ARCHIVES POUR LE DOCTORAT… SIMON GAUTHIER

Le Vagabond Céleste
Simon Gauthier

À la Maison du Conte
/ Vendredi 19 octobre à 19h / COMPLET
Récit – Conte Hors-les-murs

Simon Gauthier.

Simon Gauthier se glisse dans les pas d’un écrivain voyageur et prend la tangente en compagnie d’un homme aux semelles de vent.

De sa rencontre avec un troubadour qui décide de tout quitter pour vivre enfin son propre rêve, le conteur imagine une histoire. Pierrot, pétillant lutin aux yeux radieux, parcourt le Québec à pied, à la recherche d’autres rêveurs et rêveuses qui font de leurs vies des œuvres d’art au quotidien.

Avec pour tout bagage, bottes, manteau, chapeau, guitare en bandoulière et 58 années au compteur, ce vagabond céleste part sur les routes pour réchauffer les cœurs et ré-enchanter le monde.

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SI C’EST BEAU…. LE GRAND CONTEUR INTERNATIONAL SIMON GAUTHIER PARLE DE SON CONTE… LE VAGABOND CÉLESTE… COMME D’UN RÉCIT PHILOSOPHIQUE… DANS SA DERNIÈRE PROMOTION…. WOW…. VRAIMENT SIMON ET FRED… CE SONT LES DIEUX DU CONTE AU QUÉBEC…. QUAND SIMON CHANTE LA CHANSON DU CAMIONNEUR A CAPELLE SUR MON BÂTON DE P`LERIN ET QUE FRED LA FAIT À LA GUITARE…. ON DIRAIT L’UNIVERSEL QUI S’ÉLÈVE POUR CHANTER LA BEAUTÉ DU MONDE À TOUS LES CAMIONNEURS DE LA TERRE

SIMON GAUTHIER, REGROUPEMENT DU CONTE AU QUÉBEC

Le Vagabond céleste
récit philosophique

D’étincelles qui ont le pouvoir phénoménal de tout changer, ce récit de vie en est chargé. Simon Gauthier raconte, avec toute la portée de sa chaleureuse sensibilité, sa rencontre avec un libre rêveur qui décida un jour d’incarner son propre rêve : être un chasse-misère. Les épreuves traversées sont sublimées par la beauté des rencontres humaines et par la foi en son idéal !

Originaire de Sept-Îles et établi à St-Élie-de-Caxton depuis quelques années, Simon Gauthier est conteur et lamiste (joueur de scie musicale ou lame sonore). Simon est arrivé au conte comme on tombe amoureux, avec fougue et passion. Depuis maintenant vingt ans, il captive tous les publics par son imaginaire débridé, son énergie incandescente et sa sensibilité de poète. Il a conté un peu partout au Québec. Les Français, quant à eux, on été conquis ; en effet, il effectue trois ou quatre tournées annuelles en France, présentant ses spectacles aussi bien dans des festivals qu’en salles ou en milieu scolaire. Il a aussi conté en Belgique, en Suisse, aux Pays-Bas, en Tunisie, ainsi qu’au Burkina Faso. Et où qu’il soit, le conteur transporte avec lui la lumière si particulière de sa Côte-Nord natale.

Voir la fiche professionnelle de Simon Gauthier sur la carte du conte ➝

sur scène

Simon Gauthier, conteur

concepteurs

texte : Simon Gauthier

mise en scène : Daniel Gaudet

durée

70 minutes

public cible

tout public dès 12 ans

contact

Marie Bernier

514 834-7389

circuitparolesvivantes@gmail.com

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ARNAUD M’A FAIT RÉALISER QUE CE BLOGUE EST EN FAIT UN CARNET DE NOTE…. J’AJOUTERAIS À CELA QU’IL CONSTITUE POUR MOI UN LABORATOIRE DOCTORAL D’UNE POÏÉTIQUE TÉMOIGNANT D’UNE ROGINALITÉ PROBLÉMATOLOGIQUE EN TENSION PARCE QUE CHAOTISÉE PAR UNE CONSTELLATION DANSANT UNE QUÊTE DE FONDEMENTS ONTOLOGIQUE, ÉPISTÉMOLOGIQUE ET MÉTHODOLOGIQUE… DE LÀ L’IMPORTANCE INOUIE DE SUPPLIER TOUTE RÉCEPTION INTELLECTUELLE D’ATTENDRE APRÈS MA MORT, POUR NE PAS PERTURBER L’INTRINSÈQUE DE LA BEAUTÉ DU MONDE QUI L’ANIME NUIT ET JOUR…. cONSACRER DEUX MOIS DE LECTURES ANALOGIQUES À L’OEUVRE DE MICHEL MEYER, EN VUE DE CREUSER L’ARCHITECTONIE DE L’INTRODUCTION DE L’ÉQUIPE DE RECHERCHE (AULD, WOODARD, ROCHETTE) EN ÉCOUTANT DE LA MUSIQUE CELTIQUE, COMME LE FAISAIT MON GRAND-PÈRE lEFEBRES QUAND IL CÉLÉBRAIT MA MÈRE EN L’ÉCOUTANT PARLER TOUT EN FUMANT SA PIPE, COMME MA GRAND-^`ERE lUMINA QUI CÉLÉBRAIT LA BEAUTÉ DU MONDE PAR SES LARMES DE JOIE, LA SIGNATURE OEUVRE D’ART PORTERA LA CONDITION HUMAINE DE LA CHANSON DU CAMIONNEUR DE LA NANO-POÉSIE À SON UNIVERSALITÉ SYNCHRONIVITABLE… «WOW-T=2.7K?»L

On dirait qu’il suffise que j’enfouisse un 6000 pages de poïétique dans ce carnet de bord pour qu’émerge soudainement le wow…. le wow d’un enfant qui naît au monde en pleurant et ouvrant les yeux. C’est cela pour moi un chercheur ou une chercheure universitaire au doctorat… Une fabuleuse aventure de la pensée abstraite… De là l’importance de vivre hors de toute réception pour en atteindre la poésie la plus sensible

IL FAUT QUE LE POÈTE POÉTISE
HORS TEMPS, HORS RÉALITÉ
HORS SERVITUDE…
DISAIT MARCEL
À GEORGES BRASSENS…

EGO SUM PAUPER
NIHIL HABEO
ET NIHIL DABO

PIERROT
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L’IMPRESSION 3 D POUR COLONISER LA LUNE

L’avez-vous vu? L’impression 3D pour coloniser la Lune et les crottes cubiques du wombat

Publié le vendredi 23 novembre 2018 à 16 h 02
Mis à jour à 5 h 23

Des habitations lunaires créées à partir d’imprimantes 3D et les mystérieuses crottes en cube du wombat enfin expliquées. Voici quelques nouvelles que vous auriez pu manquer cette semaine.

Un texte d’Alain Labelle

1. Une colonie sur la Lune imprimée en 3D
Représentation artistique d’une colonie humaine sur la Lune. Représentation artistique d’une colonie humaine sur la Lune Photo : RegoLight
À l’heure où un projet d’une présence humaine permanente sur la Lune est de plus en plus discuté, un groupe de scientifiques mandaté par l’Agence spatiale européenne a imaginé ce à quoi pourrait ressembler une colonie sur la Lune.

