DU CANOTAGE DE LA RIVIÈRE DU VOIR PAR L’ARCHÉTYPE HOLOGRAMMIQUE DU VAGABOND CÉLESTE… LE PASSÉ SURGIT COMME DES ROCHERS ÉPARS BRILLANT DE LEUR ÉNIGME SOUS LE COUCHER DE SOLEIL DES DÉBRIS DE LA MÉMOIRE DU K-OEUR …. AINSI S’EST ÉGARÉ PIERRE ROCHETTE, SA MAISON, SES POSSESSIONS, SES RELATIONS DANS LES MÉANDRES DES RIVIÈRES DES SENTIMENTS ET DES PULSIONS … ÉTRANGE VOYAGE AUX DÉCORS BURLESQUES DES DRAMATURGIES HUMAINES DANS L’AGONIE DES DÉPENDANCES ISSUES DES CHAMPS DE BATAILLE DES DÉSIRS CONFUS.

Mes 32 ans de scène furent en fait des décors de théâtre burlesque…car…. lorsque les brosses d’être et les attaques d’être venaient épisodiquement me visiter, en plein milieu d’une performance, j’en ressortais profondément troublé …. même si bercé par la fraîcheur de l’onérisme qui s’en dégageait… et qui parfumait durant de longues heures l’infinité heureuse qui se cache au k-oeur même du réel… et combien de nuits je fus incapable de supporter un drap ou une couverture parce que la chair de ma peau n’était que fébrilité captive d’un enchantement qui faisait de mes vies de couples sérialisées du mauvais burlesque…. Comment dire… Je n’arrivais pas à faire partie du décor famille élargie avec la bonne lecture tragique du quotidien… Pour moi… l’entre-deux spectacle n’était qu’une gare pour me déposer d’épuisement avant le prochain spectacle. Comme je ne fumais pas, ne buvais pas, ne droguais pas et que je faisais de la recherche universitaire sur les lois du rire…. j’étais constamment et cela nuit et jour en tension créatrice…. Il n’y avait jamais de break dans ma tête… J’écrivais des numéros et réfléchissais à tous les moyens de faire carrière heureuse sans être reconnu sur la rue. Car un chercheur ne vit bien que dans l’ombre de sa passion. J’étais en quête du rire de l’incongruité… de pure joy of laughing girl… de la métamorphose laboratoirisée des rires de supériorité mélangés aux rires de soulagements en un immense rire d’incongruité. … Une brosse d’être ou une attaque d’être sous forme de rire d’incongruité…..

—————

Aujourd’hui je réalise que…si ne n’avais pas quitté la scène après avoir chanté LA QUÊTE de Jacques Brel… pour créer durant 7 ans par un 1000 pages littéraire (Monsieur 2.7k?) l’archétype hologrammique même du vagabond céleste (la petite lettre K, comme un petit bonhomme avec deux mains, deux pattes), pour ensuite squatter durant 4 ans la librairie alternative de recyclo-livres à Victoriaville à faire de la recherche philosophique avec le merveilleux Gérard Cadieux (wow-t=g3 …. son oeuvre philosophique), je n’aurais pu vagabonder la beauté du monde dans une béatitude que je puis rétrospectivement liée à ma culture du burlesque.

C’est en marchant de village en village, qu’à ma grande stupéfaction, j’y croisai la misère humaine dans son expression la plus dénudée. Je n’avais qu’un vieux chapeau, une guitare, un sac à dos, un bâton de liberté, un sac de couchage et des ampoules aux pieds…. Et mes nuits et jours faisaient de ma faim au ventre un hymne à la liberté intrinsèque.

L’énigme de la condition humaine sur terre atteignait son apothéose ahurissante lorsque je me trouvais discrètement une tombe dans un cimetière pour y déposer mon socle abjetal porteur de mon rêve big bang. Avec les mots d’aujourd’hui…. je traduirais mon ahurissement de la façon suivante… On aurait dit que le beauté du monde par le vent dans les arbres et la paix des tombes me racontait l’histoire de l’impossible rivière du voir que le vagabond céleste apprenait à explorer.

Il me semble, aujourd’hui, que la vraie vie, je l’ai vécue en dormant dans les cimetières et que le burlesque des vies de misères, je ne l’ai cotoyé sur la route.

Avec les mots d’aujourd’hui… j’oserais dire: Comment se fait-il que l’intri-ka-tion entre les deux rivières des désirs, celle des sentiments et celle des pulsions ………  donne… en cette vie sur terre …. autant de déceptions, de blessures, de mauvais souvenirs, de cruautés onti-kes?  Ce fut aussi ma vie….. du moins cette partie de ma vie que j’ai quitté en canotant la rivière du voir.

—————–

Aujourd’hui, le vagabond céleste explore l’amitié oeuvre d’art… donne sa vie personnelle oeuvre d’art à une dévotion du rêve big bang d’une autre vie personnelle oeuvre d’art.… et marche la beauté du monde dans des sommeils lumineux. … en se disant…. Je dois prendre des forces… je dois prendre des forces… pour mieux honorer la beauté du monde sur cette terre comme en moi ….

Pierrot vagabond