de l’intérieur, moi de l’extérieur. Les prisonniers ont une expression pour expliquer ce qu’ils font en dedans de quatre murs : FAIRE DU TEMPS. Curieux comme on ne peut dissocier prison et conscience du temps.

Ma mère passait son temps à pleurer, dit Jean-François
Y avait jamais moyen de savoir pourquoi
Mon père s’est fâché, il l’a jetée dehors
On ne l’a jamais revue.<
p> Il est sorti de prison la semaine passée
S’il ne vient pas me voir dimanche
Ça va aller ben mal, ben mal
Fit-il en compressant la balle de tennis.

J’ajoutai presque aussitôt :
Sais-tu que, moi aussi,


S’il y a quelqu’un qui ne vient pas me voir en fin de semaine
Ça va aller encore plus mal que toi ?

Il parut saisi de stupeur. Me yeux s’ombragèrent alors d’une colère alors plus drastique que la sienne. Je lui fis un doigt d’honneur et partis prendre une marche. Décidément le deuxième en quelques semaines. Et les deux seuls de ma vie d’ailleurs. J’étais scandalisée de la façon dont il m’avait agressée avec sa misère.

Renaud me manquait terriblement. Je savais qu’il commençait à chanter à vingt heures. Je l’avais dans la peau. Je me serais donnée à lui sans réfléchir, juste pour me venger de ses fascinantes qui ne laissaient aucun espace en lui pour moi. Qu’avaient donc ces bouleversantes de plus que moi ?

Amérindienne,Aigle,Loups,Tipi (l) - Blog de Chenoa07

Je revins sur mes pas, entrai dans la salle communautaire, pris Jean-François par l’épaule.

Faut que j’te parle.

Nous marchâmes d’un pas rapide vers la forêt, jusqu’à la cabane abandonnée. Je prenais des chances. Mais n’était-ce pas ça la vie ? prendre des chances…Transgresser le règlement au risque de perdre son emploi… Je lui criai :

Tu vois cette cabane, elle tombe en ruine
Mon cœur est déboîté comme elle
Fais, que t’es bien mieux de te conduire
Comme du monde dimanche
Ce n’est pas le temps de me faire souffrir
Avec tes maudites niaiseries

As-tu compris ?, as-tu compris ?
Y n’y a pas juste toi qui as mal au camp Ste-Rose

Jean-François hurla à son tour en me menaçant de ses poings
Il y a jamais personne qui m’aime

Créatures légendaires ...(suite)

Et je hurlai de toutes mes forces en enfonçant mon doigt dans sa chair de jeune coq pour qu’il n’oublie pas la douleur de mon dire :

Quand la vie t’aura blessée comme elle l’a fait
Avec les deux jumeaux
Enfermés des semaines entières dans un garde-robe
Je te donnerai le droit de te plaindre
Ok là ? Ok là ?

Et Jean-François s’enfuit en courant. Je restai figée et n’essayai pas de le retenir. Allait-il faire une fugue ? Sans doute. Si oui, j’étais dans le pétrin. Mais comme je n’avais qu’une seule idée en tête, me retrouver dans le Vieux Montréal, au café St-Vincent, au pays du bonheur, j’aurais donné n’importe quoi pour briser les chaînes qui me reliaient au mal de vivre de mon emploi.

Fenrir - Loups et Légendes

21 heures 5. Je décidai de monter au dortoir chercher mes affaires avant que les petits ne montent. Robert, le directeur du camp, me croisa en me demandant si j’avais vu Jean-François.

Je lui mentis en lui disant : Aucune nouvelle. En arrivant à mon lit de garde, je vis sur ma commode trois pissenlits déposés sur une feuille de papier

Je m’excuse
Jean-François.

Les enfants montèrent se coucher. Jean-François entra rapidement à l’intérieur de ses couvertures n’osant croiser mon regard, par pudeur, je crois. Ça devait être la première fois qu’il s’excusait de sa vie et il ne devait pas être très à l’aise avec ça.

Sur les entrefaites, le concierge vint me prévenir. On me demandait au téléphone. Je descendis.

Allo
Miel, c’est ton père
J’appelle d’une cabine téléphonique
Je ne veux pas me mêler de ta vie
Mais donne donc un coup de fil à ta mère
Elle s’ennuie, je crois.
Fais juste la rassurer.

Ok Papa je ne vous oublie pas
Mais j’ai besoin de m’isoler

Pour voir clair dans ma vie

Ça va bien aller J’ai confiance en toi chérie Dis surtout pas à ta mère que je t’ai appelée OK ?

J’en profitai pour me faire un thé. Le téléphone sonna à nouveau, presque immédiatement.

Allo
Miel c’est ta mère
Ton père est parti s’acheter du tabac à pipe
Ça ne me dérange pas trop si tu ne me donnes pas de nouvelles
Mais appelle ton père ok
Il trouve cela ben vide sans toi dans la maison
Il n’en parle pas mais je le sens
Ne lui dis surtout pas que je t’ai téléphoné ok ?

Maman, merci d’avoir appelé Je vais aller vous voir quand ça va aller mieux Dans ma tête Ne vous inquiétez surtout pas, tout est sous contrôle.

J’éclatai en sanglots. Trop d’amour m’étouffait, mais d’autres se mouraient de ne pas en recevoir. Je remontai au dortoir, réveillai Jean-François. Il fut bouleversé par la puissance de mon chagrin.

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Je n’aurais pas dû te parler aussi durement Je te demande pardon,

De voir sur son visage si dur des larmes si tendres apparaître me fit sourire de gêne malgré moi. Je séchai ses larmes de mes doigts et il fit de même pour moi, tout en reprenant ses propres paroles :

Jean-François
Si tu brailles toi aussi
Comment est-ce que je vais faire pour m’en sortir ?

Je ne suis toujours bien pas pour t’apporter
Des pissenlits à tous les jours

Murmura-t-il entre deux sourires

Bonne nuit mon grand
Bonne nuit Miel.

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Et le damné dimanche arriva. L’univers entier sembla devenir fragile. Étrangement fragile. Chacun semblait suspendu à une visite possible. Comme j’avais pour tâche de diriger chaque nouveau visiteur vers son enfant ou son petit enfant, j’assistais chaque fois à une scène différente dans sa forme mais semblable dans sa douleur. On ne demande pas à un petit chiot de détester sa mère ou son père parce qu’il s’est fait mordre par elle ou par lui. Un enfant a besoin d’amour et s’il n’en reçoit pas, il va s’en imaginer juste pour ne pas crever. C’est peut-être ça un enfant du diable : Même en enfer, on trouve le moyen de se réchauffer le cœur avec le feu qui nous brûle le dedans du corps. Chantal la plus que grassette par exemple me semblait systématiquement rejetée par sa mère, bien proportionnée et toute délicate. Quand une visite dure le moins longtemps possible, c’est que le parent fait son minimum, son devoir.

Peinture abstraite au couteau

Quand une adolescente retourne à ses activités sans une larme, c’est qu’elle a saisi les règles du jeu et que ça sent déjà la mort à l’intérieur d’elle-même. Mais au moins, elle avait eu de la visite, ce qui lui permit de faire une grimace à la trop mince Monique, orpheline d’une fin de semaine à l’autre, afin d’exciter sa jalousie.

Jusqu’à la dernière seconde, Jean-François resta à mes côtés, convaincu que son père finirait par arriver. Il était 16 heures et 15. Plus que quelques quarts de tour avant d’être de nouveau étranglé par le désespoir. Temps libre, pas de chant le dimanche. Je berçais les deux jumeaux, lui massait son éternelle balle de tennis. Et soudain, je l’entendis crier :

Je le savais.

Mon grand boxeur dévala l’escalier et se rendit à la rencontre d’un homme qui ne pouvait qu’être son père. Même carrure dans une semblable démarche marginale et gênée. Il était accompagné d’une toute petite femme avec un chapeau sur la tête, du même genre qu’adorait tant porter ma mère lorsqu’elle se faisait de la couture…. Mais…Diable… C’était ma mère ! ! !

J’eus la même réaction que tous les autres. Je partis à courir et je lui sautai dans les bras… Il y a des moments où d’avoir la tête dans le cœur te donne l’impression d’être toi aussi un enfant du diable.

Ma mère m’embrassa sans arrêt le front.

Marie…Marie…

Le fait qu’elle ne m’appelle plus Miel me soulagea. Je pressentis chez ma mère cette intelligence féminine de ne pas me forcer à ouvrir mon carré de sable. Ma mère était une femme très terre-à-terre, prête à se battre au côté de sa fille lorsque le danger semblait vouloir faire basculer son univers.

Monsieur Brisson, comme son fils Jean-François, n’avait pas la parole facile. Ils avaient quand même pris la peine l’un et l’autre de se regarder dans les yeux, juste pour voir s’il y avait encore une lueur d’amour sous l’amoncellement des blessures. Pas d’excuses, pas de je t’aime, même pas une caresse. De nous voir toutes les deux, ma mère et moi, en parfaite symbiose d’expression, donnait à leur silence une profondeur caverneuse.

Marie,
Tu peux exiger bien des choses de moi
Mais tu ne peux pas demander à une mère de rester chez eux
Lorsque sa fille vit une période difficile
C’est contre-nature

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C’est justement cela que je racontais
Dans l’autobus à Monsieur Brisson.

Je serrai la main de Monsieur Brisson. J’eus l’impression de le déranger en m’approchant de trop près. Une main dure, sans sentiment, accompagné d’un tout petit murmure dont on n’ osait même pas saisir le sens.

Votre petit gars a pris soin de moi
Comme s’il s’était agi
De sa propre mère
Gaffai-je.

Je me sentis horriblement coupable de cet impair. Impossible à réparer. Nous nous dirigeâmes vers la cafétéria. Ma mère pouvait tenir à elle seule une conversation pendant des heures quand elle s’y mettait. Elle s’extasiait devant la beauté des enfants, serrait ma main bien fort et à plusieurs reprises comme pour se féliciter d’avoir suivi son instinct maternel, posait des questions embarrassantes sans même s’en rendre compte, nettoyait le visage de Jean-François avec une serviette humide ramassée sur une table. Elle y avait vu de la saleté. C’était impossible de lui résister.

Monsieur Brisson, de son côté n’avait parlé à son fils que par monosyllabes. Celui-ci avait répondu sur le même registre.

Tu t’en sors ici ? dit le père
J’ tiens le coup dit le fils
Moi, c’est pareil, conclut le père.

De longs silences

L’ouvrage est rare… Dit le père
Mmmmm… Dit le fils
Mais c’est moins dur
Que derrière les barreaux,
 conclut le père.

Jamais le fils n’ouvrait une séquence, ni même ne la fermait. Cela semblait faire partie de la loi de son milieu. Valait mieux écouter parce que le père avait peu à dire.

Monsieur Brisson me semblait mal à l’aise. Son fils lui ressemblait trop. Les sentiments, ça passait d’abord par des coups de poing ou une bonne bataille.

Au café, ma mère renchérit en disant :

Jean-François,
Tu ressembles tellement à ton père
Une chance que vous étiez avec moi dans l’autobus
Monsieur Brisson
Avec vous
Une femme se sent rassurée
Elle sent qu’elle ne sera pas abandonnée.

Je faillis m’étouffer. Jean-François me fit un clin d’œil. Cela me remplit de tendresse à son égard. Mais Monsieur Brisson eut l’air d’en avoir assez.

Je pense que c’est l’heure de l’autobus… lâcha-t-il
Mmmmm répondit Jean-François
On s’en sort toujours…. Hein fils ?

Ce mot « fils », c’est tout ce que Jean-François espérait entendre. Je le sentis par la fierté qui tressaillit au coin de ses yeux. Maintenant il pouvait en baver du temps inutile. Son père ferait de même de son côté La vie finirait bien par tout arranger.

Moi je vais partir plus tard, dit ma mère
Ma fille va venir me raccompagner
Elle a son automobile, vous savez
Mon mari et moi l’avons toujours gâtée
Elle a été tellement aimée cet enfant-là.

c25bcb0aba87fff79bd1873ede9d1f1f.jpg (236×373) | Arte ritratti, Sculture  artistiche, Dipinti artistici

Ma mère avait l’art de faire passer ses messages en nous faisant bien savoir qu’elle ne souffrait aucune contradiction. Elle s’était arrangée pour que cela se passe comme elle l’avait décidé. Dans sa tête, la logique se déroulait comme ceci : Je n’ai pas fait tout ce chemin-là vers toi pour qu’à ton tour, tu ne viennes pas saluer ton père. Arrange-toi comme tu peux avec ton emploi. Et débarrasse-toi surtout de la présence de cet homme, charmant peut-être, mais non nécessaire à mon bonheur.

Après avoir fait le tour des bâtiments, nous allâmes nous asseoir dans la grande balançoire réservée au personnel. Le temps était doux, le moment propice aux questions inattendues.

Maman, Comment as-tu connu Papa ? Lâchai-je soudain ?

Ma mère ne fut pas, outre mesure, surprise de ma question. D’autant plus qu’elle n’osait pas m’en poser de peur de me blesser.

Tu veux la version de ton père
Celle de ta mère
Ou la vérité ?

Mmmmmm murmurai-je.

Nous étions enfin toutes les deux au cœur de nous deux. Je lui pris la main, la serrai fort contre mon cœur.

Ton père m’a déjà écrit :
Merci d’avoir été cette princesse
Qui, en me voyant passer habillé en vagabond
M’entoura de la caresse de ses bras.

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Mais moi ta mère, je te dirais que…
La vérité
Parfois vaut mieux l’oublier…

Mmmm répondis-je

J’en étais rendue à m’exprimer comme Jean-François. Je laissais ma mère ouvrir et fermer les parenthèses et je m’emmitouflais dans le centre.

Je crois que t’as raison
Parfois vaut mieux oublier la vérité

Mmmmmm fit ma mère à son tour

Quand on est une vraie femme ma fille
La vérité ne s’oublie pas comme on veut
Hein Marie ?

Que ces paroles résonnaient vraies dans la bouche de ma mère. Les deux jumeaux vinrent nous rejoindre. Et nous primes le temps, après l’avoir envoyé promener hors du présent, de bercer chacun des petits. Et je sus par leur sourire ensommeillé qu’ils allaient bientôt s’endormir loin du continent de la souffrance du camp Ste-rose, mais encore si loin de l’île de l’éternité de l’instant présent.

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Pierrot le Vagabond Chercheur |

2986, ier mai 2019

UNE NUIT EXCEPTIONNELLE D’ATTAQUE D’ÊTRE… ME SUIS LEVÉ TROIS FOIS POUR DESSINER LE CRYPTAGE DE LA TROISIÈME SÉQUENCE DE L’INTRODUCTION DE NOTRE ÉQUIPE DE RECHERCHE (AULD, WOODARD, ROCHETTE)… LE CRI DE MUNCH… LES RAPIDES DE MATTAWIN SUR LA RIVIÈRE ST-MAURICE… MON PÈRE QUI JOUE DE LA TROMPETTE… LES CIMETIÈRES OÙ J’AI DORMI DEVANT DES TOMBES D’ENFANT… LE CAMP STE-ROSE QUI CHAQUE SOIR SUR SCÈNE SONT VENUES HANTER MA HONTE DE NE PAS HONORER L’HUMANITÉ EN MOI PAR UNE INVENTION….LA HONTE DE DIVERTIR QUAND DES MILLIARDS D’ENFANTS MEURENT DE FAIM OU DE BLESSURES DE GUERRE…

La brosse d’être a commencé hier soir dans mon petit local informatique de l’uqam ou je squatte la connaissance…

I. et G. sont dans le bunker de l’amitié (le bureau de G.) elles m’écrivent un courriel: On va au restaurant… on passe te chercher… Je leur répond, je monte… mais je prends juste un café…

Ma brosse d’être m’avertit que la nuit sera prodigieuse d’intiations multivers abductentielles… que la troisième séquence de l’introduction du doctorat…sera pondue aussi claire que l’eau d’une source, chef d’œuvre de l’intemporel qui habite le vagabond céleste quand la route s’estompe sous ses pas la nuit au clair de lune.

Je suis en pantoufle… On sort… Robert Lepage est à la table en arrière.. C’est I. qui l’a vu… mais moi je suis avec LE CELA EST QUI VIENT ME PARFUMER DE FRAÎCHEUR par une brosse d’être pour m’annoncer sa venue cette nuit.

A un moment donné, I. me souligne que je ne parle jamais de mes recherches, que j’esquive toutes les questions, que je m’en tire par des pirouettes…

Il faut dire que pour moi, un intellectuel c’est un PEINTRE DES ABJETS, et que comme tout peintre, il mérite respect de sa configuration. On n’a pas à se mêler de sa peinture… sinon je me serais pris un directeur de recherche..

Mais, comme j’ai déjà peint deux séquences de l’introduction que je soumettrai à notre équipe de recherche pour la loi des 3 wows, paragraphe par paragraphe, numérotés les uns après ;les autres, pour que Michel et Marlene

habitent de leur vie de peintre (comme de l’arc-en-ciel de leur amour œuvre d’art) les marges de gauche et de droite par les vidéos témoignant de leur archétype hologrammique (Marlene la jardinière, Michel le concierge).

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Soudain, j’ouvre… à I. et G. …. je tente de leur expliquer les abductions de mes inventions épistémologiques-méthodologiques… Je suis très mauvais là-dedans… Je m’épuise vite… je préfère le silence… le cryptage… Je déteste qu’on me comprenne, qu’on me saisisse, même qu’on me chante (la chanson du camionneur) j’ai l’impression de vivre un viol de l’intimité ascétique de l’anonymat dont le chercheur a devoir d’âme.

Je leur raconte que , dans la vingtaine, je fus chef de camp d’enfants les plus poqués de Montréal et en charge de 35 éducateurs spécialisés (le camp Ste-Rose). J’ai encore mon journal de camp et le 1000 pages de Monsieur 2.7k? comme le roman l’île de l’éternité de l’instant présent … raconte cette histoire… J’avais carte blanche… j’avais créé un programme de recherche dont je n’avais parlé à personne de peur qu’on me mette des bâtons dans les roues: La diminution du taux d’agressivité chez les socio-affectives par la thématique de camp selon le cri primal social de Janov… A la fin du camp, je fis une conférence au Queen Elisabeth je crois devant les directeurs de camp du Québec…

Mais l’année d’après… je fus atteint d’une très grande souffrance sur scène à penser à ces enfants, dont quelques uns que j’ai revu adultes… De là vient ma fureur DE FAIRE OEUVRE D’ART… en inventant tout par un doctorat… métaphysique, méthodologie, épistémologie… tout tout tout….

Ma matrice de lecture propédeutique dura des années… elle aurait pu ne jamais s’achever… n’eut été d’un passage d’un livre… des fonctionnaires qui font la guerre par les drones et qui tuent des CE QUI RESSEMBLE À DES ENFANTS… sans remord…

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Théorie du drône
Grégoire Chamayou
la fabrique éditions, 2013

Prélude p.10-20

La base de Creech est le berceau de la flotte des drones de l’US Air force. Les militaires la surnomment «la demeure des chasseurs» L’organisation antiguerre «code pink» la décrit plutôt comme «un lieu d’incrudilité, de confusion et de tristesse».

Le travail est d’un ennui extrême. Des nuits à ingurgiter des Doritos ou des M&M face à l’écran, pour voir le plus souvent toujours les mêmes images d’un autre désert, de l’autre côté de la planète, à attendre que quelque chose se passe: «des mois de monotonie pour quelques milisecondes de grabuge».

Demain matin, un autre «équipage» viendra prendre le relais aux commandes de l’appareil. Le pilote et l’opérateur au volant de leur 4×4 pour retrouver, à 45 minutes de là, femme et enfants dans l’environnement tranquille d’une banlieue pavillonnaire de Las Végas.

Les passages des trois véhicules partis de leur petit village de la province de Daikundi ne le savent pas, mais cela fait déjà assez longtemps que des dizaines de pupilles les observent. Parmi ces spectateurs invisibles, le pilote et «l’opérateur des capteurs » mais aussi «un coordonnateur des missions», un «observateur de sécurité», une équipe d’analystes vidéo, et un «commandant des forces terrestres» qui finira par donner le fey vert pour la frappe aérienne. Ce réseau d’yeux est en communication permanente, ils parlent entre eux, et, en cette nuit du 20 février 2010, comme à l’accoutumée, leur conversation est enregistrée.

0.45 GMT – 5h15 en Afghanistan.

le pilote: Est-ce que c’est un putain de fusil là?

l’opérateur: Peut-être juste une tache chaude là où il était assis, je peux pas vraiment le dire, là, mais ça ressemble vraiment à un objet.

le pilote: j’espérais qu’on puisse répérer une arme, mais tant pis.

1.05
L’opérateur: ce camion ferait une belle cible.
ok c’est un 4×4, un Chevy Suburban.
Le pilote: ouais
l’opérateur: ouais.

1.07
Le coordonnateur: Le screeber a dit qu’il y a au moins un enfant près du 4×4.
L’opérateur: Putain de merde… où ça?
Envoie-moi un putain de cliché, mais je ne crois pas qu’ils aient des gamins à cette heure-ci, je sais bien qu’ils sont tordus, mais faut pas pousser….

L’opérateur: Bon peut-être un adolescent mais je n’ai rien vu d’aussi petit, et ils sont tous regroupés là.

Le coordonnateur: Ils vérifient.

Le pilote: Ouais, qu’ils vérifient cette merde… Pourquoi Est-ce qu’il a pas dit: «enfant éventuel» alors? Pourquoi ils sont si pressés de parler de putains d’enfants mais pas de putains d’armes?

Le coordonnateur: Deux enfants à l’arrière du 4×4.

01.47
Le coordonnateur: ça ressemble à des couvertures. Ils étaient en train de prier, ils avaient…
Le pilote: Jag 25, Kirk97, le compte est bon ou pas encore?
l’opérateur: ils prient, ils prient.

01.48
L’opérateur: C’est ça, au final, leur force. Prier? Je veux dire, sérieux, c’est ça qu’ils font.
Le coordonnateur: Ils manigancent quelque chose.

01.50
Le coordonnateur: Adolescent près de l’arrière du 4×4.
L’opérateur: Ouais, ben, des adolescents, ça peut se battre.
Le coordonnateur: Prends une arme et t’es un combattant, c’est comme ça que ça marche.

01.52
L’opérateur: Un type encore en train de prier devant le camion.

Le pilote: Pour Jag25 et Kirk 97, tous les individus sont en train de finir de prier et se rassemblent maintenant près de trois véhicules.
L’opérateur: Ph, la belle cible. J’essaierais de passer par l’arrière pour la mettre en plein dans le mille.
L’opérateur: Oh, ça serait parfait!

02.41
L’opérateur: Monsieur, Est-ce que ça vous dérangerait si je faisais une pause toilettes rapide?

Le pilote: Non, pas du tout mon gars.

0.317
Un inconnu: Bon, c’est quoi le plan les gars?
Le pilote: Je sais pas, j’espère qu’on va pouvoir shooter ce camion avec tous les mecs dedans.
L’opérateur: ouais.

( Le drone Prédateur n’ayant plus qu’un seul missile à bord- insuffisant pour cibler trois véhicules- ordre est donné à deux hélicoptères Kiowa, nom de code «Bam bam41», de se mettre en position pour l’attaque. Un plan est arrêté: les hélicoptères tireront les premiers, puis le drone finira le travail en tirant son missile Hellfire sur les survivants.)

03.48
L’opérateur: Opérateur paré, que la fête commence!
….
L’opérateur: Tu sais quoi, on pourrait avoir toute une flotte de «preds»ici.
Le pilote: Oh, si seulement mec…

04.06
Le pilote:…Ecoute mec, on va probablement être en train de poursuivre des types qui s’éparpillent dans tous les sens. Euh, dans la descente, ne te préoccupe pas d’un guidage de ma part ou de Jaguar, tu n’as qu’à suivre ce qui te paraît le mieux. Reste sur celui où t’as le plus de probabilités de tirer dessus. Je suis avec toi sur ce coup. Donc je te brieferai sur un profil de tir, on aura un briefing d’attaque dès qu’on sait ce qu’on va shooter.

04.11
Les hélicoptères Kirk97, Bambam41, vous reçoit cinq sur cinq.
Le pilote: Ok Bambam41, Kirk97, vous reçoit cinq sur cinq aussi. Je comprends que vous avez pris en chasse nos trois véhicules, vous avez besoin qu’on vous dise, ou vous les avez?

Les hélicoptères: 41 les a juste du côté sud de la passe de la grille indiquée, Une Highland blanche suivie de deux 4×4.
Le pilote: Kirk 97, bien reçu. Ce sont vos trois véhicules. Environ 21 hommes en âge de combattre, environ trois fusils positivement identifiés jusque-là dans le groupe et, ah, ce sont vos trois cibles.

04.13
Le pilote: le tir a l’air cool.

L’opérateur: Oh, magnifique.

Les hélicoptères (inaudible)… armes et communications avec manœuvre tactique. Stop, Hum, comprenons que nous avons le feu vert pour l’engagement.

Le pilote: ok, il a le feu vert pour l’engagement, donc il a le type 3. Je vais faire tourner nos missiles aussi.

04.16
L’opérateur: Roger. Et, oh… et ça y est? (Les hélicoptères tirent sur le convoi).

L’opérateur: J’ai un autre mec… ils l’ont eu eux aussi? Ouais
Le pilote: Ils ont dégommé le premier et, euh. le dernier, ils vont revenir.

04.17
Le coordonnateur: Vous voulez qu’on passe sur une autre fréquence?
Le pilote: J’ai essayé, personne ne me parlait là-bas…
L’opérateur: On dirait qu’ils se rendent.
L’opérateur: Ils ne courent pas.

04.18
L’opérateur: Ce type est allongé? ils ne courent pas.
l’observateur: Les gars, c’est bizarre.
L’opérateur: ils s’éloignent juste en marchant.

L’observateur: Vous voulez regarder s’il y a des gens à l’arrière?
un inconnu: Oui…
L’observateur: Près de cette troisième épave…
L’opérateur. Quelques-uns.. deux ou trois…
L’opérateur: Oui ils décompressent.
Le pilote: zoome là-dessus une seconde pour moi. Le troisième là.
L’opérateur: le troisième?
Le pilote: Ouais. Ils l’ont explosé? ils l’ont fait non?
L’observateur: non, ils l’ont pas fait.
Le pilote: Ouais, ce truc a bien l’air détruit, pourtant non?
L’observateur: Ouais, ils l’ont touché. Il y a de la fumée.

L’opérateur: Ils l’ont touché. Vous… ces types sont juste… (Une roquette frappe le véhicule central)
Un inconnu: oh|
le pilote: Putain de Dieu!

04.22
L’opérateur: identifiez positivement les armes, je n’en vois aucune…
L’opérateur: J’ai un truc qui brille sur celui à droite.
L’opérateur: juste
L’opérateur: c’est bizarre…
Le pilote: pas la moindre idée ce qu’ils foutent.
L’opérateur: probablement en train de se demander ce qui vient de leur arriver.
L’observateur: Il y a un autre à gauche sur l’écran
L’opérateur: oui je les vois.
L’observateur: ils portent des burkas?
L’observateur: ça y ressemble en tout cas.
Le pilote: Mais ils étaient tous positivement identifiés comme hommes. Pas de femme dans le groupe.
L’opérateur: Ce mec a l’air de porter des bijoux et des trucs comme une fille, mais ce n’est pas une fille, si ce type est une fille, c’est une grosse.

04.32
L’observateur: Un des types en haut à gauche est en train de bouger.
L’opérateur: ouais, je le vois. Je crois que je l’ai vu bouger tout à l’heure, mais je ne sais pas s’il est…. s’il est en train de bouger ou s’il a des spasmes?
L’opérateur: Eh, je crois qu’il a bougé, pas beaucoup, mais…
L’opérateur, je ne peux pas, je ne peux pas les suivre tous les deux.
Le coordonnateur: il y a un type qui s’assoit.
L’opérateur ( s’adressant à un individu au sol)
avec quoi tu joues?
Le coordonnateur: avec son os.

04.33
L’observateur: Oh putain. Ouais, vous avez vu le sang juste là, à côté du…
Le coordonnateur: ouais, je l’ai vu tout à l’heure.

04.36
Le coordonnateur: ç’ en est deux? Un type qui soutient l’autre type?
L’observateur: On dirait
L’opérateur: On dirait ouais
Le coordonnateur: Le secourisme à la rescousse.
L’observateur: J’ai oublié, comment tu traites une blessure à boyaux ouverts?
L’opérateur: les remets surtout pas à l’intérieur. Tu les emballes dans une serviette. Normalement ça marche.

04.38
Le pilote: Putain, ils essaient de se rendre, non?
L’opérateur: J’ai l’impression aussi.
Le coordonnateur: Ouais je crois que c’est ce qu’ils font.

04.40
L’opérateur: C’est quoi ceux-là? Ils étaient dans le véhicule du milieu.
Le coordonnateur: DES FEMMES ET DES ENFANTS
L’opérateur; ÇA RESSEMBLE À UN ENFANT

L’observateur: OUAIS, CELUI QUI AGITE LE DRAPEAU

04.42
L’observateur: Je vais leur dire qu’ils sont en train d’agiter leur…
L’opérateur: ouais… là maintenant je ne serais… JE NE SERAIS PAS, PERSONNELLKEMENT, À L’AISE , POUR TIRER SUR CES GENS

Le coordonnateur. Non

théorie du drône
Grégory Chamayou
p.67
extraits.

David Rohde, journaliste du New York Times kidnappé en 2008 et détenu en Waziristân pendant sept mois, fut un des premiers occidentaux à décrire les effets que cette surveillance létale persistante produit sur les populations qui la subissent. Évoquant un «enfer sur terre», il ajoute: «Les drones étaient terrifiants. Depuis le sol, il est impossible de déterminer qui ou quoi ils sont en train de traquer pendant qu’ils décrivent des cercles au-dessus de votre tête. Le bourdonnement lointain du moteur sonne comme le rappel constant d’une mort imminente.»

Les témoignages accumulés dans cette région par les auteurs du rapport «vivre sous les drones» établi en 2012, vont dans le même sens:

Ils nous surveillent en permanence, ils sont toujours au-dessus de nous, et vous ne savez jamais quand ils vont frapper.

Tout le monde a peur tout le temps. Quand nous nous rassemblons pour faire une réunion, nous avons peur qu’il y ait une frappe. Quand vous pouvez entendre le drone tourner dans le ciel, vous savez qu’il peut vous frapper. Nous avons toujours peur, cette peur dans notre tête.

J’ai toujours les drones dans ma tête. ¨C m’em pêche de dormir. C’est comme des moustiques. Même quand vous ne les voyez pas, vous pouvez les entendre, vous savez qu’ils sont là.

Les enfants, les adultes, les femmes, ils sont tous terrifiés…. ils crient de terreur.

Un habitant de Datta Khel – une localité qui a été frappée à plus de trente reprises par des drones au cour des trois dernières années – ajoute, à propos de ses voisins: « Beaucoup ont perdu la tête (…) ils sont enfermés dans une pièce. Exactement comme quand vous mettez des gens en prison, Ils sont prisonniers, enfermés dans une pièce.»