Ce premier village humain construit ailleurs que sur Terre serait principalement bâti et entretenu à l’aide de l’impression 3D, ce qui permettra selon les chercheurs de réduire la dépendance logistique des colons à la Terre.

Illustration artistique de la construction d’un module d’habitat lunaire à l’aide de l’impression 3D. Illustration artistique de la construction d’un module d’habitat lunaire à l’aide de l’impression 3D Photo : RegoLight
La fabrication des modules d’habitat, des panneaux solaires, des outils, et même de vêtements et d’accessoires de tous les jours, pourra être réalisée grâce à l’impression 3D.

L’objectif étant d’être le plus autonome possible de la planète mère en imprimant autant de structures, d’objets et de pièces de rechange que possible à partir du régolithe lunaire, ou en utilisant et réutilisant les matériaux apportés pour des missions, plutôt que de compter continuellement sur le long et coûteux approvisionnement en provenance de la Terre. D’autres matériaux pourraient provenir de la surface et du sous-sol de la Lune elle-même.

La NASA affirme que la première mission d’un projet de base lunaire pourrait prendre la direction du satellite naturel de la Terre d’ici la fin de la décennie 2020.

2. L’énigme de la crotte du wombat enfin résolue

Un wombat au parc national de Narawntapu, en Australie. Un wombat du parc national de Narawntapu, en Australie Photo : Getty Images/keiichihiki
Ce petit marsupial herbivore d’Australie pourrait être reconnu pour son caractère docile ou parce qu’il est mignon. Mais non, ce sont ses excréments uniques en leur genre qui retiennent l’attention. Alors que les autres espèces produisent des étrons, des bouses et autres boulettes, l’excentrique wombat produit quant à lui des crottes en forme de cube!

Des crottes de wombat. Des crottes de wombat Photo : Georgia Tech/P. Yang and D. Hu
L’ingénieure en biomécanique américaine Patricia Yang, spécialiste des excréments, s’est penchée sur la question et a finalement réussi à y apporter une réponse. Son équipe a analysé l’intestin de l’animal pour constater qu’à l’extrémité de l’organe, les fèces passent d’un état liquide à un état solide, ce qui mène à la création de cubes de 2 cm de côté.

Selon ces chercheurs, le changement de forme est dû aux propriétés élastiques de la paroi intestinale. Ils ont établi que la paroi de l’intestin de la bête ne s’étire pas uniformément, ce qui mène à la formation de cubes. Ainsi, les faces du cube correspondent aux endroits où les parois intestinales sont le plus rigides, et les arrêtent aux endroits où elles sont le plus souples.

L’explication de la formation de ces déjections « uniques dans le règne animal » réside donc dans la variation d’élasticité des parois intestinales de ces marsupiaux.

3. Un déluge annuel de 12 jours de pluie

De la pluie tombe sur un parapluie. Les journées extrêmement pluvieuses varient en fonction de l’endroit et de la saison. Photo : iStock
En moyenne, sur l’ensemble de la planète, la moitié des précipitations annuelles tombe en douze journées seulement, montrent les données recueillies par des scientifiques américains et suisses.

Ces chercheurs ont analysé les données météorologiques de 185 stations à travers le monde entre 1999 et 2014. La période a été choisie pour tenir compte des variations climatiques dues à des phénomènes tels qu’El Niño.

Ils ont aussi établi que quatre jours de l’année concentrent un quart du volume total des pluies annuelles à un endroit donné; 8,4 % des pluies tombent en une seule journée, 30 % en 5 jours et 75 % en 27 jours.

Évidemment, les journées extrêmement pluvieuses varient en fonction de l’endroit et de la saison.

Ce phénomène de pluies soutenues, concentrées sur quelques jours, risque de s’aggraver avec le réchauffement climatique, estiment les scientifiques. Selon eux, d’ici la fin du siècle, les modèles climatiques prévoient que cette distribution inégale de la pluie et de la neige deviendra encore plus asymétrique, la moitié des précipitations annuelles tombera en 11 jours.

4. Un hydrogel qui s’accroche naturellement aux cartilages et aux tissus mous

L’hydrogel. L’hydrogel est composé à près de 90 % d’eau. Photo : EPFL
Un hydrogel composé à près de 90 % d’eau, qui a la faculté de s’accrocher naturellement à des tissus mous, a été mis au point par des chercheurs helvétiques.

En la dotant de cellules réparatrices, cette substance pourra permettre la régénération de tissus endommagés, et ainsi aider à réparer des cœurs blessés, à faire repousser des tissus cérébraux ou à panser des plaies.

Les scientifiques affirment que cette nouvelle forme de matériau possède des propriétés adhésives inégalées, une caractéristique qui pourrait également être utile pour réparer le cartilage et le ménisque qui ne se régénèrent pas en cas de dommage en raison d’une faible vascularisation. L’injection de l’hydrogel pourrait stimuler la régénération des tissus.

Il faut savoir que les hydrogels présentement sur le marché peinent à rester en place après avoir été appliqués sur une zone endommagée.

5. Un énorme mammifère parmi les dinosaures

Représentation artistique d’un Lisowicia bojani. Représentation artistique d’un Lisowicia bojani Photo : Académie polonaise des Sciences
Les restes d’un mammifère herbivore de la taille d’un éléphant qui vivait il y a 205 à 210 millions d’années ont été découverts en Pologne.

L’espèce nommée Lisowicia bojani appartient à l’ordre des dicynodontes, des reptiles mammaliens qui ont peuplé la Terre à partir d’il y a 250 millions d’années.

Lisowicia bojani vivait environ dix millions d’années plus tôt que les autres espèces de dicynodontes identifiés jusqu’à présent.

Représentation de la taille du Lisowicia bojani et de celle d’un éléphant. Représentation de la taille du Lisowicia bojani et de celle d’un éléphant Photo : lisowicia-bojani-représentation-artistique
Jusqu’à aujourd’hui, les paléontologues pensaient que les dicynodontes n’excédaient pas quelques dizaines de centimètres. Mais surprise, la présente espèce mesurait plutôt 4,5 mètres de long et 2,60 mètres de haut, et pesait environ 9 tonnes. Ainsi, les chercheurs ont découvert que de gros mammifères vivaient au temps des dinosaures.

Toutefois, contrairement aux dinosaures, ces animaux n’ont pas survécu à l’extinction du Trias-Jurassique intervenue il y a 201 millions d’années, et qui a marqué la disparition de 75 % des espèces marines et de 35 % des familles d’animaux.

Selon les scientifiques, le Lisowicia bojani devait vivre en troupeau comme le bison, et dans des environnements humides près des rivières, comme l’hippopotame.

On ne sait pas si sa peau était constituée d’écailles ou de poils.

