COURRIEL D’ANNICK BERNATCHEZ… UNE ÉBLOUISSANTE POÈTE-RÊVEUSE DE ST-ELIE DE CAXTON… DE K-OEUR… D’AMOUR ET DE MOTS ….

LES BEAUX MOTS D’ANNICK BERNATCHEZ, POÈTE DE ST-ELIE DE CAXTON

Mon cher Céleste
Me voilà au pied de ma fenêtre
Tout à l’heure, j’ai été voir couler la rivière, elle était vive et belle
J’ai plongé mes mains dedans et lui ai laissé tout ce qui m’était inutile aujourd’hui, tout ce qui ne m’appartenait pas, j’ai accueilli sa vigueur printanière et sa joie d’aller par son lit de douce crue.
Depuis quelques jours, je suis devenue illégale en étant libre, je fais des câlins à ma voisine
Et à Simon
Bien sûr
C’est que c’est devenu joyeux d’être devenue momentanément pirate de l’accolade
À St Élie on est un peu comme sur une île
Mais aussi incroyable cela puisse t’il paraître,on doit quand même se cacher!
Ces temps Pierrot, je me rend bien compte à quel point c’est léger de ne pas posséder grand chose. J’ai littéralement au moins milles petites choses de plus que toi!!!  Mais là dedans il y a beaucoup de cailloux et de bouts de bois.
Et des tasses
N’empêche,si je suis au bord de la rivière ou avec mes frères arbres,je n’ai rien de tout cela. Que mon cœur de gamine et de maman.
Je suis heureuse de te savoir bien au paradis terrestre jardiné par les plus merveilleux humains du monde
J’ai demandé à la mésange d’aller vous saluer pour moi demain matin
Il se pourrait aussi que ce soit le merle qui vous achemine mon message
Avant d’aller dormir je jettais un coup d’œil à ce fil virtuel de facebook par lequel j’ose observer le poulx du monde de cet angle et j’ai été attirée par une phrase,dans une ligne de commentaire. Ce doit être ça car je ne pouvais lire aux premiers abords que la première phrase au milieu d’un océan de mots.
C’était mon amie Mélanie Massicotte qui répondait à une question posée par quelqu’un.
Qu’est-ce qui vous a le plus marqué au cours de votre vie?
Quel beau sourire du coeur est né sur mon visage quand je t’ai trouvé au fil des mots
Je sais toute ton humilité,mais c’est un tout petit clin d’oeil de comment tu honores la beauté du monde
Puisse t’il te faire sourire aussi
Je vois la lumière particulière de tes yeux jusqu’ici….

