PARMI MES DÉBRIS DE LA MÉMOIRE DU K-OEUR…. DE BELLES HISTOIRES D’AMOUR POÉTIQUE QUI NE SE LASSENT PAS DE M’ENCHANTER QUAND JE DORS LA NUIT…. AU CAFÉ ST-VINCENT…. AVEC PAUL GOUIN POÈTE… NOUS FÇUMNES DES ROIS AVEC NOS GUITARES…. DES ROIS HEUREUX…. MON AMI ET PARTENAIRE DE RECHERCHE MICHEL WOODARD… JE N’AI QU’À OUVRIR LE DOSSIER …FERMER LES YEUX… ET TOUT LE VIEUX MONTREAL DE NOTRE JEUNESSE OÈU NOUS AVONS PARTAGÉ SOIR APRÈES SOIR LA SCÈNE AVANT LA CRÉATION DES PIERROTS… VIENT DANSER EN NOUS….

Pierre Rochette ‎– Le Vieux Montreal Et…

Label:
Sonogram ‎– LSG 62001
Format:
Vinyl, LP, Album
Country:
Sortie:
Genre:
Style:

Tracklist

A1 Le Cafe Des Passants 1:48
A2 Le Bal Du Vieux Montreal 2:09
A3 T’Es Difficile A Croire 2:10
A4 Pepere Qui S’Soulage 1:45
A5 J’Ai Eu L’Plaisir 2:28
A6 Quand Elles S’Habillent 1:52
B1 Ah, J’Ai Le Coeur 2:15
B2 La Danseuse A Gogo 1:50
B3 La Devant Son Miroir 1:43
B4 La Dame En Rouge 2:00
B5 Dis-Moi C’Qui S’Passe 2:30
B6 Le Cafe Des Passants 3:48

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DisKebec

DisKebec

21 décembre 2016

12 superb poignant vocal tracks recorded live at his own Café St-Vincent bistro in Old Montreal with a 3-piece acoustic group in front of a tiny but enthusiastic late-night crowd. Pierre Rochette is a former member of Quebec folk-sextet Les Contretemps and co-founder of Montreal’s mythical cabaret “Les Deux Pierrots”.

All songs are Pierre (Pierrot) Rochette originals, ……strong French vocal-pop with an amazing Jacques Brel / Georges Brassens vibe……helped out admirably by Marcel Brun (percussion, xylophone), Claude Thompson (bass) and Paola Bellomia (piano).

This is Rochette’s only solo recording ……released (in Quebec only) on the tiny and short-lived SonoGram label (who released only a half-dozen LP’s……including Le Match and Gilles Rivard’s rare debut LP…..and a few mega-rare singles by artists like Clockwork and Marius Cultier).

Featured at the Museum Of Canadian Music

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ARCHIVES POUR LE DOCTORAT… À PROPOS DU LIVRE DE POÉSIE DE 1974 «PIERRE ROCHETTE CHANTE LE VIEUX-MONTRÉAL»

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Dictionnaire des oeuvres littéraires du Québec
© Éditions Fides, 1980

JE T’ATTENDS AU CAFÉ SAINT-VINCENT

recueil de chansons de Pierre ROCHETTE

Paru en 1974, sous le titre Je t’attends au Café Saint- Vincent, revu, corrigé et paru en 1975 sous le tire Pierre Rochette chante le Vieux-Montréal, ce recueil de chansons demeure représentatif d’un type de culture à laquelle s’alliait la jeunesse urbaine. Au début des années soixante-dix, le chansonnier Rochette chante « le mal de vivre » qui hante les nuits du Vieux-Montréal. Les paroles des chansons sont accompagnées de commentaires lyriques qui dépeignent les avatars du métier

Si la chanson dessert parfois les grandes causes sociales, elle semble ici un moyen de s’exprimer avant tout: «C’est un acte de création né d’une inspiration qui te surprend car tout vient d’un besoin d’exprimer ce qui t’apparaît l’essentiel» («Devant son verre de bière»). Cette forme de poésie spontanée est manifestement influencée par le courant réaliste de la chanson française. La chanson y est provocante et crue : « bière, mescaline et je t’aime ° maladie vénérienne et migraine » (« le Tango de la mescaline »)

Rochette dresse l’inventaire des phénomènes (drogue, prostitution…) qui gravitent autour de lui, et rend un hommage à l’envie de liberté, cette hantise des inconditionnels du quartier. Les scènes, parfois dramatiques, qui sont décrites dans les chansons trouvent leur dénouement dans une solitude noire en quête d’identité : « Des lettresj’en écris pas souvent ° sauf quand chus ben pogné tout seul ° au restaurant »(« Dis-moi ce qui se passe à la maison »)

En 1974, le gouvernement du Québec dénombrait 1 787 créateurs de chansons. Il existait donc toute une industrie du spectacle où la chanson essentiellement québécoise était à l’honneur. Aussi Rochette témoigne-t-il de ces nombreux créateurs d’un genre populaire, et le Café Saint-Vincent qu’il évoque était l’une des salles très fréquentées de l’époque

