L’HUMANITÉ S’APPROCHE LENTEMENT DE L’ULTIME FRONTIÈRE… SOMMES-NOUS SEULS DANS L’UNIVERS?

Comment le Canada contribue à la recherche de vie extraterrestre

La planète Terre vue de l'espace

La planète Terre vue de l’espace  Photo : Istock

LA COULEUR MAUVE, UN INDICE DE VIE EXTRATERRESTRE

RADIO-CANADA

La couleur mauve, un indice de vie extraterrestre

Publié le vendredi 26 octobre 2018 à 16 h 39
Mis à jour le 27 octobre 2018 à 4 h 22
Une galaxie de l’Univers en trois dimensions.Au même titre que le bleu et le vert, la couleur mauve est un indice de vie extraterrestre, estiment des chercheurs américains dans une étude. Photo : iStock

Des astronomes utilisent la couleur reflétée par la surface d’une exoplanète pour évaluer ses chances d’abriter la vie. La teinte bleu pâle de la Terre est celle qui est la plus recherchée. Or, des scientifiques qui se sont penchés sur le lointain passé de notre planète suggèrent qu’une autre couleur, assez inhabituelle, pourrait être d’un grand intérêt.

Un texte de Renaud Manuguerra-Gagné

En regardant la Terre de l’espace, deux couleurs sautent aux yeux : le bleu, reflété par nos océans liquides, et le vert, indiquant la présence de végétaux.

Ces deux couleurs sont d’importants indices de la vie qui se trouve sur notre planète, au point où des chercheurs en quête de vie extraterrestre traquent la combinaison de ces teintes à la surface d’autres exoplanètes dans l’espoir d’y déceler un signe annonciateur d’une planète habitable.

Toutefois, une analyse publiée par des chercheurs américains propose d’ajouter une autre couleur à cette liste d’indices de vie : le mauve.

À première vue, l’ajout peut paraître étrange. Le mauve n’est pas une couleur dont les teintes sont couramment observées dans la nature.

Or, cela n’a pas toujours été le cas. Selon eux, il y a des milliards d’années, certaines des premières formes de vie sur Terre auraient pu avoir cette couleur en commun. En raison de leur nombre, ils auraient alors donné à notre Terre une teinte pourpre la rendant méconnaissable à nos yeux.

Pour les chercheurs, une connaissance plus approfondie de ces variations de « styles » dans l’apparence de la Terre à travers l’histoire ouvrirait de meilleures perspectives pour la recherche de vie ailleurs dans l’Univers.

Une question de reflets

Toutes les couleurs que nous pouvons voir à l’œil nu existent grâce à des propriétés de la lumière. La lumière blanche, telle que celle produite par notre Soleil, est composée d’une multitude d’ondes électromagnétiques, certaines couvrant l’ensemble du spectre des couleurs.

Les ondes plus courtes tirent vers le violet, les plus longues tendent vers le rouge et toutes les autres teintes se situent entre ces deux extrêmes.

Si un objet a une couleur, c’est qu’il est composé de matériaux capables d’absorber certaines longueurs d’onde et d’en refléter d’autres.

Dans le cas de la couleur d’une feuille d’arbre, le vert vient du fait que la chlorophylle absorbe principalement les longueurs d’onde rouges et bleues afin de produire son énergie. Le vert sera donc reflété, lui donnant sa couleur à nos yeux.

Il en va de même pour le bleu de l’océan ou celui du ciel, dont la transparence possède la propriété de facilement diffuser la longueur d’onde bleue, ce qui, sur une épaisseur de plusieurs kilomètres, lui donne cette couleur.

L’hypothèse de la terre mauve

Une membrane et des microorganismes. Une floraison de microorganismes dans un étang de sel en Australie Photo : Courtoisie Cheetham Salt Co, Victoria Laye et Priya DasSarma
Il existe sur Terre de très anciennes formes de vie, nommées archées, des êtres unicellulaires ressemblant à des bactéries, mais formant une grande famille évolutivement séparée de tout autre être vivant.

Bien qu’il soit très difficile d’évaluer l’ordre d’apparition sur Terre des toutes premières formes de vie, les archées restent très anciennes et pourraient être apparues sur Terre il y a plus de 3 milliards d’années.

Certaines archées produisent leur énergie de la même manière que les plantes, en absorbant la lumière du soleil. Toutefois, contrairement à l’usage que font les plantes de la chlorophylle, les archées utilisent plutôt une molécule nommée rétinal, qui absorbe principalement la longueur d’onde correspondant au vert et au jaune, donnant à l’organisme qui le possède une teinte mauve.