6. À la rescousse des calottes glaciaires

Illustration de l’édification de colonnes sous-marines hautes de 300 m pour retenir le glacier Thwaites en Antarctique. L’un des projets d’ingénierie pourrait ralentir l’effondrement des calottes glaciaires. Photo : T. Ronge
Devant l’intensification du changement climatique, des scientifiques suggèrent le recours à la géo-ingénierie pour freiner la fonte des glaces et ainsi contrer la montée des eaux.

Selon des travaux publiés dans la revue de l’Union européenne des géosciences, des projets ciblés d’ingénierie pourraient ralentir l’effondrement des calottes glaciaires.

L’un d’eux serait l’édification de quatre colonnes sous-marines hautes de 300 m pour retenir le glacier Thwaites en Antarctique. Une opération qui nécessiterait autant de matériau qu’il a fallu en excaver pour le canal de Suez, et dont les chances de succès approcheraient les 30 %.

Un autre ouvrage, de plus grande dimension encore, mènerait à la construction d’un mur haut de 50 à 100 m et long de 80 à 120 km, capable de bloquer en partie la circulation de l’eau.

Les chercheurs affirment qu’une intervention efficace sur les calottes polaires est de l’ordre du possible, mais que quelques décennies de recherche permettront de mener à la réalisation de tels projets.

Il reste que malgré ce type de projets, la réduction des émissions de gaz à effet de serre demeure la clé pour arrêter les effets dramatiques des changements climatiques, rappellent les auteurs des travaux.

7. Projecteur sur les animaux en danger

L’image d’un ours projeté sur une montagne. Une oeuvre de l’artiste français Julien Nonnon Photo : Julien Nonnon
Le Français Julien Nonnon, artiste dont les œuvres sont souvent créées dans des contextes urbains, s’est déplacé dans la nature pour sa série photographique Crying Animals qui se veut une sensibilisation à la possible disparition des animaux emblématiques des montagnes européennes.

L’œuvre éphémère consiste à projeter sur des falaises les images géantes des animaux les plus menacés des pays alpins tels que le loup, le lynx, l’ours, le faucon, ou le bouquetin.

L’image d’un lynx projeté sur une montagne. L’image d’un lynx projeté sur une montagne. Photo : Julien Nonnon
Dans sa démarche de projection illusionniste à la fois esthétique et engagée, l’artiste souhaite révéler leur beauté souvent méconnue, mais aussi envoyer un message d’urgence. Le caractère éphémère de ces fresques lumineuses permet de sensibiliser le public au fait que la présence de ces animaux, dans ces espaces naturels, est grandement menacée.

L’image d’un aigle projeté sur une montagne. L’image d’un aigle projeté sur une montagne. Photo : Julien Nonnon
Ces œuvres mélangent l’art à la beauté naturelle des Alpes, et s’éloignent ainsi de celles que l’artiste crée habituellement dans les villes.

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L’ANTIQUITÉ N’A PAS VRAIMENT PRIS FIN EN 476 AVEC LA CHUTE DE L’EMPIRE ROMAIN D’OCCIDENT

L’Antiquité n’a pas vraiment pris fin en 476 avec la chute de l’Empire romain d’Occident

Publié le mardi 20 juin 2017

 13 h 25 ÉcouterL’Antiquité pour les nuls avec Pierre-Luc Brisson : La chute de l’Empire romain
9 min 18 s

Une peinture datant de 1850 montrant la ville de Rome en ruines à l’époque de l’Antiquité.
Une peinture datant de 1850 montrant la ville de Rome en ruines à l’époque de l’Antiquité. Photo : Getty Images / Hulton Archive

« L’an 476, c’est une date très arbitraire. Au fond, l’Antiquité va perdurer […] en Europe bien des siècles après la déposition, la chute de l’Empire romain d’Occident », souligne l’historien Pierre-Luc Brisson. Il déplore la manie de certains collègues à vouloir « découper l’histoire en fines tranches ». Selon le doctorant en histoire ancienne, séparer de façon chirurgicale des périodes historiques à l’aide d’une date fait oublier que le processus d’évolution d’une société, surtout la société gréco-romaine, est très lent.

Lorsque l’Empire romain d’Occident s’est effondré le 4 septembre 476 avec la chute de l’empereur Romulus Augustule et le triomphe du soldat barbare Odoacre, l’Antiquité, en tant que période historique, n’a pas immédiatement cessé, selon Pierre-Luc Brisson.

«On dit que l’Antiquité se termine en 476 et qu’après cela débute le haut Moyen Âge. Comme si les gens s’étaient levés un beau matin et avaient changé leur calendrier!»

— Pierre-Luc Brisson

Selon Pierre-Luc Brisson, la culture et les traditions héritées de l’Antiquité se sont prolongées bien au-delà de 476. « J’insiste sur cette idée de lente transition. Les antiquisants parlent aujourd’hui d’Antiquité tardive pour désigner cette époque, qui irait du 4e siècle jusqu’au 7e siècle après Jésus-Christ. »

Références :
Le monde de l’Antiquité tardive : de Marc Aurèle à Mahomet, Peter Brown, Éditions de l’Université de Bruxelles, 2011
Les derniers jours, la fin de l’Empire romain d’Occident, Michel De Jaeghere, Éditions Perrin, 2014
Le déclin de Rome et la corruption du pouvoir, Ramsay MacMullen, Éditions Perrin, 2012
Décadence romaine ou Antiquité tardive? IIIe-VIe siècle, Henri-Irénée Marrou, Éditions du Seuil, 1977
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SOYEZ HEUREUX DE NE PAS AVOIR VÉCU À L’AN 536

Soyez heureux de ne pas avoir vécu en l’an 536

Publié le vendredi 23 novembre 2018 à 13 h 28
Mis à jour à 5 h 06

On voit le détail du tableau.Cette toile de l’artiste américain Thomas Cole de 1836, « Le cours de l’empire : destruction », représente une cité antique ravagée par la guerre et les catastrophes. Photo : New York Historical Society

Existe-t-il une « pire année de l’histoire humaine »? Certains scientifiques et historiens croient que l’an 536 pourrait remporter cette palme. Non seulement en ont-ils trouvé les preuves dans des textes historiques, mais ils ont même réussi à identifier un responsable… au cœur d’un glacier suisse!

Un texte de Renaud Manuguerra-Gagné

Nous avons tous vécu au moins une mauvaise année dans notre vie au cours de laquelle rien ne s’est déroulé comme nous l’aurions espéré, alors que tout semblait se retourner contre nous. Certains se réconfortent en se comparant, pensant qu’il y aura toujours quelqu’un qui traversera quelque chose de pire.

Toutefois, pour les humains ayant vécu en l’an 536, cette comparaison ne s’applique pas. Selon des chercheurs, ces derniers ont eu la malchance de vivre la pire année de l’histoire humaine.

Cette année-là, des bouleversements climatiques rapides, liés à d’importantes éruptions volcaniques, ont engendré des famines, précipité des bouleversements sociaux et contribué à l’éclosion d’épidémies à l’échelle planétaire.

Malgré ces répercussions, personne ne pouvait clairement indiquer la provenance de ces éruptions. Or, les travaux d’une équipe de scientifiques européens et américains ont finalement trouvé un coupable.