Pauline Fortin

OEUVRES

JE T’ATTENDS AU CAFÉ SAINT-VINCENT
[Montréal], les Éditions du Go-Rébec, [1974], 55 p. Pierre Rochelle chante le Vieux-MMontréal, [M[Montréal], les Éditions du Coin, [1975], 56 p

ETUDES

[Anonyme] «Poésie d’ici» la Presse 16 novembre 1974, p. D-3

« le Café Saint-Vincent » le Livre canadien Janvier 1975

«Pierre Rochette sort du «Vieux», il sert du chant’soûl» le Journal de Montréal 10 juillet 1975, p. 21

« Lectures. Romans, contes et poésie. Pierre Rochette chante le Vieux-Montréal» le Journal de Montréal 29 novembre 1975, p. 18

Michel Lebel « Pierre Rochette, Je t’attends au Café Saint- Vincent » LAQ 1974, p. 140-141

Jacques Lemieux «Un excellent Pierre Rochette » le Devoir 23 novembre 1974, p. 16

Pierre LUC «Un livre pour vous, Pierre Rochette chante le Café Saint-Vincent » le Journal de Montréal 25 octobre 1974, p. 18

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C’est drôle… J’étais poète et je le savais…. mais je refusais de faire oeuvre … parce qu’entre vivre la poésie au quotidien et faire oeuvre… je préfère vivre la poésie… la revivre…. mille fois….des millions de fois… et marcher l’onérisme rêveur de mon âge avancé.

Ce qui était inoui… c’était cette conjoncture qui nous donnait accès… nous les jeunes chansonnier avec nos guitares… aux plus belle filles… qui ne rêvaient que de poésie….

Car tout n’était que poésie… en tout cas pour moi…. Tiens… si je ferme les yeux… je me revois sur scène… la petite scène… avec un petit banc noir… les portes du garage ouvertes … un vent doux… de soir d’été… et cette belle grande fille assise devant moi avec mon livre de poésie à la main qui s’intitulais je crois PIERRE ROCHETTE CHANTE LE VIEUX MONTREAL… que Claude-Alexandre Desmarais venait de publier et qui avait reçu un très bel éloge d’un critique littéraire du Devoir que je n’avais jamais rencontré… texte que j’ai reproduit en arrière du long jeu PIERRE ROCHETTE CHANTE LE VIEUX MONTREAL.

J’ai toujours aimé les très grandes femmes, belles, élancées, j’étais hypnotisé par leur côté inaccessible pour la plupart des hommes mais je savais que la poésie qui habitait mes 5 pieds 5 pouces pendant que je chantais mes chansons faisaient d’elles et de moi des complices de l’impossible.

Cette jeune femme, qui, je le sus plus tard, était modèle nue aux beaux arts, se tenait devant moi, soir après soir avec mon livre de poésie à la main….

De la scène, je voyais ses 6 pieds et quelques se déployer de la porte d’entrée à sa chaise… pendant que mon âme et mon corps se mesuraient à l’immensité… se déployant entre terre et ciel seulement que par ma voix.

Un soir… à la fin de la soirée… vers 2h 30 du matin… elle s’avança… et me dit… Je suis fiancée à un homme qui m’a offert votre livre de poésie…. et comme il est en voyage d’affaire autour du monde… et que nous allons nous marier à son retour… j’aimerais qu’un jour vous me racontiez la poésie qui vous habite…. car elle fait partie de ce dont je veux me souvenir quand je serai mariée.

Dans ce temps-là , je venais de quitter une jeune prostituée française pour me prendre une petite chambre au dernier étage d’une maison de chambres sur la rue St-Paul…. un petit grenier… ou la poésie l’hiver se faisait nuit après nuit… soit l’hôte d’une belle jeune fille, soit que je donnais mon lit à un robineux qui avait froid et que moi je dormais sur le plancher… La belle anglaise dans la chambre d’à côté…. la jeune infirmière….
la poésie de ces jeunes femmes qui venaient partager leur cœur, leur douceur à ma pauvreté heureuse.

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Dans ce temps là, dans le Vieux Montréal Jean Marcoux y tenait tout au bout de la rue St-Paul une petite boîte à chansons ou sa chambre tenait place juste sur le côté droit de la scène…

J’y amenai… la belle … Jean nous prêta sa chambre… et pendant qu’elle fermait les yeux en se caressant, je lui lus mes poèmes…

Jusqu’à son mariage… nous fumes furieusement amants… blottis dans les nuits des ruelles du Vieux Montréal… puis… elle disparut… en me disant… je voulais vivre la poésie avant de me marier… pour ne jamais oublier…. Merci..

Un jour… beaucoup plus tard… je la croisai.. elle était dans son auto… avec ses trois enfants…. et moi… fiancé encore et encore avec ma guitare….

Puis je ne l’ai jamais revue… mais elle ne m’a jamais quitté. Mon dieu.. elle me rappelle une autre…. enfin… c’est fou….quand je regarde ça avec les yeux d’aujourd’hui … j’ai vécu l’impossible… celui de belles filles donnant leur k-oeur à ma poésie….

Pierrot vagabond