Les drones, en effet, pétrifient. Ils produisent une terreur de masse, infligée à des populations entières. C’est cela, outre les morts et les blessés, les décombres, la colère et les deuils, l’effet d’une surveillance létale permanente: UN ENFERMEMENT PSYCHIQUE, dont le périmètre n’est plus défini par des grilles, des barrières et des murs, mais par LES CERCLES INVISIBLES qui tracent au-dessus des têtes les tournoiements sans fin DES MIRADORS VOLANTS

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Le Disque Compact

www.reveursequitables.com

Dès ce moment, j’arrêtai de lire pour la vie, je quittai la bibliotheque, et je me trouvai une prison intellectuelle plus petite… le 24 heures informatique de l’UQAM…

Les 2 premières séquences de l’intro se succédèrent dans l’euphorie d’une série de brosses d’être… CE SONT DES PEINTURES OFFERTES PAR LE CELA EST…. et parce que cela est… pas question de soumettre le tout au décryptage de qui que ce soit… Comprenne qui peut… mais APRÈS MA MORT….

Monsieur 2.,7k? m’a pris 7 ans d’écriture… IL A ÉTÉ ÉCRIT CRYPTÉ POUR QUE PERSONNE NE SOIT CAPABLE D ELE LIRE DE MON VIVANT….

Alors, après avoir dit cela à I. et G., je leur ai demandé de ne pas passer de commentaires… parce que ma nuit s’annonçait jaillissante d’une troisième séquence…

Comme la deuxième séquence compare les milliards d’enfants mourant de faim ou de blessures de guerre aux trois milliards de billots qui ont descendus la rivière St-Maurice du moulin de La Tuque au trois Rivières, cette nuit, la troisième séquence a illustré le cri de Munch à travers les rapides de Mattawin, où était construit un hotel où mon père a joué de la trompette Roger Rochette avec son orchestre.

Et dans le bouillonnement des rapides,,, surgissent tous nos néologismes qui feront l’objet d’une exposition dans le ier chapitre… pour finir, comme des formes inassouvies, dans les cimetières du Québec où j’ai dormi devant des tombes d’enfants pour… je ne sais trop quoi… crypter, crypter, crypter….. LES QUALIS SE CACHENT DANS LES PLIS DE L’ENFANCE tout comme ils se cachent dans les cris de Munch des enfants morts de faim ou de blessures de guerre.

Au bunker de la créativité de ce matin (j’ai ajouté les feuilles de la deuxième séquence dans les cahiers de Marlene et Michel) et sans doute ce soir, j’aurai terminé les feuilles de la troisième séquence… quoi que…

à suivre…

Pierrot vagabond-chercheur au nom par et pour notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette)

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Un leader mondial québécois de la conduite hautement autonome

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSEFrantz Saintellemy, PDG de LeddarTech

L’entreprise LeddarTech, de Québec, spécialisée dans le design et le développement de microprocesseurs utilisés pour la détection par fréquence-lumière dans le secteur de l’automobile, a été récemment désignée comme l’une des cinq futures licornes canadiennes, ces jeunes entreprises technologiques valorisées à plus de 1 milliard. Frantz Saintellemy, qui a fait une carrière internationale dans le domaine des microprocesseurs, est depuis trois ans le président et chef de l’exploitation de cette licorne québécoise et nous explique ses ambitions de conquérir le monde.

Publié le 17 novembre 2020 à 5h00
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Jean-Philippe DécarieJEAN-PHILIPPE DÉCARIE
LA PRESSE

Il y a trois ans, on s’était rencontrés alors que vous étiez impliqué à temps plein dans le développement du Groupe 3737, un hub d’innovation voué à la diversité entrepreneuriale. Qu’est-ce qui vous a amené chez LeddarTech ?

Quand j’ai vendu en 2015 l’entreprise de microprocesseurs 2 MDI à l’entreprise IDT de la Silicon Valley, je m’étais engagé à rester deux ans avec eux pour assurer la transition. En 2017, IDT s’est intéressée à LeddarTech et à sa technologie de lidar (light detection and ranging) et a décidé de participer à la ronde de financement de plus de 100 millions US qu’avait lancée LeddarTech.

En septembre 2017, le PDG Charles Boulanger m’a demandé de me joindre à LeddarTech parce que je suis un bébé de l’industrie et que j’y ai œuvré toute ma vie. Je connaissais bien LeddarTech, une petite entreprise québécoise qui avait de grandes ambitions et un très grand potentiel, et je connais bien les grands acteurs de l’industrie automobile parce qu’ils ont été mes clients durant des années.

Qu’est-ce que fait exactement LeddarTech et qu’est-ce qui la différencie par rapport aux autres acteurs de l’industrie qui développent et fabriquent aussi des systèmes de détection automatisés ?

Durant les années 2010, c’était la ruée vers la voiture autonome. Toute l’industrie planchait sur l’avènement du véhicule autonome et on développait chez IDT des microprocesseurs pour les systèmes de freinage, l’huile, l’essence et des capteurs pour la détection d’obstacles.

Aujourd’hui, on parle davantage de voiture hautement autonome, et LeddarTech a été le premier à développer une technologie qui permet de miniaturiser les détecteurs de mouvements lidar sur un seul microprocesseur. Nos concurrents font de l’assemblage de technologies sur des modules beaucoup plus archaïques et qui sont beaucoup plus volumineux.

Nous, on fait de l’intégration de technologies de lidar, de radar et de caméra sur des microprocesseurs qui captent l’information et qui traitent le signal grâce à des algorithmes. On assure une miniaturisation optimale et on augmente l’efficacité des capteurs environnementaux pour l’auto.

Une étude récente d’AAA aux États-Unis a démontré que 80 % des détecteurs de mouvements des voitures n’étaient pas fiables, alors que notre technologie assure une fusion et une perception des données brutes beaucoup plus exactes.

LeddarTech est établie à Québec, mais a réalisé récemment une série d’acquisitions. Où en êtes-vous aujourd’hui ?

LeddarTech est un spinoff (essaimage) de l’Institut national d’optique de Québec et a été fondée en 2007. En 2017, l’entreprise comptait une trentaine de personnes et a réalisé un financement de 103 millions US. On a conclu trois acquisitions, dont deux au cours des six derniers mois.

On compte aujourd’hui 215 employés, dont une centaine à Québec, une vingtaine à Montréal et à Toronto. On a aussi 35 employés en Israël et une dizaine en Autriche. On compte au total 190 ingénieurs.

Les acquisitions qu’on a faites nous ont permis d’aller chercher des expertises précises qu’on aurait mis plus de temps à développer nous-mêmes. On prépare actuellement un nouveau financement et on prévoit réaliser d’autres acquisitions pour poursuivre notre expansion.

Qui sont vos actionnaires exactement ? Je comprends que la société technologique américaine IDT a pris une participation en 2017 ?

On a plusieurs actionnaires. Au départ, en 2007-2008, on a eu des partenaires financiers comme la BDC, Desjardins et, en 2017, on a eu plusieurs partenaires stratégiques qui se sont rajoutés lors du financement de 100 millions US.

IDT a été rachetée par la firme japonaise Renaissance, qui est un équipementier qui a 30 % des parts de marché mondial des microprocesseurs installés dans les véhicules automobiles. On a aussi l’équipementier allemand Osram, l’américaine Delphi et Marelli.

Tous ces équipementiers veulent implanter nos systèmes et nos solutions de détection environnementale chez leurs clients, les grands manufacturiers automobiles du monde.

On prévoit que la demande pour nos microprocesseurs va exploser à partir de 2023, alors que la production de voitures hautement autonomes va entraîner l’implantation de beaucoup plus de capteurs et de fonctions d’assistance pour la conduite dans la circulation ou le pilotage assisté sur autoroutes.

Nos solutions sont au cœur de la prochaine étape de la voiture autonome et on va être en mesure d’installer entre 100 et 300 $ de nos produits dans plusieurs millions de véhicules.

Quelles vont être les retombées pour le Québec de votre participation active dans cette prochaine étape de l’émergence de l’auto hautement autonome ?

Le Québec n’a pas d’historique dans l’industrie automobile. On n’a pas d’entreprises qui peuvent nous encadrer, comme Bombardier pouvait le faire dans l’aéronautique. C’est pourquoi on a pris la stratégie de nous associer à des équipementiers de premier niveau qui peuvent nous aider à mieux percer cet immense marché.

Ça tombe bien, notre reconnaissance s’exerce au moment même où le Québec veut s’imposer comme un acteur important dans la filière de la batterie de l’auto électrique, à toutes les étapes de sa production.

La firme d’évaluation Tracxn vous a inscrite à sa courte liste des 10 start-up les plus prometteuses du Canada et vous décrit comme l’une des cinq prochaines licornes, c’est-à-dire que vous méritez une valorisation de 1 milliard. Est-ce que cela vous intimide ?

Pas du tout. Nos concurrents qui utilisent eux aussi la technologie lidar, mais qui fabriquent des modules encore très volumineux et moins performants viennent de se faire attribuer des valorisations plus importantes encore.

C’est le cas des sociétés Velodyne et Aeva, qui sont toutes deux sur le NASDAQ et qui ont une valorisation de 2,5 et 2,1 milliards US, ou de Luminar, à qui on attribue en valeur de 3,5 milliards US.

Nous, on ne prévoit pas recourir au marché public. On est en train de terminer une nouvelle ronde de financement et on a les moyens de poursuivre notre expansion et, surtout, on continue de gagner des projets-clients.

 

 

https://www.youtube.com/watch?v=hjJ0KFKWPZI

17 NOVEMBRE 2020…. 25 JOURS AVANT LA FIN DES DEUX PIERROTS …. ROMAN DE PIERRE ROCHETTE … L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ … 2EME CHAPITRE: LE VIEUX MONTRÉAL ….. QUI RETRACE LA PÉRIODE DES BOÎTES À CHANSONS AU QUÉBEC À PARTIR DU CHEMINEMENT DE L’AUTEUR

www.demers.qc.ca

L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ DE L’INSTANT PRÉSENT

CHAPITRE 2: LE VIEUX MONTRÉAL

Roman de Pierre Rochette. Poète et Chansonnier

Pierrot le Vagabond Chercheur |

www.enracontantpierrot.blogspot.com …

Bande annonce du documentaire MON AMI PIERROT, LE DERNIER HOMME LIBRE

Véronique Leduc
veroniqueleduc@hotmail.com
et
Geneviève Vézina-Montplaisir
genevievevm@hotmail.com

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LÈVE TOI PÈLERIN

COUPLET 1

dormir
sous le pont de Gatineau, une nuit froide de neige
même pas de sac de couchage, du noir au beige

gémir
en p’tit bonhomme, les g’noux dans l’manteau
le nez sous l’gilet, là ou c’est chaud

grandir
contre le mur de ciment se faire si petit
que son coeur en devient firmament

s’ennoblir
au point ou l’on devient soi-même
un immense pays entre deux océans

REFRAIN

la bonté l’humilité, l’humanité
comme vêtement de vie

lève-toi pèlerin
même si t’as froid même si t’as faim

ensemence ton pays d’un rêve
pour les jeunes de demain

ta guitare à la main
marche marche les chemins
ne triche pas ton rêve en douce
en faisant du pouce

quand un jeune t’embarque
écoute le jusqu’au matin
parce que son rêve à lui commence
là où finit le tien

COUPLET 2

manger
quand on t’a ramassé pour t’emmener souper
dans l’espoir d’une belle soirée
par ta guitare endimanchée

s’laver
la route c’est accepter
d’ètre sale en dehors
d’ètre propre en dedans
en s’guettant

s’coucher
avoir honte de ses peurs
quand y a tellement d’êtres humains
qui ont pas l’choix d’avoir peur

s’éveiller
soudain en pleine nuit
s’enfuir sans faire de bruit
après avoir écrit merci

COUPLET 3

vaciller
dans un café internet, recevoir un courriel
d’un ami de jeunesse, qui veut t’immortaliser
d’un geste bien intentionné

créer
une chanson chaque nuit
parce que la veille ce que t’écris
semble s’être évanoui

dessiner
entre ta voix et tes lèvres
tous les cris des humains
qui ont choisi d’aimer
même s’ils sont mal aimés

rêver
qu’après sa mort peut-être
de milliers de jeunes en mal d’être
reprendront ton épopée
vers ce pays oeuvre d’art à créer

FINALE
la bonté, l’humilité, l’humanité
comme vêtement
d’aimer

Pierrot
vagabond céleste

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Centre de lecture rapide CLR Inc.

À
Pierre Rochette, Michel Woodard
Aujourd’hui à 13 h 15
Bonjour Pierrot le vagabond,

Bonjour Michel le concierge

Cela ne me surprend par de ce qui est arrivé comme impact avec la merveilleuse chanson de Michel.

Ce n’est pas le fruit du hasard si parmi tout le répertoire des chansons de Michel, j’ai sélectionné « Je te demande pardon ».

Si tu te rappelles bien, au tout début du spectacle j’ai lu le texte de Ramtha intitulé : La joie, l’état d’Être suprême ».

Les chansons « La beauté du monde » et « Je te demande pardon » ont entré en résonance avec le texte initial sur la joie.

J’ai donc atteint l’objectif que je m’étais fixé : celui de mettre un fond spirituel où les gens vont ressentir une joie profonde et non seulement des émotions de surface.

Je me réjouis que ce spectacle et particulièrement la prestation de Michel vont ont permis d’orienter votre doctorat différemment et pour le mieux…

Bonne continuation dans votre projet tout à fait original, passionnant et d’une portée universelle.

Raymond-Louis

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réponse de Pierrot

Tu sais, Raymond-Louis…. monter sur scène fut toujours difficile dans ma carrière parce que je voyais les visages des gens dans la salle et que j’étais trop sensible pour ne pas souffrir avec ceux ou celles qui étaient en détresse profonde (deuil, maladie, dépendance..etc…) … telle est la question dont découle

Mais quand tu m’as demandé.. Pierrot: peux-tu m’aider à réaliser mon rêve? je me suis senti convoqué à plus grand que moi malgré mes flashs la nuit qui m’assaillent encore sous forme de cauchemar

Mais, jusqu’à la dernière minute…je me suis senti surtout aspiré  par la très belle chanson de Michel le concierge et je voulais voir des coulisses le visage des gens quand Michel chantait «je te demande pardon»

Tous les matins, à notre conseil d’administration de la créativité, j’assiste à la très grande humanité de cet homme qui chante la condition humaine si humblement et surtout à la dévotion au quotidien qu’il porte à Marlene, son amour œuvre d’art.

J’ai d’abord chanté a capella LA BEAUTÉ DU MONDE avec ma feuille dans ma main… puis je suis resté dans les coulisses.

Et là j’ai vu l’effet Michel Woodard, le même qu’il avait au café St-Vincent il y a presque 50 ans quand je le regardais chanter dans la salle.

JE TE DEMANDE PARDON, je savais , comme toi d’ailleurs, que c’était un hymne humaniste à la condition humaine… mais ce soir-là… grâce à toi, j’ai vu clairement pendant que Michel chantait que le public qui l’applaudissait venait de signer le titre de notre doctorat…

Un homme est venu me voir pour me dire que la chanson de Michel lui faisait devoir de demander pardon à sa femme…

Ce matin.. j’ai dis Mike… TU VIENS DE SIGNER LE MANIFESTE DU PAYS OEUVRE D’ART

Merci Raymond-Louis
tu as vu 2 coups d’avance

Pierrot vagabond

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Dans un clip filmé par Marlene Auld , sa talentueuse compagne depuis 35 ans …Michel Woodard , qui fut un brillant chansonnier-magicien de la iere année des Deux Pierrots, se fait complice aujourd’hui et cela depuis 14 ans maintenant, dans notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) de notre doctorat sur la vie personnelle oeuvre d’art, le pays oeuvre d’art et la nano-citoyenneté-planétaire et dont le titre sera celui de SA CHANSON-MANIFESTE….. JE TE DEMANDE PARDON… qu’il chante ici lors de notre prestation  commune au collège Jean-de-Brébeuf …  sous la présentation d’un grand rêveur RAYMOND-LOUIS LACQUERRE.

Notre doctorat … JE TE DEMANDE PARDON ….a pour objectif de faire de notre équipe de recherche  (Auld, Woodard, Rochette) …. des artistes en résidence à l’institut d’intelligence artificielle du Québec pour créer par le biais de milliards de téléphones cellulaires l’INSTITUTION DE LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE SUR TERRE … ( Sur google ….  nano-citoyenneté-planétaire)

RÉSUMÉ DE NOTRE  DOCTORAT EN 300 MOTS

JE TE DEMANDE PARDON…, à toi qui, comme des centaines de millions d’enfants-errants-fantomatiques, se meurt, jour après jour, de faim ou de blessures de guerre, et cela, au nom des 193 états hobbiens onusiens qui, sous la féodalité de monarchies nucléaires, font passer la course aux armements, les guerres et les paradis fiscaux avant TON DROIT MULTIVERSIEL à une vie personnelle œuvre d’art par un rêve big-bang.

JE TE DEMANDE PARDON… au nom de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) qui, depuis plus de 14 ans maintenant, cherche à répondre à la question suivante : AU 21EME SIÈCLE, QUELLE INSTITUTION FAUT-IL INVENTER POUR QUE SUR TERRE, PLUS AUCUN ENFANT NE MEURE DE FAIM OU DE BLESSURES DE GUERRE ?

JE TE DEMANDE PARDON… au nom de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) qui S’ACHARNE à déployer concrètement L’INVENTION DE LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE, dans le but de contribuer à la déshobbiation de l’O.N.U.  Par  la mise en algorithme de milliards de téléphones intelligents « wow-t=2.7k? » , si possible avec la complicité de l’institut de l’intelligence artificielle du Québec) ,  nous validerons politiquement la création d’une cour suprême nano-citoyenne-planétaire composée de deux assemblées des justes (39 femmes et 39 hommes) élues ville par ville et village par village, et cela par tirage au sort, dans le but de représenter incontournablement et éthiquement toi et les centaines de millions d’enfants-errants-fantomatiques qui souffrent de la même criminalité étatique banalisée que toi.

Dans ce doctorat, PAR UNE MÉTHODOLOGIE DES DÉBRIS DE LA MÉMOIRE DU CŒUR (ier chapitre), le premier à te demander pardon sera moi, Pierrot vagabond (2eme chapitre le rêve big bang), puis mon ami et partenaire de recherche Michel le concierge (3eme chapitre la non-tricherie), pour enfin laisser la parole à sa compagne œuvre d’art, Marlene la jardinière (4eme chapitre, ses jardins coups-de-coeur œuvre d’art).

Pourquoi nos trois archétypes hologrammiques veulent-ils tour à tour te demander pardon? Parce que notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) veut parler au cœur de l’humanité (5eme chapitre) et non à sa raison. Par le biais d’une CHANSON – MANIFESTE, nous affirmons que l’invention de la nano-citoyenneté-planétaire doit s’accompagner d’un « JE TE DEMANDE PARDON »  , en corollaire de la décision de ne plus tricher par chaque vie-personnelle-œuvre-d’art consacrée à l’ultime question :

COMMENT NOS RÊVES PRENNENT-ILS SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE? (4eme et dernier chapitre).

Marlene Auld , de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette), qui par sa vocation de créatrice en art de la mode et de pédagogue-enseignante  …. prend soin de la beauté du monde  …. tout comme sa vie personnelle oeuvre d’art en jardine LE RÊVE EN ACTION ….. avec la même pureté de k-oeur que  L’HOMME QUI PLANTAIT DES ARBRES …….  DE GIONO,

2579,

2579… Marlene jardinière LA MISE EN THÉORISATION CANTIKATIVE DE L’ARCHÉTYPE HOLOGRAMMIQUE DE MARLENE LA JARDINIERE LUMIÈRISERA UNE VARIABLE DU CHAMP CONSTELLAIRE PAR LE TÉMOIGNAGE D’UNE VIE PERSONNELLE OEUVRE D’ART EN ACTION AU SERVICE DE LA BEAUTÉ DU MONDE… FAISANT AINSI DES JARDINS DE MARLENE UN SYMBOLE UNIVERSEL DES 4 QUESTIONS DE TOUTE VIE PERSONNELLE OEUVRE D’ART DANS L’ALGORITHME SOCIAL «WOW-T=2.7K?»

February 3, 2019 Pierrot le Vagabond Chercheur

Quel magnifique conseil d’administration de la créativité nous eûmes ce dimanche matin (Auld, Woodard, Rochette).

Après avoir passé plusieurs années à réfléchir sur deux archétypes hologrammiques (Michel le concierge et Pierrot vagabond), nous voilà maintenant outillés par des concepts théoriques qui nous permettront d’architectoner l’archétype le plus important de nous trois, celui de Marlene la jardinière.

Marlene nous apparaît la démonstration même au quotidien (à l’exemple même de l’homme qui plantait des arbres de Giono) que la création d’un axe entre une personne (Marlene Auld) et son archétype (Marlene la jardinière) libère l’existentiel de son propre poids ontique, créant ainsi un champ constellaire , bruit de fond même d’un rêve big bang comme l’est le 2.7k? pour le multivers.

à suivre…

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Fermeture d'une véritable institution du Vieux-Montréal: Un des 2 Pierrots  est un Latuquois

 

Pierre David, et Pierre Rochette, les deux Pierrots sur scène

 

C’est grâce au talent d’orchestrateur exceptionnel de Robert Ruel, PROPRIÉTAIRE CRÉATEUR  DES DEUX PIERROTS ….  que la chimie entre nous deux a pu s’harmoniser DÈS LES PREMIERS INSTANTS  DE LA FONDATION AU PRINTEMPS 1974 …. dans l’euphorie d’un rêve vécu à trois (Robert, Pierrot David, Pierrot Rochette)

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PressReader - Le Journal de Montreal: 2009-06-05 - Le 35e anniversaire des Deux  Pierrots

ROBERT RUEL …. Le plus grand et le ier des TROIS PIERROTS parce que LEUR maître d’oeuvre durant 46 ans , sa tendre compagne LISE et leur passionnée fille MARIE-LOU qui a grandi dans l’âme de notre rêve à nous trois …. (Robert Ruel, Pierrot David et Pierrot Rochette)  …. Marie-Lou  qui, ces dernières années.  a pris talentueusement la relève à la direction artistique au quotidien de la boîte à chansons LES DEUX PIERROTS dans le Vieux Montréal. Sa relation professionnelle avec l’équipe des chansonniers-animateurs fut réellement appréciée de chacune et chacun… bien appuyée par Jean-Marc Lavoie, bras droit d’une infinie loyauté franche des belles années avec Robert… dont je me dois de célébrer ici la personnalité des plus rassembleuses.

 

2 Pierrots | Bars Montréal Vieux-Montréal - Vieux-Port | Loisirs et  divertissements | Bonjour Québec

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Le roman de Pierre Rochette …..L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ ….  retrace la période des boîtes à chansons au Québec à partir du cheminement de l’auteur. ( Claude Demers ……  www.demers.qc.ca)

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Pierre Rochette

L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ DE L’INSTANT PRÉSENT (PIERRE ROCHETTE)

Chapitre 2 – LE VIEUX MONTRÉAL

1

l’île de l’éternité de l’instant présent

Claude Gauthier

Claude Gauthier

Je n’avais jamais encore réveillé mon père en pleine nuit. Mais ce gardien des légendes à genoux déclarant son amour, ce canot glissant sur le lac en brume, cette brillance traînant, par après, dans les yeux de tous, enfants comme adultes, tout ça m’avait ébranlée. Ce n’était pas du théâtre. Mais qu’était-ce donc ? C’est au dortoir que je me rendis compte de la magie tournoyant d’un lit à l’autre. Anikouni permettait à ces enfants démunis de s’évader peut-être ? Non, il y avait une autre chose que je ne comprenais pas et qui me rendait follement amoureuse de lui. Une absence présente ou une présence absente, comment dire, comment dire ?

Mon père se leva, enveloppé d’une doudou bleu et jaune et s’installa dans sa berceuse, soutirant quelques bouffées de fumée de sa pipe. Il avait développé avec moi cet art de n’être qu’oreille quand, dans ma bouche, le flot des sentiments ou humeurs devenait trop confus.

Papa, depuis hier soir, je me meurs enfin d’amour.

Je sus par la manière dont il mâchouillait le manche de sa pipe qu’il retenait des larmes de joie. Il aurait voulu me poser mille questions mais…. On n’arrose pas d’eau fraîche une fleur qui a besoin de soleil pour assécher ses craintes. J’ajoutai…

Cet amour me fait souffrir
Vous devez bien vous en douter
Y a des douleurs qui se racontent mal
J’ai trop de passions bouillant en dedans de moi
Pour que je me sente bien de les vivre à la maison
J’aimerais me louer un petit meublé demain
Si vous n’y voyez pas d’inconvénient.

Le ton était malgré moi un peu cassant. Mon père sentit qu’il ne souffrirait aucune contradiction. Quand il se leva pour boire un peu d’eau, je sus qu’il venait d’être touché en plein cœur. C’était sa manière à lui de me dire qu’il était d’accord même s’il aurait aimé que cela se passe autrement entre nous deux. Nous étions tellement différents au niveau des émotions. Lui admirait ceux et celles qui brûlaient de passion à la recherche du sens de leur vie. Mais il préférait pour lui-même le bel immobilisme heureux. Il me baigna d’une sorte de morale grand-père exprimée dans les mots suivants :

Il faut que jeunesse se passe.
Il est probablement bon que la tienne se passe ainsi
N’est-ce pas ?

Papa,
Il est possible que durant les prochains mois
Je vive des choses très difficiles
En mettant de côté le père qui vit en vous,
Y a-t-il des souffrances de vous
Qui pourraient me servir de guide
Si oui
Auriez-vous la bonté
De me les raconter ?

La lecture de l’encyclopédie nous avait permis à mon père, ma mère et moi de développer des formules de politesse du cœur, telle « auriez-vous la bonté de… » Quand mon père tombait amoureux d’un nouveau mot,, il en parlait pendant au moins une semaine. C’est ainsi que, dans notre vocabulaire familial, le mot « pitié » fut remplacé par « compassion », « bonheur » par « équanimité », « charité » par « bienveillance », « angoisse » par « abandon » et « obligeance » par « bonté ».

Papa, lui redis-je
Auriez-vous la bonté de me raconter
Vos souffrances ?

Il savait, je pense, qu’en reprenant ses propres formules, je retraverserais à l’envers le pont délicieux du cœur que lui-même avait construit entre nous deux, au fil du cœur des années de nous deux. De toute ma vie, je n’avais jamais vu une seule larme couler sur son visage. De fait je ne l’avais jamais vu souffrir ne fusse une seule fois. Alors personne ne m’avait enseigné la souffrance et j’avais si peur d’aller seule à sa rencontre.

Deux larmes lentes, rares, solides refusèrent de céder entre ses paupières.

Ce n’est pas parce qu’un père
Se retire discrètement devant la vie privée de sa fille
Que l’homme en lui
Se sent prêt à assumer son dire.

Il me dit simplement en signe de bénédiction paternelle

Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage
Bon voyage amoureux ma fille

Cette phrase avait une réelle signification pour nous deux. Dernièrement, nous en avions discuté âprement. Imprudemment, j’avais avancé l’hypothèse qu’une si belle manière de dire ne pouvait provenir que de l’Odyssée d’Homère. Mon père, en chercheur assoiffé, parcourut l’encyclopédie et découvrit à la page 585 du livre dix de Larousse que de fait, cette phrase provenait du premier vers du sonnet XXX ! des Regrets du poète Du Bellay, peignant ainsi la nostalgie du pays natal. Le lendemain matin, je retrouvai donc l’explication écrite sur le tableau noir de mon enfance. Moi qui m’étais toujours demandé comment on pouvait faire un si beau voyage à traverser de si pénibles aventures, comme le racontait l’iliade, je venais d’avoir une hypothèse de réponse. Le voyage atteint sa beauté quand on a la chance de retourner au pays natal pour y mourir en paix entouré de ceux qu’on aime.

Donc mon père me signifiait surtout qu’il serait là à chacun de mes retours. Mais curieusement, la logique du propos me conduisit à lui poser une question fondamentale :

Papa
Vous ne m’avez jamais parlé
De votre pays natal ?

Je me rappelle, nous étions en train de dîner. Ma mère avait baissé les yeux et mon père, prétextant un retard, m’avait passé la main autour du visage pour que le silence soit moins difficile à accepter. Se pouvait-il que son pays natal n’eût été que celui de la souffrance ? Et qu’il n’y a aucun Ulysse qui retourne finir ses jours dans des lieux qui lui ont fait trop mal ?

Cette question n’avait jamais été réglée entre nous. Elle succédait donc à mes demandes d’auriez-vous la bonté de…. Jusque dans le fond de la pupille de mes yeux. Que j’aurais aimé qu’il se dévoile cette nuit-là, qu’il brise à jamais notre bulle de conte de fées. II me serra bien fort dans ses bras, me signifiant par cela qu’on ne demande pas à un conteur de souffler sur la seule chose qui fut magique dans sa vie, son château de cartes. Et nous retournâmes nous coucher.

Au réveil par contre, ce ne fut pas la même histoire avec ma mère :

On n’abandonne pas son cœur à un pur inconnu
On se renseigne un peu avant,
Miel

Ne m’appelle plus Miel
Maman
Plus jamais Miel entends-tu ?

Je fus surprise moi-même de ma colère. Plus la sienne montait de me voir rompre toute amarre, plus la mienne l’enterrait à coups de hache contre l’anneau du quai. Cette tension soudaine, entre nous, nous étonna toutes les deux. D’autant plus que nous avions cultivé, en famille, l’éducation que donne la beauté des mots quand on est passionné de la langue française.

Je t’interdis de lever le ton dans cette maison, répliqua ma mère.

Et moi je t’interdis de me traiter comme une enfant osai-je

On ne parle pas comme ça à sa mère.

On ne cherche pas à écraser sa fille de vingt et un ans.

Moi je cherche à t’écraser ? Mais tu perds la tête, Miel

Mon nom c’est Marie, Marie Gascon
Terminée l’enfance.
Puis si ça ne fait pas ton affaire…

Et je lui fis un doigt d’honneur qui me mérita une gifle. J’atteignis la limite du vulgaire. Au moins le mot défendu beaucoup plus pour la laideur que pour son côté provocateur, n’avait pas été prononcé. Et je me retins, je crois, juste par respect pour cette douceur de vivre que la lecture de l’encyclopédie nous avait permis durant toutes ces années, mon père insistant pour que le miel des mots parfume le palais du dire quand on ouvre la bouche.

Je faillis cependant lui sauter dessus. Mais je me rappelai que tout Ulysse pour faire un beau voyage doit pouvoir un jour retourner au pays de son enfance. Ma mère s’enferma dans sa chambre. Je remplis l’automobile de mes effets et partis avec l’impulsion colérique de ne plus jamais donner de nouvelles. Je venais de passer de vingt et un ans à dix-sept ans tout d’un coup. On ne saute pas d’étape dans la vie, je venais de m’en rendre compte pour la première fois, cassant le pot de Perrette, telle une vraie adolescente, pour que le lait réintègre le sein maternel.

Tout ce que je savais de mon coup de foudre, c’est que ce gardien des légendes chantait dans le Vieux Montréal, au café Saint-Vincent, sous le nom d’artiste de Renaud. Robert, le directeur du camp, l’avait engagé sous la recommandation d’Isabelle, éducatrice au camp Ste-Rose.

Je n’avais jamais entendu parler de la boîte à chanson le St-Vincent. J’avais conservé un article de journal mentionnant que, depuis l’Expo 67 de Montréal, toutes les boîtes artisanales où se produisaient ceux qui composaient leurs propres chansons et qu’on appelait chansonniers étaient tombées en désuétude à travers le Québec.