Leurs indices, cachés au cœur d’un glacier dans les Alpes suisses, expliquent en même temps pourquoi la population européenne a été particulièrement frappée par cette période.

Une année où il ne faisait pas bon vivre

En combinant des informations provenant de textes anciens avec des études sur la croissance d’arbres à travers les derniers millénaires, les chercheurs avaient remarqué un refroidissement climatique assez important au cours du 6e siècle.

Selon certains écrits, tout aurait débuté avec l’arrivée d’un nuage mystérieux qui aurait traversé l’Europe, le Moyen-Orient et certaines régions de l’Asie en 536, plongeant cette partie du globe dans une pénombre qui aurait duré 18 mois. Cet été-là, les températures moyennes auraient diminué de 1,5 à 2,5 degrés Celsius, et des récoltes auraient été perdues dans tout l’hémisphère Nord, entraînant des famines de l’Irlande à la Chine.

L’étrange brouillard s’était à peine levé que l’Europe dut faire face à sa première pandémie de peste. La vague, nommée peste de Justinien, aurait tué entre le tiers et la moitié de la population vivant autour du bassin méditerranéen. Au même moment, le continent devait composer avec une importante crise économique.

Même si plusieurs autres régions ont été frappées de tragédies importantes à travers l’histoire, la proportion de la population humaine malmenée en l’an 536 en a fait une année où il ne faisait définitivement pas bon vivre.

La glace comme livre d’histoire

Tous ces malheurs semblaient commencer avec l’arrivée de ce mystérieux brouillard et, bien que plusieurs historiens aient soupçonné l’influence d’une éruption volcanique, personne ne savait quelle montagne en était responsable.

Cette réponse est venue de la part de chercheurs utilisant des carottes glaciaires pour mieux comprendre la situation économique de l’Europe au cours de cette période.

Les glaciers sont de véritables livres d’histoire, enregistrant année après année les composantes atmosphériques qui s’y déposent. Ces carottes permettent donc de retracer non seulement les émissions des activités humaines, mais aussi les éruptions volcaniques, les tempêtes de sable et toute autre manifestation environnementale de grande ampleur.

En 2013, une carotte de 72 mètres a été extraite du glacier Colle Gnifetti, en Suisse, permettant de récupérer une multitude d’informations sur une période de 2000 ans, au mois près.

Au printemps de l’an 536, des particules uniques firent leur apparition dans la glace, soit du verre volcanique, accompagné de soufre et de bismuth. Ces éléments indiquent l’avènement d’une importante éruption volcanique.

Des analyses subséquentes ont permis aux chercheurs de relier ces particules à des roches volcaniques islandaises. Cette éruption n’était toutefois pas la seule, et deux autres couches de ces particules ont été retrouvées dans les segments de glace représentant les années 540 et 547.

Cette triple éruption volcanique aurait projeté une grande quantité de cendres dans l’atmosphère, bloquant la lumière du soleil, changeant le climat et touchant les populations humaines à travers le monde.

De plus, les particules permettant de mesurer l’activité humaine qui sont piégées dans la glace indiquent que l’Europe ne se remettra pas du ralentissement économique avant l’an 640, moment où la quantité de plomb retrouvée dans la carotte indique une reprise de l’industrie.

Les chercheurs auront besoin de plus d’indices pour déterminer avec précision quel volcan islandais a été responsable d’une aussi grande éruption. Entre-temps, cette étude montre que l’analyse glaciaire couplée aux études de textes anciens permet de comprendre des événements historiques comme jamais auparavant
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AU MOMENT OÙ J’ENTRE EN MONASTÈRE POUR DEUX MOIS AVEC L’OEUVRE DE MICHEL MEYER (LA PROBLÉMATOLOGIE VERSUS L’ONTOLOGIE, L’ÉPISTÉMOLOGIE, LA MÉTHODOLOGIE ET LA RÉTHORIQUE) LA REMARQUABLE MICHELINE SARRAZIN ET L’ICÔNE FRED PELLERIN NOUS REND AMITIÉ PAR COURRIEL À MARLENE LA JARDINIÈRE, MICHEL LE CONCIERGE ET PIERROT VAGABOND

Bonjour Michel, Pierre et Marlène
Ce fut un réel plaisir de vous voir au lancement.
Merci pour votre présence.
Un petit bonheur tout chaud pour nous !

À une prochaine, c’est certain !
Bon soleil !
Micheline Sarrazin
Productions Micheline Sarrazin inc.
6605 rue Chambord, Montréal (Qc) H2G 3C1
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Fred Pellerin <fredpellerin@hotmail.com>
À
Michel Woodard, Micheline Sarrazin
CC
Pierre Rochette
Aujourd’hui à 17 h 27

C’était si heureux de vous y savoir,
De partager avec vous
Un bout de ce grand voyage d’échos émotifs.
La chanson récolte son lot de témoignages,

C’est étonnant.
On sentait bien qu’il y dormait une grande histoire,
Et puis voilà qu’elle nous a tous dépassé.

Mes amitiés,
Et les espoirs d’un prochain soir à jaser avec vous.

xxx
FRED

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Cher Fred, Chère Micheline,

Je rentre sur mes terres d’anonymat comme un intellectuel
bien nourri de droiture et d’amitiés
par votre professionnalisme inoui

Marlene, Michel et moi
sommes honorés
de ces larmes de fraîcheur
qui chaque matin maintenant
viennent habités notre imaginaire
en vue d’inventer un jour
la nano-citoyenneté-planétaire

vous et votre équipe
avez fait de la chanson du camionneur
un hymne à la beauté du monde

un merci tout spécial à smac communication

au plaisir d’un feu de camp
sur la route de l’impossible
que Fred va vivre avec cette chanson

Pierrot

FÉLIX LECLERS, LE ROI HEUREUX… CHAP.2… UNE VILLE AVANT LA NUIT…. BASE DE DONNÉES POUR DOCTORAT

Chapitre 11 : UNE VILLE À FAIRE AVANT LA NUIT
Il est le fils de Nérée Leclerc, illettré, cuisinier dans les chantiers du «Seigneur Joly», ce hobereau de Lobinière dont le gouvernement de 1985 entretient encore la propriété comme un bijou national : le seigneur Joly faisait bien les choses en exploitant bien ses gens ; la maison est superbe et le parc offre une vue imprenable sur le Saint-Laurent. Malheureusement, Nérée Leclerc ne profitait pas tellement du paysage, à touiller les «beans» et le lard pour les bûcherons. Parfois, le patron venait visiter les chantiers, pas trop souvent, pour ne pas déranger, une à deux fois par an. Une vraie fête : Il débarquait de Québec ou d’Europe avec ses filles, devant le regard admiratif des durs à cuire. Il aimait écouter Nérée, le soir à la veillée : LE BOUGRE AVAIT DES TALENTS DE CONTEUR. Léo ne lui ressemblait pas tellement.
Pas un conteur, lui. Un homme « de fouet et de cordes», un homme de courses et de cheval, un homme de broue (Il pète de la broue, il fait de l’épate). «Peux-tu imaginer Harry Baur? Me demanda Félix. C’était mon père. » Un géant aux mains énormes, jovial et doux, parleur, charmeur, fonceur, aventurier. Mais foncièrement bon. Il rêvait d’aller plus loin, construire enfin la maison de sa vie, pour toujours. IL AIMAIT SE BATTRE POUR S’EN SORTIR.
(P.34) «Il était déjà allé dans l’ouest et déjà revenu quand quand ma mère le vit pour la première fois. Elle était sagement chez elle sur la galerie. Il poussait sur sa sleigh, orgueilleux comme un conquérant. Un peu plus fier au deuxième passage. Elle, plus émue. Lui, le costaud aux yeux bleus, plein d’idées folles, de fortunes lointaines. Et elle, la douce au chignon brun, aux yeux noirs. Un grand amour. Tu noteras cela : Ils s’aimaient.»