Cette molécule est bien moins efficace que la chlorophylle pour la production d’énergie et n’entraîne pas de production d’oxygène. Toutefois, sa méthode s’avère beaucoup plus simple dans ses réactions chimiques et aurait pu être employée par des organismes sur Terre en même temps ou même avant l’arrivée de la chlorophylle et de la production d’oxygène, il y a 2,4 milliards d’années.

Ces formes de vie existent encore aujourd’hui, donnant une couleur mauve à certains environnements extrêmes. Si elles avaient été en nombre suffisamment grand, il y a de cela plusieurs milliards d’années, elles auraient pu donner à la surface de la Terre une teinte lavande, bien différente de celle d’aujourd’hui.

Un indice de vie

Même s’il sera difficile de prouver que la Terre a déjà été si différente, la présence, encore aujourd’hui, de formes de vie utilisant le rétinal comme mécanisme de production d’énergie montre que ce mode de survie convient parfaitement à plusieurs espèces.

Alors que des télescopes toujours plus performants sont en construction et que les chercheurs deviennent de plus en plus inventifs dans leur quête de vie extraterrestre, ces travaux suggèrent que l’observation des signes apparents de la vie ailleurs ne doit pas être basée uniquement sur la recherche de ressemblances avec la Terre actuelle, mais aussi avec la Terre du passé.

SUR YOU TUBE
MICHEL LE CONCIERGE
ET SON DOCUMENTAIRE
«LE PAYS OEUVRE D’ART?»

EN DÉCEMBRE 2009…. AU CAFÉ L’ITINÉRAIRE… UNE RENCONTRE-ARCHIVE AVEC L’ARCHÉTYPE LE VAGABOND CÉLESTE CONFONDU AVEC UN ITINÉRANT PAR LE DIT MONSIEUR DES MEDIAS WEB

….. DÉCEMBRE 2009
1102 .. ARCHIVES POUR DOCTORAT DU SITE WEB 102.3 RPM
Pierrot le reveur équitable
Rencontre inoubliable avec le rêveur équitable Pierrot Rochette
Cette semaine, je suis allé dîner au Café l’Itinéraire et comme il n’y avait pas beaucoup de place pour s’assoir j’ai demandé à quelqu’un si je pouvais lui tenir compagnie, cette personne m’a répondu…avec plaisir……
Après quelques bouchées d’un délicieux et copieux repas, nous avons commencé à parler de tout et de rien. De fil en aiguille, j’ai commencé à découvrir un homme qui, à priori, me semblais je l’avoue honnêtement, un itinérant comme les autres. Quelle ne fut pas ma surprise au contact de cet homme à l’esprit vif, d’une grande culture, poète au grand cœur et d’une sensibilité que j’ai rarement vue depuis longtemps. Une belle phrase qu’il a dite m’a fait beaucoup réfléchir, surtout dans cette période de surconsommation où les valeurs d’amour à autrui, de partage, de sensibilité ne sont plus très à la mode…
Un rêveur équitable, ce serait toute personne qui prend la décision de prendre soin du rêve d’une autre personne qu’importe sa race, sa langue, sa religion et cela, sans intérêt personnel caché.
Vous imaginez un peu, prendre soin du rêve d’une autre personne sans rien demander, n’est-ce pas formidable tout cela, d’une grande sagesse, d’une grande générosité, que de pouvoir faire, tous ensembles, ne serait-ce qu’une toute petite partie de ce qu’a fait ce Monsieur? je crois que le monde où nous vivons s’en porterait peut-être un peu mieux.
Mais qui est ce Monsieur?… c’est Pierrot Rochette, le rêveur équitable, qui fut co-fondateur de la boite à chanson Les Deux Pierrots dans les années 1970, Pierrot décida de donner tous ses biens pour devenir un ermite des routes en parcourant tous les chemins du Québec pour aller à la rencontre des gens (des rêveurs) et leur serrer la main. Son but? tout simplement marcher pour allumer le rêve des personnes qu’il rencontre sur son chemin…Ce n’est pas beau tout ça!
Je vous présente donc Pierrot Rochette le rêveur equitable.
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180 ….. 2 JUIN 2009
2 juin 2009 – 17 h 37 min | Permalien
salut Andre
je te telephone d’ici la fin de semaine…
tres touche
La Tuque reste mon unique univers interieur
depuis mon enfance
Pierrot
qui a mis les souliers de Felix de la rue Tessier
pour mieux chanter l’ame de la rue Gouin

«LE BITT DU CURÉ D’ARS»…. UN RACONTE DU VAGABOND CÉLESTE AU CONTEUR INTERNATIONAL SIMON GAUTHIER LORS DE NOTRE DERNIÈRE RENCONTRE, JUSTE AVANT QU’IL PRENNE L’AVION POUR UNE SÉRIE DE SPECTACLES EN EUROPE

Comme j’ai dit à Simon, maintenant que le passage du blogue à la base de données, et de la base de données est sur le point d’être complété, notre équipe de recherche (Auld, Woodard,Rochette) pourra entamer l’ossature architectonique des trois chapitres (1: imaginons, 2: la nano-citoyenneté-planétaire, 3) par wow-t=2.7k?), dont le ier sera entièrement consacré à la poïétique du vagabond céleste à travers nos visions réciproques.