Parmi les plus connues : Le Cro-Magnon à Québec, le Grenier à St-Jean, L’Épave à Jonquière, l’Escale à Granby, l’Étrave à Percé, le Funambule à Chicoutimi, le Hibou à Hull, le Garage à St-Donat, le Pigeonnier à Côte St-Paul, le Pirate à St-Fabien, le Rakakas à St-Hyacinthhe, le Rupin-Noir à Trois-Rivières, le Sagittaire à Rouyn, le Tombeau à Berthierville, les Varveaux dans le Bas du Fleuve, l’Astrid aux Îles de la Madeleine…

Ne restait guère que les deux plus anciennes : la Butte à Mathieu à Val-David dans les Laurentides et le Patriote de Montréal. Je fréquentais le Patriote sur une base régulière, au milieu d’un noyau dur de féministes qui adoraient Clémence Desrochers créant et produisant ses revues à titre de locataire du deuxième étage. Mais le café St-Vincent du Vieux Montréal n’avait jamais été mentionné comme faisant partie du circuit. Comment on sait qu’on se retrouve dans un lieu où un jour, très bientôt, l’instant présent sera magique ? Une impression de marcher temporairement dans une matrice, je crois, d’un quelque chose à la veille de naître. Un parfum de contre-culture d’où est en train de surgir, à son insu, une nouvelle mode qui déferlera dans presque toutes les villes et villages du Québec sur une période de dix ans. Mais quand même, on sent qu’il se passe quelque chose…

Nous sommes le 30 juin 1973 vers 10 heures du soir. Tout est à louer dans une maison de la rue St-Paul. Étrange. Je me réserve une chambre. Je descends la rue Notre-Dame, ne rencontre personne. J’arrive à la Place Jacques-Cartier…. Quelques touristes. Je passe par la ruelle des peintres. Tous les artistes sont là grelottants un peu en cette soirée fraîche mais pas d’acheteurs pour leurs œuvres. De fait, je me dirige à l’oreille parce que j’entends chanter au loin… Au bout de la ruelle des peintres, deux portes de garage ouvertes…. J’approche…. Un chanteur sur un tabouret, guitare à la main, micro rudimentaire à la voix. La trentaine de personnes présentes reprennent en chœur chaque phrase de la chanson. Je suis bouleversée. Ici on ne chante pas, on vit tous la même chose à travers un chant qui aurait pu être n’importe lequel. Ce n’est pas comme au Patriote. Il n’y a pas un artiste en avant qui chante et un public qui écoute. Non, j’ai la sensation d’être partie prenante de quelque chose d’unique que je ne peux identifier, même si je suis la seule, à l’extérieur, les deux bras appuyés contre le bac de fleurs de la fenêtre ouverte des portes du garage.

Chanteur

 

Sur la rue du palais
Salle sur la rue du palais
Chanteur

Y a une bien belle fille lon la
Salle Y a une bien belle fille

Elle a tant d’amoureux (bis)
Qui lui donneraient la lune lon la
Qui lui donneraient la lune

C’est un p’tit québécois (bis)
Qui eut sa préférence lon la
Qui eut sa préférence

On dirait que chaque mot chanté plonge dans mes racines au plus profond de mes frissons de vivre et je nage en moi-même en chantonnant moi aussi, heureuse, si heureuse.

C’est en faisant l’amour (bis)
Qu’il parlât de mariage lon la
Qu’il parlât de mariage.

Marie si tu voulais (bis)
On habiterait ensemble lon la
On habiterait ensemble.

Je m’appelle Marie. Et Renaud qui m’aperçoit au moment même où il prononce mon prénom sans se douter que c’est exactement le mien. Il semble ne pas me reconnaître, mais que c’est délicieux d’être tous canotés par le même refrain, sans prétention, sans apparence, que de la magie dont je ne peux saisir la nature.

Un grand petit pays (bis)
Trois fois plus grand que la France lon la
Trois fois plus grand que la France

Aux quatre coins du pays (bis)
Quatre phares sur le monde lon la
Quatre phares sur le monde

Au cœur de ce pays (bis)
La terre est si profonde lon la
La terre est si profonde

Tous les Tremblay les Roy
Les Gagnon les Dubois
Pourraient y boire ensemble lon la
Pourraient y boire ensemble

Et nous ferions l’amour (bis)
Des savants des poètes lon la
Du beau monde
Et des fê…tes.

Et l’on applaudit comme je n’ai jamais entendu applaudir auparavant, comme si le monde se félicitait de vivre tant de magie avec presque rien, le chanteur n’y étant d’ailleurs pour presque rien. On aurait dit l’atmosphère des peintures de Renoir… des impressions… à la fois fugace et….

Une femme vint finalement me chercher. Elle se présenta à moi comme étant la propriétaire, Madame Martin. Elle me raconta, en riant, que le lieu fut jadis un salon funéraire et qu’on y chantait d’abord pour faire danser les morts, pour pas qu’on oublie de vivre pendant qu’on est encore vivant. Elle ajouta avec fierté qu’elle était la compagne du grand poète Paul Gouin et qu’ils vivaient ensemble au troisième étage, juste au-dessus des vivants et juste en dessous des morts.

Vous êtes mieux d’entrer en dedans ma belle
Le soir les morts se promènent dehors.

Nous passâmes à travers les tables. Elle me présenta à tous et chacun. J’aimais sa façon d’orchestrer l’atmosphère de son univers, avec fermeté et tendresse. Elle demanda à la bande de Clermont de se tasser un peu pour que je me sente bien accueillie à ma première visite dans le Vieux-Montréal.

Cette petite fille-là est toute seule
Prenez-en soin parce que vous allez
Avoir affaire à moi
Ma bande de maquereaux et de pucelles

Jamais je n’oublierai Clermont. Bandeau sur la tête pour cacher une calvitie précoce, barbe généreuse, il carburait à l’amitié. Il avait obtenu le privilège d’être toujours assis à la même table, sur la même chaise, entouré de ses amis. C’était un homosexuel discret et chaleureux qui adorait le monde des animateurs-chansonniers comme il les appelait pour les différencier de leurs aînés compositeurs de la première génération des boîtes à chanson, soit les Félix Leclerc, Pierre Calvé, Jean-Pierre Ferland, Claude Léveillée, Claude Gauthier, Pierre Létourneau, Gilles Vigneault et Raymond Lévesque. Pour ne mentionner que les plus connus.

 

Clermont me raconta que Madame Martin avait imaginé une formule qui lui plaisait beaucoup. Trois animateurs-chansonniers se succédaient sur la petite scène, chantant des chansons de répertoire dont la fonction première consistait d’abord à permettre à tout le monde de fredonner ensemble comme si on était autour d’un feu de camp. On pouvait réentendre cinq fois pendant la même soirée « Mon vieux François de Laurence Lepage », « au chant de l’alouette des Karrick», ou « le petit bonheur » de Felix Leclerc, en autant que cela permette à chacun de brûler sa branche d’arbre dans le feu de leur joie de vivre.

 

Un nouvel artiste monta sur le tréteau. Petit de taille, à peine grassouillet, il m’apparaissait venu de nulle part et s’en allant nulle part. Clermont me dit :

Il s’appelle René Robitaille
Il y a tellement de légendes qui courent sur sa bohème
Le genre à vendre sa télévision et son système de son
Pour s’acheter un billet aller-retour Montréal-Paris
Juste pour aller entendre chanter Georges Brassens


Jamais saoul mais toujours entre deux cognacs
Il chante avec un détachement qui nous donne tous
La sensation d’être poètes.

C’est ainsi que j’appris que Clermont avait été le premier client lorsque la mère Martin avait décidé d’ouvrir. Et qu’il n’avait jamais manqué un seul soir, juste pour le bonheur de vivre ce qu’un jour, selon lui, tout le Québec connaîtrait à son tour. Une bohème se saoulant dans ses racines.

Ceux qui chantent ici, me confia-t-il
Composent juste quand ça déborde
Y en pas un qui travaille
Pas un qui sait ses chansons par cœur
Ils ont tous des cahiers

Quand ils chantent une de leurs chansons
C’est toujours la même
Parce que c’est la seule
Qui parle vraiment de leur vie entière.

René entonna d’ailleurs les deux seuls classiques de son ami Lawrence Lepage : « Monsieur Marcoux Labonté et « mon vieux François » puis celle de son frère Cyrille « Marie-Lou », puis celle de son ami Georges Langford des Îles de la Madeleine « La butte » Et soudain les cris surgirent de partout :

Le gros Bob d’a coté
Le gros Bob d’a côté

Et René de répondre Comme c’est la seule chanson que j’ai écrite
Je vais peut-être la chanter
Mais ça me prend mon cognac.

Trois autres cognacs arrivèrent sur la scène. Il les cala un après l’autre en faisant lever le coude à tout le monde. Puis, après avoir pris une éternité pour accorder sa guitare, d’ailleurs encore plus fausse qu’au début de l’opération, il s’enferma dans un grand silence de gars qui a soif.

Je m’en vais vous chanter…
La seule composition que je me rappelle
Quand je suis saoul….

Les rires fusèrent de partout.

Mais là il me semble que je ne suis pas encore assez saoul
Je risque d’oublier des paroles.

Trois autres cognacs arrivèrent sur la scène. Il cala à nouveau, raccorda sa guitare, faisant monter la tension. Mais comme c’était un rituel qu’il se plaisait à répéter de soir en soir, on en était parfois rendu à lui envoyer les cognacs avant qu’il ne les demande. Et René finalement de dire :

VOICI LA SEULE CHANSON
DONT JE ME RAPPELLE LES PAROLES
JUSTE QUAND JE SUIS SAOUL
LE GROS BOB D’A COTE

 

J’te vois r’venir chez nous…..par la porte d’en avant
Tu sonnes et je t’ouvre………pis j’descends lentement
Je te prends dans mes bras…..on remonte lentement
On ose pas parler…………….on en a trop à dire

REFRAIN
Si j’avais su t’aurais pu me dire que tu t’en venais souper
T’avais rien qu’à téléphoner chez l’gros Bob d’à côté
Y s’rait v’nu dans maison, y m’aurait dit bonhomme
Bonhomme vient donc répondre, y a quelqu’un là pour toé

De mon châssis chez nous……j’vois la porte d,en avant
Pour te voir arriver…………….c’est là que j’m’installais
Ce matin dans mon rêve………ce matin je croyais
Que tu me revenais……………que tu me revenais

REFRAIN FINAL
A toutes les fois qu’j’entends sonner chez l’gros Bob d’à côté
J’pense que c’est toé, j’pense que c’est pour moé
J’vas aller prendre une bière… Chez l’gros Bob d’à côté

Les applaudissements rejaillirent du bar à la scène. Trois autres cognacs retraversèrent la salle pour que René la rejouât et la rejoue immédiatement. Je demandai à Clermont qui était à côté de Renaud, debout à l’entrée des toilettes »

C’est le troisième chansonnier de la soirée
Le barbu
Marcel Picard
Tellement amoureux de la vie
Qu’il n’a qu’à gratter de sa guitare
Avec un rythme lent incomparable les copains d’abord de Brassens


Pour que la salle se lève debout en transe
Il est le seul à réussir cela.
Ne jamais bouger
Et que tout soit survolté devant lui.
C’est ainsi que le temps fila jusqu’à deux heures trente du matin. Renaud, le dernier à monter sur la scène, annonça la chanson finale de la soirée.

De Jean-Pierre Ferland
Les Immortelles

Vous avez nom que je voudrais, pour ma maîtresse
Vous avez nom que les amours devraient connaître
Mais elles vivront ce que vivent les roses
L’espace d’un vous savez quoi
Ne s’appelleront jamais immortelles
Ne seront jamais qu’un feu de joie.

Je me sentis exactement comme le modèle nu étendu sur le velours rouge pendant que le peintre Modigliani la peignait. Le corps gorgé de sensualité, le ventre gémissant d’espoir du jaillissement de sa verge entre mes reins tendus dans une union intime et parfaitement fondue de deux êtres amoureux.

Vous avez nom que je voudrais
Pour ma maîtres…es…se

La soirée prit fin sur une note veloutée de bohème attardée. Renaud déposa sa guitare dans son étui, serra son cahier dans sa valise, éteignit l’amplificateur.

La mère Martin, comme tous la surnommaient affectueusement, m’offrit un dernier cognac, comme pour me signifier qu’elle m’avait adoptée. Mais n’était-ce pas là son immense talent de tenancière qui faisait que chaque nouveau venu trouvait en ses lieux une famille et une mère de famille ? Lorsqu’elle apprit que je vivais dans une des petites chambres de la rue St-Paul, elle cria pour qu’on l’entende de loin :

Renaud., raccompagne la petite en passant
Y a pas de lumière dans ce coin-là

Elle ajouta aussi en parlant assez fort pour que Renaud l’entende : N’oublie pas de te faire respecter ma fille
Mes animateurs-chansonniers
Ce sont des ben bons gars
Trop bons pour que je n’avertisse pas mes filles
Qu’ils ont bien des manières d’être bons avec elles.

Étonnamment, il n’avait pas fait le lien entre ma personne et le camp Ste-Rose. Faut dire qu’il faisait si noir sous le vacillement des chandelles et que mon chapeau de paille masquait probablement beaucoup plus ma chevelure. Nous descendîmes la rue St-Paul en échangeant très peu de mots :

Je m’appelle Renaud, toi ?

Marie

Ça fait longtemps que t’habites dans le coin ?

Je suis arrivée cette semaine

Tu vis en chambre ?

Oui, pas loin d’ici«

Tu n’as pas peur toute seule ?

Pas ce soir en tout cas.

Nous passâmes devant le restaurant du Père Leduc, ouvert jour et nuit. Les deux hommes se saluèrent. Puis nous marchâmes jusqu’au bout de la rue St-Paul. À droite nichait le café du port, mais nous bifurquâmes plutôt vers la gauche. Sous le pont de la rue Berri, qu’on avait toujours surnommé le pont des malheurs, Renaud me récita un de ses poèmes :

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SOUS LE PONT DES MALHEURS

Et si ton corps était un beau ruisseau
Il coulerait lentement le long de la rue Berri
Se faufilant pour s’arrêter soudain, transi comme un voleur
Là ou gît la rue Notre Dame qui ne laisse passer
Que les poètes et les femmes

Passe, Passe, petit ruisseau… te dirait-elle,
Les créateurs ont faim
Ils t’attendent.
Donne-leur ton eau, de l’autre côté dans un tout petit café
Mystérieux, peu connu et c’est tant mieux
Pour les folies des amoureux

Petit ruisseau
Quand mes amis auront bien bu
Ils te jetteront ensuite dans le fleuve, heureuse,
Comme une vierge assouvie gémissant dans l’éternité
L’étrange décor du café du port.
La musique des mots fit de moi une belle au bois dormant, comme la princesse endormie dans les contes de mon père. Je sentis sa bouche approcher de mes lèvres. De mes deux mains, je fis reculer son visage. Puisqu’il m’avait déclaré son amour en Anikouni et qu’il ne m’avait même pas reconnue en Renaud, comment pouvais-je lui faire confiance ?

J’ai déjà rencontré l’homme de ma vie
Lui murmurai-je en le regardant droit dans les yeux

Il pencha la tête de résignation, sans dire un mot. Nous continuâmes notre chemin silencieusement. Rendus à la porte de ma maison de chambres, Renaud me dit en ricanant :

Cela veut dire qu’il faut oublier le café ?

Non mais deux verres d’eau et une chandelle par terre
Ça pourrait faire oublier le café ?

Cela le surprit. J’adorais mettre mon intelligence à la disposition de mes émotions, de ma sensibilité et de mon intuition. Improviser ma vie par compulsion m’avait toujours paru aussi talentueux que pouvaient l’être les personnages des meilleurs romans : Oser, sauter les temps non nécessaires à l’adrénaline de vivre, improviser, provoquer, besoin terrible de provoquer quitte à reculer.

Je servis les deux verres d’eau, allumai la chandelle, me couvrit d’un châle pour cacher la pointe de mes mamelons trop assoiffés de ses lèvres, couvrir la chair au-dessus de mon cœur trop à la recherche de ses bras.

Cela te fait quoi de mourir d’amour
Pour un homme, me lanca-t-il ?

Touchée, j’étais touchée, comme un bateau qui en pleine guerre reçoit une première torpille d’un sous-marin ennemi, les flancs soudain ouverts d’un désespoir innommable.

Es-tu déjà mort d’amour pour une fille ? Répliquai-je.

Le sous-marin replongea aussitôt en lui-même, de stupeur, je crois.

Deux fois, avoua-t-il.
Deux fois

Et je crus réussir en une seule phrase, à obtenir de Renaud ce que mon père avait toujours refusé de m’accorder : La confidence d’une vraie souffrance d’homme et non la magie d’une force imaginaire d’un héros des contes de mon enfance. Mais plus il racontait, plus je voyais dans ses yeux la reconnaissance qu’un tel moment d’instant présent fut possible sur cette terre. Et Renaud s’abandonna à son dire. Et j’en fus séduite, ayant été si assoiffée des mots toute ma vie.

« Elle s’appelait Lola, dit-il. C’était une fille d’une grande théâtralité dans sa bisexualité. Quand elle arrivait au St-Vincent, habillée en homme, elle paraissait en habit, chapeau, cravate et cigare. Les samedis soir, d’un seul regard, elle arrivait à déceler dans la foule laquelle parmi les filles avait des penchants lesbiens. En quelques heures, elle réussissait à harponner sa proie, partir à son bras pour en déguster les fruits durant la nuit. Par contre, quand elle se présentait habillée en femme, je ne connais pas d’homme solitaire et libre qui n’ait tenté, à un moment donné, de la séduire. Mais elle refusait de partir avec quiconque tout en appréciant cette cour désespérée de mâles quelquefois talentueux. »

Renaud ferma les yeux d’extase, je crois, comme on goûte et goûte encore et encore, juste par mémoire olfactive, un vin d’un cru si rare qu’il n’en vint jamais un autre de cette qualité.

Un soir, à minuit exactement
Elle apparut drapée d’une jupe magnifique
S’assit devant moi
Jambes toutes en poésie …. espacées
Exprimant toute la palette de ses sens

Ma voix vibrait à sa chair
Comme sa chair caressait les sons du fond de ma gorge
Il n’y avait que nous deux
Nos deux corps explosés en mille étincelles

À la fin
Elle se leva
Glissa un papier entre ma poitrine et ma guitare…
Et s’enfuit…

C’était son adresse.

Je courus chez elle
Elle m’attendait nue sous une robe de chambre
Dans une chaise berçante.
Je l’ai aimée tendrement
Avec la même musique
Qui a toujours modulé ma voix

Nous n’avons pas dit un mot
Une autre fille dormait dans sa chambre
Je suis reparti

Chacun des soirs qui suivirent sur la scène
Je me demandai :
Viendra-t-elle en homme ou en femme

Un soir
Elle s’est présentée en homme
Vécu un coup de foudre avec une nouvelle cliente
Et repartit avec elle.
Je n’ai jamais revu ni l’une, ni l’autre.

Je suis finalement retourné à l’appartement
Elle avait déménagé sans laisser d’adresse.

Ce moment unique me laissa dans l’âme
Un parfum incomparable d’infinité
Qui ne m’a depuis jamais quitté.

Plus Renaud racontait, plus j’étais odieusement jalouse intérieurement. Non seulement ne m’avait-il pas encore reconnue alors qu’il avait demandé ma main au camp Ste-Rose, mais il me semblait que je ne pourrais jamais égaler la signature de cette femme en ses sens.

Est-ce possible de mourir d’amour
Une deuxième fois lui demandai-je soudain ?

On devrait mourir à chaque fois me répondit-il. Je ne meurs que dans les bras de celles que j’appelle les bouleversantes ou les fascinantes, à l’intelligence presque géniale, aux bouches tristes avec des yeux qui n’en finissent pas de jouir de l’instant présent, uniquement l’instant présent. Au mois de mars de cette année, lorsque je sortis mon livre de poésie, une grande fille, immensément grande s’approcha de ma scène et me dit, ses yeux envoûtant les miens :

Renaud
Mon mari m’a offert ton livre de poèmes en voyage de noces

Pierrot le Vagabond Chercheur |
Comme il est en tournée d’affaires à travers le monde
Je suis venue réaliser un fantasme ;
Que tu me récites tes textes dans un endroit romantique.

Elle avait été modèle nu à l’Ecole des Beaux-arts de Montréal… Je l’emmenai sous le pont des malheurs, puis au café du port. Jean Marcoux, le joueur de violon, propriétaire, nous prêta sa chambre. Sous la poésie de mes lèvres, elle se rythma  de la symphonie de ses doigts, avec une flambée de douceurs comme seuls les mots savent s’incliner devant les sens.

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LE BAL DU VIEUX MONTREAL (p.8)

tirée du livre de poésie, (Pierre Rochette chante le Vieux-Montréal)

Dominique au regard amoureux
qui vendait des bouquets pour les vieux
un poète est venu, Dominique est perdue
perdue dans le bal de la rue

un poète qui buvait sa raison
s’assoyait et vendait ses ballons
Dominique est venue, le poète est perdu
perdu dans le bal de la rue

REFRAIN

l’accordéon qui mélange les saisons
les entraîne dans un grand tourbillon
il lui crie ”viens danser”
viens tourner comme la vie
nous volerons toute la nuit

et les vieux qui volaient les bouquets
les enfants les ballons s’amusaient
Dominique est si belle
le poète est perdu
dans les bras d’mademoiselle de la rue

Dominique avait beaucoup rêvé
la nuit comme les fleurs s’étaient fanées
le poète est perdu, Dominique est partie
car il n’y a plus de bal dans la rue

REFRAIN FINAL

l’accordéon mélangeait les saisons
entraînait dans un grand tourbillon
il criait viens danser
viens tourner comme la vie
dans le bal du Vieux-Montréal

écrit lors de la Saint-Jean
24 juin 1973.

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Les ruelles du Vieux Montréal accueillirent amant et amante, furieusement passionnés de la poésie de vivre l’instant présent. Puis un jour ce modèle nu me dit :

Merci de la belle vie de jeunesse
Vécue en ta compagnie
Je suis maintenant prête
À me consacrer à mon mari.
Et à fonder une famille

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Je ne la revis plus elle non plus.

Le silence surgit soudain entre nous coloré d’une jalousie subite de ma part. Je pris la chance de chanter :

Zum galli galli galli zum Galli zum

Non…. La princesse du camp Ste-Rose, dit-il estomaqué

Comme pour se faire pardonner, il sortit sa guitare et chanta :

Parle-moi, parle-moi, j’ai besoin de tendresse
Il n’en reste pas beaucoup, dans ce monde un peu fou
Ne m’en veut pas, ne rit pas
Je suis homme et enfant
Parle-moi, parle-moi
Doucement et longtemps

Renaud arrêta de chanter au beau milieu de la chanson, comme si tout avait été dit entre nous deux.

C’est magnifique lui soufflai-je
On dirait que c’est le plus beau de toi-même
que tu viens de m’offrir.

Il serra l’instrument dans son étui, se leva et juste avant de quitter me dit :

Il y a deux ans
à l’Eglise,
On a entonné cette chanson
Lorsque je me suis marié

Il sortit comme un vagabond étonné d’avoir commis une erreur dans sa vie, fasciné par le fait qu’une méprise représentât un bien mince prix à payer pour vivre d’instants en instants comme on chante les yeux dans un cahier pour mieux canoter le long de la rivière des mots.

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L’homme derrière le vagabond… Par Daniel Deslauriers

L'histoire du Défilé et Cocktail d'ouverture au Festival de la Baleine  Bleue 2013 à Bergeronnes - Communications Sylvie Bibeau

 

Fou ou génie? Une chose est sûre : ce vagabond-­poète ne laisse  personne indifférent. Son parcours de vie est à l’image des routes  qu’il arpente jour et nuit : tortueux et imprévisible.  Originaire de La Tuque, il a grandi à quelques rues du grand Félix  Leclerc. « Mon père a été le premier, au Canada, à ouvrir une station de télévision communautaire dans les années ‘60 », explique cet ermite des routes. L’expérience a mal tourné. Ruiné et sans le sou, il  confie son fils aux frères du Collège Jean de Brébeuf à Montréal.  « Je peux me vanter d’avoir été le seul pauvre à étudier dans ce  collège en échange d’un peu de travail », dit­il avec un grand rire. Plus tard, il enseignera la philosophie au Conservatoire de musique  de Montréal avant de se consacrer corps et âme à la musique. Il  fonde le groupe Les Contretemps, puis ouvre la boîte Les Deux  Pierrot dans le Vieux­Montréal et chante un peu partout dans le  monde (Afrique, Allemagne, France et Japon). « Je n’ai jamais  manqué de travail », précise Pierre Rochette avec une certaine fierté. Libre comme l’air Mais, l’appel de la liberté le tenaille sans cesse. Et puis, à l’aube de ses 50 ans, en plein spectacle et au beau milieu d’une chanson de Jacques Brel, il quitte la petite scène de l’Auberge La Calèche à Sainte­Agathe­des­Monts en disant :  ­ Tabarnack, laissez-­moi partir!  « Il nous restait encore trois ans de contrat », explique l’imprévisible  Pierrot. « Je ne suis jamais remonté sur scène. »  Son partenaire de scène, Denis Lamarre, ne lui en veut pas. Ensemble, ils ont fait plus de 3 000 spectacles au Québec et chanté  devant plus d’un million de spectateurs pendant les 18 ans de leur association. « Pierrot est un homme sans attaches », dit-­il. « Il a toujours insistépour serrer la main de tous les spectateurs présents.  C’est un homme généreux, tourné vers les autres, mais qui veut rester libre dans toutes les facettes de sa vie. » Il donne ensuite sa maison, ferme ses comptes de banque et  distribue tout son argent. Il laisse derrière lui ses trois enfants, issus  de trois unions différentes, et bon nombre d’amis dans son village  d’adoption, Val­David, où il a été conseiller municipal avant de faire la chasse aux gourous (Médecins du Ciel) dans une saga qui a alimenté les médias pendant plusieurs mois en 1995. Assoiffé de connaissances « J’ai quitté la maison en laissant la porte ouverte avec, comme  seules possessions, les vêtements que je portais et ma vieille guitare  Yamaha. »  Il s’enferme ensuite, sept jours sur sept, dans une bibliothèque de Victoriaville pour « raffiner sa culture générale » et « trouver sa place  dans la littérature mondiale. » Assoiffé de connaissances, il lit  régulièrement une dizaine de livres en même temps en commençant  toujours par la fin. Avec une maîtrise sur le rire en poche, il prépare  maintenant un doctorat en intelligence collective. Le squatter, qui sommeille en lui, s’installe ensuite au sous­sol d’une  librairie alternative de cette ville. Entouré de livres, il dort sur une  table. Il termine alors l’écriture du premier tome (Monsieur 2.7K) de  sa trilogie. Son œuvre compte plus de 3 000 pages. Depuis quelques  jours, ce premier tome est disponible gratuitement sur le web à l’adresse qui apparaît plus bas.  « Je suis un homme choyé. J’ai eu de bons parents et de bons  partenaires de spectacle. Il insiste pour parler de son partenaire  actuel, Michel Woodard, un vieil ami chansonnier qu’il a retrouvé  après 35 ans de silence. Avec lui et sa conjointe Marlene Hall,  ils ont décidé de réseauter tous les « rêveurs équitables » de la planète et  organisent, de façon ponctuelle, des rencontres avec le public. Un  site internet a été créé dans cette foulée ( www.reveursequitables.com).  Vignette (Photo Pierre Rochette 3) Pierre Rochette : l’artiste et le vagabond sont indissociables.

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Pierre Rochette : l’ermite des routes allume les cœurs Par Daniel Deslauriers

Une rencontre inoubliable avec le rêveur équitable Pierrot Rochette | À Voir

 

 

Depuis trois ans, Pierre Rochette pourchasse les rêveurs partout où il  passe. « Je suis comme l’allumeur de réverbères du Petit Prince », dit­il. « J’allume la flamme enfouie dans le cœur des gens que je rencontre  en les incitant à vivre leur rêve. Je vais là où il y a des rêveurs.  Chaque fois que je rencontre quelqu’un, je lui demande : connais­tu quelque part un grand rêveur? »  Pour cet homme à l’allure singulière, chaque humain possède en lui  une petite bougie qui mérite d’être allumée et nourrie. Par peur ou par conformisme bien souvent, les gens passent à côté  d’expériences merveilleuses, selon lui. « Je suis assoiffé de  contribuer à une nouvelle vision : un pays « œuvre d’art » où chaque  citoyen, en rêveur équitable, prend soin de la vie privée de l’autre  sans intérêt personnel caché. Imaginez la fête quand toutes ces  chandelles illumineront le pays. » Tournant décisif Il n’a fallu qu’un seul regard, un simple sourire, pour le convaincre de tout abandonner encore une fois et de prendre la route. « Complètement édentée, c’est probablement l’une des femmes les  plus laides que j’ai rencontrées, mais il y avait plus d’amour dans ce regard que dans tout ce que j’avais pu écrire. » De là est née l’idée de faire le tour du Québec à pied pour écouter les gens et les aider à  réaliser leur rêve.  Avec son bâton de pèlerin, sa vieille guitare et son sac à dos, le vieil  homme à la barbe blanche a traversé le Québec plusieurs fois. Il a  dormi sous des ponts, dans des fossés et sur des congélateurs. Il  mange quand il le peut sans demander quoi que ce soit. « Je me  nourris de toutes ces rencontres avec ces milliers de gens qui  partagent leur histoire avec moi », dit­il.  « Un jour, j’ai rencontré un homme qui sautillait sur place et agitait les  bras comme un fou. Je lui ai demandé pourquoi il bougeait sans arrêt  et quel était son rêve. Il m’a répondu : je veux faire un métier qui va  me permettre de bouger sans cesse. Je l’ai croisé à nouveau sur ma  route, peu de temps après, il était devenu éboueur. Quel beau métier pour cet homme qui avait un rêve. » Documentaire Cette aventure a inspiré la production d’un documentaire de 50  minutes (voir démo au www.enracontantpierrot.blogspot.com). Avec  des moyens de fortune, deux jeunes finissantes en journalisme de  l’Université de Montréal, Véronique Leduc et Geneviève Vézina­ Montplaisir, l’ont suivi sur la route pendant deux ans. « Je l’ai  rencontré par hasard en octobre 2007.  Il avait dormi sur la galerie de la salle de spectacle de mon copain à  Lavaltrie », explique Véronique Leduc. Au début, je l’ai trouvé bizarre. On a jasé un peu, puis il a sorti sa guitare. J’ai été captivé par son  histoire et l’idée d’un documentaire a germé tout de suite. »  « Bien sûr, Pierrot ne fait pas l’unanimité auprès de tout le monde »,  explique Véronique. « Son choix de vie, c’est un peu égoïste dans un sens, mais, en même temps, il est tellement tourné vers les autres. C’est un personnage très attachant. »  Présenté en avant­première au théâtre Le Patriote de Sainte­Agathe­ des­Monts le 30 octobre, Pierrot : Le dernier homme libre s’amène au Café Qui fait quoi du 3428, rue St­Denis, à Montréal le 4 décembre à  20 heures (entrée 10$).  « À 61 ans, je suis hanté par le succès de ces filles. En même temps, je suis complètement déstabilisé parce que le film porte sur moi. J’ai  besoin que la salle soit pleine, pour elles, mais j’aimerais aussi  m’enfouir 10 pieds sous terre, par trop de fragilité. » Au service des autres Son aventure lui a inspiré plus d’une centaine de chansons depuis le  début de son vagabondage. « Je me suis inspiré de la vie de tous  ces gens que j’ai rencontrés au fil de mon voyage. » Pierrot le vagabond est formel : la souffrance est nécessaire pour remplir son coffre à outils. Plus on souffre et plus notre coffre à outils s’enrichit. « C’est aussi le message que je veux transmettre. En fait, si j’ai une  seule crainte, c’est celle de ne pas avoir assez servi. Je ne suis pas  libre parce que je travaille. Dans les épreuves comme dans  l’abondance, il faut s’occuper du rêve des autres. »  Et puis d’un seul trait, après deux heures d’entrevue, Pierrot range sa  guitare et ses souvenirs. « Je dois reprendre la route », dit­il sans  prévenir. « Il y a d’autres rêveurs qui attendent… »  Vignette (Photo Pierre Rochette 1 ou 2) Pierrot le vagabond arpente les routes du Québec depuis plus de trois ans.