Elle ne manquait pas de prétendants, pourtant! Comme ce Napoléon Francoeur, un intellectuel empesé comme un livre, un savant! Mais pour une femme tendre et romantique et bien élevée et pieuse, une «harpe au vent», il fallait un fou qui sache l’entraîner dans son tourment, UN GARS DONT ELLE PUISSE ADMIRER LA DÉMESURE. Et qu’elle puisse domestiquer. De toute façon, la harpe commande au vent, tout le monde sait ça.
Si beau ce qu’il vit là-bas
Qu’il eut grand peur
Je vais tout vous dire cela
C’était vers 5 heures.
Ce qu’il vit… Mais j’y pense
Ne me dit pas isi mais ailleurs
Dans un puits, dans un lit de dormeurs
Une nuit à l’oreille d’un ange…
Et cet ange tremblera.
Oh si beau ce qu’il vit là-bas
C’était vers 5 heures…
(p.35)… Elle s’appelait Fabiola. Son père à elle était un français, Eugène Parrot, un horloger huguenot de la région de Besançon qui avait monté à Sainte-Emmélie de Lobinière un magasin général. La mère, Nathalie Langlois : une aïeule de rêve, ancienne institutrice, coquette, parfumée… On fit le mariage de la musique.. et de l’ouragan.
Léo travaille un peu à Sainte-Emmélie, rôdant, humant l’air, cherchant l’idée. Voici l’idée : Il enlève sa cavalière d’un bras et, aux Etats-Unis, à Belliford-Maine, il ouvre une boulangerie. Il va faire fortune.
Il n’est pas le seul à y croire : Certains auteurs comptent sept cent mille départs vers les Etats-Unis vers les «Etats» entre 1850 et la crise de 1929! Raoul Blanchard, étudiant sept localités des environs de Trois-Rivières, signale qu’entre 1880 et 1892, elles ont perdu mille deux cents personnes sur douze milels! On a tort de regarder le Canada d’est en ouest, son axe est nord-sud; contre les deux ou trois lignes de chemin de fer qui joignent l’Atlantique au Pacifique, IL Y A 84 PASSAGES DE LA FRONTIÈRE DES U.S.A.
A Belliford, un premier enfant, Marthe naît en 1904. Tout va bien. La valse tourne. Léo fait faillite. Il revient à son point de départ, le temps de se refaire. Rien à dire.
La colonisation de la Mauricie est sa trouvaille suivante. La troisième, si je compte bien.
La Tuque n’existe pas encore. Il apprend que les Brown, une famille du New-Hampshire, ont acheté la chute pour y installer une usine à condition qu’un raccordement relie La Tuque au chemin de fer du lac Saint-Jean sur trente sept milles. Tout sera à créer, là-bas. Il va y aller. In fondera une ville, lui. Cette fois, Fabiola reste en arrière provisoirement. Tu me reviendras plus tard, dès QUE JE SERAI LE MAÎTRE DU MONDE. Bon d’accord
(p.36)…
Pour La Tuque, un seul itinéraire possible : par Trois Riviières, au sud. «On voit, en plusieurs endroits de l’histoire du Canada sous la domination française, des corps expéditionnaires partir de Trois-Rivières et aller par le Saint-Maurice attaquer les Anglais au milieu des glaces de la Baie d’Hudson». La route des conquérants est aussi la seule. Pas de passage au nord. Les colons venant du lac St-Jean doivent faire le détour par Québec et Trois-Rivières.
De là, il faut quatre jours pour parcourir cent milles : canot, portage, canot, portage. A quelques heures de l’arrivée, l’Italien meurt. Restera-t-il toujours un émigrant? Non car Léo Leclerc le charge sur son dos et le porte le long des derniers rapides : il en fera un colon.
La Tuque est devant ses yeux. Léo pose son fardeau et son rêve sur le sol. Regard circulaire. «Il n’y avait guère là que quelques familles de cultivateurs en 1907, aux abords de l’ancien poste de traite, transformé en magasin pour les chantiers et qui conservait ses palissades, son mur de protection.»
Regard circulaire : » Sur la haute terrasse qui épaule la bosse du verrou, des foules d’hommes. Il y eut des milliers de travailleurs à la fois sur cet étroi plateau et, bien qu’on eût bâti en toute hâte des hôtelleries, un magasin général, deux mille à trois mille devaient vivre SOUS LA TENTE. Les bagarres, les rixes étaient quotidiennes et, SANS L’AUTORITÉ DU CURÉ CORBEIL, ON EÛT VU DES MASSACRES.
Ca grouille en effet. ¨Tous les Leo du Canada français sont là, qui ahannent leur espoir et retournent et défoncent leur trouvaille commune. VOUS ÊTES DANS UN WESTERN. L regard de Leo, c’est la camera de Sergo Leone pour «Il était une fois dans l’Ouest.» A cette différence près : le shérif, ici, porte la soutane.
(P.37) Eugène Corbeil joue le rôle. Un gros homme que les photos disent inoffensif. Rond de tête et rond de corps : Cent kilos. Je suis tenté d’ajouter : tous ronds. Et sans arme. Celui qu’on présentera plus tard comme le fondateur de la ville fait la loi avec des sermons. Il y met autant d’énergie qu’il aura de componction, ensuite pour distribuer les indulgences. Le curé québécois est un curieux type d’homme à empenage variable : chef de bande dans les bois puis comptable des péchés véniels au nom du Bon Dieu. Un bon dieu affreusement bondieusard qui règne par la trouille sur tout le monde sans exception. Le curé retrousse les manches de la soutane et en avant : «On m’a mis à coloniser l’Ontario, dit l’un d’eux, je ne sais pas pourquoi j’y suis; mais enfin j’y suis. Et quand je me mets dans la tête de coloniser un endroit, je m’y mets! (…) Nous ne voulons pas de paresseux. Nous ne voulons pas non plus de vieux garçons. Si des vieux garçons veulent absolument venir chez nous, nous les accepterons à condition qu’ils se marient avec une veuve ayant une dizaine d’enfants.
Et bien, ça marche! De toute façon, ceux qui bossent là sont tous obligatoirement de bons chrétiens. Les autres font semblant. Tous derrière le curé! On n’est pas aux Etats : la paix est signée avec les Iroquois depuis 1701 : On a eu le temps de ranger les pétoires! Et ce qui fait l’ordre, ici, C’EST QUE L’ÉGLISE CATHOLIQUE MARCHE EN AVANT DES PIONNIERS. LE MISSEL REND INUTILE LE COLT : c’est-à-dire un exclu de la société. Ca marche.
