QU’EST-CE QUI ME REND SI FÉBRILE COMME LE ROSEAU DE PASCAL?… C’EST D EM’APERCEVOIR À 70 ANS, QUE J’AI DU BRÛLER BEAUCOUP D’ARTÉFACTS-ENLISEURS SUR MA ROUTE D’HOMME LIBRE POUR POUVOIR, COMME UN FUNAMBULE AU-DESSUS DE LA CHÛTE NIAGARA, MARCHER LE FIL D’OR DE L’ERRANCE POÉTIQUE ENTRE LES DEUX BERGES DE L’IMPOSSIBLE… CELLE DE LA NAISSANCE ET CELLE DE LA MORT…

Je vis mes nuits et jour avec mon petit cahier-dessins à la Paul Valery… Je sens bien que pour avoir accès aux qualis qui se cachent quelque part dans les lieux de mon enfance, je dois creuses la tragédie de la facticité dans laquelle les capitalistes protestants autant que l’ultra-montisme catholique enlisaient hommes et femmes d’ailleurs pour garder dans une abondance relative captive une masse de travailleurs au moulin à papier.

Je me rappelle, un jour. J’étais étudiant en philosophie à l’Université de Montréal, j’arrivais du Japon avec les Contretemps… et de dire à mon père: Nous autres, Dieu, en philosophie, on met ça entre parenthèse parce que ça nuit à nos recherches…

Mon père de me faire une de ses rares colères qui me surprit d’ailleurs: «Je ne t’ai pas envoyé à l’université pour pelleter des nuages… si tu renies le christ sur la terre… il te reniera dans les cieux…»

Je fus sidéré… Je ne dis mot…. mais je sentais bien que le chemin de la liberté ne passait pas par là… Ni d’ailleurs par le département de philosophie de l’université de Montréal où l’enseignement était des plus pitoyables… Plusieurs professeurs européens, frustrés de ne pas avoir de travail dans leur pays, plus ou moins vocationnels devant le manque de culture d’une pensée abstraite bénéficiant d’une tradition d’un jeune pays en émergence…

On n’a qu’à penser que notre premier philosophe québécois répertorié fut en fait le felquiste Vallières et le premier chapitre de son livre écrit en prison à New York : NÈGRES BLANCS D’AMERIQUE.

Des croyances prises pour des vérités, des conventions prises pour des dogmes, des opinions prises pour des argumentaires… comme tout rendait fragile autant que fébrile un hobo de je ne savais quoi encore….

Comme ce fut long … comme ce fut long cette route de l’homme libre… cette route de l’errance poétique qui ne doit rien à personne et qui se signe anonyme pour mieux dessiner la beauté du monde en algorithme social….

Plus j’avance, plus je m’en veux de ne pas garder silence… Bien sur je garde des traces dans ce blogue en vue d’alimenter le fondement théoritique du doctorat par la poïétique… Mais je me fie peut-être un peu trop au bric-à-brac du tout pour me protéger de la lecture de paires d’yeux indélicats…

Une chance qu’il y a LES JARDINS CONSTELLAIRES DU RÊVE BIG BANG DE MARLENE, LE PARC CONSTELLAIRE DU RÊVE BIG-BANG DE MICHEL ET LE PETIT LAC ST-LOUIS CONSTELLAIRE DU RÊVE BIG BANG DE PIERROT pour m’apaiser…

Giono avait bien compris dans l’homme qui plantait des arbres, la beauté énigmatique de la mémoire des lieux… là où marchent les non-tricheurs, là ou dansent les qualis du multi-vers sous le feu éblouissant de la beauté du monde.

Pierrot vagabond