La chanson du Camionneur ? - YouTube

1080-91 (un jeune homme de bonté), chap.1, 100 chansons

Un jour j’ai demandé
à un jeune africain
réfugié à Sept-îles
comment il voyait demain

ce jeune de 17 ans
m’a dit bien simplement
je rêve de retourner
dans mon pays maltraité

pour être reconnu
nationalement
comme un homme de bonté

REFRAIN

une chance qu’y pleuvait à sciau
sur ma guitare et mon chapeau
parce que mes larmes me lavaient l’corps
entre Sept-Iles et Bécomo
perdu dans l’parc
d’une route de bois
et d’orignaux

COUPLET 2

moi qui ai donné mes biens
qui marche mon pays
adoré des étoiles
et même de la pluie

il a suffi d’une phrase
d’un jeune noir en extase
pour que brille dans la nuit
sa clé du paradis

je me ferai mendiant
nationalement
pour chanter, ce jeune homme de bonté

COUPLET 3

y a très peu d’africains
qui demeurent à Sept-Iles
qui ont les yeux brillants
et bientôt 18 ans

qui marchent dans la rue
qu’on traite en inconnu
qui font l’ménage la nuit
dans une usine perdue

si vous le rencontrez
serrez-lui la main
en lui chantant mon refrain

Pierrot, vagabond céleste

http://www.reveursequitables.com.centerblog.net

 

 

16 NOVEMBRE 2020…. 26 JOURS AVANT LA FIN DES DEUX PIERROTS… ROMAN DE PIERRE ROCHETTE … L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ …. IER CHAPITRE …. QUI RETRACE LA PÉRIODE DES BOÎTES À CHANSONS AU QUÉBEC À PARTIR DU CHEMINEMENT DE L’AUTEUR…

www.demers.qc.ca

L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ DE L’INSTANT PRÉSENT

Roman de Pierre Rochette. Poète et Chansonnier

IER CHAPITRE : D’UN INSTANT PRÉSENT À L’AUTRE …

Pierrot le Vagabond Chercheur |

www.enracontantpierrot.blogspot.com …

Bande annonce du documentaire MON AMI PIERROT, LE DERNIER HOMME LIBRE

Véronique Leduc
veroniqueleduc@hotmail.com
et
Geneviève Vézina-Montplaisir
genevievevm@hotmail.com

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Dans un clip filmé par Marlene Auld , sa talentueuse compagne depuis 35 ans …Michel Woodard , qui fut un brillant chansonnier-magicien de la iere année des Deux Pierrots, se fait complice aujourd’hui et cela depuis 14 ans maintenant, dans notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) de notre doctorat sur la vie personnelle oeuvre d’art, le pays oeuvre d’art et la nano-citoyenneté-planétaire et dont le titre sera celui de SA CHANSON-MANIFESTE….. JE TE DEMANDE PARDON… qu’il chante ici lors de notre prestation  commune au collège Jean-de-Brébeuf …  sous la présentation d’un grand rêveur RAYMOND-LOUIS LACQUERRE.

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JE TE DEMANDE PARDON

COUPLET 1

S’il m’arrive de parler au travers de mon chapeau

S’il m’arrive de prendre place trop souvent

Si je m’approprie sans te voir l’espace de ta vie

Si je préoccupe ton âme en secret dans la nuit…

Je te demande pardon…

Je te demande pardon…

 

COUPLET 2

Si je vagabonde poète autour de la planète

Si je suis parti sans avis au détour de nos vies

Si je t’ai volé ton rêve, déserté, laissé meurtri,

Si j’en ai trop fait, trop dit, ou pas assez dans ta vie

Je te demande pardon…

Je te demande pardon…

 

COUPLET 3

Si je n’ai pas compris la beauté du monde d’ici

Si je n’ai pas admis qu’il y a la vie après la vie

Si je suis révolté parce que je suis enchaîné

Si je ne peux te rassurer quand je suis déchaîné

Je te demande pardon…

Je te demande pardon…

 

COUPLET 4

Et si je le savais tout ce temps que je te volais…

Et si je le savais tout ce temps que toi tu m’aimais…

Je n’ai pas d’âme pas de cœur aujourd’hui je le dis…

Je veux changer de vie et d’amour te dire merci

Je te demande pardon…

Je te demande pardon….

 

Je te demande pardon…

Je te demande pardon…

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Notre doctorat … JE TE DEMANDE PARDON ….a pour objectif de faire de notre équipe de recherche  (Auld, Woodard, Rochette) …. des artistes en résidence à l’institut d’intelligence artificielle du Québec pour créer par le biais de milliards de téléphones cellulaires l’INSTITUTION DE LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE SUR TERRE … ( Sur google ….  nano-citoyenneté-planétaire)

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RÉSUMÉ DE NOTRE  DOCTORAT EN 300 MOTS

JE TE DEMANDE PARDON…, à toi qui, comme des centaines de millions d’enfants-errants-fantomatiques, se meurt, jour après jour, de faim ou de blessures de guerre, et cela, au nom des 193 états hobbiens onusiens qui, sous la féodalité de monarchies nucléaires, font passer la course aux armements, les guerres et les paradis fiscaux avant TON DROIT MULTIVERSIEL à une vie personnelle œuvre d’art par un rêve big-bang.

JE TE DEMANDE PARDON… au nom de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) qui, depuis plus de 14 ans maintenant, cherche à répondre à la question suivante : AU 21EME SIÈCLE, QUELLE INSTITUTION FAUT-IL INVENTER POUR QUE SUR TERRE, PLUS AUCUN ENFANT NE MEURE DE FAIM OU DE BLESSURES DE GUERRE ?

JE TE DEMANDE PARDON… au nom de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) qui S’ACHARNE à déployer concrètement L’INVENTION DE LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE, dans le but de contribuer à la déshobbiation de l’O.N.U.  Par  la mise en algorithme de milliards de téléphones intelligents « wow-t=2.7k? » , si possible avec la complicité de l’institut de l’intelligence artificielle du Québec) ,  nous validerons politiquement la création d’une cour suprême nano-citoyenne-planétaire composée de deux assemblées des justes (39 femmes et 39 hommes) élues ville par ville et village par village, et cela par tirage au sort, dans le but de représenter incontournablement et éthiquement toi et les centaines de millions d’enfants-errants-fantomatiques qui souffrent de la même criminalité étatique banalisée que toi.

Dans ce doctorat, PAR UNE MÉTHODOLOGIE DES DÉBRIS DE LA MÉMOIRE DU CŒUR (ier chapitre), le premier à te demander pardon sera moi, Pierrot vagabond (2eme chapitre le rêve big bang), puis mon ami et partenaire de recherche Michel le concierge (3eme chapitre la non-tricherie), pour enfin laisser la parole à sa compagne œuvre d’art, Marlene la jardinière (4eme chapitre, ses jardins coups-de-coeur œuvre d’art).

Pourquoi nos trois archétypes hologrammiques veulent-ils tour à tour te demander pardon? Parce que notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) veut parler au cœur de l’humanité (5eme chapitre) et non à sa raison. Par le biais d’une CHANSON – MANIFESTE, nous affirmons que l’invention de la nano-citoyenneté-planétaire doit s’accompagner d’un « JE TE DEMANDE PARDON »  , en corollaire de la décision de ne plus tricher par chaque vie-personnelle-œuvre-d’art consacrée à l’ultime question :

COMMENT NOS RÊVES PRENNENT-ILS SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE? (4eme et dernier chapitre).

Marlene Auld , de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette), qui par sa vocation de créatrice en art de la mode et de pédagogue-enseignante  …. prend soin de la beauté du monde  …. tout comme sa vie personnelle oeuvre d’art en jardine LE RÊVE EN ACTION ….. avec la même pureté de k-oeur que  L’HOMME QUI PLANTAIT DES ARBRES …….  DE GIONO,

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Fermeture d'une véritable institution du Vieux-Montréal: Un des 2 Pierrots  est un Latuquois

 

Pierre David, et Pierre Rochette, les deux Pierrots sur scène

 

C’est grâce au talent d’orchestrateur exceptionnel de Robert Ruel, PROPRIÉTAIRE CRÉATEUR  DES DEUX PIERROTS ….  que la chimie entre nous deux a pu s’harmoniser DÈS LES PREMIERS INSTANTS  DE LA FONDATION AU PRINTEMPS 1974 …. dans l’euphorie d’un rêve vécu à trois (Robert, Pierrot David, Pierrot Rochette)

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PressReader - Le Journal de Montreal: 2009-06-05 - Le 35e anniversaire des Deux  Pierrots

ROBERT RUEL …. Le plus grand et le ier des TROIS PIERROTS parce que LEUR maître d’oeuvre durant 46 ans , sa tendre compagne LISE et leur passionnée fille MARIE-LOU qui a grandi dans l’âme de notre rêve à nous trois …. (Robert Ruel, Pierrot David et Pierrot Rochette)  …. Marie-Lou  qui, ces dernières années.  a pris talentueusement la relève à la direction artistique au quotidien de la boîte à chansons LES DEUX PIERROTS dans le Vieux Montréal. Sa relation professionnelle avec l’équipe des chansonniers-animateurs fut réellement appréciée de chacune et chacun… bien appuyée par Jean-Marc Lavoie, bras droit d’une infinie loyauté franche des belles années avec Robert… dont je me dois de célébrer ici la personnalité des plus rassembleuses.

 

2 Pierrots | Bars Montréal Vieux-Montréal - Vieux-Port | Loisirs et  divertissements | Bonjour Québec

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Le roman de Pierre Rochette …..L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ ….  retrace la période des boîtes à chansons au Québec à partir du cheminement de l’auteur. ( Claude Demers ……  www.demers.qc.ca)

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Pierre Rochette

L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ DE L’INSTANT PRÉSENT (PIERRE ROCHETTE)

Chapitre 1 – D’UN INSTANT PRÉSENT A L’AUTRE

1

L’île de l’éternité de l’instant présent
leclerc
Félix Leclerc

Le dernier été de sa vie, celui de l’an 2000, fut le plus mystérieux de tous pour ceux qui l’avaient connu jeune artiste. Il chantait au théâtre « Le patriote » de Sainte-Agathe durant le souper, et cela six soirs par semaine, juste avant le spectacle des « girls » de Clémence Desrochers. Mais avec cette particularité qu’il s’était arrangé pour qu’on ne le voie pas. Il montait par une échelle jusqu’à la cabane de l’éclairagiste soudée au plafond intérieur et de là, fredonnait les chansons les plus sensibles du répertoire de sa jeunesse dans le Vieux-Montréal.

Renaud chantait dans ce qu’il surnommait lui-même, la plus petite boîte à chansons du Québec, à cause de sa forme carrée avec à peine de la place pour deux personnes debout. Il y déposait côte à côte, son lourd cahier de 800 chansons, de quoi grignoter, une bouteille d’eau et son journal personnel ouvert à la page blanche du soir, alors que, dans son dos, le baladeur d’éclairage frôlait ses épaules de sa rugosité métallique.

Enfin, il pouvait séparer le paraître et l’être, laisser l’expression de sa voix chaude frissonner dans le théâtre avec la délicatesse de l’intimité comme le fait une bouteille de vin à table. Il attendait chaque soir le moment précis ou son ego se dissolvait dans une béatitude totale, toujours la même et jamais pareille, d’une telle beauté qu’il lui arrivait de perdre connaissance de bonheur sur son banc, le visage bien écrasé dans son cahier.

Il s’abreuvait depuis toujours aux frissons de l’éternité. Cela lui semblait si naturel qu’il n’avait jamais pu comprendre comment il se faisait que l’on puisse souffrir. Son corps de 51 ans lui avait toujours paru en état de jeunesse. La pureté de l’âme, la sensation continuelle de flotter deux pieds au-dessus du sol, le rythme lent, amoureux, étonné, charmé. La sensation de ne rien peser, de se fondre dans le tout avec ravissement, de saisir dans ses mains l’air comme des milliers de pépites d’or. Était-il artiste, poète de la vie, amant de l’être ou son enfant naissant encore aux langes ?

D’en haut, il s’émerveillait de la beauté des humains lorsqu’ils partagent un repas. À un point tel qu’il se faisait un plaisir profond de descendre saluer tout le monde, un par un en disant :

Bonsoir
Je suis votre chanteur fantôme
Je vous souhaite une bonne soirée

Il arrivait qu’il s’aperçoive que certains soient émus parce que telle chanson leur rappelait tel souvenir. Dans ces moments-là, il ralentissait la voix, pénétrait le texte pour que l’instant présent se dénude de facticité afin de s’inonder de lui-même d’éternité.

Il résidait depuis trente années, de façon ponctuelle, dans l’ancienne maison du chansonnier Raymond Lévesque, l’homme de « quand les hommes vivront d’amour «

à dix pieds exactement du théâtre de la Butte où était né le mode d’expression chansonnier au Québec. Ce qui lui avait permis de construire, pierre par pierre, de la maison à la butte, un chemin menant sous cette scène historique où un jour seraient déposées ses cendres.

En fait, il vivait en locataire de la vie chez un ami chansonnier à Val-David comme un vagabond emprunte les sentiers qui lui donnent le bonheur de marcher. À cinq minutes à pied de la rivière du parc des amoureux où il aimait s’épanouir en contemplation, huit minutes de l’hôtel la Sapinière où il adorait se bercer dans la balançoire, quinze du Mont Condor où il sautillait la forêt des Alpinistes et quatre du café chez Steeve où il assiégeait discrètement la table du fond, visage enfoncé dans le mur, pour ne pas être dérangé.

Ajoutez à ça un vieux camion 1977 où l’on pouvait marcher à l’intérieur, dormir au fond et lire des heures étendu sur le plancher. Que du dépouillement, que du minimalisme. D’ailleurs dans cette maison de 14 pièces, il n’en habitait qu’une, meublée par un petit lit simple, un réfrigérateur douteux, une dizaine de morceaux de linge et quelques ustensiles.

Était-il si différent des autres ?. Il lui semblait que non.

 

Il ne fréquentait personne, jamais personne. Il passait seulement dans la vie des gens comme on se croise quelquefois dans la rue. Mais il saluait avec amour ceux et celles dont le cristal du cœur le faisait frissonner de joie à l’intérieur de lui-même.

Par exemple, la femme la plus pauvre du village. Si maigre que le soleil refusait systématiquement de traverser son corps de peur de la faire fondre. Si laide, que les chats, d’une fois à l’autre, refusaient de suivre son ombre rectiligne. Celle-ci, foulard sur la tête, les yeux hagards d’acceptation, semblait immunisée contre quelque regard de qui que ce soit.

Traînant un petit chariot sur deux roues, été comme hiver, elle vendait, pour survivre, les œufs de ses poules, à qui voulait bien en acheter sans jamais mendier un nouveau client. Et quand elle manquait de marchandises, elle allait chez l’épicier du village pour acheter la douzaine que ses poules avaient omis de lui pondre

Cela faisait maintenant près de 25 ans qu’ils se croisaient d’un sourire à l’autre. L’ermite ne lui avait jamais acheté d’œufs. Il ne savait même pas son nom. Il avait maintenant peur qu’elle meure, qu’elle disparaisse de son bonheur de vivre. Il était attaché à elle comme on l’est d’un saule pleureur lorsqu’il annonce de ses plaintes la venue de l’automne.

En cet été 2000, il désirait lui dire autre chose que son habituel admiratif :

Bonjour, Madame
De fait, il modifia :
Bonjour, Madame. Ça va bien aujourd’hui ?

Il lui serra tendrement le bras de ses deux mains. Elle ne fut pas surprise outre mesure.

Vous savez. Continua-t-il,
Ça fait 25 ans cette année que l’on se salue
Et vous ne m’avez jamais vendu d’œufs.

La réponse de la dame pauvre le conquit d’état de grâce :

Ça n’a pas adonné Monsieur

Et ils poursuivirent chacun leur chemin.

Ce qui permit à l’ermite, comme le rituel l’avait dessiné depuis toujours entre eux, de remplir son cœur de cette bienveillance que la vie offre en prime lorsqu’on lui est abandonné.

Il aimait les gens de son village. Mais de loin. Ma Tante Marie s’occupe-t-elle encore des pauvres ? La grande blonde a-t-elle pu aller à sa réunion des alcooliques anonymes ? L’agent d’immeuble a-t-il enfin trouvé l’âme sœur?

De fait, il avait fait des êtres de sa vie au quotidien un manège de respect et de civilité qui tournait magiquement autour de ses silences comme de ses absences. Un matin cependant, un détail annonça de grands bouleversements à venir. Il avait vu Réal Dubois, le propriétaire de la buanderie du village, avec une casquette sur la tête qu’il oublia d’enlever en le saluant, lui qui avait toujours vécu la fierté de l’homme à la chevelure dégagée. Le chanteur pressentit que celui-ci avait un cancer.

Le matin suivant, il croisa Madame Dubois qui semblait différente des autres fois. À travers les années, ils s’étaient dit à peine bonjour ou bonsoir. Mais cela avait créé entre eux une délicatesse telle qu’il pressentit, à son pas vif et saccadé, une détresse inhabituelle. Alors il ralentit le sien au cas où elle aurait aimé se confier.

Réal se referme sur lui-même lui dit-elle
Il rejette mon aide, il se choque après moi
Je n’en puis plus

La femme pauvre aux œufs d’or passa tout près d’eux, puis l’agent d’immeuble, comme ils le faisaient habituellement à cette heure.

Madame Dubois, murmura l’ermite,
Votre homme vous aime comme il vous a toujours aimé.
Il est juste en colère après la vie.
C’est une bête traquée par une maladie dévastatrice.
Il tente de se battre seul
Pour épargner de la souffrance à sa famille

Et tous deux avaient pleuré doucement

Puis un autre événement majeur était survenu pouvant affecter le tournoiement des heures sous forme de chevaux courbant le temps.

Depuis trente ans, il adorait passer en face d’une maison où vivait un couple d’artistes dont il avait toujours admiré la complicité. Ce matin-là, il vit une pancarte à vendre. Même s’il ne leur avait jamais parlé, il ne pouvait supporter l’idée de les voir disparaître de son ordinaire de marche. Alors, il se rendit à l’atelier par derrière. L’homme ciselait, comme il le faisait habituellement à cette heure-là, un morceau d’ébénisterie.

Monsieur, dit-il, je ne vous connais pas
Mais vous ne pouvez pas déménager
Ça fait 30 ans que je me promène devant chez vous
Le rythme amoureux de votre vie de couple me fait un bien énorme
Mon bonheur d’être ne sera jamais pareil
Sans la beauté de votre présence.

L’homme avait été touché. Il lui avait fait visiter l’intérieur de la maison, l’avait présenté à sa femme et même permit de jeter un coup d’œil aux peintures de celle-ci. Finalement, la pancarte fut retirée. Dans la même période, l’hôtel La Sapinière avait déménagé sa balançoire sans l’avertir. Il en avait été blessé. Ce ne serait plus le même rythme, les mêmes arbres, la même beauté d’ombrages. Il était allé voir la gérante pour porter plainte, même s’il n’était pas client. Celle-ci le prit pour un hurluberlu, tout en lui souriant professionnellement.

Une semaine plus tard, Renaud mourut, et je perdis, sans même avoir eu le temps de le revoir, l’amour de ma jeunesse.

Et sa vie s’effaça du réel comme un éclair dans le ciel. Mais vous auriez dû voir cet éclair d’homme quand il avait vingt ans. C’était un chanteur fougueux au café St-Vincent du Vieux-Montréal et un gardien des légendes des plus magiques dans un camp de vacances pour enfants des services sociaux en attente de placement, le camp Ste-Rose.

Mais aurais-je eu le coup de foudre pour lui s’il n’avait pas ressemblé si profondément à mon père ? Car mon père avait été aussi un mémorable conteur. Toute petite, il m’avait appris à lui demander :

Papa, est-ce que moi aussi un jour
Je connaîtrai le grand amour ?

Il me répondait alors en déclamant :

Si chaque nuit tu en fais la demande à la vie,
Elle te rendra plus fougueuse que Scarlett Ohara
D’autant en emporte le vent,
Plus gémissante qu’Héloïse pour Abélard
Dans la nuit des temps,
Plus pure que Juliette dans les bras de Roméo
L’embrassant
De telle sorte qu’un soir, un mystérieux soir
Un beau prince, ombrageux et charmant
Posant genou aux pieds de tes royaux atours
T’offrira et son cœur et son or
Et la terre entière chantera
En cet instant présent
Ils vécurent heureux
Et eurent beaucoup d’enfants
Au paradis…Millénaire
De la poésie des bien-aimés
De l’île de l’éternité

Plus tard, que j’eusse six ou douze ans, lorsque je ne comprenais pas le sens d’un mot, il sortait le volume encyclopédique approprié et en tirait les deux phrases les plus musicalement significatives que nous apprenions tous deux par cœur, juste pour le bonheur du dire, la complicité du vivre, parce que ça sonnait joli comme il aimait le répéter sans cesse.

Mon père adorait l’encyclopédie. Il y avait découvert par la lecture systématique d’un page par page tenace des perles intellectuelles qui lui avaient permis, entre autres, de s’affranchir de toute religiosité. Par exemple, dans l’item « Brahmanisme », section philosophie, il avait débusqué une suite de lignes qui avaient changé sa vie. Il l’avait apprise par cœur, comme tout ce qu’il découvrait d’ailleurs, pour suppléer à une culture qui lui faisait cruellement défaut, n’ayant réussi qu’une cinquième année chez les religieuses.

Brahmanisme : Philosophie
Le divin mythique qui est à la base des croyances et des cultes N’est, aux yeux des philosophes, Qu’un réceptacle au nom indifférent Le but essentiel étant la réalisation du divin.

C’est donc grâce à Larousse qu’il cessa d’aller à la messe.

Papa, lui demandai-je un soir,
Qu’est-ce que la poésie ?

Je me rappelle ce soir-là. Je devais avoir onze ans. Il prit le temps de déguster les différents sens du mot « poésie » de la page 586 à 587 (Larousse1961). Je savais depuis toujours que, durant ses expéditions dans la forêt des mots, je devais garder un silence respectueux jusqu’à ce que, de ses lèvres, surgisse la substance de ce qu’on allait adorer tous les deux. Il prit un crayon à mine, souligna d’un trait d’un fini rectiligne, deux extraits qu’il me lut, de suite, comme s’il avait trouvé le plus inestimable des trésors.

Le poète
Est celui qui découvre
L’immuable virginité du monde
Retrouvant les dons et les vertus de l’enfance.

La poésie,
Elle, n’est évasion du réel
Que pour être invasion de l’essentiel.

Qu’est-ce que l’essentiel lui demandais-je ?

L’essentiel
C’est l’île de l’éternité de l’instant présent

Comme il parlait d’une île, je n’en demandais pas plus, n’attendant que de vieillir pour aller la visiter. Telle cette île d’où provenait Jacques Cartier, le navigateur, dont il me chantait les paroles pour que je m’endorme : A St-Malo Beau port de mer

À St-Malo beau port de mer (2)
Trois beaux navires sont arrivés
Nous irons sur l’eau
Nous irons nous nous promener
Nous irons jouer
Dans l’île
Dans l’île

Il n’en demeurait pas moins, qu’au réveil le lendemain, j’étais certaine de retrouver sur un grand tableau noir recyclé de sa communauté religieuse dont il était, depuis dix ans ,l’homme de maintenance, les mots « poète » et « poésie » suivis de leur définition avec en bas, n’ayant jamais quitté la bordure du tableau, les mots :

L’île de l’éternité de l’instant présent.

Sous la bordure du haut, le tableau, pour m’apprendre à lire et à écrire, mentionnait trois noms : Marie Gascon et celui de mon père et ma mère : Rodolphe et Marguerite. Mais en réalité, on m’avait toujours surnommée MIEL, à cause de mon teint parsemé de petites taches.

Parfois, quand je revenais de l’école et que je me plaignais parce que je n’avais pas de vêtements à la mode, ou que je ne mangeais pas assez souvent au restaurant, mon père exigeait respectueusement, d’un air sévère mais bienveillant, que je ferme les yeux pour déguster avec lui le récit oral d’un texte qu’il considérait comme sacré. Il disait qu’on en avait trouvé le parchemin enfoui dans une bouteille lancée à la mer directement de l’île de l’éternité de l’instant présent habitée par un certain Monsieur Renoir, peintre de son métier. On pouvait y lire ceci :

Je me rappelle
La merveilleuse sensation de légèreté
De ne rien posséder
Qui nous permettait, à Monet et à moi,
De végéter les deux mains dans les poches…

Il faut toujours être prêt à partir
Pour le bon motif
Pas de bagages, une brosse à dents
Et un morceau de savon

Et mon père concluait par une phrase envoyée à la mer elle aussi sous forme de bouteille par le peintre Gauguin, voisin sur la même île, lorsqu’il vécut le paradis de l’amour dans les bras de sa tahitienne Teha’amana

Et le bonheur succédait au bonheur

Oui, mon enfance fut cathédralement magique. Dès l’âge le plus naïf, je pris l’habitude d’écrire mon journal. Et je le faisais lire à mon père qui l’annotait régulièrement dans la marge de quelques-unes de ses réflexions à mijoter pour plus tard, comme il me disait souvent, ma mère préférant ne pas en prendre connaissance.

Son Rodolphe, comme elle aimait l’appeler, m’avait ciselé une bibliothèque qui contenait chacun de mes journaux intimes depuis l’âge de trois ans, les premiers naturellement contenant plutôt des griffes de dessins maladroits. Et tout en haut, il avait inscrit en sculptant artistiquement dans le bois :

Instants présents
De miel en miel

Papa lui demandai-je un jour
Qu’est-ce que l’instant présent ?

Ce jour-là, mon père ne courut pas vers l’encyclopédie comme il en avait coutume à chacune de mes questions. Ses yeux devinrent étrangement lunatiques, comme s’il réfléchissait à une interrogation à laquelle toute réponse en soi demande de la magie, puisqu’elle n’existe peut-être pas

L’instant présent, miel, c’est le plus beau des présents
Offert par les habitants de l’île de l’éternité
À ceux de la planète terre où la souffrance du passé
Se console aux espérances de l’avenir.

Tout cela me semblait inaccessible et bien mystérieux. Valait mieux chanter la chanson de l’île comme finissait par dire mon père, la musique témoignant parfois mieux de l’essentiel que les paroles qui l’accompagnent.

À St-Malo beau port de mer (2)
Trois beaux navires sont arrivés
Nous irons sur l’eau
Nous irons nous nous promener
Nous irons jouer
Dans l’île
Dans l’île

À l’âge de quinze ans, j’écrivis dans mon journal :

J’attends avec passion le grand amour
À quoi bon mordre dans mon adolescence
Puisque toute cette agitation des expériences
Puériles m’ennuie.

À la lecture de cet extrait, mon père écrivit en haut de page, pour que je ne puisse rater son dire :
Miel, il n’est peut-être pas bon
De t’enfermer en toi-même
Comme tu le fais ?
Chaque âge a son devoir de vivre.

Mais je refusais systématiquement tout ce qui aurait désembelli mes rêves. J’escamotais des sorties avec les garçons, danses, fêtes d’enivrement en cachette des parents. Je brûlais d’un feu si pur qu’il me semblait terriblement ennuyeux d’aller m’évaporer en douteuse compagnie. Je préférais dévorer les livres de toutes sortes à la bibliothèque municipale, dont quelques lubriques tel le marquis de Sade ou l’amant de Lady Chatterly, pour au moins acquérir la culture du désir.

Quelques années plus tard, je lus tant et tant que je me retrouvai en littérature à l’Université de Montréal. Pour payer mes études, mon père trouva un emploi au noir la fin de semaine et ma mère accumula de la couture pour le compte d’une manufacture des environs. Que de dimanches nous cousîmes ensemble. Mon père disait souvent, en souriant, que les princesses attendent toujours le prince charmant en brodant de longs et beaux ouvrages. Devant le nombre de soutiens-gorge à terminer pour le lundi matin, j’avoue que ma mère et moi ne trouvions jamais cette taquinerie très à propos.

En juin 1973, je terminai mon baccalauréat. J’avais comme projet une thèse de maîtrise sur la relation « Roméo et Juliette » et le reste de l’œuvre de Shakespeare, avec comme tuteur un homme charmant au nom de John Thysdale. Sa famille étant originaire de Vancouver, il espérait obtenir un poste de prestige à son alta mater universitaire, me faisant miroiter la possibilité de m’y emmener comme assistante de recherche si le destin lui était favorable.

Être ou ne pas être, voilà la question , me dit-il en riant
Ce serait formidable que vous y soyez.

Mais je pris ces propos pour de la badinerie galante provenant d’un homme marié et de toute façon trop âgé pour moi bien qu’attrayant de sa personne et ne m’en souciai pas plus qu’il faut. Je me rappelle avoir fêté mes 21 ans, seule devant un verre de vin à la santé de mon intentionnelle pureté physique. Je n’osais prononcer le mot « virginité » car cela aurait risqué de trop me déprimer, je crois. Je préférais enterrer le mot sous la passion de mes sens confus à faire exploser, le plus tôt possible, sous le feu d’un grand amour.

J’habitais encore chez mes parents et je continuais d’écrire mon journal. On ne quitte pas facilement le bonheur permanent. Mon anniversaire était toujours l’occasion d’un cadeau particulier de la part de mon père. Depuis ma naissance, à chaque fête, il m’avait toujours sculpté un délicat coffret de bois cadenassé et annoté de l’année avec un mot d’amour glissé à l’intérieur écrit spécialement pour l’occasion.

À n’ouvrir qu’une fois adulte,
M’avait-il répété d’une année à l’autre.

Tu es adulte maintenant,
Tu as vingt et un ans.
Il est temps d’ouvrir les coffres, me dit-il.
Presque plus excité que moi

Je serai une adulte
La journée où j’aurai rencontré mon prince charmant
Pas avant, répondis-je en riant.

Curieusement, c’est ici que commence mon histoire avec Renaud. Quel préambule, Renaud à cinquante et un ans et toute mon enfance avec mon père, juste pour tenter de dessiner émotivement le bonheur parfumé de ce premier instant d’où surgit, sous forme de coup de foudre, l’essence de l’homme qui envoûta le reste de mon existence.

Nous étions de la même race. Impossible de ne pas se miroiter du premier regard. Nous habitions tous les deux le pays du bonheur, moi par naissance et lui par passion de le partager aux autres. Et comme la vie ne fait jamais les choses à moitié, elle nous avait dirigé l’un et l’autre vers le continent de la souffrance, plus précisément au camp Sainte-Rose de Laval, au milieu d’enfants dont les familles étaient trop dysfonctionnelles pour s’en occuper.