Léo est un bon chrétien, à peu près. Malin et travailleur. Il a monté un commerce. A la réflexion, le magasin général cité plus haut est peut-être le sien. Peu de temps après, Fabiola arrive avec Marthe. Léo n’est pas vice-roi mais il a quand même construit une belle maison sur la rue Tessier, au 168, LE LONG DE LA VOIE FERRÉE, à proximité de l’usine. Trois étages – ce qui, à la française, fait deux étages – chauffée par le sous-sol confortable. Il vous vend tout ce que vous voulez : cordes, bois, foin, grain, scies, haches; il vous loge si vous êtes un draveur et si on est en hiver; il vous promène si vous êtes de mariage ou de baptême; il vous vendra aussi de la bière – mais discrètement – si vous êtes assoiffé. Il n’a pas de licence mais comme il est brave homme, personne n’y trouve à redire. Et surtout, il achète et il vend des chevaux. Maquignon, à part d’ça, comme on dit ici.
(p.38) Un détail : l’enseigne est en anglais : «Leo Leclerc, wood-dealer, livery stable»…
Le voilà un des personnages clés de la paroisse. Il sera même, de 1924-1926 «contremaître général» chargé des travaux publics de la ville. Le désordes des débuts se calme en effet. UNE MUNICIPALITÉ EST ÉLUE EN 1911. Un maire est invalidé en 1923 pour fraude électorale, ce qui prouve que les mœurs civilisés ont vaincu la forêt. Des trottoirs en bois, un éclairage public qu’un employé à bicyclette allume chaque soir, quelques autos – dix ou quinze en 1925 qu’on va accueillir au train en cortège. Voilà le train : Un tous les deux jours. « Il stoppait à la petite station, essoufflé, en nage, penaud, ahuri..» On en débarque un piano de marque Lindsay, acheté pour Marthe qui se découvre des talents de musicienne.
La famille s’agrandit : Clémence, Jean-Marie, Grégoire, Gertrude, Félix… Tous les deux ans… RÉGULIERS COMME DES SACREMENTS. Si le couple ne va pas assez vite en besogne, le curé québécois se charge de le rappeler à l’ordre naturel : EN DESSOUS DE DIX ENFANTS, UNE FEMME EST UNE PÉCHERESSE. Pa d’échappatoire! Bons québécois.
Léo sympathise avec Jos Lamarche, qui possède l’hôtel Windsor, juste derrière chez lui. Et Filion, un jeune de Chicoutimi qui, sitôt marié, est venu jouer au forgeron à La Tuque. Le fils à Filion, Lucien, a l’âge de Felix. Maire de la ville, inamovible depuis 1961, il le serait encore s’il n’était pas décédé subitement, une semaine après m’avoir reçu, en septembre 1985. Il dit de Léo : Il avait beaucoup d’entregent, il vendait n’importe quoi, il savait tout, il connaissait tout le monde. Il circulait sans cesse. Il était aimé de tous…
(P.39)… Tous, c’est-à-dire, principalement des ouvriers. Ca la colonisation, pour le plus grand nombre, C’EST LE TRAVAIL EN USINE ET RIEN DE PLUS. La plupart des hommes de La Tuque MONTENT LÀ-HAUT TOUS LES MATINS. À CINQ HEURES, LE COUP DE SIFFLET LIBÈRE DES CENTAINES D’OUVRIERS. Deux par deux, trois par trois, les pionniers d’une sorte de pays; celui de l’industrialisation.
DES PAUVRES. Evidemment, le système agri-forestier, autartique et le reste, qui permettait de nourrir tant bien que mal une très nombreuse famille, ne fpnctionne plus aussi bien. OUVRIER D’USINE AVEC DOUZE OU QUINZE ENFANTS, LA HIÉRARCHIE CATHOLIQUE N’A PAS PRÉVU LE CAS. Il lui faudra des décennies avant de réagir. La réaction, ce sera le peuple québécois qui l’aura : autour de la seconde guerre mondiale, finies les grandes familles et ADIEU L’ÉGLISE VERS 1960. Ils ne se marieront plus, ils ne feront plus d’enfants et ils seront heureux quand même.
EN ATTENDANT, ILS SONT PAUVRES.
En plus de son autorité naturelle, Léo a une réelle générosité. Il n’a pas le cœur du commerçant qui s’enrichit sauvagement. Chacun ici, fait crédit au moins chanceux : Les solidarités campagnardes jouent encore Félix : Un jour, je lisais en cachette dans son gros livre de comptes. Je pouvais avoir huit ans. Je vois soudain un gros doigt apparaître sous mon nez puis montrer une filée de zéros : Une corde de bois pas payée – zéro… etc.
Il faut être généreux… Un silence… Un sourire… Regarde!
Le père soulève le régistre : 150 piastres sont cachées dessous! Et le lendemain, il achète une pouliche!
Il est bon «Un rôdeur avait volé une livre de beurre dans la glacière de la voisine, accrochée sur la galerie. On l’avait surpris.
(p.40)L’homme s’était caché dans notre grange.» moi général. Le père y va, seul, ayant d’abord attaché son chien.. Pas de lumière. Dans l’obscurité, il avance en parlant au voleur. De la maison, la famille le regarde disparaître. Il parle calmement, sans hargne. IL FAIT SORTIR LE VAGABOND. Pas de coups. Rien qu’une AMICALE PITIÉ. Fabiola est fière. Félix a tout vu. Dans sa tête, il y a un royaume où règne un roi débonnaire, sans peur et sans haine. Léo Leclerc.
Et le bonheur. Et l’amour.
«Quand j’avais 12 ans, les matins de décembre
La porte de cuisine, chez nous était couverte de givre à l’intérieur, comme dans une étable.
Quand on y pense!
Le verrou et la clenche et la vitre étaient glacés de blanc.
Pas de tambours dehors, n’y de deuxième porte
Quand j’y pense!
Qu’est-ce qui nous faisait chanter quand même?
L’assurance du printemps tout proche?
Je ne me souviens pas d’avoir froid
C’est après sa mort que j’ai connu le froid
(Je parle de ma mère)
Et le bonheur
«Lorsque la famille était réunie à table et que la soupière fumait ses parfums jusqu’à nous étourdir, maman disait parfois :
Cessez un instant de boire et de parler
Nous obéissions
Regardez-vous, disait-elle doucement
Nous nous regardions sans comprendre, amusés.
C’est pour vous faire penser au bonheur»
——