Et moi de lui dire: «Je ne suis jamais arrivé à conceptualiser pourquoi j’ai toujours été incapable d’assister à tes prestations du vagabond céleste au travers des 7 dernières années» Mais maintenant je pense avoir trouvé une analogie par une vraie histoire qui me semble pertinente à te raconter…

Je vais te conter ce qui est arrivé à un jeune prêtre, à la fin du 19eme siècle, dans le village d’Ars, en France. Il s’appelait Jean-Marie Vianney… un homme très simple qui, dans le fond d’une campagne, confessait dans une petite église à deux confessionnaux.

Je t’avertis tout de suite,… c’est une vraie histoire… mais contée selon la tradition des chasse misères que constituent les conteux dans l’histoire de l’humanité autour d’un feu de camp.. Tout est plus vrai que vrai… même si des détails se sont encendrés sur les coins des buches mal taillées.

Alors, le petit curé du village d’Ars confesse… et d’un jour à l’autre, la ligne s’allonge devant son confessionnal. Cette ligne s’allonge tellement qu’un paroissien va voir l’évêque et demande de l’aide avant que le petit curé en meure… car il n’en finit plus de confesser….

L’évêque envoie un autre prêtre pour occuper le deuxième confessionnel… mais personne ne se met en ligne alors que la ligne du curé d’Ars continue à se gonfler… Cet autre prêtre en arrive à une telle envie qu’il en devient méchant.. au point ou le bedeau va voir l’évêque et lui dit: Y faut enlever ce prêtre, il va finir par tuer notre curé d’Ars…

L’évêque va voir le curé d’Ars et lui demande s’il est d’accord pour remplacer ce prêtre par un autre… et le curé d’Ars de lui dire: non non, monsieur l’évêque, laissez-le là, IL ME PERMET DE DEVENIR UN MEILLEUR HOMME…

L’évêque raconte ça au bedeau qui le raconte aux paroissiens, ce qui double les lignes du curé d’Ars dont la renommée en fait un saint vivant….

Par deux fois, le curé s’enfuit de nuit…. ses paroissiens le ramènent…

LA MORALE DE L’HISTOIRE… C’EST QU’À CHAQUE FOIS QU’ON FABRIQUE UN SAINT, ON PERD UN VAGABOND CÉLESTE…

Et Simon de me dire… Pierrot, on va appeler ça… LE BITT DU CURÉ D’Ars…

tu vois, Simon, que je lui dis… si ton spectacle le vagabond céleste a pour conséquence de célébrer un individu qui s’appelle Pierrot Rochette et que la renommée en fait un curé d’Ars… on vient de perdre un vagabond céleste et on ne gagne rien en en faisant un saint laïque…

Mais si les gens retournent chez eux avec les quatre questions de la vie personnelle œuvre d’art et fond de chacune de leur vie, une œuvre d’art unique par les quatre questions, on crée des vagabonds célestes ayant accès à une errance poétique comme récit d’un droit universel à une vie personnelle œuvre d’ary…

ON APPELLE ÇA UN ÉVÈNEMENT….

En composant la chanson du camionneur, que Simon chante dans le vagabond céleste et que Fred Pellerin interprète en rappel de son spectacle « EN TROIS DÉS», j’ai tenté de raconter par une chanson comment, dans la vraie vie, dans un vraie histoire, un simple camionneur dont j’aimerais retrouver la trace, avait fait de son humble vie une vie personnelle œuvre d’art à la hauteur d’un pays, juste par son amour œuvre d’art pour sa compagne…

j’AI TENTÉ D’EN FAIRE UN ÉVÉNEMENT….

C’est un peu atour de cela que tournera le ier chapitre du doctorat de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, «ochette) consacré à l’étiquette «imaginons»

le troisième chapitre étant consacré à un amour oeuvre d’art exceptionnel de mon partenaire de recherche Michel le concierge pour sa compagne Marlene.