Mon père m’avait appris à reconnaître cette contrée par sa façon d’accorder la priorité à la mémoire du passé en la noyant d’avance dans un certain futur. On souffre trop pour déguster la vie et l’on rêve trop de s’en sortir pour croire que c’est « maintenant » seulement qui en constitue la porte d’entrée et de sortie. On vit dans une maison dont on ne peut toucher les murs. On porte le nom de sociaux affectifs. Ceux et celles qui jouent les rôles de père et de mère se remplacent par chiffres de huit heures et se reconnaissent par les mots « éducateurs et éducatrices ». On se sent institutionnalisés. Dort en même temps, mange en même temps, jamais seul ou seule dans une chambre, sauf quand on est mis au rancart dans un coin pour avoir mal agi. Et l’on a peur, constamment peur d’un je-ne-sais-quoi. D’une horrible réalité que des mots d’enfant ne peuvent nommer. Une mince voix gémissant au creux des yeux tristes : Nous sommes les petits errants de l’existence, les « sans nom » de l’ignorance, la miniature cour des miracles du temps qui n’en finit plus de passer et repasser sans vraiment nous apercevoir. Nous sommes les exclus de l’amour.

Qu’est-ce que l’enfance sur ce continent ? Ça se vit dans les filets des services sociaux, d’une famille d’accueil à une autre parce qu’on a traversé l’inceste, la violence associée à la drogue, à l’alcool ou autre dépendance majeure. On se sent ballottés dans un train, celui d’adultes étrangers qui nous amènent faire une longue promenade jusqu’à la gare des dix-huit ans.

Ainsi, le camp Ste-Rose se divisait en trois modules : Les castors, les hiboux et les écureuils. J’étais l’éducatrice du dernier groupe, celui des écureuils.. D’une part, Jean-François treize ans, fils d’un père membre de la pègre, qui pouvait vous tuer d’un seul regard et Natacha douze ans qui m’avait adoptée comme mère et qui travaillait pour que j’eusse envers elle les mêmes sentiments. Et d’autre part, la plus que grassette Chantal et la grande Monique toujours en guerre parce que mal dans leur peau d’antagonistes se moquant des deux jumeaux de huit ans qui avaient passé une partie de leur vie dans une garde-robe et qui ne parlaient pas encore. Entre ces deux clans, des enfants qui partaient et repartaient selon les évènements externes sur lesquels je n’avais aucun pouvoir. C’est ainsi qu’on apprend à ne pas s’attacher pour ne pas souffrir inutilement.

Ma préférée était Natacha, Natacha Brown. Sa mère, psychotique s’était suicidée et son père avait sombré de désespoir dans les abîmes de l’alcool. Elle lisait dans mon âme presque à la perfection. Elle me secondait discrètement quand la violence ou la tristesse sous forme de larmes éclatait dans le groupe. Sans que les autres ne le sussent jamais, elle fut ma préférée, mon unique, mon indispensable. Le 27 juin 1973, vers vingt heures, une ronde d’enfants et d’adultes au visage peinturé, avec plume d’indien au front et couverture sur le dos, envahit la salle communautaire dans le but d’accueillir le nouveau gardien des légendes que personne n’avait encore rencontré. Comme il s’appelait Anikouni, on répéta la chanson parlant de ce personnage de l’imaginaire.

ANIKOUNI SHA A HOU A NI (2)
AH WAWA BIKANA SHAHINA (2)
ELEAONI BIKAWA YA WA (2)

Robert, le directeur opérationnel du camp, demanda soudainement le silence. C’était un homme maigre et élancé pour qui le sens des responsabilités équivalait à un taux de stress intense. Il avait toujours peur à un accident ou même un suicide, ce qui aurait terni l’éclat et la réputation de son personnel dont il respectait profondément la droiture et l’engagement. Tous faisaient leur possible dans une situation potentiellement explosive. On ne pouvait que tendre une corde dans un abime de manque d’amour. Il avait donc expliqué aux enfants le sens des mots indiens de la chanson Anikouni

Anikouni, Toi qui parcours , lacs et rivières
En canot d’écorce rapiécé de tes mains
Ramène-nous la force
Au pays où hier se dessine en demains.

L’événement aurait pu être banal. Mais il fut plutôt chorégraphie d’apprivoisement d’un imaginaire à un autre. Un chef indien, corne au cou, magnifique panache sur la tête, entre s’assoit au milieu sans cesser de jouer du tamtam. Soudain, sans arrêter de marteler le rythme, il incite des yeux un de mes jeunes, Jean-François, à le rejoindre. Ils sont maintenant deux. Puis ce complice continuant seul à battre le temps comme on bat parfois un tapis sur la corde à linge pour le libérer de sa poussière, Anikouni se lève. Par le seul mouvement de son corps dessinant l’espace en collines et vallées, il entraîne les enfants dans des jeux de mains dont l’ensemble orchestre l’air et l’atmosphère. Et tout devient jeu autour de lui. Et lui s’habille de quête. Il cherche, d’un visage à l’autre. Parfois il se retourne pour exprimer en deux ou trois sourires sa soif que rien de cela ne cesse.

Il s’immobilise devant mon groupe. Il suffit que je vois ses yeux pour que la foudre s’élance en moi en un coup terrible, dans un éclair qui me rendit fragile et allumée telle une biche prise au piège alors que le feu de forêt de ce que l’autre dégage s’avance vers elle sous la simple levée du vent des passions, imprévisible en ses tourbillons autour de l’une comme de l’autre.

CAIA… BOUM…

Dans tous les camps de vacances du Québec, ce cri de ralliement permet à un animateur d’obtenir des enfants qu’ils s’assoient sans réplique et surtout qu’après le boum, le silence rayonne de sa personne vers le groupe avec la même exigence d’obéissance aveugle que met le soleil à brûler les yeux de ceux qui oseraient l’impolitesse d’un regard délinquant. Et tout bruit cessa, de quelque nature musicale qu’il soit.

Ce chef indien que je n’avais jamais vu auparavant sortit un parchemin d’écorce de bouleau et lut simplement en me regardant dans les yeux, tout en reculant dans le velours des pas perdus pour le bonheur de se perdre :

Dans la grande tribu des yogs,
Quand un jeune indien…
Tombe amoureux d’une princesse
Il doit gravir la montagne sacrée
Déjouer le gardien de la caverne sacrée
Pour voler le feu de l’amour

Il se mit à zigzaguer, à tourner à l’intérieur du cercle, regardant chaque visage, les bras en mouvement. Puis, s’abandonnant au jeu indien, il mit un genou devant moi, comme si le sol avait été couvert de branches de sapin.

Fille de la forêt,
princesse de la lune et des étoiles,
La foudre a frappé mon cœur de passion pour le vôtre

Qui a déjà vécu un coup de foudre comprendra qu’il te laisse dans un état semblable, non pas au tremblement de terre, mais à la vision cauchemardesque qui suit quelques secondes après, comme si tout ce qui donnait un sens à ta vie s’en trouvait enseveli. Il ne reste que toi et lui, main dans la main regardant du haut de la colline le présent se moquant du passé.

Il se releva

Amis yogs…Tribu des castors….
Tribu des hiboux….Tribu des écureuils….

Je suis amoureux de cette princesse
Je dois retrouver le feu de la caverne sacrée
Et le lui ramener afin qu’elle m’accorde
Son amour éternel

Il entonna alors un canon.
Zum galli galli galli zun
Galli galli zum

Les enfants l’apprirent si vite qu’ils purent continuer seuls. Et Anikouni chanta le couplet en harmonie avec leurs voix.

Le feu de l’amour brûle la nuit
Je veux lui offrir pour la vie.

Et c’est sur la musique de cette chanson, que les enfants, couverture sur le dos et flambeau aux mains de leurs éducateurs ou éducatrices, le raccompagnèrent à son canot . L’indien rama le lac et disparut dans le noir. Et le noir disparut aussitôt dans le cœur des enfants, l’espace d’un instant, comme il en existe tant sur l’île de l’éternité de l’instant présent.

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2Pierrots: La dernière boîte à chansons

Marilou Sciascia Ruel, fille du fondateur et propriétaire du 2Pierrots.

2Pierrots: La dernière boîte à chansons

Mario Boulianne
MARIO BOULIANNE
Le Droit
C’est dans les années 60 que la vague des boîtes à chansons a frappé le Québec.

Que ce soit à Gatineau, à Sherbrooke, à Trois-Rivières, à Jonquière ou à Magog, toutes les villes de la province avaient sur leur rue principale un endroit où l’on pouvait voir et entendre la musique de chez nous. La semaine dernière, le dernier rempart de cette forteresse de la musique francophone tombait : le 2Pierrots annonçait sa reddition.

Située rue Saint-Paul dans le Vieux-Montréal, cette boîte à chanson a été fondée en 1974 par le Hullois Robert Ruel dans la plus pure tradition de l’époque.

En ces temps, Pierre Rochette et Pierre David — ce sont eux les deux Pierrots — faisaient le plaisir des mélomanes. Ils en ont vu passer des grands noms, ces murs de pierres. De Manuel Tadros à Jici Lauzon en passant par le groupe Yelo Molo et le chansonnier gatinois Yanik Pepin, tous ces artistes devaient répondre à un critère de qualité et de talent très élevé ainsi que de répondre à seule condition : offrir un contenu à 70 % francophone.

« Ça faisait partie du contrat d’embauche, confiait Yanik Pepin qui a gratté sa guitare sur cette scène pendant plus de 20 ans. Si on ne respectait pas ce ratio, ça ne prenait pas de temps qu’on devait passer dans le bureau de Robert et il nous faisait comprendre qu’on devait jouer du franco avant tout. »

Mais, cette rigueur concernant le contenu francophone a rapidement fait la réputation du 2Pierrots. Et pendant 46 ans, personne n’y a dérogé, si ce n’est quelques modifications mises en place au fil du temps.

« Il y a toujours eu un band et un chansonnier lors des soirées au 2Pierrots, d’ajouter Yanik Pepin. Et pendant tout le temps où Robert dirigeait la boîte, la priorité allait aux groupes quant au choix des  chansons. Et puisqu’il était interdit de jouer deux fois la même chanson dans une soirée, les chansonniers devaient s’adapter. Avec l’arrivée de Marilou (la fille de Robert Ruel) aux commandes, les choses ont changé et tous les artistes devaient partager leur setlist et s’entendre sur les chansons que chacun allait interpréter. »

Comme au Centre Bell

Malgré cette « compétition » existante entre les chansonniers et les groupes, la priorité était le public.

« Les propriétaires du 2Pierrots ont toujours fait passer le client avant tout, ajoute M. Pepin. Les gens venaient ici pour faire la fête. Ils arrivaient en groupe, en couple ou même seul. Les portiers assignaient les tables aux clients, peu importe s’ils connaissaient ou non leurs voisins. Mis à part les dernières années, il n’y avait pas de bar, que des tables, une scène et des toilettes. Les gens venaient ici pour voir et entendre les artistes. Et pour nous, le 2Pierrots c’était notre Centre Bell. Il n’y avait rien de plus gros. »

Le groupe Tekila, dont le Gatinois Yanik Pepin (à l’extrême droite) fait partie, a animé les soirées du 2Pierrots au cours des dernières années. Les membres du groupe ainsi que plusieurs autres artistes de la fête d’adieu le 12 décembre.

Tourner la page

La semaine dernière, Marilou Sciascia Ruel, la fille du fondateur  qui avait pris la relève de son paternel il y a un peu plus de six ans, a annoncé la fermeture définitive de l’institution de la rue Saint-Paul.

« C’est avec tristesse et nostalgie que je vous annonce qu’une page d’une merveilleuse histoire se tourne trop rapidement. Une histoire de plus de 46 ans toute en chansons, pleines d’émotions. Le 2Pierrots ferme après tant d’années à lâcher son fou avec vous, avait-elle écrit sur la page Facebook de l’établissement. Le 2Pierrots, c’est une histoire de quelques générations, plusieurs histoires d’amour, et de grandes amitiés. »

La propriétaire a pris cette décision en connaissance de cause, croit son employé de longue date.

« Quelques semaines avant le confinement de mars dernier, Marilou nous avait dit que son père voulait vendre le bâtiment qui abrite le 2Pierrots et celui qui était autrefois le Petit Pierrot, juste à côté, et qui avait la Cage aux Sports comme dernier locataire, explique Yanik Pepin. Mais, elle nous disait vouloir garder le 2Pierrots ouvert à ce moment-là. Par contre, avec la pandémie, il était impossible de maintenir le bar ouvert étant donné les mesures de distanciation qui rendaient impossible sa réouverture. »

Par contre, cette semaine au micro de Pierre Arcand, Marilou Sciascia Ruel avouait vouloir faire revivre le 2Pierrots ailleurs que sur l’île de Montréal.

« Ce n’est pas impossible et d’ailleurs, elle en parlait déjà puisque les importants travaux de construction à Montréal limitaient grandement l’accès au bar, ajoute M. Pepin. C’était un véritable problème. En temps normal, on pouvait accueillir jusqu’à 700 personnes par soir et aujourd’hui, les grosses soirées se limitaient à 400. Ce n’était pas très rentable pour la proprio. »

Malgré le choc de la fermeture, les espoirs de voir renaître le 2Pierrots sont bien réels, surtout provenant de la bouche même de la propriétaire.

« J’ai eu le bonheur d’avoir des parents qui m’ont fait grandir dans cet univers musical, dans ces bâtisses mythiques où la passion de la musique québécoise était reine. C’était plus qu’un commerce, c’était un mode de vie, ajoutait Mme Sciascia Ruel dans son message sur Facebook. Mon père a su me montrer (parfois à la dure) la rigueur au travail et l’importance des choses bien faites. Mais surtout, celui qui m’a fait confiance avec cette grande institution qu’il a mis au monde. Le 2Pierrots est bien plus qu’une bâtisse. C’est une âme, et celle-ci restera bien vivante. »

Un dernier show

Enfin, pour clore cette aventure qui a su traverser les époques, un grand « party virtuel » aura lieu 12 décembre. Pour l’occasion, de nombreux artistes qui ont foulé les planches du 2Pierrots seront conviés pour ce spectacle qui débutera à 19 h.

Toutes les informations à ce sujet sont disponibles sur la page Facebook de l’établissement.

 

 

15 novembre 2020 …..27 JOURS AVANT LA FIN DES DEUX PIERROTS …. ROMAN DE PIERRE ROCHETTE …. L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ DE L’INSTANT PRÉSENT …. ROMAN DE PIERRE ROCHETTE … POÈTE ET CHANSONNIER. PIERRE ROCHETTE EST L’UN DES DEUX CHANSONNIERS AVEC PIERRE DAVID QUI ONT DONNÉ LEUR NOM À LA BOÎTE À CHANSONS LES DEUX PIERROTS. …. L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ RETRACE LA PÉRIODE DES BOÎTES À CHANSONS AU QUÉBEC À PARTIR DU CHEMINEMENT DE L’AUTEUR

www.demers.qc.ca

L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ DE L’INSTANT PRÉSENT

Roman de Pierre Rochette. Poète et Chansonnier

Pierrot le Vagabond Chercheur |

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www.enracontantpierrot.blogspot.com …

Bande annonce du documentaire MON AMI PIERROT, LE DERNIER HOMME LIBRE

Véronique Leduc
veroniqueleduc@hotmail.com
et
Geneviève Vézina-Montplaisir
genevievevm@hotmail.com

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Dans un clip filmé par Marlene Auld , sa talentueuse compagne depuis 35 ans …Michel Woodard , qui fut un brillant chansonnier-magicien de la iere année des Deux Pierrots, se fait complice aujourd’hui et cela depuis 14 ans maintenant, dans notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) de notre doctorat sur la vie personnelle oeuvre d’art, le pays oeuvre d’art et la nano-citoyenneté-planétaire et dont le titre sera celui de SA CHANSON-MANIFESTE….. JE TE DEMANDE PARDON… qu’il chante ici lors de notre prestation  commune au collège Jean-de-Brébeuf …  sous la présentation d’un grand rêveur RAYMOND-LOUIS LACQUERRE.

Notre doctorat … JE TE DEMANDE PARDON ….a pour objectif de faire de notre équipe de recherche  (Auld, Woodard, Rochette) …. des artistes en résidence à l’institut d’intelligence artificielle du Québec pour créer par le biais de milliards de téléphones cellulaires l’INSTITUTION DE LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE SUR TERRE … ( Sur google ….  nano-citoyenneté-planétaire)

RÉSUMÉ DE NOTRE  DOCTORAT EN 300 MOTS

JE TE DEMANDE PARDON…, à toi qui, comme des centaines de millions d’enfants-errants-fantomatiques, se meurt, jour après jour, de faim ou de blessures de guerre, et cela, au nom des 193 états hobbiens onusiens qui, sous la féodalité de monarchies nucléaires, font passer la course aux armements, les guerres et les paradis fiscaux avant TON DROIT MULTIVERSIEL à une vie personnelle œuvre d’art par un rêve big-bang.

JE TE DEMANDE PARDON… au nom de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) qui, depuis plus de 14 ans maintenant, cherche à répondre à la question suivante : AU 21EME SIÈCLE, QUELLE INSTITUTION FAUT-IL INVENTER POUR QUE SUR TERRE, PLUS AUCUN ENFANT NE MEURE DE FAIM OU DE BLESSURES DE GUERRE ?

JE TE DEMANDE PARDON… au nom de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) qui S’ACHARNE à déployer concrètement L’INVENTION DE LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE, dans le but de contribuer à la déshobbiation de l’O.N.U.  Par  la mise en algorithme de milliards de téléphones intelligents « wow-t=2.7k? » , si possible avec la complicité de l’institut de l’intelligence artificielle du Québec) ,  nous validerons politiquement la création d’une cour suprême nano-citoyenne-planétaire composée de deux assemblées des justes (39 femmes et 39 hommes) élues ville par ville et village par village, et cela par tirage au sort, dans le but de représenter incontournablement et éthiquement toi et les centaines de millions d’enfants-errants-fantomatiques qui souffrent de la même criminalité étatique banalisée que toi.

Dans ce doctorat, PAR UNE MÉTHODOLOGIE DES DÉBRIS DE LA MÉMOIRE DU CŒUR (ier chapitre), le premier à te demander pardon sera moi, Pierrot vagabond (2eme chapitre le rêve big bang), puis mon ami et partenaire de recherche Michel le concierge (3eme chapitre la non-tricherie), pour enfin laisser la parole à sa compagne œuvre d’art, Marlene la jardinière (4eme chapitre, ses jardins coups-de-coeur œuvre d’art).

Pourquoi nos trois archétypes hologrammiques veulent-ils tour à tour te demander pardon? Parce que notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) veut parler au cœur de l’humanité (5eme chapitre) et non à sa raison. Par le biais d’une CHANSON – MANIFESTE, nous affirmons que l’invention de la nano-citoyenneté-planétaire doit s’accompagner d’un « JE TE DEMANDE PARDON »  , en corollaire de la décision de ne plus tricher par chaque vie-personnelle-œuvre-d’art consacrée à l’ultime question :

COMMENT NOS RÊVES PRENNENT-ILS SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE? (4eme et dernier chapitre).

Marlene Auld , de l’équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette)

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Pierre Rochette est l’un des deux chansonniers, avec Pierre David, qui ont donné leur nom à la boîte à chanson ‘Les deux Pierrots’.

 

Fermeture d'une véritable institution du Vieux-Montréal: Un des 2 Pierrots  est un Latuquois

Pierre David, et Pierre Rochette, les deux Pierrots sur scène

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PressReader - Le Journal de Montreal: 2009-06-05 - Le 35e anniversaire des Deux  Pierrots

ROBERT RUEL …. Le plus grand et le ier des TROIS PIERROTS parce que LEUR maître d’oeuvre durant 46 ans , sa tendre compagne LISE et leur passionnée fille MARIE-LOU qui a grandi dans l’âme de notre rêve à nous trois …. (Robert Ruel, Pierrot David et Pierrot Rochette)  …. Marie-Lou  qui, ces dernières années.  a pris la relève à la direction au quotidien de la boîte à chansons LES DEUX PIERROTS dans le Vieux Montréal.

2 Pierrots | Bars Montréal Vieux-Montréal - Vieux-Port | Loisirs et  divertissements | Bonjour Québec

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Le roman de Pierre Rochette …..L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ ….  retrace la période des boîtes à chansons au Québec à partir du cheminement de l’auteur. ( Claude Demers ……  www.demers.qc.ca)

PROLOGUE

L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ DE L’INSTANT PRÉSENT (PIERRE ROCHETTE)

Prologue

1

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Pierre Rochette

L’ILE DE L’ETERNITE DE L’INSTANT PRESENT

Sur terre, il n’y a peut-être pas de bonheur perpétuel sans la découverte de l’île de l’éternité de l’instant présent. En ce sens, chaque œuvre créatrice, depuis le début de l’humanité, peut se visualiser comme une bouteille lancée dans la mer de l’existence humaine. Certains grands penseurs ont navigué sans jamais avoir trouvé cette île (entre autres, Marx, Hegel, Shakespeare, Goethe, Proust, Sartre, Camus…) D’autres, par hasard, y ont fait escale à un moment de leur vie et en témoignent avec amour (Gauguin, Rousseau, Burke, Hermann Hesse, Spinoza). Seuls quelques « Robinson Crusoé » y furent naufragés très tôt ; (entre autres, les peintres français Renoir et québécois Ozéas Leduc, le grand philosophe américain Thoreau, son compatriote le poète Withman, le sage du pays de nulle part Krishnamurti…) On appelle ces derniers …les magnifiques de cette terre.

J’aurais tendance à croire qu’il existe, à travers les siècles, une chaîne d’initiés, identifiables par la musicalité de leur témoignage, certains connus, des milliers d’autres pas.

Ce livre raconte la vie de Rodolphe mon père croisant celle de Renaud, chansonnier dans le Vieux-Montréal, ayant lui-même tout appris du poète Paul Gouin.

Ils avaient en commun cet art de vivre l’instant présent, dans un bonheur succédant au bonheur, comme disait Gauguin, dans des moments ultimes où l’univers chantait dans leurs âmes comme un sanctuaire d’oiseaux aux confins de l’innommable.

Je jette donc, à mon tour, une bouteille aux vagues pour que les hommes ne désespèrent pas, de manière à ce que, si le bateau de leur existence croise l’île, ils y accostent au lieu de passer outre par manque de cartographies intellectuelles où sont indiqués quelques points cardinaux d’abandon aux vents de l’insondable.

Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage

Miel,
Fille de Rodolphe
Complice de Renaud

 

 

 

 

 

14 NOVEMBRE 2020… 28 JOURS AVANT LA FERMETURE DÉFINITIVE DES DEUX PIERROTS DANS LE VIEUX MONTRÉAL… HOMMAGE À L’UN DES DEUX PIERROTS…. PIERRE DAVID

Pierre David

TRÈS CHER PIERROT

Comme tu me manques ce soir …. Me semble que  … si … tu avais pu être  l’image des 46 ans des deux Pierrots, le public se serait reconnu en toi…. Mais … Toi décédé,,,,  je me rends compte que je n’ai aucune aptitude pour jouer ton rôle à ta place…. Toi qui me connaissais bien, tu savais à quel point je détestais ces moments sans toi… J’aimais être ton OMBRE…. parce que je suis paresseux et parfaitement désintéressé de toute reconnaissance sociale… Toi tu savais que j’ai fait de la scène d’abord pour réfléchir à ce que je voulais vraiment faire de ma vie… Je trouvais ce monastère qu’est la scène confortable… Partagée avec toi… encore plus … un merveilleux château de complicité onérique:))))

Mais …. 32 ans en réclusion sur un petit carré devant public, dont 8 ans avec toi… sans doute les plus magiques ….. Quand même… Cela m’a prit tout ce temps pour savoir ce que je voulais faire dans la vie:)))))))))))))))))))))

Dans ce chaos de moi-même …. tu fus vraiment impeccable mon ami… Merci pour m’avoir respecté dans ce que je ne comprenais pas moi-même. ce que je cherchais…. Aujourd’hui j’ai les mots pour le dire… J’aimais que tu sois la vedette parce que ça me rassurait dans ma quête … D’UN VAGABONDAGE  COMME PHILOSOPHIE DE VIE … PAR LA FUITE DU RÉEL POUR MIEUX M’ENCHANTER DE POÉSIE… ET CELA NUIT ET JOUR  JUSQU’À MA MORT …. EGO SUM PAUPER, NIHIL HABEO ET NIHIL DABO … (Je suis pauvre, je n’ai rien et je ne demande rien), de là la résultante qui devint PIERROT LE VAGABOND CÉLESTE

Simon Gauthier | Le vagabond céleste

Le grand conteur international Simon Gauthier qui donna plus de 150 représentations du conte philosophique LE VAGABOND CÉLESTE… à travers la Francophonie sur une période de 7 ans. (www.simongauthier.com)

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Cher Pierrot David,

Je voulais te faire part d’un coup de tonnerre dans nos deux rêves de scène …. Je l’sais pas si tu en as entendu parlé de l’autre côté de ta vie…

LA BOÎTE QUE NOUS AVONS FONDÉ  MON AMI PIERROT …  LES DEUX PIERROTS ….  FERMERA OFFICIELLEMENT  ET DÉFINITIVEMENT SES PORTES …. LE 12 DÉCEMBRE 2020  …..après 46 ans d’impossible …..  IL NE RESTE DONC PLUS QUE 28 JOURS AVANT LA DATE FATIDIQUE  DE FIN D’UNE ÉPOPÉE DANS L’HISTOIRE DU QUÉBEC ….. CELLE DU 12 DÉCEMBRE 2020 …

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JE PENSE QUE TU SERAIS D’ACCORD AVEC MOI POUR QUE LES DEUX PIERROTS S’APPELLENT MAINTENANT POUR L’ÉTERNITÉ … LES TROIS PIERROTS … CAR ROBERT RUEL, NON SEULEMENT FUT NOTRE QUART-ARRIÈRE, MAIS BIEN PLUS …NOTRE EXCEPTIONNEL ,,,, ET TALENTUEUX ….  GARDIEN DES LÉGENDES … DE NOTRE RÊVE À NOUS TROIS … ET CELA  DURANT 46 ANS:)))

Oui, nous devons toi et moi donner à Robert LA PLACE DE ROI DE NOS RÊVES À NOUS TROIS… celle qui lui revient .MAJESTUEUSEMENT …

PressReader - Le Journal de Montreal: 2009-06-05 - Le 35e anniversaire des Deux  Pierrots

Robert Ruel  ……  le brillantissime maître d’oeuvre de notre trio… LES TROIS PIERROTS ( ROBERT RUEL, PIERROT DAVID ET PIERROT ROCHETTE) …..  avec son épouse Lise et leur fille MARIE-LOU qui assuma la relève… Marie-Lou

Il souligne son 75e anniversaire en donnant à la recherche - Faculté de  médecine - Université de Montréal

Robert Ruel … c’est lui le ier Pierrot, toi Pierrot David, le deuxième et moi Pierrot Rochette … humblement, bien humblement mais bien fièrement … votre troisième à vous deux:))))))))… Mais pas très loin  derrière et surtout ….. pas ….le moindre.))))))))))))))))))))))))))))))).. ))))))))))))))):)))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))

Et j’aimerais bien que le gouvernement du Québec reconnaisse à ROBERT RUEL …. ses 46 ans au service du public en lui décernant LA MÉDAILLE DE L’ORDRE DU QUÉBEC….. Qu’en dis-tu?

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Pierrot ….. Je me demandais…quel serait le moyen le plus élégant de te rendre hommage avant qu’à mon tour, j’aille chanter avec toi éternellement là-haut?

J’ai pensé  … réunir des extraits de blogues ou tu es apparu entre mes mots …  à travers les dernières années … JUSTE POUR DE DIRE MERCI…. avant d’aller te le dire EN VAGABOND CÉLESTE ………….. LÀ-HAUT :)))))))))))))))))))…

En attendant …  Salut Félix Leclerc pour moi :))))))))))))))))))))))))))))))

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Paule Veilleux-Turcotte

Une grande célébration est prévue, dimanche, à la boîte à chansons Les 2 Pierrots, dans le Vieux-Montréal, afin de rendre hommage au défunt chansonnier Pierre David, véritable pionnier de la célèbre institution et qui a perdu son combat contre le cancer le 21 juillet dernier.

PHOTO COURTOISIE Le défunt chansonnier Pierre David à ses
débuts.

Une grande célébration est prévue, dimanche, à la boîte à chansons Les 2 Pierrots, dans le Vieux-Montréal, afin de rendre hommage au défunt chansonnier Pierre David, véritable pionnier de la célèbre institution et qui a perdu son combat contre le cancer le 21 juillet dernier.

Inaugurée en 1974, Les 2 Pierrots a été baptisée en l’honneur de deux hommes, Pierre David et Pierre Rochette, qui ont marqué les débuts de l’endroit par leurs talents de chansonniers et d’animateurs.

Pierre David s’est éteint le 21 juillet dernier à la suite d’un cancer généralisé.

L’établissement Les 2 Pierrots sera le théâtre d’un grand rassemblement en mémoire du chansonnier qui aurait célébré ses 58 ans dimanche.

«Pour Pierre, le jour de sa fête était très important, a dit M. Ruel. Même malade, il me disait “il va falloir faire tout un party à ma fête parce ça va probablement être ma dernière”. Mais il ne s’est jamais rendu.»

Plus d’une trentaine de chansonniers qui ont marqué les différentes époques de la boîte à chansons seront réunis sur scène de 14 h à 20 h lors d’un grand spectacle acoustique.

Parmi les artistes invités, Manuel Tadros et Jici Lauzon ont confirmé leur présence.

«Pierre s’est battu pendant plus d’un an contre la maladie, et il n’a pas du tout travaillé pendant ce temps», a fait savoir le propriétaire.

Organisée par le personnel des 2 Pierrots et des amis proches du défunt, la célébration sera donc aussi une occasion de récolter des fonds pour supporter la conjointe de Pierre, Thérèse Bourque.

Tout l’argent amassé dimanche lui sera remis, et même les employés des 2 Pierrots vont lui remettre leur salaire de la journée.

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Cher Pierrot …

Comme tu me manques maintenant que j’ai atteint l’âge de nos plus beaux souvenirs ….

Image

Pierrot Rochette,, de l’équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) sur la nano-citoyenneté-planétaire, le pays oeuvre d’art et la vie personnelle oeuvre d’art

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Que les années ont passé… mon très cher partenaire de scène des deux Pierrots ….. Je fus si heureux de voir que toi, l’autre Pierrot, tu aimais être la grande vedette… ce qui me permettait de chanter à la mon oncle Paulo aux débuts et fins de soirée… dans ce cahier de chansons que Michel  Woodard et sa compagne Marlene Auld (mon couple ami oeuvre d’art)….

Michel Woodard,, chansonnier et chercheur (Michel le concierge) créateur de la philosophie d’en bas

Marlene Auld, créatrice de jardins, de modes et de joie de vivre…

ont conservé et que je relisais chaque soir sans jamais apprendre une chanson par cœur….

Je n’ai jamais aimé la scène DANS SON ONTIKE … MAIS JE L’AI VÉCU PLUTÔT …. COMME DANS UN PARFUM D’ONTI-KHATIF CONTEMPLATIF DANS UNE SUITE DE BROSSES D’ÊTRE ET D’ATTAQUES D’ÊTRE certains soirs…  et certains autres soirs …. comme un point unique d’observation sur la condition humaine qui venait, ,soir après soir, de partout à travers le Québec, et cela par dizaines ET JE DIRAIS MÊME  PAR CENTAINES de milliers par année …  se réchauffer à notre poésie avec un succès qui n’en finissait plus de nous clouer sur l’impossible univers d’une chanson tant aimée….