(P.41) L’enfance décrite dans Pieds nus dans l’aube est-elle une enfance vécue ou imaginée? Probablement vécue beaucoup et imaginée quelque peu. Ce qui est sûr, c’est qu’à part des changements de noms, l’enquêteur n’a pas trouvé d’erreurs ni de mensonges en confrontant les témoignages. Lédéenne Hardy était «la petite blonde» de Félix; elle habitait en face chez lui et a donné son prénom à une des sœurs du héros du livre. Le père du maire Filion, c’est le forgeron Bérubé. L’oncle Richard, l’ancien draveur de la Gatineau, frère de Nérée, a bien vécu 20 ans chez Léo son neveu. Et Fidor Comeau, le petit acadien qui n’allait pas à l’école a bien existé avec ce nom-là. Il a quitté la ville vers 1930; il est mort dans les années 70 sans avoir revu Félix.
Oui, l’hôtel Windsor a bien brûlé. C’est une scène villageoise typique : en mars 1924, les enfants ont fêté hier l’anniversaire du curé Corbeil en donnant une «séance». Aujourd’hui ils ont congé. Félix court dans la montagne. Il est midi. L’hôtel est en feu! Il y a des photos dans les archives de La Tuque. Gros succès populaire.
La famille s’agrandit encore : Cécile, Thérèse, Gérard, Brigitte, Sylvette. Félix suit les cours des frères maristes à l’école Saint Zéphyrin. C’est évidemment la seule école de garçons. Elève moyen, pas trop sur de lui. IL EST RÊVEUR.
Nous partirons
Nous partirons seuls
Nous partirons seuls loin
Pendant que nos parents dorment.
—–
Il brille dans le théâtre scolaire où in tient toujours le rôle principal. On joue la fée bonbon et la revanche de Croquemitaine.
(p.42) Il sait chaque fois son texte avant les autres. Il invente des pièces qu’il fait jouer à ses sœurs. Il chante à chorale des petits. Il est un des piliers de la musique des zouaves. C’est lui au centre, sur la photo derrière la grosse caisse, le calot bien proprement posé sur la tête. Il a du talent, tout le monde le sait. Il ne force pas son talent, tout le monde le voit. Ce bel enfant plaît à tous. Il est farceur mais pas méchant. On part castagner les anglais : Une centaine de familles d’américains cadres de l’usine. Ils ne font de mal à personne. Ils se tiennent à part sagement. Le maire Filion cite même le représentant de Général motors qui a passé toute sa vie à vendre des milliers de voitures à La Tuque sans jamais éprouver le besoin d’apprendre le français. Que leur reprocher? Rien à dire. Les gosses vont castagner les anglais. Par dévouement à l’histoire probablement car il s’agit d’une vieille tradition nationale. Confirmée par René Lévesque : « C’était une aventure permanente entre gangs de petits canadiens français et de petits anglais (…) on se cognait sur la gueule. Ils nous traitaient de pea soup, et nous, je ne sais pourquoi, on les traitait de crawfish (…) Je trouvais ça normal. Ca faisait partie de la vie. Le petit Félix n’aime pas les anglais. Mais, pas trop bagarreur, il suit…
Pas trop bagarreur, il tire ce trait de sa mère : «Je me moque de vos muscles, le danger est ici, disait la mère en se touchant le front… Initiés par elle au bonheur, juger nous était défendu et, nous arrivait-il d’être pris dans la laideur, elle nous levait le menton et disait : Regarde en haut pendant que tes pieds se débrouillent.»
La pureté, c’est mon enfance. ON AURAIT VOULU ÊTRE DES ENFANTS DE 12 ANS POUR L’ÉTERNITÉ. Ne pas vieillir, ne pas devenir des hommes.
(p.43)… Mais il a quand même fallut marcher, rencontrer des mots atroces (…) On entre malgré soi dans la maturité. Tout en étant blessé, se tenir droit, marcher et s’émerveiller quand même.
Cet enfant sans histoires a tout pour lui. D’ailleurs le curé Corbeil le choisit, honneur insigne, pour servir sa messe quotidienne au couvent de l’Assomption qui est aussi l’école des filles. Félix : importante promotion. J’étais regardé comme un jeune dieu. A la sacristie, tous les matins, je trouve une orange, une fleur. C’était Marie-Ange Pinaud. Je l’ai su plus tard : Je l’ai surprise avec une orange dans sa main tremblante…
Et en 1985, Marie-Ange Pinaud vit encore à La Tuque.
Léo Leclerc s’ennuie.
Dans la maison chaleureuse, Marthe joue Mozart, Bach, Schubert. La ville va trop bien. Léo enrage de n’avoir à replanter que des poteaux de téléphone et livrer des cordes de bois. Et la fortune, Léo, ça vient?
La maladie de partir. Comme une chanson qui tourne dans l’esprit. La route est enfin arrivée à La Tuque en 1925. L’approvisionnement se fait mieux. Il y a maintenant un chef de police qui vient chercher Léo quand l’affaire est risquée. La colonisation reflue : pas d’habitants sur le bord de la route. Rien que des arbres. Les affaires vont moins bien. Les enfants grandissent et il faudra songer à leur payer des études. Léo n’a pas fait fortune. Léo s’ennuie, se civilise, boursicote. Il gagne, il perd. Il participe au conseil municipal. Figurez-vous que le gérant de la ville (directeur des services) est payé directement par l’usine. Ca durera jusqu’en 1961. Mais à part ça, ce ne sont pas les anglais qui commandent, on est en démocratie.
Un jour, quelqu’un parle de l’Abitibi, des mines d’or et d’argnt, d’une nouvelle colonie. Léo rêve.
(p.44)
Demain si la mer est docile
Je partirai de grand matin
J’irai te chercher une île
Celle que tu montres avec ta main
—–
Ce territoire est rattaché au Québec en 1898. Par le Témiscamingue, l’Abitibi était jadis la route des missionnaires vers les indiens de la Baie d’Hudson. La région est traversée depuis 1912 par le Transcontinental qui relie Québec à Winnipeg et au Pacifique. En juin 1914, il n’y a que 953 âmes dans cette solitude. Soudain, en 1920, un prospecteur, Edmond Horne, y découvre de l’or sur les bords du lac Osisko. C’est la ruée. Un an plus tard, près de 15,000 habitants! Il y en aura 40,000 en 1940. En quinze ans, 226,000 claims vont être marqués et 675 compagnies minières constituées. Curé en tête, les colons sont entraînés dans l’aventure. Les nouveaux cantons de l’Abitibi reçoivent les noms des régiments de Montcalm : Royal Roussillon, Languedoc, La Reine, La Sarre, Berry, Béarn et les noms des officiers de ces régiments : Roquemaure, Pâlmarolle, Trécesson, Senneterre etc. : Le Québec poursuit toujours son Histoire…