“Par un matin d’automne alors que je restais encore dans ma maison dans le Grand Rang (oui ça fait super campagne mais j’en suis fière) j’ai vu passé un homme qui marchait avec son sac à dos, sa guitare et son bâton de marche.  C’était un matin frais d’automne alors sans hésiter j’ai sortie sur ma galerie et je l’ai invité à venir se réchauffer en prenant un café.  Je me souviens encore de sa bouille sympathique, sa barbe grise et ses yeux qui avaient tellement vu de la vie. Des yeux magnifiques, pleins de lumière et de profondeur!  On a commencé à discuter de tout et de rien comme un reçoit un ami.. Je lui ai demandé ou il allait comme ça? Il en savait rien là où la vie le porterait puis il en profitait avant les gros froids d’hiver. Une fois la neige tombée, il avait une petite cabane pour se garder au chaud. Je lui ai demandé si il avait besoin de quelque chose et il a sourit.  Puis il m’a dit qu’il n’avait besoin de rien surtout depuis qu’il n’a plus rien.  Il m’a dit tu sais j’ai déjà tout possédé… L’argent, la grosse maison, un bar pis toute… Qu’il avait des amis, pleins de gens autour de lui trop même. Il avait tout mais en fait il n’avait rien car il était prisonnier de tout ça, de tout ses acquis puis un jour ça été trop!  Il s’est débarrassé de tout, vendu ses parts à son partenaire, départi d’absolument tout ce qu’il avait sauf quelques livres, des vêtements et sa guitare.  Il n’avait plus rien mais en fait il avait tout ce qui était le plus important: le temps et la liberté!!  Il avait le temps de vivre, de regarder le bleu du ciel, de voir la beauté des saisons, de sentir son coeur battre dans l”immensité d’un paysage silencieux.  Il avait tout, il avait le monde qui s’offrait à lui sous ses pas. Plus de pression, plus de stress, plus de faux, juste du beau et du vrai. Il a arrêté de parler et il a mis sa main sur la mienne puis plongé son regard dans le miens en me disant ”ne deviens jamais l’esclave de ce que tu possèdes, ne perd jamais ce que tu as de plus précieux.. toi et ta liberté… Le beau, le plus beau repose dans les petites choses autour de nous quand on le réalise on devient les êtres les plus riches de la terre car cette richesse là est à l’infini”. J’ai eu les yeux remplis de larmes et je lui ai souris il a pris sa guitare et en a joué un peu, puis il est reparti comme il était arrivé tout en douceur sans laisser de trace.  Cet homme a marqué ma vie et ma façon de voir les choses!  J’ai appris plusieurs années plus tard qui il était, s’était Pierre roger Rochette, l’ancien propriétaire et fondateur des Deux Pierrots dont plusieurs connaissent les mots grâce à Fred Pellerin. Bien des gens l’ont cru fou moi je crois profondément qu’il a comprit ce que la plupart des gens ne comprendrons jamais!!! La beauté et la force de la résilience et la béatitude de vivre pour l’essentiel   Alors voilà un très long texte pour vous présenter un homme qui a à la fois bouleversé et changé ma vie pour le mieux. “

Bonne nuit mon ami …… Annick
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courriel de Pierrot
Très chère Annick
De tes calins pour tes amis…. tu y habites le pays du rien par la poésie de ton k-oeur ….Que de richesses pour ton village… Annick… C’est peut-être ça se faire rivière de vie pour les autres… que c’est touchant de te lire… ton quotidien honore la magnifique rêveuse en toi….
J’ai 71 ans,,, un nuit et jour monastique…. qui parcourt maintenant la beauté du monde par  au sujet du vagabond céleste que je fus des brosses d’être et des attaques d’être jaillissant de toutes petites pépites d’or que j’appelle LES DÉBRIS DE LA MÉMOIRE DU K-OEUR. en dormant sur une planche de bois et en sortant dehors avec un masque…. comme j’adore porter le masque… un monastère social en soi … de silence et de honte devant ces millions d’enfants qui se meurent de faim ou de blessures de guerre…
Ce texte bouleversant de cette dame au sujet d’un vagabond céleste qui un jour parcourut telle une rivière lumineuse d’errance poétique un entre deux berges ontikes d’errances fantomatiques et d’errances axiologique avec pour objectif de k-artographier les rêveurs du pays tout en en allumant une forêt d’autres… j’ai impossibilité d’imaginer que ce fut ma personne… tellement cet archétype hologrammique s’est envolé dans le ciel du monde des possibles pour le traverser par une nouvelle errance universitaire consacrée à une équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) pour inventer la nano-citoyenneté-planétaire, la vie personnelle oeuvre d’art, et le pays oeuvre d’art.
Même ce poête de la chanson du camionneur qui vécut milles imaginaires …comme de marcher de Bécomo à la Manic sur le chemin de la Baie James pour hurler sa peine à George d’or parce qu’il était incapable d’écrire ce qu’il avait promis d’écrire ….. à un jeune camionneur … soit des JE T’AIME que sa vie personnelle oeuvre d’art pourrait chanter à sa compagne… je n’arrive même pas à m’imaginer que ce fut moi…
L’humilité est un cadeau qui visite celle ou celui qui habite le pays du rien…. Ego sum pauper, nihil habeo, et nihil dabo… Je suis pauvre, je n’ai rien, je ne demande rien…
et c’est de ce pays du rien qu’un vieux monsieur masqué remercie cette dame … tout en vivant une danse d’ab-ffections , tel un bouquet de fleurs pour que ses rêves illuminent ses proches…
Pierrot vagabond,
ton céleste
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