Certaines semaines, nous chantions 7 jours sur 7, deux boîtes à la fois (les pierrots et les deux Pierrots) épuisés…. Je ne buvais que de l’eau… mais j’avais l’air d’un gars saoul… un cruchet de vin à la main pour faire en sorte que l’on ne m’offre rien…

Nous changions le monde avec une simple guitare… Est-ce que nous avons  fondé les Pierrots et les deux Pierrots? ou n’est-ce pas le contraire? Les deux pierrots qui nous ont fondé dans notre SUPERBE ET PARFAITE AMITIÉ OEUVRE D’ART SUR SCÈNE?

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Pour moi ce blogue n’a jamais été un blogue… mais la seule façon de conserver une démarche de doctorant quand on n’a aucun autre moyen, ayant tout donné ses biens.

A l’intérieur de ma tête et de mon cœur, on dirait un requiem en hommage à ces camarades de scène aujourd’hui disparus…

Oui, ce fut une bien tendre jeunesse
que cette iere année des Pierrots deux Pierrot

Grande fête aux 2 Pierrots en l'honneur du chansonnier Pierre David | TVA  Nouvelles

4125, 3 juin 2020

UNCATEGORIZED

LES DEUX PIERROTS…. QUELLE BELLE HISTOIRE QUAND MÊME … JE VIENS DE REDÉCOUVRIR UNE PHOTO DES TOUT DÉBUTS DE LA BOÎTE D’ANIMATION LES DEUX PIERROTS…. 1974 OU 1975 JE CROIS…. J’EN SUIS BOULEVERSÉ… PIERROT ET MOI AVONS FONDÉ L’IMPOSSIBLE….. ET NOUS Y FÛMES DES MAGICIENS DE LA JOIE DE VIVRE PAR DES CHANSONS

JUNE 3, 2020 PIERROT LE VAGABOND CHERCHEUREDIT

LES DEUX PIERROTS

Comme je suis bouleversé…. Voici un débris de la mémoire du K-oeur qui me traverse… cher Pierrot… cher Pierre David… Comme tu avais un talent de génie ami… et comme nous avons été des rois de la scène…. des rois heureux….

Combien de fois la nuit… je t’entends chanter la chanson CHARLIE… et soudain j’embarque sur scène… je fais la deuxième voix et le conga et la salle … et la salle… se fait fête.

Pierrot vagabond

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4128. 5 juin 2020

UNCATEGORIZED

WOWWWW… J’AI DORMI UNE COUPLE D’HEURES… QUELLE JOIE… MAIS QUELLE JOIE D’ÊTRE UN CHERCHEUR POÉTIQUE… ET CELA NUIT ET JOUR….

JUNE 5, 2020 PIERROT LE VAGABOND CHERCHEUREDIT

Il est 11h.30 du soir… je me suis couché à 8h.30 en disant à Marlene et Michel….

NOTRE ÉQUIPE DE RECHERCHE…. SUR LA NANO-CITOYENNETÉ PLANÉTAIRE, LE PAYS OEUVRE D’ART ET LA VIE PERSONNELLE OEUVRE D’ART … DEPUIS  PRESQUE 14 ANS MAINTENANT …                                         (AULD, WOODARD, ROCHETTE)

Pierrot le Vagabond Chercheur |

Michel Woodard, chansonnier au café St-Vincent et aux Deux Pierrots dans les années 1970, ami et co-chercheur de notre équipe de recherche  (Auld, Woodard, Rochette)

Marlene la jardinière... - YouTube

Sa compagne oeuvre d’art  depuis 35 ans … Marlene Auld… fine fleur de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette)

Journal de bord d'une camionneuse: Pierrot le Vagabond Céleste pour la  St-Valentin

Pierre Rochette, chansonnier au café St-Vincent et aux Deux Pierrots dans les années 1970, co-chercheur de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette)

Je vais dormir… je veux me lever à minuit pour passer la nuit à réfléchir sur la dramaturgie de notre doctorat… le piton de la liberté…. faire en sorte que lorsque l’archétype de Pierrot vagabond dans le ier 100 pages terminé… devienne un émouvant témoignage d’amitié à mes deux partenaires archétypes hologrammiques… Michel le concierge .. maître k-onteur de la k-onditon humaine… puis Marlene la jardinière … la beauté du monde en action par ses jardins…

Et Michel de me dire… Mais pourquoi te lever à minuit? … et moi de lui répondre… Parce que à ça me rend heureux… comme quand le soir après le travail… tu répètes ta guitare…

Mais j’aurais pu ajouter…. Pourquoi minuit? parce que c’est magnifiquement poétique pour qui est fiancé à la poésie…

Quand mon socle abjetal qu’est mon k-orps s’est déposé sur la planche de bois…. tout de suite une brosse d’être est venue lentement et somptueusement me visiter… Puis…. à sa suite… comme une longue caravane de trésors à offrir à ma fiancée la poésie… des débris de la mémoire du k-oeur…. des fragments d’un tel scintillement comme des étoiles du passé fluides, éphémères mais éternelles parce que  reconnaissance d’avoir été vécues…. telle une trace d’impossible dans un univers d’effroi….

On aurait dit que la poésie s’attristait quand je prenais pause avec une amoureuse pour vivre l’ontike à deux…. Ce n’était pas la faute de l’amoureuse…ni la mienne je crois…

Ma fiancée la poésie m’attendait dehors…. la première fois qu’elle s’est présentée à moi…. ce fut lorsque je donnai des fleurs sur scène… je devais avoir 5 ou 6 ans… peut-être moins même…. je savais que cela serait ma vie…. Puis quand les deux hobos ont sauté du train… je devais avoir 5 ou 6 ans… je savais que cela serait ma vie…

On aurait dit des fragments de poésie déposés en moi…. éternellement en moi… qui prenaient fondation tels des châteaux d’impossibles….

Mes nuits sont remplies de visites de fragments de poésie…. qui me provoquent des brosses d’être et d’attaques d’être. Le libre-arbitre de ma conscience reste étrangement respectueux de ces fiançailles entre le rien et le rien en moi.

Qu’est-ce que la poésie? Pour moi…. c’est de la philosophie qui dépose un genou par terre devant l’énigme de la beauté du monde.

Je me rappelle l’été de Rose Ouellet la poune à la butte aux Pierrots, soit l’ancienne butte à Mathieu que nous les deux Pierrots…. Pierre David et moi-même avions transformé et en boîte d’animation et en salle de spectacle.

Le succès que nous eûmes cet été là fut fascinant… Durant l’année j’avais été professeur de philosophie au conservatoire de musique de Montréal avec un cours que j’avais inventé… QUESTIONS SUR LA VIE D’ARTISTE À TRAVERS LES SIÈCLES…. Je chantais aux Pierrots deux Pierrots le soir tout en écrivant notre partie du spectacle avant que la Poune arrive sur scène.

Mais c’est la nuit que mes fiançailles avec la poésie avait lieu… Dès que le théâtre fermait, je prenais une brouette et , pierre par pierre, ramassées sur la route, une à une… je faisais mon chemin de pierre de ma maison à en-dessous de la scène de la butte…. de façon à ce que mes cendres un jour y soient enterrées discrètement… Puis , certaines nuits, j’allais me laver…. enfiler un pyjama, des pantoufles et je franchissais les quelques pieds de ma maison à la scène… entrais dans la butte par en arrière … j’allumais les lumières et poétiquement… j’allais laver le plancher de LA BUTTE AUX PIERROTS …  avec une moppe… en me disant… ce fragment de poésie là… je ne l’oublierai jamais….

J’ai souvenir , au retour… du chant des grillons….  ah le chant des grillons… comme il m’a accompagné tout au long de mes vagabondages de fin d’été….

Je me disais… la poésie qui m’habite … les grillons… ce sont mes deux hobos qui sautent du train de la k-ondition humaine en moi ….. J’avais beau avoir du succès partout dans ma vie…. je ne rêvais que de sauter du train de la k-ondition humaine….

PRENDRE ENCORE ET TOUJOURS LE PARI DU RIEN … car la poésie d’un rêve big bang se vit dans la marge…. et même au-delà, là ou plus rien n’existe….

Je crois que j’ai toujours été trop heureux fiancé à la poésie pour avoir du talent en amour … je ne comprends pas les drames de l’ontike…. les drames de la survie… les drames de l’ambition…. Je ne saisis pas les dynamiques des belles familles, les rapports hiérarchiques, les non-dits, les défaites, les secrets de famille…. Je ne comprends que LES DEUX HOBOS QUI SAUTENT DU TRAIN DE LA K-ONDITION HUMAINE.

Quand j’étais petit… il arrivait parfois que ma mère en pleurant , me dise…. TOI … ON SAIT BIEN… T’AS BESOIN DE PERSONNE… Je ne comprenais pas ses larmes…. ni ses phrases… j’allais sur la voie ferrée de mes deux hobos… et je criais à tue-tête…. JE NE VIEILLIRAI JAMAIS…. JE NE VIEILLIRAI JAMAIS…. et je courais cheveux au vent…. et je peux dire que j’ai tenu promesse… Je n’ai jamais vieilli….. ma fiancée la poésie me l’a interdit…..

Quand le clown de Toronto au Japon m’a initié aux quatre étapes de la vie DE MAÎTRE DE RIEN ( cabotinage, don de soi, communion et catharsis) …. quand mon maître en philosophie m’a initié à l’essentiel (Il y a beaucoup de professeurs de philosophie, peu de philosophes), Quand Rose Ouellet la Poune m’a initié aux secrets du rire (Quand le public est lent va vite, quand le public est vite, va lent) ….  c’est le poète en moi qui se fit lampadaire de l’impossible….

J’ai mis ma vie à devenir MAÎTRE DU RIEN, MAÎTRE EN PHILOSOPHIE, MAÎTRE DES LOIS DU RIRE ET DES LARMES….

Et c’est là que je suis devenu un rêveur au service des rêveurs… avec une dévotion qui m’étonne moi-même ….Quand je vois une rêveuse ou un rêveur qui risque d’être écrasé par la beauté ou la grandeur de son rêve… je donne tout… tout mais vraiment tout…

A L’UQAM par exemple… j’ai vu un rêve tellement beau, tellement grand que je me suis privé de manger pour que l’autre mange… que je me suis privé de m’acheter pour que les frais de scolarité de l’autre soient payés….que je me suis privé même d’un café pour que l’autre puisse prendre un café…. J’étais obsédé nuit et jour par l’autre… le rêve de l’autre…. c’est sacré un  rêve…. surtout un rêve doctoral…

J’y étais vagabond poète, recteur poétique non inscrit….en pantoufles… passant ses jours … tous les jours en fait et dans le temps des fêtes cette année… ses nuits et jour à vagabonder la connaissance avec ma fiancée LA POÉSIE… qui elle non plus n’a jamais vieilli entre mes bras de larmes de joie.

Et les deux hobos, les applaudissements quand je donne des fleurs, les grillons, les chevreuils qui dansent et dansent et dansent en moi… que ce fut à la bibliotèque de l’université Mc Gill, Concordia, université de Montréal ou université du Québec.

Cela m’a pris du temps à comprendre qu’UNE MÉTHODOLOGIE DES DÉBRIS DE LA MÉMOIRE DU K-OEUR PERMETTAIT DE FRANCHIR LA POROSITÉ DU MULTIVERS DONT LES BROSSES D’ÊTRE ET LES ATTAQUES D’ÊTRE TÉMOIGNAIENT SOUS FORME DE QWALIA.

et ce sont sous la beauté des qwalias des débris de la mémoire du k-oeur…. que la poésie et la philosophie …. se font feu de joie.

LE PARI DU RIEN…. ego sum pauper… nihil habeo… et nihil dabo….

Quand j’ai donné ma maison  par acte notarié… je suis sorti… sans refermer la porte derrière moi…. n’emportant rien d’autre que 2 paires de jeans.., 3 chemises courtes… un manteau d’hiver… les bottes de mon grand-père Lucien dans mes pieds… La t.v. marchait encore… pour me rappeler qu’une t.v. qui marche ne va jamais bien loin.

LE PARI DU RIEN…. fut…est sera ma vie jusqu’au dernier souffle.

Pierrot vagabond

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1060… (VAL-DAVID) ARCHIVE LA BUTTE AUX PIERROTS VAL DAVID 1980 POUR POÏÉTIQUE DE DOCTORATPierrot le Vagabond Chercheur

LA BUTTE AUX PIERROTS DE VAL DAVID
HOMMAGE À LA POUNE

60e anniversaire de fondation du berceau de la chanson au Québec : Butte à  Mathieu - AMECQ

Rose Ouellette " la poune " 1903-1996 | Historical figures, Che guevara,  Historical

Un vent de douce folie va souffler cet été dans les Laurentides grâce à la bonne humeur et au rire communicatif de la poune dont le spectacle tiendra l’affiche durant cinq semaines consécutives, du 16 juillet au 16 août à la Butte aux pierrots. On rend ainsi hommage à Rose Ouellet, une incomparable artiste dont les mimiques et les propos amusent le Québec depuis quasiment trois quart de siècle.

Monique et Robert Lanthier, les directeurs de la Butte entendent bien que le public viennent faire provision de rire au spectacle que la poune présentera du mercredi au samedi à 21 heures, en compagnie de Louis Armel. Avant chaque représentation principale, à 20 heures, les Pierrots présentent leur revue et la Butte se transforme plus tard en boîte d’animation au fil de numéros et de nombreux chansonniers qui s’y succèdent.

Du mardi au dimanche, la Butte aux Pierrots accueille Pierre David, Pierre Rochette, Daniel Blouin, et Jos Leroux. Ils encadreront brillamment la Poune et apporteront la touche de tendresse et de poésie à chacun des spectacles de Rose Ouellet, soit du mercredi au samedi.

Louise Vaillancourt anime la joyeuse ambiance du piano-bar de la petite butte où l’on danse, chante et mange 6 soirs par semaine dans la merveilleuse atmosphère de vacances qui règne à la Butte aux pierrots 2554 rue Monty à Val David (1-819-322-2818)

journal régional
11 juin 1980

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2490… 16 DÉCEMBRE 2018,

(PITON DE LA LIBERTÉ) «WOW-T=2.7K?» …. OU LE POINT D’INTERROGATION DE LA CATASTROPHE COSMOLOGIQUE DE LA CONSCIENCE HUMAINE ÉMERGEANT PAR SYNCHRONIVITÉ, GRÂCE À LA NON-TRICHERIE (-T) DONT L’ÉBLOUISSEMENT SE DÉVOILE PAR CE QUE J’APPELLE «LE PITON DE LA LIBERTÉ» CONSÉQUENCE INOUIE DU JUGEMENT SYNTHÉTIQUE A PRIORI KANTIEN FLEURISSANT SOUS UN CONSTRUCTIVISME ABDUCTIF ÉQUIVALANT À LA CHARGE NANO-QUANTIQUE D’UN RÊVE BIG BANG DANS LE 2.7K DE SON BRUIT DE FOND POÏÉTIQUE.

December 16, 2018 Pierrot le Vagabond Chercheur

Comme cela m’a pris des années à saisir un mécanisme qui se retrouve chez tous les grands personnages hologrammiques de l’histoire qui n’ont pas triché avec leur rêve big bang: soit celui DU PITON DE LA LIBERTÉ, issu de la synchronivité même (un incident architectonique au cœur même de la conscience humaine en mode non-tricherie envers son rêve big-bang», si différent de la synchronicité (accident) telle qu’étudiée par Jung et Pauli.

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Un jour, le propriétaire des Pierrots et des deux Pierrots m’appelle alors que j’habitais sur la butte à Mathieu dans l’ancienne maison où Raymond Lévesque écrivait ses revues pour l’été, alors que notre duo Lamarre Rochette faisait les beaux jours de l’auberge La calèche à Ste-Agathe, avec 3 spectacles différents par année où nous écrivions tous les numéros de comédie , le tout accompagnant un mémoire de maîtrise sur le rire à l’université de Montréal.

Bob me demande…: Pourrais-tu réfléchir avec l’architecte sur les plans de rénovation des Pierrots et me suggérer un agenda pour améliorer la performance des animateurs-chansonniers sur scène.

On devait être autour de 1995… enfin…

Je pondis alors un plan de match, une vision avec pour objectif pour que le Pierrot et deux Pierrots deviennent à la fois un lapin agile comme il n’y en a un dans le quartier Montmartre à Paris et qu’il devienne surtout un module en animation de foule relié à l’université du Québec.

J’inventai donc ce que j’aspirais à devenir une science du micro-décodage par deux caméras… une qui filmait 5 secondes sur la scène, l’autre qui filmait 5 secondes sur la foule.

Pus, j’analysais les techniques d’animation de foule que Pierre David (l’autre Pierrot) et moi avions théorisées dans les années 70, je recevais les animateur et travaillais avec eux ou elles leurs techniques de scène.

C’était un programme que j’estimais brillant, mais je sentais les chanteurs inconfortables, défaits, brisés dans leur élan créateur…

J’AVAIS OUBLIÉ LE PITON DE LA LIBERTÉ…

Ce n’est que quelques années plus tard que je réalisai que j’avais oublié le piton de la liberté… Si les chanteurs sur scène n’avait actionné le piton de la liberté que dans les moments où ils auraient eu besoin de validation dans une formation auto-rectifiante, j’aurais gagné.

Je n’ai jamais oublié cette leçon…

A l’époque, je n’appelais pas cela un piton de liberté…. mais le mot m’est venu quand j’ai pris la craie et le bureau vert dans le bureau de Gaelle (doctorante en sociolgie) pour lui expliquer la différence entre UN DOMINANT, UN DOMINÉ ET UN MAÎTRE.

Un maître, lui dis-je, invente des pitons de la liberté qui pourront élever la condition humaine….

Je lui donnai l’exemple de mon père quand il fonda le premier poste de télévision sur cable au Canada, en haut de la maison chez nous à La Tuque… Après l’école, presque tous les jours, mes frères et moi devenions caméramen pendant que la ville entière jouait à passer à des émissions de chaises…

Puis un jour, mon père du fermer son poste de télévision… Après un séjour à l’hôpital, il se présenta au poste de télévision de Trois-Rivières avec son piton de liberté… soit un scrap book de tout ce qu’il avait réussi à faire avec une sixième année et un rêve big-bang avec lequel il n’avais pas triché…

iL OBTINT L’EMPLOI DE RÉALISATEUR DE TÉLÉVISION QU’IL GARDA JUSQU’À LA FIN DE SES JOURS…

1: quel est ton rêve?

2: dans combien de jours?

3: qu’as-tu fais aujourd’hui pour ton rêve?

4: Comment ton rêve prend-il soin de la beauté du monde?

5: Comment nos rêves prennent-ils soin de la beauté du monde? (l’invention du piton de la liberté que constitue la nano-citoyenneté-planétaire).

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Le piton de la liberté PAR LA NON-TRICHERIE FACE À SON RÊVE BIG-BANG permet à la condition humaine de s’élever au-dessus des misères et des avilissements des simples existences.

lLe piton de la liberté permet «L’AFFORDANCE CONSTRUCTIVE ABDUCTIVE» parce que la perception des objets sous forme d’action sur l’environnement passe par des mécanismes de jugements synthétiques a prioriques restaurant le point d’interrogation sous-entendant tout «wow-t=2.7k?» accompagnant la poïétique d’un rêve big bang…

à suivre….

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1083… (PIERROT VAGABOND) ) Le jeudi 1 novembre 2007 à 15:26, par pierrot

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Michel Woodard et son ami Pierrot Rochette, avant de ses vagabondages …

cher Sylvain

18 années à l’auberge la Calèche de Ste-Agathe, à monter des spectacles de comédie, de chant et de danse, avec décor et costume. Wow…. que de beaux souvenirs. Tous ces sketches burlesques à écrire, ces monologues… ces voyages a New York et a Walt Disney pour nous tremper dans les nouvelles thématiques. Denis Lamarre et moi n’avons jamais manquer un spectacle je crois. Mon partenaire de scène en passant fut magnifique, comme il doit l’être encore aujourd’hui comme être humain d’ailleurs. Autant monter les deux pierrots avec l’autre pierrot (Pierre David) fut un rêve durant 7 ans, autant Denis Lamarre a fait de ma vie d’artiste durant 18 ans une ile de l’éternité de l’instant présent en me protégeant des petitesses de la vie et cela, sans failles. Cet homme fut remarquable de bienveillance à mon égard et je lui en suis reconnaissant, infiniment reconnaissant.

Et toi avec ce talent fou, tu arrivais avec une énergie si neuve, si jeune. J’aimais arriver tôt, dormir sur le plancher en arrière des rideaux. Denis me réveillait 5 minutes avant d’entrer en scène. On chantait au souper. Puis, toi et moi, ces longues discussions sur les lois structurales de l’animation de foule, sur la science des interfaces de scène comme sur les lois du rire et des larmes. Tu étais un élève magnifique. L’intellectuel en moi était comblé. Je pouvais foncer dans les chiures de mouche de ce métier fascinant et tu catchais tout. wowww…

On s’est revus à cette soirée de l’ombrelle un peu comme un hasard. Je me dirigeais vers l’Alaska. je suis arrêté à Val-David. J’ai vu l’annonce dans une vitrine. Soirée bénéfice. Cela tombait le soir même. Curieux. J’étais tellement émus de revoir Daniel Fontaine, Jos Leroux, son fils Félix, Louis Alary, toi, les jeunes qui font notre métier aujourd’hui. Je n’avais pas réalisé que ces jeunes ne m’avaient jamais entendu chanter. Faut croire que je suis disparu par pur plaisir d’une bohème orchestrée par la soif d’une oeuvre d’art. Puis Louis Alary m’a ramené a Montréal, puis St-Sauveur, puis Montreal, puis Quebec… puis… oufff… encore une fois la synchronicité m’a fait rester au Québec:)))

Et me voila rendu a La Tuque, au lac a Beauce plus précisément au restaurant chez Annick ou j’écris nuit et jour. Pierrot et Annick faisant pour moi ce que Marcel et Jeanne ont fait pour Brassens. On me fournit le gite et le couvert pour me permettre de faire oeuvre hors temps hors réalité, hors servitude. Alors je me gave de nouvelles chansons à écrire.  L’hiver sera gigantesque et céleste. Je bénis le ciel de leur bonté à mon égard.

Je salue ta merveilleuse compagne, qui doit être une mère de famille hors pair. J’espère qu’un jour on te recrutera pour une comédie musicale. On monte Victor Hugo a Québec pour le 400eme. vas passer une audition. Tu a un type physique et une voix pour aller chercher un rôle. Crois-moi. Fonce ami, fais de ton génie de la scène une oeuvre d’art. Tu connais mon amour passionné de l’autre ma passion a libérer les rêves emprisonnés par la peur d’oser chez l’être humain. Le seul héritage qu’un homme laisse a ses petits-enfants, c’est le voyage qu’il a fait avec lui-même, lorsqu’il est enfin devenu le héros de l’homme de ses reves, la légende de sa poésie de vivre. Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage.

Pierrot
vagabond céleste

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pierrot, 7 janvier 2013 17h37

Cher Laurence Lepage

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ici Pierrot

nous vivions dans des maisons voisines sur la butte à Mathieu, ton frère Cyrille dans une autre, Philippe Gagnon le violonneux dans une roulette et les karicks dans une autre petite maison.

Moi, j’héritais de la maison dans laquelle Raymond levesque avait écrit quelques bouts de revue.

Durant 2 ans, la butte à Mathieu devint la butte aux pierrots, que nous animions moi et Pierre David, l’autre pierrot du vieux Montréal, décédé lui aussi dernièrement.

Toi qui poussait l’audace de ta légende à allumer tes cigares avec des $20.00 provenant de tes maigres droits d’auteurs…

Oui tu étais poésie sur deux pattes

je t’offre donc une de mes chansons
pour honoter ton éternité en nos coeurs

www.demers.qc.ca
chansons de Pierrot
paroles et musique
le camionneur

LA CHANSON DU CAMIONNEUR

j’suis su l’camion 60 heures par semaine
j’t’aime

des fois j’triche un peu
j’fais des heures pour nous deux
on dormira plus tard
quand on s’ra des beaux vieux

moi je vis juste pour toé
j’ai hâte à fin de semaine
j’t’aime

de cogner du marteau
quand tu fais du gâteau
t’es si belle au fourneau
mais j’veux mieux pour ma reine

REFRAIN

suffit qu’tu m’dises
que tu veux changer la cuisine
enlever l’comptoir à melamine

pour que la route
entre La Tuque et Trois-Rivières
soit la plus belle de l’univers

COUPLET 2

j’dors dans l’camion
4 nuits par semaine
j’t’aime

3 heures du matin
réveille par la fiam
mon p’tit lit dans cabine
est ben trop grand pour rien

j’ai des idées
pour la salle à manger
j’t’aime

j’ai ben hâte d’en jaser
autour d’un bon café
j’ai acheté les néons
ceux qu’tu m’avais d’mandés

COUPLET 3

j’suis sul’camion
quand la neige a d’la peine
j’t’aime

quand le vent trop jaloux
la garoche entre mes roues
j’ai autour du c.b.
un vieux chapelet jauni

tu m’l’as donné
en pleurant comme une folle
j’t’aime

parce que t’es ben croyante
pis t’as peur quand y vente
à soir ton camionneur
rentrera plus d’bonne heure

REFRAIN FINAL

suffit qu’tu m’dses
qu’cest ben plus beau dans ta cuisine
parce que mes bras en melamine

te lèvent dans airs
entre La Tuque et Trois Rivières
toi la plus belle de l’univers

suffit qu’tu m’dises
qu’c’est ben plus beau dans ta cuisine
parce que mes bras en mélamine

te lèvent dans airs
loin de la Tuque et Trois Rivières
toi la reine de mes je t’aime
toi la reine de mes je t’aime

Pierrot
vagabond celeste

bon voyage Laurence
salut Felix Leclerc pour nous

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238 ….. 4 MARS 2015

pierrot rochette le 04/03/2015
mercredi 4 mars 2015
9.30 am
Fermeture d'une véritable institution du Vieux-Montréal: Un des 2 Pierrots  est un Latuquois
41EME ANNIVERSAIRE DES DEUX PIERROTS
DANS LE VIEUX-MONTREAL
PIERRE DAVID, PIERRE ROCHETTE
FURENT LES DEUX PIERROTS
SACHANT DÈS LA IERE JOURNÉE
QU’ILS FAISAIENT L’HISTOIRE
DU QUÉBEC.

Il est temps de rendre hommage à Pierre David. Ce génie de l’animation était tellement talentueux que j’ai passé de belles années entre les sets à analyser l’élégance animative de son talent pour créer une science de l’animation de foule, que j’ai enseignée d’ailleurs aux deux Pierrots un bref moment par le micro-décodage de deux caméras, 10 secondes scène, 10 secondes public.

Pierrot David était un pur praticien, j’étais un pur théoricien.  j’AVAIS UNE FORMATION UNIVERSITAIRE (bACC EN PHILO, BACC EN ENSEIGNEMENT, SCOLARITÉ DE MAÎTRISE EN AUDIO-VISUEL … On aurait pu devenir module en animation de foules de l’université du Québec. Mon rêve était d’en faire le lapin agile (boîte parisienne qui présente la même formule des chansonniers du début du siècle, et cela depuis 100 ans), mon rêve étant d’attirer le tourisme international. Mais la perte du référendum et l’arrivée de l’humour niveleur de l’industrie juste pour rire accompagnant la secondarisation de l’instruction, et donc la montée du loisir de masse pour la masse, m’a incité à réorienter mes activités intellectuelles, conceptuelles par un autre laboratoire de scène. (de là ma maîtrise sur le rire (QUI M’A PRIS 14 ANS À L’UNIVERSITÉ. DE MONTRÉAL TOUT EN FAISANT DE LA SCÈNE), et les recherches sur le burlesque américain durant mes 18 ans à la calèche.)

Je me rappelle la journée où je reçus un coup de téléphone de Pierrot David: (Comment avait-il fait pour rejoindre le vagabond que j’étais devenu, reste pour moi encore une énigme?).

Pierrot qu’il me dit, je vais mourir dans trois mois. Tu as toujours été important dans ma vie. On peux-tu se voir. Je suis parti à pied… Je suis arrivé chez lui à pied avec mon sac à dos, mon bâton ma guitare… Ce fut des retrouvailles émouvantes. Thérèse sa compagne était là. Il s’était senti abandonné alors que j’avais quitté notre duo pour des raisons intellectuelles et pragmatiques.

Je lui ai dit: ami, je suis désolé de cette souffrance que t’as causé ce qui te semble un abandon… Mais tu vois ce sac à dos, cette guitare et ce bâton. Ca m’a pris ma vie pour arriver là. Et cette nuit, je n’entrerai pas dans ta maison. Je vais dormir sur ton gazon pour que tu puisses voir de tes yeux un homme libre, heureux, fou de son rêve.

Et le lendemain je repartis en lui souhaitant bonne chance. Le plus grand hommage que je pourrais rendre au plus grand duo de chansonniers-animateurs qu’avait porté le Québec nationaliste fut de lui dire qu’à lui tout seul il aurait pu arriver au même résultat tellement il était un génie de l’animation. Il fut pour moi qui m’ennuyait à mourir sur scène parce que j’ai horreur de tous ce qui nuit au monastère de la vie intellectuelle, il fut pour moi Le Michel-Ange de l’animation par son génie, sa fragilité, sa vulnaribilité et son sens d’une équipe loyale

Pierrot

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2386… 5 NOVEMBRE 2018,

(DEUX PIERROTS) POUR LE DOCTORAT… ARCHIVES RETROUVÉES SUR LE WEB… LA FONDATION DES DEUX PIERROTS DANS LE VIEUX MONTRÉAL

November 5, 2018 Pierrot le Vagabond Chercheur

pierrot rochette le 27/01/2015
mardi 27 janvier 2015
midi 37

HOMMAGE À L’AUTRE PIERROT
PIERROT DAVID

Tiens que je me suis dit… il est temps de raconter comment se sont fonder les boîtes à chansons les pierrots et les deux pierrots et la butte aux pierrots… Mais où commencer?

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Mettons une date… Mois d’août 1970. Les Contretemps, un groupe de musique folk dont je fais partie (voir Google, Monique Desroches, les contretemps), après avoir remporté le championnat nord américain des groupes folkloriques collégiaux représentent le Canada à l’exposision internationale d’osaka au Japon. J’ai 22 ans.

Les Contretempssur Discogs

Les Contretemps

Profil:
Pierrot Rochette
Michel Claveau
Pierre Angers
Monique Desroches
Fabienne Desroches
Roselyne Lebel

Nous avons reçu une offre pour septembre… la tournée des universités américaines et un passage à Ed Sullivan show… C’est du sérieux. Il nous reste quelques jours de spectacle au pavillon du Canada, ier prix pour sa beauté architecturale devant 2000 japonais 3 fois par jour… Puis séjour à Hawai toutes dépenses payées plus salaire puis…

Et là nous devons passer au vote… Roselyn veut devenir médecin, Monique musicologue, Fabienne spécialiste pour les élèves en difficulté, Michel notaire, Pierre ne sait pas trop encore… moi encore moins. En septembre ce sera la rentrée universitaire. Tous à l’université de Montréal. Et le vote 5 sur 6 pour le retour aux études (parce que c’est la ruée des baby boomer et qu’on ne sait pas trop si on aura une place si on saute notre tour.)