SUR GOOGLE
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EN FÉVRIER 1961…. J’AVAIS 13 ANS… FÉLIX LECLERC DONNE UN SPECTACLE À L’ÉCOLE SECONDAIRE DE LA TUQUE… ET IL DIT CETTE PHRASE QUI M’A ACCOMPAGNÉ POUR LA VIE: «VOUS ÊTES LES ADULTES DE DEMAIN»

Éphémérides La Tuque

Le mercredi 4 mars 2015, 0h00

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Éphémérides La Tuque

Janvier 1961

La Tuque possède son chant du « Cinquantenaire ». La chanteuse est Ginette Ferron et la composition ainsi que la partition musicale sont l’œuvre de M. Roger Rochette. Cliquez ici pour l’entendre :

Ouverture officielle de la monte pente (T – BAR) qui coïncidera avec le tournoi pour le championnat provincial.

La bibliothèque municipale est temporairement installée au sous-sol de la Caisse Populaire.

La maison SPAIN célèbre son 40e anniversaire de fondation. Le fondateur en 1921, fut Frank Spain Sr.

Le nouvel emblème du Canadien National est l’œuvre d’Allen Fleming de Toronto. Ces 2 lettres donnent une impression de mouvement et de vitesse

La Commission du Cinquantenaire sera dirigée par MM. Guy Tremblay et Roger Rochette.

Le premier bébé à La Tuque naissait à minuit et une minute à l’hôpital St Joseph. L’heureuse maman était Mme Alice Trépanier.

Février 1961

FELIX LECLERC DONNE UN RÉCITAL POUR LE BUBLIC À L’ÉCOLE SECONDAIRE DE LA TUQUE

Le conseil municipal se dit en faveur de la construction d’un aréna.

Le Surintendant du Département de l’Instruction publique, M. Jules Omer Desaulniers recommande la construction de 2 écoles, une près de l’église Marie Médiatrice, une autre à la place de l’école Desbiens et prévoir l’achat d’un terrain au quartier Bel-Air.

SUR GOOGLE
WOW-T.COM

CHANSON EXCEPTIONNELLE COMPOSÉE PAR MON AMI LE CONTEUR INTERNATIONAL SIMON GAUTHIER…. POUR QUE SORTENT DES SILENCES DE LEURS TOMBES, CES CRIS DE MUNCH DE MILLIARDS D’ENFANTS MORTS DE FAIM OU DE BLESSURES DE GUERRE À TRAVERS L’HISTOIRE DE L’HUMANITÉ


Simon Gauthier <simondufleuve@gmail.com>

À
pierrot rêveur

Aujourd’hui à 4 h 47

Dans le ciel.mp4

Allo Pierrot, voici mon ébauche
avant de partir marcher pour ma santé

J’ai fait cet enregistrement ce matin pas trop réveillé. Voulant que l’ébauche te parvienne avant mon départ
Où Fleurissent, sera le titre
Je vais retravailler 1000 fois encore.
et garder le ton.
J’ai utiliser le mot honte.
On en reparle. Est-ce que l,angle est bon?
J’ai fait cette chanson suite à tes courriels sur ces effacés, ces enfants qui n’ont pas eu le temps de vivre, ces pleures dans le silence. et toi dans ces cimetières et toi en larmes dans le profond humanité.
Voilà ce que m’a inspiré.
À bientôt
Sim en Corse pour marcher sa santé

————–

Simm
Où fleurissent
Texte Simon Gauthier

Dans le ciel où fleurissent les bombes
il pleut sur moi il pleut

Et j’ai honte et j’ai honte
Devant les enfants
Mourant sous nos bombes
Et j’ai honte, oui j’ai honte
Devant les enfants
Mourants sous nos bombes

Dans le sol où fleurissent les tombes
J’ai mal à l’âme et je le clame
Mon pays fait de moi un fabriquant d’arme
et gémissent en même temps
100 mille enfants
100 mille encore !
À qui perd gagne c’est la mort
Elle les emporte À genou
avant qu’il tombe
dans le silence d’une seconde oui j’ai honte

Et j’ai honte et j’ai honte
Devant tous les enfant mourant sous nos bombes

Je me permets une tirade
Elle vaut bien mieux qu’une Ryade
Monsieur le premier ministres
j’ai honte monsieur le premier ministre
Pas de vous car je sais
vous n’aimez pas cette buissnee
Calculer, comptabiliser ses tonnes d’acier
Qui ne pèse rien face aux souffrances de ses enfants
Qui d’un barbelé et de leur sang
nous Ecrivent, j’aurais eu quatre ans.

Et comment faire autrement
Et comment faire autrement
Quand c’est comme ca depuis le début des temps

Quand on sait que la paix est une ogive nucléaire
Gare au premier qui voudrait gare au premier qui voudrait

Alors la Chine, la Russie
La France, la Canada, les états unis
Sont obligé de faire la guerre
Chez les plus petits

Et ainsi va
La la la la la la
et ainsi va
La la la la la la

J’ai des nouvelles
De ces enfants qui nous écrivent
J’aimerais bien vivre

——————————
COMMENTAIRE

très cher Simon

non seulement l’angle de ta composition est juste… mais LA HONTE que tes mots transportent universellement au cœur de chaque nano-personne-humaine-planétaire  QUI VONT T’ENTENDRE LA CHANTER UN JOUR  porte écho à ce que je vis quand je dors dans les cimetières du Québec….  Un désarroi ontologique, une culpabilité épistémologique et une vraie honte méthodologique…

Ce n’est pas pour rien que la question du doctorat de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette), j’irai la crier dans quelques cimetières de Montréal cet été devant des tombes d’enfant pour qu’elle résonne tout au long du fil de l’éternité de la beauté du monde.

QUELLE INSTITUTION FAUT-IL INVENTER POUR QUE SUR TERRE AU 21EME SIÈCLE, PLUS AUCUN ENFANT NE MEURE DE FAIM OU DE BLESSURES DE GUERRE?

La honte, la honte, et toujours la honte… dans le cœur de chaque nano-personne-humaine-planétaire devrait être seule suffisante pour que par le droit universel à une vie personnelle œuvre d’art surgisse l’impossible inclus dans l’algorithme social «wow-t=2.7k?»

Je me rappelle… au petit matin, quand je quittais le cimetière avant la levée du jour, je chantais à ces enfants errants fantomatiques de l’existence bafouée sous des tombes inconnues, ce texte qui me redonnait le courage de marcher, frappant de mon bâton le ciment de la honte des errants axiologiques impuissants que les monarchies nucléaires font de leurs féodaux, états autant que citoyens ou cuitoyennes dont toi et moi faisons aussi partie ami.

LA BEAUTÉ DU MONDE

dans la beauté du monde
dans la beauté du monde
je marcherai

deux âmes sioux m’inondent
deux âmes sioux m’inondent

dans votre beauté du monde
France et Jean-René
je marcherai

suis devenu

un arbre qui marche
parce qu’il relève ses racines

un doux vieillard
qui le soir délasse ses bottines

une belle jeune fille
qui r’trousse sa jupe
parce qu’elle dessine

le bout d’ses doigts
dans la rivière

déjà fini
l’été d’hier

reste le canot de Jean-René
les fruits de France et sa bonté

sur leur galerie
de Notre-Dame de Montaubant

je me prépare pour l’hiver
tel un enfant

car mes deux ames sioux
ont fait de moi
un arbre-fou

comme le canot de Jean-René
sur la rivière Batiscan

comme les fruits de sa belle France
de Notre-Dame de Montauban

je traverserai
l’éternité
en marchant
la neige et le vent

Pierrot
vagabond céleste

————-

Merci Simon

salutations à ta belle Léonie

bon séjour en Corse

Pierrot vagabond, ton céleste.