Ed Sullivan meurt, adieu la tournée, retour d’Hawai et je me retrouve en philosophie à l’UM. Notre carrière continue donc à Montréal… les beaux dimanches les disques, jeunesse d’aujourd’hui…

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!972 arrive… je me promène par hasard dans le Vieux Montréal, j’ai ma guitare, c’est un lundi soir… un café… le café st-vincent au bout de la ruelle des peintres (www.demers.qc.ca, l’ile de l’éternité de l’instant présent).. j’entre… vous venez pour une audition que me demande une femme qu’on appelle la mère martin… J’réponds oui… chantez moi quelque chose… je chante la bohème, la seule chanson que je connais par coeur… engagez qu’elle me dit à condition que les clients vous aiment.. revenez dimanche prochain… je reviens il pleur on est au mois d’avril deux clients qui s’embrassent.. je répète la bohème plusieurs fois… la mère arrive, demande s’ils aiment ils disent oui même s’ils ne m’ont jamais écouté… engagé me dit madame Martin… Et voila ma vie qui vient de se faire saisir au vol par l’impossible.

Il y a un jeune laveur de vaisselle, Pierre David que son père a placé là parce q’il est le secrétaire du maire Jean Drapeau et que Monsieur Gouin, l’amant de madame Martin, ancien ier… ministre de la culture de la province de Québec, dont le grand oncle fut ier ministre, d’une culture inouie et riche est son ami.

Alors commence une aventure esthétique inouie… Nous sommes en 1972 je crois… 1968 et l’ostid’show annonce la fin des boîtes à chansons.. car les chansonniers veulent faire une carrière rentable… comme ils demandent des gros salaires, les boîtes tombent les unes après les autres et Monsieur Gouin nous invite, nous les chansonniers qu’on appellera plus tard les chansonniers animateurs, à faire chanter le peuple. Il habite en haut du St-Vincent et nous fredonnons dans mon canot d’écorce, à la claire fontaine, c’est dans le mois de mai et les plus belles chansons de nos chansonniers… une boîte à chansons, notre sentier, l’hymne au printemps, marie claire marie lo… et les plus belles chansons françaises, Brassens, Brel, Béart, Ferrat…

Chaque soir, je suis au paradis de la poésie. Comme je n’ai pas de mémoire, je monte un cahier (Que Michel Woodart a encore aujourd’hui). Je vis dans une petite chambre du vieux montréal…

Et voilà que la mère Martin, entendant chanter Pierre David qui lave la vaisselle, lui dit de monter sur scène… Et là, nous assistons à la naissance du plus grand talent d’animateur que je n’ai pas vu de ma vie. Il doit avoir 16 ans, peut être 15. Il est beau grand émouvant. Fragile parce que son rêve est d’être fleuriste et que sa mère préfère sa soeur qui va être médecin. Son père qui était artiste de cabaret a abandonné son métier par amour de sa femme… Mais Pierre inventera un métier… ANIMATEUR-CHANSONNIER… la différence? fondamentale, nous les plus vieux étions chansonnier-animateur… on avait le respect de la poésie qu’on animait délicatement… Pierre invente des numeros, les 10 positions de jeunesse d’aujourd’hui, les 10 émissions pour enfant… iere guitare ovation, la grande vedette du St-Vincent… immense… comme je n’en ai pas vu par la suite…

Moi je fais le tor de Vincent Dindi… trouve des musiciens qui veulement m’aider à faire un long jeu… et après un livre de poésie Pierre Rochette chante le vieux montréal, voici le disque Pierre Rochette chante le vieux montréal… Pierre David fait un marathon avec Pierre Lamothe… Michel Woodard arrive à son tour (j’assiste aussi à sa première prestation un lundi)…

Nous chantions 4 saisons par année, semaine après semaine… je ne peux croire que nous fumes si heureux…

Robert Ruel avait ouvert sur la rue st-Paul une discothèque, les mouches à feu… un incendie douteux surgit… il m’arrive au St-Vincent… je suis accotté dans une fenêtre et je lis… je suis arrivé par hasard comme chanteur et je me demande comment je vais sortir de là car mon oncle Paulo m’a bien montré que dans la vie il ne faut jamais travailler… il faut fuir toute ambition, rêver… le public ne m’intéresse pas, les applaudissements non plus, je ne fume pas, ne bois pas, j’attends…

Robert Ruel arrive et il me dit… (je le connais comme client régulier du St-Vincent). Viendrais-tu ouvrir une boîte pour moi? j’ai le cancer des poumons n’ai plus un sous… je lui dis pourquoi moi (il ne peux deviner comment je suis paresseux:)))))))))) il me dit parce que tu es différent… j’ai dis laisse moi y réfléchir…

Je me retrouve à l’hotel du peuple à Valdor qui engagent deux chansonniers par soir… René Robitaille s’enfuit avec une sagouine (une fille ramassée sur la slide) SANS MÊME RAMASSER SA PAYE… c’était ca notre bohème… Pierre David arrive… Nous passons deux semaines ensemble… un conga traîne là… je joue pendant qu’il chante… et je me dis en voila un qui pourra être vedette pendant que je pourrai me reposer en chantant les débuts de veillées et les fins de veillées… Quand je me retrouve près de lui sur scène, je découvre son génie de l’animation… iol me donne le goût de créer la science de l’animation de foule en faisant ressurgir les lois qu’il manipule de façon si inconsciente…

Je lui dis… à Valdor… qu’en penses-tu si on fondait une boîte… les deux pierrots… toi et moi…. il me donne son accord… je vais voir ruel qui me dit… David demande $5.00 de plus que toi par set… Je pars à rire.. je lui dis… donne lui… c’est un génie de l’animation… et c’est ainsi qu’en 1974, un 30 avril je crois, il y a de ça 40 ans, j’ai eu l’honneur de cotoyer le plus grand animateur chansonnier de l’histoire du Québec tout en cérant jour après jour la science de l’animation de foule, que j’ai remis aux pierrots il y a quelques années et dont on a perdu la trace…. Sois en paix mon bon ami des jours heureux…. Notre chanson thème fut durant toutes ces années Charlie de Bécaud… alors imaginez quand je vois je suis Charlie, je me dis que c’est Pierrot David qui vient faire un clin d’oeil à ma vieillesse.

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4113, 28 mai 2020

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QUAND JE SUIS TOMBÉ EN AMOUR AVEC LA SCÈNE DE LA BUTTE À MATHIEU DE VAL DAVID…. DEVENUE LA BUTTE QAUX PIERROTS…. AMOUREUX D’ELLE AU POINT OU JE ME LEVAIS LA NUIT ET… DE L’ANCIENNE MAISON DE RAYMOND LEVESQUE DEVENUE MA MAISON… À 20 PIEDS DE LA BUTTE…. J’ENTRAIS EN PYJAMAS PAR LA PORTE D’EN ARRIÈRE… J’ALLUMAIS LES LUMIÈRES DE LA SCÈNE ET DANS L’OMBRE DE LA SALLE… JE MOPPAIS LE PLANCHER EN ME DISANT… QUE JAMAIS JE N’OUBLIERAIS… LA BEAUTÉ. DU MONDE D’UNE SCÈNE SOUS LAQUELLE J’AVAIS FAIT UN CHEMIN DE PIERRE… DE MA MAISON À LA SCÈNE.. POUR QUE MES CENDRES Y SOIENT UN JOUR DÉPOSÉES….. LES 2 ANNÉES DE LA BUTTE AU PIERROT…. LA POÉSIE SE FIT SYMPHONIE DE L’IMPOSSIBLE… NOUS EUMES UN SUCCÈS FOU… PIERROT DAVID ET PIERROT ROCHETTE…. NOUS ARRIVIONS À CHANTER AUX PIERROTS ET DEUX PIERROTS À MONTRÉAL ET À LA BUTTE AUX PIERROTS À VAL DAVID,,, DANS CE QUI SEMBLAIT UNE ÉPOPÉE DE LA BEAUTÉ DU MONDE QUI NE SEMBLAIT JAMAIS POUVOIR S’ACHEVER… NOUS FÛMES SOMPTUEUSEMENT HEUREUX…….

MAY 28, 2020 PIERROT LE VAGABOND CHERCHEUREDIT

 

LES 2 Pierrots

Grande fête en l’honneur du chansonnier Pierre David

2 Pierrots

Grande fête en l’honneur du chansonnier Pierre David

Photo Courtoisie Le défunt chansonnier Pierre David à ses débuts.

Paule Veilleux-Turcotte / Agence QMI

Samedi, 25 août 2012 22:00 MISE À JOUR Samedi, 25 août 2012 22:15

Une grande célébration est prévue, dimanche, à la boîte à chansons Les 2 Pierrots, dans le Vieux-Montréal, afin de rendre hommage au défunt chansonnier Pierre David, véritable pionnier de la célèbre institution et qui a perdu son combat contre le cancer le 21 juillet dernier.

Inaugurée en 1974, Les 2 Pierrots a été baptisée en l’honneur de deux hommes, Pierre David et Pierre Rochette, qui ont marqué les débuts de l’endroit par leurs talents de chansonniers et d’animateurs.

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Cher Pierrot….

Déjà 8 ans que tu es décédé…. Nous avons partagé la scène pendant de si belles années… l’âge d”or des boîtes d’animation au Québec… toi et moi avons créé la marque… le style… imprégné de notre complémentarité l’imaginaire d’une guitare dans la fête….

Nous avions l’âge de notre public… le Québec se rêvait… et nous le faisons rêver… Quand il y a eut la fête en ta mémoire au Pierrot… je n’y suis pas allé…. la poésie n’est jamais au rendez-vous dans ces moments-là… et moi… comme tu me connais bien… je ne vais jamais aux baptêmes, mariages ou enterrements…. J’ai porté ton deuil dans mon k-oeur ami… en me disant… qu’un jour… je pourrais nous écrire… doucement comme on allume un feu un soir de pleine lune l’été et qu’on sort nos guitares… juste pour se chanter d’amitié…

Quand on a fondé les Pierrots deux Pierrots toi et moi…. nous chantions jusqu’à épuisement… très souvent dans les deux boîtes, 5 , 6 et parfois 7 jours semaine…

Durant toutes ces années… nous n’avons jamais eu une seule altercation… Tu étais un génie de l’animation de foule… tu aimais briller et moi j’aimais te rêver, nous rêver… théoriser notre talent pour faire un traité des lois de l’animation de foule, ce que je fis d’ailleurs et ce qui me permit d’enseigner les lois de l’animation de foule plus tard par micro-décodage grâce à deux cameras qui enregistraient la performance des chanteurs… 20 secondes sur scène 10 secondes sur la foule….

Nous avions nos classiques

Moi j’aimais chanter LA BUTTE DE GEORGE LANGFORD… parce que ça habillait bien les débuts et les fins de veillée….

toi… tu aimais chanter CHARLIE DE GILBERT BÉCAUD parce que la salle s’.écroulait d’hypnotisme sous le charisme de ton interprétation

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Et quand je montais sur scène au congo et voix pour chanter et t’accompagner… c’était le délire… un merveilleux délire de poésie…. C’était cela toi et moi… des explosions… nous étions si versatiles…. tu chantais… j’analysais la salle.,.. je montais t’accompagner… tu débarquais… je prenais ma guitare… c’était un feu roulant… imprévisible…. une joie de vivre impétueuse…. et cela pouvait durer sans baisse d’intensité de 8 heures le soir à trois heures du matin…. Nous étions jeunes, solides…

Tu te rappelles… Marcel Picard est venu nous rejoindre…. 2 belles années…. oui deux belles années d’amitié oeuvre d’art…

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QUAND MARCELPICARD EST MORT

quand Marcel Picard est mort
tu m’as écrit un courriel
pour me dire
de ne pas
me présenter

à la soirée
des chansonniers

que j’avais besoin
d’un psychiâtre

que je devais
aller me faire
soigner

mon ami…..
oh mon ami bien aimé

COUPLET 2

quand j’ai marché
de Montréal
jusqu’au bout
de la Gaspésie

parce que j’rêvais
d’une poignée de main
immortelle et jolie

tu m’as dit
que ca s’faisait pas
d’aller chez l’monde
sans téléphoner

que tu m’paierais
le psychiâtre
que je devais
m’en r’tourner

mon frère….
oh mon frère bien-aimé

COUPLET 3

j’étais jeune marié
j’écrivais jour et nuit
et n’vivais que pour mes doigts
et la poésie

t’es partie
un soir d’hiver
t’es allée sonner chez mon frère
pour lui dire que j’étais fou
à ton avis

oh ma femme
mon ex-femme bien-aimée

FINALE

si de rêver jour et nuit
à la grande oeuvre de sa vie
qui traversera les siècles
comme celle de ses amis

Francois Villon
Ruthebeuf
Rimbaud
et Picasso

alors oui
mon ex-femme, mon frère
mon ami

je suis atteint
de cette
folie

qu’on appelle
la poésie

Pierrot
vagabond céleste

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4264, 23 juillet 2020

UNCATEGORIZED

DES DÉBRIS DE LA MÉMOIRE DU K-OEUR QUI PROVOQUENT DES LARMES DE JOIE EN MODE CONTEMPLATIF ….. LARMES DE JOIE QUI TOUT EUPHORIQUEMENT PRENNENT LA FORME DE QWALIA,,,, QU’ON POURRAIT VISUALISER COMME DES FRAGMENTS DANS LA VOILE DU RÊVE BIG BANG TRAVERSANT LES IMPOSSIBLES HEUREUX DU PAYS DU RIEN …. COMME LES FEUILLES DANS LES ARBRES QUI SOUS L’EFFET D’UN VENT SOUDAIN NOUS RACONTENT L’ÉPOPÉE DE LA BEAUTÉ DU MONDE …..

JULY 23, 2020 PIERROT LE VAGABOND CHERCHEUR

Le vagabond céleste en ce moment est assis dans une des chaises de l’atelier de métaphysique de G. ….. il est 9 heures du soir …. Sur son sofa, G. est concentrée sur ses concepts pendant que sur mon fauteuil, j’écris ce blogue.

Je suis , en ce moment, profondément bouleversé par un débris de la mémoire du k-oeur vécu vers 7 heures du soir…. G. et son amie N. étaient parties s’entraîner dans un parc… Durant ce temps, je vagabondais le boulevard St-Joseph …. je me dirigeais vers l’épicerie quand j’entend un immense cri venant de trèssss loin

PIERROTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTT

Je me retourne …. G. venait de me crier… avec une voix si forte…. elle qui d’habitude ne s’exprime qu’à voix basse…. Je m’approche tout heureux …. Je les vois toutes les deux G. et N. sautant à la corde à danser… telles …..  mes rires d’incongruité de PURE JOY OF LAUFGHING GIRLS de ma maîtrise sur le rire….

Je parle un peu avec elles … puis je retourne à mon vagabondage … Et là , je me rend compte… que je viens de vivre un débris de la mémoire du k-oeur que je n’oublierai jamais…. comme ceux de mon père qui s’exprimaient dans la contemplation la plus pure…. dans un silence avec des larmes de joie toutes en retenue…. Et je soupçonne qu’il avait appris ce mode de la beauté du monde de sa propre mère, soit ma grand-mère Lumina….

Ah… la délicatesse de k-oeur de ma grand-mère Lumina… Il m’arrivait d’aller chez elle le midi… quand mon grand-père Lucien travaillait au presbytère comme bedeau je crois…. Elle m’écoutait parler… ne disais presque mot … les yeux tout en contemplation du fait que je sois passé ….. On pouvait entendre le craquement de nos chaises berçantes entre les silences de l’horloge coucou…. Que de silences heureux…..  pareil à mon père qui portait une telle vénération pour sa mère tout en silences généreux d’écoute ….Autant mon Grand-père Lucien vagabondait la vie avec des bottes qu’il avait obtenues en les échangeant contre ses 2 chevaux… autant ma grand-mère Lumina habitait la vie comme un enfant en pieds de bas devant un arbre de Noel allumé ….. Mon père était un mélange raffiné de ses deux parents…. Profondément rêveur comme mon grand-pêre Lucien,,,,,,  profondément contemplatif en larmes de joie toutes en retenues comme ma grand-mère Lumina……

Je me rappelle …. Mon père était devenu réalisateur à C.K.T.M. t.v. Trois-Rivières …. après avoir échoué avec son rêve…. son poste de télévision sur cable…. R.a.l.t. t.v. la Tuque ….

Un jour… il m’avait emmené avec son ami cameraman Monsieur Bérichon à l’enregistrement d’une de ses émissions SOIRÉE CANADIENNE…. dans un village dont je ne me souviens pas du nom… bien sûr…

Dans l’automobile…. j’étais assis en arrière… Mon père et Monsieur Bérichon avaient une véritable vénération l’un pour l’autre… Ils se disaient vous ….. Monsieur Bérichon était plus âgé que mon père… à un an ou deux de sa retraite…. De longs moments de silences heureux entrecoupaient le partage de souvenirs d’enfance…. Je ne disais mot… j’enregistrais leur bonheur d’être ensembles…. leur amitié oeuvre d’art …

Avec les mots d’aujourd’hui …. je dirais que nous vivions tous les trois un débris de la mémoire du k-oeur …. prenant forme de qwalia avec les années …. de la même beauté que ceux que j’ai vécu avec mon partenaire de scène Denis Lamarre (du duo Rochette Lamarre) dans l’automobile quand nous revenions d’un spectacle en plein milieu de la nuit …

Très cher Denis Lamarre ….. Jamais je ne te remercierai assez pour ses 18 années de pure magie entre nous … à 250 spectacles par année …. Comment avons-nous pu être aussi heureux Denis ? ,,,,  Je n’ai qu’à fermer les yeux sur ma chaise en ce moment… pour que des larmes de joie reliées à nos débris de la mémoire du k-oeur viennent me saisir de contemplations délicieuses….

Je n’en reviens pas d’avoir eu moi aussi mon Monsieur Bérichon …….. un partenaire de rêve qui ne m’a jamais déçu et que je crois aussi n’avoir jamais déçu ….

Nous n’avons jamais manqué un spectacle toi et moi … et comme parfois nous étions épuisés….  J’étais passionné par mon mémoire de maîtrise sur le rire …Tu conduisais… Je lisais … Je recherchais ce rire de la beauté du monde …..

J’inventais des numéros de burlesque….  uniquement pour percer le secret du rire…. Que de nuits et jours passés dans la quête du graal …. Je dormais peu… J’habitais dans l’ancienne maison de Ramond Lévesque sur la Butte à Mathieu … et tous les mois d’août … je paniquais parce que la nuit…. LE CHANT DES GRILLONS…. été après été …me rappelait que je manquerais surement de temps pour réaliser tous mes rêves….

Encore aujourd’hui, Denis…. le chant des grillons me tourmente au mois d’août …. La maison de mon enfance à La Tuque a passé au feu … la boîte à chansons la butte aux pierrots (l’ancienne Butte à Mathieu) a été détruite, l’auberge La calèche de Ste-Agathe ou nous avons oeuvré durant 18 ans a passé au feu …. Le café St-Vincent est devenu un restaurant…. les deux Pierrots ont été terrassés par la covid 19 …… tout s’est effondré de mes anciens lieux de bonheur… Il n’en reste que des débris de la mémoire du k-oeur ….

Et je suis devenu mon père Roger…. la larme à l’oeil… discret dans sa chaîse berçante trop heureux d’assister en silence au bonheur des enfants développant leurs cadeaux de Noel….

Les dernières années à vagabonder la connaissance dans quatre universités à Montréal… furent les plus étranges de ma courte vie… tout autant que ces nuits passées à dormir en dessous de la galerie du musée de Caraquet sur le bord de la mer au Nouveau Brunswick .. Que de libertés dansant la beauté du monde ont serpenté cet amour de la vie…. Je n’avais rien… Je n’étais rien… mais j’étais heureux au pays du rien,, Denis …

Tiens ça me rappelle… avec le groupe folklorique les Contretemps…. Nous faisions la Comédie canadienne avec Lucille Dumont…. Nous faisions sa iere partie… mais en plus… sur une orchestration d’Anfré Gagnon… nous chantions avec Madame Dumont… le ciel se marie avec la mer de jacques Blanchet ….

Ah…. Roselyne Lebel, Michel Claveau, Pierre Angers, Monique Desroches, Fabienne Desroches…. au collège Jean de brébeuf … que de soirées de répétitions….

 

Puis la fondation des Pierrots avec l’autre Pierrot, Pierre David aujourd’hui décédé…. et l’ajout du remarquable Marcel Picard, lui aussi aujourd’hui décédé….

Le Pierrot/Aux deux Pierrot (Montréal) : 2020 Ce qu'il faut savoir pour  votre visite - Tripadvisor

 

D’une métamorphose à l’autre… la poésie ne m’a jamais quitté , Denis, Et tous ces vagabondages à la recherche des grands rêveurs du pays oeuvre d’art  ou j’arrêtais dormir devant des bibliothèques de village pour espérer trouver des inédits sur Joseph Beuys ou Marcel Duchamp …. et ces 4 ans passées chez Mademoiselle Marie à Victoriaville à fréquenter la bibliothèque du cegep… et ces 4 ans passées comme squatters à la librairie alternative Recyclo-livres avec le merveilleux Gérard Cadieux …..

Je réalise . à 71 ans, que je suis encore habité par le rêve de mon enfance…. EGO SUM PAUPER (je suis pauvre) NIHIL HABEO (Je n’ai rien) ET NIHIL DABO ( je ne regrette rien)….

Mon rêve… et c’est encore mon rêve aujourd’hui…. est de ne pas plus posséder que ce qui rentre dans un petit sac à dos …. habiter le pays du rien , Denis,

Et ces brosses d’être et attaques d’être qui ne cessent de me visiter depuis mon enfance, Denis …. Tu te souviens… il m’arrivait parfois de ne pas être capable de performer… tellement j’étais saisis par la beauté du monde sur scène ….

J’aurais aimé faire oeuvre…. mais ce ne sera pas ma destinée….je pense avoir réussi à témoigner qu’il est possible d’être un vagabond céleste sur cette terre …. et ces millions d’enfants qui se meurent de faim ou de blessures de guerre… Comme cela me rend triste parfois de voir que je n’assisterai peut-être pas de mon vivant à l’émergence de l’institution de la nano-citoyenneté sur terre…….Pas tellement pour moi… mais pour ces errants fantomatiques qui méritent eux aussi une vie personnelle oeuvre d’art et un rêve big bang ..

Pierrot vagabond

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4278, 30 juillet 2020

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COMME JE M’ENNUYAIS FACILEMENT SUR SCÈNE … QUE CE SOIT AUX PIERROTS AVEC L’AUTRE PIERROT (PIERRE DAVID) OU À TRAVERS LE QUÉBEC COMME À L’AUBERGE LA CALÈCHE AVEC MON MERVEILLEUX PARTENAIRE DENIS LAMARRE…. J’AI PASSÉ MA CARRIÈRE D’ARTISTE DE SCÈNE À EN FAIRE UN LABORATOIRE DE THÉORISATION POUR TENTER DE SAISIR LE SECRET DU MERVEILLEUX…. CES MOMENTS DE QWALIA TELLEMENT SAISISSANTS QU’ILS SACRALISENT EN EUX-MÊMES LA BEAUTÉ DU MONDE … MALGRÉ CET OCÉAN DE SOUFFRANCE DANS LEQUEL NAGE NOTRE HUMANITÉ ….

JULY 30, 2020 PIERROT LE VAGABOND CHERCHEUR

Je ne buvais pas, ne fumais pas, ne me droguais pas, ne jouais pas …. parce que j’étais trop émerveillé quand la poésie de la beauté du monde venait soudainement m’y rejoindre sur scène … Et chaque fois… je tentais d’arrêter le temps… de tendre la main pour saisir l’or du temps qui venait à moi. Ce qui me donnait un air absent-présent …  me disait-on parfois.

De là des débris de la mémoire du k-oeur reliés à la scène.

Je me rappelle … J’étais seul sur scène … c’était à Drummondville dans une soirée à but non lucratif pour ramasser des fonds pour combattre la maladie des intestins (éliite et colite je crois)

La salle était grande … Le public réceptif …. J’enchaînais les numéros avec un rythme qui m’invitait à inventer le pacing en fonction des courbes originales crées par la salle sous forme de vagues … Car une des lois de la scène des plus attrayantes se lit comme ceci: QUAND LE PUBLIC EST VITE, VA LENT ….. QUAND LE PUBLIC EST LENT, VA VITE ….

Et soudain …. tout devint poésie … Je n’étais plus sur scène… le public n’était plus dans la salle … Je dansais la beauté du monde … comme si tout n’avait été, n’était et ne serait qu’un rêve ….

Je n’étais que beauté du monde … Je n’étais que poésie …. Pourquoi? Comment cela est-il possible? … Je me disais …. Il y a une dimension de la vie que ni la religion, ni la science ne peut déchiffrer …. Ce parfum de vivre qui ne peut soudainement s’inviter que par  un onérisme énigmatique  …. comme si à l’intérieur du k-oeur  même de la phénoménalité … une vivance s’allumait tel un phare de liberté sur une mer opaque.

UN PHARE DE LIBERTÉ …. C’est peut-être cela la vie personnelle oeuvre d’art ,,,, Cette convo-ka-tion d’un saut de l’onti-ke à l’onti-ka-tif. ….

Un rêve qui reste allumé comme une chandelle en dedans de soi et cela depuis l’enfance est souvent ce qui nous sauve dans des moments ou les horizons de la vie semblent se fermer à jamais.

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Il y avait dans la salle, ce soir-là à Victoriaville beaucoup de personnes atteintes d’une maladie grave des intestins ….J’étais jeune… Je n’avais pas les mots …. je ne savais pas théoriser l’espérance d’une vie humaine ….

Aujourd’hui, je sais que la promiscuité entre des personnes qui s’aiment mais dont une des deux souffre … dans un petit appartement peut devenir d’une grave toxicité  si elle n’est pas accompagnée d’une eumétrie philosophique ajustée au niveau psychologique … comme par exemple ……  de toujours prendre 24 heures avant d’embarquer dans une controverse de valeurs, prenant la peine d’initier des rituels d’écoute, de respect, et d’étapisme au niveau de l’ajustement des comportements….. en gardant bien au  k-oeur de son amour pour l’autre… la protection de son rêve … même si celui-ci n’est encore qu’embryon au fond de son quotidien onti-ke.

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Quand Michel le concierge me raconte la vie de son oncle Hubert et de sa dame ayant élevé une douzaine d’enfants dont plusieurs atteints d’ une grave maladie du sang, et cela dans une très grande pauvreté, cela me  bouleverse. De l’héroïsme au quotidien sans doute soutenu par une foi naïve mais profonde.  …. Mais que d’abnégation… que d’épuisement.. que d’isolement familial cruel .

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OU ES-TU POÉSIE QUAND L’HUMANITÉ SOUFFRE L’HORREUR?

Pierrot Vagabond céleste

Fermeture d'une véritable institution du Vieux-Montréal: Un des 2 Pierrots  est un Latuquois

 

CHER PIERROT DAVID

BONNE SUITE À TON VOYAGE DANS L’ÉTERNITÉ DES TROIS PIERROTS

(ROBERT RUEL, PIERROT DAVID, PIERROT ROCHETTE)

 

13 NOVEMBRE 2020 … 29 JOURS AVANT LA FERMETURE DÉFINITIVE DE LA BOÎTE À CHANSONS LES DEUX PIERROTS DANS LE VIEUX MONTRÉAL ….. QUELQUES BLOGUES SUR LE CAFÉ ST-VINCENT QUI EN FUT SON INSPIRATEUR … UN EXTRAORTINAIRE DÉBRIS DE LA MÉMOIRE DU K-OEUR

29 JOURS AVANT LA FERMETURE OFFICIELLE DE LA BOÎTE À CHANSONS LES DEUX PIERROTS DANS LE VIEUX MONTRÉAL… LE 12 DÉCEMBRE 2020….

thème d’aujourd’hui

LE CAFÉ ST-VINCENT

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1261 ….. IER MARS 2016

1261 .. (CAFÉ ST-VINCENT) MERCI AU CAFÉ ST-VINCENT DU VIEUX MONTRÉAL… J’Y VÉCUS L’ÂGE D’OR POÉTIQUE DE MA CARRIÈRE DE CHANSONNIER

March 1, 2016 Pierrot le Vagabond Chercheur

NOTRE ÉQUIPE DE RECHERCHE…. SUR LA NANO-CITOYENNETÉ PLANÉTAIRE, LE PAYS OEUVRE D’ART ET LA VIE PERSONNELLE OEUVRE D’ART … DEPUIS  PRESQUE 14 ANS MAINTENANT …                                         (AULD, WOODARD, ROCHETTE)

Pierrot le Vagabond Chercheur |

Michel Woodard, chansonnier au café St-Vincent et aux Deux Pierrots dans les années 1970, ami et co-chercheur de notre équipe de recherche  (Auld, Woodard, Rochette)

Marlene la jardinière... - YouTube

Sa compagne oeuvre d’art  depuis 35 ans … Marlene Auld… fine fleur de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette)

Journal de bord d'une camionneuse: Pierrot le Vagabond Céleste pour la  St-Valentin

Pierre Rochette, chansonnier au café St-Vincent et aux Deux Pierrots dans les années 1970, co-chercheur de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette)

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MICHEL WOODARD  et moi, Pierre Rochette fûmes chansonniers au café st-Vincent du Vieux-Montréal à la grande époque de Paul Gouin et de sa compagne Madame Martin.

J’arrivais de l’exposition internationale d’Osaka au Japon où LES CONTRETEMPS, notre groupe folklorique collégial, présentaient un spectacle trois fois par jour durant deux semaines, toutes dépenses payées plus salaires, avec un arrêt d’une semaine à Hawaï au retour…

C’était en 1970… J’avais 22 ans… En avril 1971, je crois, par hasard, un lundi soir, je passe devant le café St-Vincent dans le Vieux-Montréal, avec ma guitare… Par curiosité j’entre et Madame Martin de me dire… Vous venez pour une audition?

Il y a de présent (si je me souviens bien) Yvon Marchand, Gilles Fecteau et George Langford… Je chante la seule chanson que je connais par cœur… la bohème d’Aznavour… engagé que me dit Madame Martin… viens dimanche après-midi… chante… si les clients aiment ce que tu fais… tu seras régulier ici…

Ce dimanche-là (c’était probablement en 1971:))))) il pleuvait à boire debout… il n’y avait que deux clients qui s’embrassaient…. Madame Martin entre et demande aux deux clients… AIMEZ-VOUS LE CHANTEUR?… J’ai chanté plusieurs fois la bohème et aux marches du palais… (il me manquait de répertoire)… Ces clients étaient tellement en amour que même s’ils ne m’ont pas vraiment écouté… ils ont dit… extraordinaire… ENGAGÉ… t j’ai chanté à travers le monde durant 32 ans:))))))))))))))))))))))… mais je dois tout à Paul Gouin… un érudit, aristocrate, qui avait une vision de la poésie… qui habitait en haut du café St-Vincent et certains soirs, descendait par le petit ascenseur en robe de chambre pour nous entendre chanter…

Et c’est là que j’ai pu m’éblouir de Paul Gouin… le gigantesque Paul Gouin…avec sa belle barbe blanche…. au point où aujourd’hui, à 67 ans, je suis devenu heureux comme Paul, silencieux comme Paul, amoureux des mots comme Paul… un vagabond céleste comme Paul…

Paul Gouin avait un rêve…que nous ses chansonniers chantions le plus bas possible pour qu’on entende le peuple fêter ses racines.. C’était vraiment un moment fort de la contre-culture à Montréal que malheureusement Jean-Philippe Warren et Andrée Fortin ne mentionnent pas dans leur nouveau livre… PRATIQUES ET DISCOURS DE LA CONTRE-CULTURE AU QUÉBEC… mais que je raconte dans mon 1000 pages que l’on peut télécharger gratuitement sur internet… MONSIEUR 2.7 K (www.reveursequitables.com/presse/monsieur2.7 k)

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QUI ÉTAIT PAUL GOUIN?

Paul Gouin
Député de L’Assomption
25 novembre 1935 – 17 août 1936
Date de naissance
20 mai 1898

Lieu de naissance
Montréal

Date de décès
4 décembre 1976

Lieu de décès
Montréal

Sépulture
Cimetière Notre-Dame-des-Neiges

Parti politique
Parti libéral du Québec,
Action libérale nationale

Diplômé de
Université Laval,
Université de Montréal

Profession
Avocat

Paul Gouin, né le 20 mai 1898 et décédé le 4 décembre 1976 à Montréal, est un avocat et homme politique québécois1.

Paul Gouin par Arthur Lemay, 1933
Il était le fils de Lomer Gouin, avocat et premier ministre du Québec, et d’Éliza Mercier, fille d’Honoré Mercier.

Il étudia le droit à l’Université Laval et à l’Université de Montréal, et combattit durant la Première Guerre mondiale. Il pratiqua le droit quelques années, puis dirigea une maison d’édition, tout en s’intéressant de près à la politique.

En 1934, il quitta le Parti libéral du Québec pour fonder, avec d’autres libéraux dissidents, l’Action libérale nationale (ALN). Aux élections de 1935, il s’allia aux conservateurs de Maurice Duplessis et fut élu député de L’Assomption.

Cependant, il entra peu après en conflit avec Duplessis et lui retira son appui avant les élections de 1936, pendant que la majorité des députés de l’ALN rejoignaient les conservateurs pour former l’Union nationale. Il ne fut pas candidat à ces élections.

Il travailla alors à reformer l’ALN en vue des élections de 1939, mais son parti disposait de peu de moyens et ne fit élire aucun député. En 1942, il participa à la fondation du Bloc populaire canadien mais n’y resta pas longtemps. Il fut battu en tant que candidat nationaliste indépendant aux élections de 1944, puis quitta la vie politique active.

Paul Gouin consacra le reste de sa carrière au domaine culturel. Il a été conseiller technique en matière culturelle auprès du Conseil exécutif de la province de Québec, et dirigea divers organismes comme le Conseil de la vie française en Amérique, la Commission des monuments historiques de la province de Québec et la Société des festivals de Montréal. Il fut également cofondateur de la revue Vie des Arts.

Le fonds d’archives de Paul Gouin est conservé au centre d’archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec2.

 

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Pierrot vagabond

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1161 ….. 20 MARS 2015

Pierrot le Vagabond Chercheur |

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1217 ….. 2 DÉCEMBRE 2015

1217 .. MERCI A PAOLO BELLOMIA POUR LE 33 TOURS DE MES CHANSONS INTITULÉ PIERRE ROCHETTE CHANTE LE VIEUX-MONTREAL

December 2, 2015 Pierrot le Vagabond Chercheur

Le Vieux Montreal Et.. - 1974 - (Canada) - Vinyl Records - LP: PIERRE  ROCHETTE: Amazon.ca: Music

J’ai rencontré Paolo dans le métro… ça devait faire 40 ans que l’on ne s’était pas vu… Je me rappelle… j’étais chansonnier au café St-Vincent dans le Vieux Montréal, cela avant la fondation des boîtes à chanson les Pierrots et deux pierrots fondées par mon collègue Pierrot David et moi-même en 1974, (donc 1972 je crois).

Je rêvais d’une peinture en 12 de mes chansons sur disque… je rentre à l’école de musique Vincent Dindi… frappe à toutes les portes fermées… je demande… qui veut orchestrer mes chansons et les faire avec moi en studio… je n’ai pas un sous…

Et soudain, un jeune homme me dit moi…. j’étudie en orchestration et mes copains musiciens seront de la partie…

Aujourd’hui, il en reste une copie aux archives de la bibliothèque nationale… et au conservatoire d’art dramatique de Québec. Mais Paolo, qui mène une carrière internationale lui est à jamais tatoué au fond de ma voix maintenant silencieuse.
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QUI EST PAOLO BELLOMIA?

Professeur de direction d’orchestre aux cycles supérieurs à l’Université de Montréal et responsable des classes de direction, Paolo Bellomia, mène une carrière internationale. Son vaste répertoire s’étend de Mozart aux œuvres contemporaines les plus variées. De 1994 à 1999, il a vécu entre Amsterdam et New York. À cette époque, il a fait le tour de l’Europe auprès de Peter Eötvös, ce qui lui a permis d’approfondir le répertoire contemporain. Bellomia a fait ses études musicales à l’Université de Montréal. Il y a obtenu une maîtrise en composition, dans la classe d’André Prévost et un doctorat en direction d’orchestre sous la direction de Loraine Vaillancourt. Entre 1991 et 1998 il a été directeur artistique de l’Ensemble du Jeu Présent (Ottawa), avec lequel il a créé plus d’une centaine d’œuvres contemporaines de jeunes compositeurs. En 2003 il a été directeur artistique de l’Ensemble Fusion à Ottawa. En 2005, il a été directeur de l’Orchestre Symphonique Léonardo Da Vinci, lequel est devenu en 2008 l’Orchestre 21 qu’il dirige présentement avec la collaboration de Ron Di Lauro. Plusieurs fois boursier du Fonds FCAR, du Conseil des arts du Canada, du Conseil des Arts de l’Ontario et du Conseil des Arts et Lettres du Québec, Paolo Bellomia a eu l’opportunité de parfaire sa formation auprès de grands maîtres tel, Michael Charry, Harold Farberman, Pierre Boulez et Carlo-Maria Giulini.

Pierrot vagabond

Pierrot+vagabond+de+l’impossible le 05/10/2013
1-PIERRE ROCHETTE CHANTE LE VIEUX MONTREAL
les éditions du coin
1975
dépôt légal 4eme semestre 1975
Bibliothèque nationale du Québec

éditeur… Claude-Alexandre Desmarais
directeur littéraire… Jacques Lemieux
directeur artistique… Michel Wodard

HOMMAGE AU VIEUX-MONTREAL (P.7)
mot de l’auteur

Le Vieux Montréal, c’est un tout petit village
avec une âme, près de la grande ville géante,
où vivent mes personnages: la danseuse à gogo
la dame en rouge, Pepére qui s’soulage
et la belle jeune fille du Vieux Montréal…

Et combien d’autres parmi les centaines, des
milliers passant là, un soir par hasard. Je
n’invente rien car mon destin fut d’être ce
peintre amoureux des vieilles pierres, des
êtres humains, de leur souffrance, me trempant
solidement dans le réel pour atteindre un jour
l’universel.

Deux ans à creuser mes racines pour que l’arbre
porte ses fruits. A me brancher sur l’infini
les deux pieds sur la terre ferme, paradis où
s’illuminait la vie dans toute sa passion,
son éphémère.

Frères humains, les âmes de ceux qui vivent
pleinement sont tourmentées. La mort nous guette
tous et je ne suis qu’un témoin silencieux.

Cet ouvrage est donc une œuvre de jeunesse produite
avec toute la naiveté et l’enthousiasme du débutant.

Entrez, entrez dans mon village pour que sur ce coin
de pays vous puissiez découvrir la parole des hommes
de tous les temps.

http://www.reveursequitables.com.centerblog.net

Pierrot+vagabond+de+l’impossible le 05/10/2013
LE BAL DU VIEUX MONTREAL (p.8)

Dominique au regard amoureux
qui vendait des bouquets pour les vieux
un poète est venu, Dominique est perdue
perdue dans le bal de la rue

un poète qui buvait sa raison
s’assoyait et vendait ses ballons
Dominique est venue, le poète est perdu
perdu dans le bal de la rue

REFRAIN

l’accordéon qui mélange les saisons
les entraîne dans un grand tourbillon
il lui crie ”viens danser”
viens tourner comme la vie
nous volerons toute la nuit

et les vieux qui volaient les bouquets
les enfants les ballons s’amusaient
Dominique est si belle
le poète est perdu
dans les bras d’mademoiselle de la rue

Dominique avait beaucoup rêvé
la nuit comme les fleurs s’étaient fanées
le poète est perdu, Dominique est partie
car il n’y a plus de bal dans la rue

REFRAIN FINAL

l’accordéon mélangeait les saisons
entraînait dans un grand tourbillon
il criait viens danser
viens tourner comme la vie
dans le bal du Vieux-Montréal

écrit lors de la Saint-Jean
24 juin 1973
http://www.reveursequitables.com.centerblog.net

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ARCHIVES POUR LE DOCTORAT… À PROPOS DU LIVRE DE POÉSIE DE 1974 «PIERRE ROCHETTE CHANTE LE VIEUX-MONTRÉAL»

NOVEMBER 22, 2018 PIERROT LE VAGABOND CHERCHEUREDIT

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Dictionnaire des oeuvres littéraires du Québec
© Éditions Fides, 1980

JE T’ATTENDS AU CAFÉ SAINT-VINCENT

recueil de chansons de Pierre ROCHETTE

Paru en 1974, sous le titre Je t’attends au Café Saint- Vincent, revu, corrigé et paru en 1975 sous le tire Pierre Rochette chante le Vieux-Montréal, ce recueil de chansons demeure représentatif d’un type de culture à laquelle s’alliait la jeunesse urbaine. Au début des années soixante-dix, le chansonnier Rochette chante « le mal de vivre » qui hante les nuits du Vieux-Montréal. Les paroles des chansons sont accompagnées de commentaires lyriques qui dépeignent les avatars du métier

Si la chanson dessert parfois les grandes causes sociales, elle semble ici un moyen de s’exprimer avant tout: «C’est un acte de création né d’une inspiration qui te surprend car tout vient d’un besoin d’exprimer ce qui t’apparaît l’essentiel» («Devant son verre de bière»). Cette forme de poésie spontanée est manifestement influencée par le courant réaliste de la chanson française. La chanson y est provocante et crue : « bière, mescaline et je t’aime ° maladie vénérienne et migraine » (« le Tango de la mescaline »)

Rochette dresse l’inventaire des phénomènes (drogue, prostitution…) qui gravitent autour de lui, et rend un hommage à l’envie de liberté, cette hantise des inconditionnels du quartier. Les scènes, parfois dramatiques, qui sont décrites dans les chansons trouvent leur dénouement dans une solitude noire en quête d’identité : « Des lettres j’en écris pas souvent ° sauf quand chus ben pogné tout seul ° au restaurant »(« Dis-moi ce qui se passe à la maison »)

En 1974, le gouvernement du Québec dénombrait 1 787 créateurs de chansons. Il existait donc toute une industrie du spectacle où la chanson essentiellement québécoise était à l’honneur. Aussi Rochette témoigne-t-il de ces nombreux créateurs d’un genre populaire, et le Café Saint-Vincent qu’il évoque était l’une des salles très fréquentées de l’époque

Pauline Fortin

OEUVRES

JE T’ATTENDS AU CAFÉ SAINT-VINCENT
[Montréal], les Éditions du Go-Rébec, [1974], 55 p. Pierre Rochelle chante le Vieux-MMontréal, [M[Montréal], les Éditions du Coin, [1975], 56 p

ETUDES

[Anonyme] «Poésie d’ici» la Presse 16 novembre 1974, p. D-3

« le Café Saint-Vincent » le Livre canadien Janvier 1975

«Pierre Rochette sort du «Vieux», il sert du chant’soûl» le Journal de Montréal 10 juillet 1975, p. 21

« Lectures. Romans, contes et poésie. Pierre Rochette chante le Vieux-Montréal» le Journal de Montréal 29 novembre 1975, p. 18

Michel Lebel « Pierre Rochette, Je t’attends au Café Saint- Vincent » LAQ 1974, p. 140-141

Jacques Lemieux «Un excellent Pierre Rochette » le Devoir 23 novembre 1974, p. 16

Pierre LUC «Un livre pour vous, Pierre Rochette chante le Café Saint-Vincent » le Journal de Montréal 25 octobre 1974, p. 18

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C’est drôle… J’étais poète et je le savais…. mais je refusais de faire oeuvre … parce qu’entre vivre la poésie au quotidien et faire oeuvre… je préfère vivre la poésie… la revivre…. mille fois….des millions de fois… et marcher l’onérisme rêveur de mon âge avancé.

Ce qui était inoui… c’était cette conjoncture qui nous donnait accès… nous les jeunes chansonnier avec nos guitares… aux plus belle filles… qui ne rêvaient que de poésie….

Car tout n’était que poésie… en tout cas pour moi…. Tiens… si je ferme les yeux… je me revois sur scène… la petite scène… avec un petit banc noir… les portes du garage ouvertes … un vent doux… de soir d’été… et cette belle grande fille assise devant moi avec mon livre de poésie à la main qui s’intitulais je crois PIERRE ROCHETTE CHANTE LE VIEUX MONTREAL… que Claude-Alexandre Desmarais venait de publier et qui avait reçu un très bel éloge d’un critique littéraire du Devoir que je n’avais jamais rencontré… texte que j’ai reproduit en arrière du long jeu PIERRE ROCHETTE CHANTE LE VIEUX MONTREAL.

1262 ….. IER MARS 2016

1262 .. (LES DEUX PIERROTS) EN AVRIL 2016, CELA FERA 42 ANS QUE PIERRE DAVID ET PIERRE ROCHETTE ONT FONDÉ LES DEUX PIERROTS DANS LE VIEUX MONTRÉAL

March 1, 2016 Pierrot le Vagabond Chercheur

Quand il m’arrive de vagabonder le Vieux Montréal, je passe d’abord devant ce qui fut le café St-Vincent de Paul Gouin, au bout de la ruée des peintres et je salue bien humblement l’âge d’or de la poésie chantée parce qu’un homme érudit en avait fait un évènement comme l’est encore le lapin agile à Paris. J’ai eu l’honneur d’y être chansonnier dès 1971.

Mais quand je passe devant la boîte d’animation LES DEUX PIERROTS, QUE PIERRE DAVID ET MOI AVONS FONDÉ… même si Robert Ruel a fait un travail formidable pour faire rouler le tout durant 42 ans (et je le félicite bien humblement pour ce remarquable fait d’arme) j’ai quand même le regret que le St-Vincent ne soit pas réouvert pour en faire une boîte internationale du calibre du LAPIN AGILE à Montmartre… Les Deux Pierrot prendraient une envergure tellement plus actuelle avec le St-Vincent dans la ruelle d’à côté consacré au tourisme international par une contre-culture bien orchestrée… La mémoire de la chanson poétique animative repose d’abord dans l’âme du St-Vincent… à quand son actualisation par les Deux pierrots? Viens fêter ton fou aux deux Pierrots mais viens fêter ta culture au St-Vincent.

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pierrot vagabond

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1342 ….. 19 JUIN 2016

1342 .. (PIERROT VAGABOND) JE SAISIS MIEUX À QUEL POINT UN CERVEAU DOIT ÊTRE VIDE DE TOUTE TOXICITÉ DES HABITUS RELIÉS AU CORPS

June 19, 2016 Pierrot le Vagabond Chercheur

Quand je suis épuisé momentanément du monastère de ma démarche… je n’ai qu’à penser à Kant, Descartes, Spinoza, Marx, Einstein…. dont les heures, les jours et les nuits furent majestueusement vécus dans une existence consacrée à la vie intellectuelle.

J’ai 67 ans… Même la nuit quand je dors sur mon plancher… vers 3h.30 le matin, dans mon sommeil, les problématiques, les hypothèses, les théories, les paradigmes, deviennent mes invités au festin de l’improbable.

Je suis excité 7 jours par semaine 24 heures par jour… J’ai rarement de la peine (reliée à mon avis à la toxicité psychique de la mémoire factice reliée au souci sartrien… Le big bang de mon rêve vécu sur la scène il y a plus de 15 ans poursuit son expansion infinie… attisé par L’INACCESSIBLE ÉTOILE DE BREL.

Sarah Rubato m’a écrit un courriel… elle est arrivée d’Europe… elle viendra sans doute me saluer à Mc Gill, mon monastère pour plusieurs années… Il y a un piano sur la rue devant le campus… je lui ai demandé si elle pouvait me jouer IL PLEUT SUR NANTES DE BARBARA…
32 ans à faire de la scène à 250 spectacles par année, ça laisse au fond de moi  ce vent dont parlait mon père qui fut lui-même artiste… ce vent que j’entends parfois… celui de la porte de garage ouverte du café St-Vincent… celui de chez Gaspard aux iles de la madeleine… celui des deux Pierrots quand les lundis et mardis des tempêtes de neige l’hiver, je chantais en bas de la scène devant le feu de foyer, en arrêtant entre chaque couplet pour mieux poétiser le fond de l’indit….oui… je fus heureux durant 32 ans… un vagabond, un errant poétique… malgré l’irritant que constituait pour moi le public et les applaudissements… peut-être à cause de ce dactylo que je traînais de ville en ville, de village en village pour réécrire mes cahiers de chansons en refusant d’en apprendre une seule par cœur… pour me laisser transpercer par LE VENT DE L’ÊTRE DANS LA TEMPÊTE DES IRRITANTS DE L’EXISTENCE.

Sur Google

Pierrot vagabond

www.lepaysoeuvredart.com

Michel le concierge…

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1490 .. (MÉTHODOLOGIE) POURQUOI UNE ÉQUIPE DE RECHERCHE AU DOCTORAT MULTICONTEXTUELLE?… POUR SES HARDIESSES D’INTRICATION MÉTHODOLOGIQUE

November 30, 2016 Pierrot le Vagabond Chercheur

Quand Pierrot vagabond est arrivé chez Michel le concierge et Marlene la jardinière, le 27 décembre 2007, Michel le concierge l’attendait pour documenter sur film avec une caméra professionnelle ses 100 chansons écrites sur la route.

La rumeur courrait que, le créateur des boîtes à chansons des DEUX PIERROTS dans le vieux Montréal (il y a 42 ans cette année) était atteint d’une maladie mentale et comme Michel avait été au café St-Vincent et aux Pierrots comme aux deux Pierrots pendant 8 ans à partager la même scène, il voulait vérifier (sous prétexte de filmer mes compositions) si la rumeur disait vrai.

5 heures furent alors filmées consécutivement… et l’on voit bien un vagabond cohérant parti sur la route à titre de vagabond céleste allumer des rêveurs pour qu’un jour émerge un pays œuvre d’art par des vies personnelles œuvre d’art devenant ainsi des rêveurs équitables.

Six mois plus tard, il me semble, nous signions ensemble, devant la caméra, un contrat moral qui devint le fondement même de notre équipe de recherche.

Et je commençai à vagabonder les universités au nom de l’équipe (Auld-Woodard-Rochette) avec une problématique-clé… COMMENT S’Y PREND-ON POUR FONDER UN PAYS OEUVRE D’ART?

Passant de la phénoménologie et de la sociologie
(6 mois sur Husserl en phénoménologie comme sur le don de MAUSS en sociologie) à l’université de Montréal, puis de l’histoire de l’art à l’UQAM à la philosophie politique et l’histoire des présidents américains à l’université Concordia, pour défricher l’éco-philosophie politique à l’université Mc Gill, je tombai enfin sur mes pattes en retournant à l’UQAM en philosophie de l’anthropologie politique et l’histoire de ses normativités.

Durant tout ce parcours, notre équipe de recherche a travaillé sur la création de quelques notions: LA NANODÉMOCRATIE, LE PAYS PARALLÈLE, L’IMPORTANCE DU POINT D’INTERROGATION, WOW-T=2.7K?…..

L’extraordinaire intuitif-synthétique Michel le concierge et la fluidité de Marlene la jardinière, le tout majoré d’efficience par la simple juxtaposition d’univers contextuels presqu’aporitiques, le tout nous fut d’une immense potentialité de congrescence créatrice autant que d’émergence opérationnelle potentielle.

Un doctorat, ce ne s’écrit que lorsque l’œuvre d’art que constitue l’hypothèse forte d’une problématique atteint sa parfaite maturation. Comme lorsque on écrit un numero de comédie pour la scène , on trouve d’abord la chûte avant, à reculons, d’en reconstituer l’argumentaire et la stratégie historiale autant que synchronique.

Pour nous, s’inscrire à un doctorat, c’est d’abord fournir une poïétique long parcours (70 heures de films) où la gestation des idées mises en dynamisation réseautée de concepts généalogisés sert autant l’émergence de nouveaux enjeux que leur paradigmatisation par des futurs équipes transdisciplinaires de recherche. De là la vision d’une chaire en nanodémocratie pour l’instaurer planétairement par une fondation universitaire.

en conséquence de quoi
ce 30 novembre 2016
notre hypothèse forte
semble être la suivante:

LA NANODÉMOCRATIE
SYMBOLISERA L’IMPLOSION HISTORIQUE
DU NATIONALISME MÉTHODOLOGIQUE
TOUT EN JUDICIARISANT PAR DE FUTURES
JURISPRUDENCES LA PRIMAUTÉ
DU COSMOPOLITISME DES DROITS
DE LA PERSONNE HUMAINE SUR LES DROITS
AXIOMATIQUES DES SOCIÉTÉS NATIONALES, LE TOUT PAR UNE CITOYENNETÉ PLANÉTAIRE DÉMOCRATIQUE TRANSNATIONALE.

SUR GOOGLE
Marlene la jardinière
Michel le concierge
Pierrot vagabond

COMME JE L’ÉCRIVAIS DANS UN COURRIEL À MES 2 COMPLICES DE RECHERCHE, MARLENE LA JARDINIÈRE ET MICHEL LE CONCIERGE (MICHEL WOODARD QUI FUT CHANSONNIER ANIMATEUR FORMIDABLE AUX 2 PIERROTS DANS LES ANNÉES DE FONDATION) ….. À QUAND … L’ORDRE DU QUÉBEC ….À ROBERT RUEL ET SON OEUVRE… LA BOÎTE D’ANIMATION DES DEUX PIERROTS?… ? LES PLUS GRAND DES TROIS PIERROTS … POUR 46 ANS DE SERVICE AUX QUÉBÉCOIS? ….. 12 NOVEMBRE 2020 …. 30 JOURS AVANT LA FERMETURE DÉFINITIVE DES DEUX PIERROTS …. HOMMAGE À ROBERT RUEL … LE PLUS GRAND DE CE QUI AURAIT DU S’APPELER … LES TROIS PIERROTS ….L’ENTREPRENEUR DE LA MAGIE FESTIVE SOUS SA FORME ILLUMINÉE PAR SA GESTION AU QUOTIDIEN D’UN RÊVE QUE NOUS PORTIONS TOUS LES TROIS … ROBERT RUEL, PIERROT DAVID ET PIERROT ROCHETTE

 

Très cher Robert …

46 ans plus tard après la fondation des Pierrots-deux pierrots, , je me demande encore… Qui est Robert Ruel? … J’ai beau fermer les yeux, repasser sans fin le film de notre rencontre…. de notre collaboration …  de l’impossibilité réussie d’un trio heureux … ROBERT RUEL, PIERROT DAVID ET PIERROT ROCHETTE  …..ET ….Je me dois de reconnaître que de nous trois…. CE FUT TOI ROBERT …. LE PLUS GRAND ….

LE IER PIERROT

De fait, si c’était à recommencer… je te suggèrerais de nommer cette boîte à chanson fondée en 1974 , donc il y a 46 ans

LES TROIS PIERROTS

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Et je pense que là … la magie impossible de ce que l’on a vécu tous les trois se serait sentie honorée … car ….  tu fus NOTRE QUART-ARRIÈRE À PIERROT ET MOI .. On te proposait nos idées d’un caucus à l’autre  et tu nous faisais des passes rapides sous la forme de résolutions business pour qu’ensemble on gagne la partie du rêve … pour que le public en sorte respectueusement enchanté… DANS SON DROIT DE FÊTER LA VIE et cela dans NOTRE magie À NOUS TROIS …  et en toute sécurité … …

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Qui es-tu ami Robert? ….. UN TRÈS GRAND POÈTE DES AFFAIRES aussi je crois …qui mérite amplement de recevoir les honneurs de L’ORDRE DU QUÉBEC …  en reconnaissance de ce qu’il a fait pour la joie de vivre des québécoises et des québécois et cela  depuis 46 ans ….

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Avec le recul, je saisis mieux les exceptionnelles qualités humaines qui ont fait ton succès…

En premier lieu, je dirais que chez toi LE SENS DE LA LOYAUTÉ envers ton personnel, du laveur de vaisselle à tes serveurs, de ton gérant à tes chanteurs… Tu aimais prendre soin, du plus petit au plus grand de ceux et celles que tu appelais … DES MEMBRES DE LA FAMILLE DES PIERROTS, 2 PIERROTS …

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En deuxième lieu, je dirais que ce qui faisait ta force… c’était le SENS DU DÉTAIL ORGANISATIONNEL ET LA CAPACITÉ DE FAIRE CONFIANCE …. Et en même temps… tu y croyais passionnément à notre succès à long terme….  EN CE RÊVE-JEUNESSE-ÉTERNELLE….

Bien sûr, Pierrot et moi , par la scène, nous garantissions soir après soir. .. par la qualité prac-tiviste (Pierrot David par un charisme dans une prestance des plus intriquées avec  un public en liesse)) et théoritique (Pierrot Rochette par la quête d’une science des lois de l’animation en observant le génie de Pierrot David sur scène) le droit au merveilleux … du client quel qu’il soit) …  donnant suite à un engagement que nous avions pris tous les trois, les uns prenant soin de l’autre tout au long de l’épopée de fondation ……

Mais combien de soirs, Robert, je t’ai vu faire le tour, serrer les mains, observer, te cramponner pour que la formule sorte de son point de fragilité économique … et atteigne son opérationnalité optimale …. tout en revenant à ton bureau le matin très tôt pour t’occuper des irritants commerciaux du quotidien ontike … protégeant ainsi l’onti-kha-tif que Pierrot et moi vivions sur scène … car tu fus témoin aussi chez Pierrot et moi …  de notre respect impeccable l’un pour l’autre, même si nous n’avions aucun contact dans la vie privée…. D’ailleurs, je peux bien te l’avouer aujourd’hui… j’aurais aimé vivre dans le grenier des Pierrots-deux Pierrots dans le plus parfait des dénuements  …. avec un seul sac de couchage comme meuble poétique … comme un fantôme de l’opéra… (mais je n’ai jamais osé t’en faire la demander)…..pour mieux théoriser l’ascétisme radical de ma vie d’artiste … qui se métamorphosa 40 ans plus tard… après 4 ans à dormir sur une table d’une librairie alternative à Victoriaville (Recyclo-livre) …  en épopée poétique d’un Pierrot vagabond céleste …. archétype hologrammique né du Poète Paul Gouin créateur du café St-Vincent qui fut aussi ton intime … …… mais ça c’est un autre dossier …

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Cher Robert …..

46 ans à prendre soin de L’ÂME DES PIERROTS-DEUX PIERROTS sans trahir ce qui nous avait unis au tout début tous les trois …. wowwww….. Ça c’est du vocationnel d’entrepreneur vraiment talentueux …

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En troisième lieu, je dirais que tu portais un véritable amour pour chacun et chacune de tes animatrices ou animateurs chansonniers… Ta joie quand tu découvrais de nouveaux talents … ton plaisir de voir le public confirmer tes choix … quand même… C’était pas rien ça..

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Cher Robert,

Tu étais très proche de Pierrot David … ce qui me rendait très fier… Moi j’étais proche de personne, ni de toi, ni de Pierrot, ni même de moi je crois…

J’arrivais du Japon (1970)  tu sais avec le groupe folklorique les Contretemps et un clown qui faisait partie du spectacle de patinage artistique m’avait enseigné les 4 étapes de la vie d’artiste … LE CABOTINAGE, LE DON DE SOI, LA COMMUNION ET LA CATHARSIS… en me disant qu’à chaque fois que je traverserais une étape, je le saurais parce qu’on m’appellerait aléatoirement MAÎTRE….

Trois ans au café St-Vincent à essayer de monter à la deuxième étape m’avait rendu colérique tout au fond de moi-même…

Je suis donc arrivé ….  de la fondation des Pierrots-deux Pierrots à mon départ … animé d’un profond sentiment d’intimité et de colère intérieure avec une question:

COMMENT FAIRE EN SORTE QUE CE LABORATOIRE QU’EST LA SCÈNE DES PIERROTS DEUX PIERROTS ME FASSE MONTER LES ÉTAPES DE MA VIE SPIRITUELLE?

(D’ailleurs, ce n’est qu’en Côte d’Ivoire quand j’ai chanté pour l’ambassade du Canada  à Abdjan  ….  vers 1985 je crois ….  que j’ai pu franchir ma deuxième étape …CELLE DU DON DE SOI …  mais ça c’est un autre dossier …

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Mais bon…

Notre dernier diner ensemble fut émouvant…. Nous avons parlé de l’autre Pierrot décédé … tu fus intensément et humblement présent à son lit de mort …  quand tu m’as raconté ce que vous avez vécu Pierrot David et toi …. avec cette retenue qui fait tout ton charme ,…. j’ai recueilli tes larmes comme un véritable hommage à ce qui fut NOTRE RÊVE À NOUS TROIS … Robert Ruel, Pierrot David et Pierrot Rochette …

Je fus troublé par le fait que même si toi et moi nous avions vieilli, notre rêve des deux Pierrots était resté jeune, si jeune, au-delà même de nos espérances les plus folles …. Nos yeux ne mentaient pas… même si les yeux de Pierrot David nous ont tant manqué à ce diner là ….

À la fin de notre diner, tu m’as dis: … LES DEUX PIERROTS , C’EST MON BÉBÉ… et moi J’étais si  fier de te l’entendre dire… oui … tu as bien raison …. 46 ans à prendre soin  de ton bébé … wowwwwwwwwwwww …. quand même… On peut pas être jaloux d’un père qui prend soin de son enfant qui lui refuse de grandir parce qu’en 1974, à sa naissance, tu l’as nourri avec une potion magique … celle de ton rêve poétique d’entrepreneur )))))))))))

….. wowwwww… Comme aujourd’hui je te suis reconnaissant…. d’avoir osé rêver l’éternité des québécoises, des québécois et du tourisme international ….  par la fête d’une boîte à chansons … et cela, année après année …. en notre nom à nous trois ….

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Bravo pour ces 46 ans d’une institution que tu as portée sur tes épaules au nom de notre rêve à nous trois… Robert Ruel, Pierrot David, Pierrot Rochette ,,,,

Qui est Robert Ruel? …. Aujourd’hui … la réponse m’apparait d’une clarté foudroyante…

ROBERT RUEL FUT, EST ET RESTERA POUR TOUJOURS

LE PLUS GRAND DES TROIS PIERROTS…

DE NOTRE BOÎTE À CHANSONS À NOUS TROIS

QUI PORTE EN MOI …. COMME AU FOND DU K-OEUR DE CENTAINES DE MILLIERS DE  QUÉBÉCOISES OU QUÉBÉCOIS QUI ONT EU L’HONNEUR DE TE SERRER LA MAIN ……AVEC UN MERCI AU FOND DE  CHACUN DE LEURS  K-OEURS … IMPRIMÉ À JAMAIS AU MERVEILLEUX DE NOTRE INCONSCIENT COLLECTIF

… LE NOM …..

…………. LES TROIS PIERROTS …………….

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Ton complice des jours heureux

Pierrot Rochette

 

 

 

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