à suivre…

LE CAMIONNEUR

29 janvier 2009 – 19 h 47 min

COUPLET 1

j’suis su l’camion 60 heures par semaine
j’t’aime

des fois j’triche un peu
j’fais des heures pour nous deux
on dormira plus tard
quand on s’ra des beaux vieux

moi je vis juste pour toé
j’ai hâte à fin de semaine
j’t’aime

de cogner du marteau
quand tu fais du gâteau
t’es si belle au fourneau
mais j’veux mieux pour ma reine

REFRAIN

suffit qu’tu m’dises
que tu veux changer la cuisine
enlever l’comptoir à melamine

pour que la route
entre La Tuque et Trois-Rivières
soit la plus belle de l’univers

COUPLET 2

j’dors dans l’camion
4 nuits par semaine
j’t’aime

3 heures du matin
réveille par la fiam
mon p’tit lit dans cabine
est ben trop grand pour rien

j’ai des idées
pour la salle à manger
j’t’aime

j’ai ben hâte d’en jaser
autour d’un bon café
j’ai acheté les néons
ceux qu’tu m’avais d’mandés

COUPLET 3

j’suis sul’camion
quand la neige a d’la peine
j’t’aime

quand le vent trop jaloux
la garoche entre mes roues
j’ai autour du c.b.
un vieux chapelet jauni

tu m’l’as donné
en pleurant comme une folle
j’t’aime

parce que t’es ben croyante
pis t’as peur quand y vente
à soir ton camionneur
rentrera plus d’bonne heure

REFRAIN FINAL

suffit qu’tu m’dises
qu’cest ben plus beau dans ta cuisine
parce que mes bras en mélamine

te lèvent dans airs
entre La Tuque et Trois Rivières
toi la plus belle de l’univers

suffit qu’tu m’dises
qu’c’est ben plus beau dans ta cuisine
parce que mes bras en mélamine

te lèvent dans airs
loin de la Tuque et Trois Rivières
toi la reine de mes je t’aime
toi la reine de mes je t’aime

Pierrot

DANIEL BARIL…. WOW… BEAU DEVOIR DE PHILO… LA SCIENCE ET LA RELIGION S’AFFRONTENT DANS LA RECHERCHE DE LA VÉRITÉ.

LE DEVOIR
SAMEDI 27 OCTOBRE
DEVOIR DE PHILO
DANIEL BARIL
ANTHROPOLOGUE ET JOURNALISTE
«TOUT CE QUE LA SCIENCE SAIT DE LA RELIGION»
(PRESSES DE L’UNIVERSITÉ LAVAL) 2018

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L’argument de la théière

DE BERTRAND RUSSEL

« Si je suggérais qu’entre la Terre et Mars se trouve une théière de porcelaine en orbite elliptique autour du Soleil, personne ne serait capable de prouver le contraire pour peu que j’aie pris la précaution de préciser que la théière est trop petite pour être détectée par nos plus puissants télescopes. Mais si j’affirmais que, comme ma proposition ne peut être réfutée, il n’est pas tolérable pour la raison humaine d’en douter, on me considérerait aussitôt comme un illuminé. Cependant, si l’existence de cette théière était décrite dans des livres anciens, enseignée comme une vérité sacrée tous les dimanches et inculquée aux enfants à l’école, alors toute hésitation à croire en son existence deviendrait un signe d’excentricité et vaudrait au sceptique les soins d’un psychiatre à une époque éclairée, ou de l’Inquisiteur en des temps plus anciens. »

Is there a God ?, 1952

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La science et la religion s’affrontent dans la recherche de la vérité

/[Le Devoir de philo/Histoire]

Dans la perspective de Bertrand Russell, la science et la religion ne sont pas deux magistères séparés; la religion empiète inévitablement sur les plate-bandes de la science dans ses prétentions à la vérité. Mais la science est toujours sortie victorieuse de ces conflits avec la religion, ferait-il valoir, et ce, pour le plus grand bien de l’humanité.

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Deux fois par mois, Le Devoir lance à des passionnés de philosophie et d’histoire des idées le défi de décrypter une question d’actualité à partir des thèses d’un penseur marquant.

La gouverneure générale du Canada, Julie Payette, a créé un certain émoi l’automne dernier lorsqu’elle a mis en opposition science et religion en se disant étonnée que l’on soit « encore en train de nous demander si la vie est le résultat d’une intervention divine ou si elle résulte d’un processus naturel ou aléatoire ». Ceux qui ont dénoncé ces propos ont chacun à leur façon soutenu qu’il n’y avait pas d’opposition entre science et religion et que ces deux domaines étaient plutôt complémentaires.

Qu’en aurait pensé le philosophe britannique Bertrand Russell (1872-1970) ? Mathématicien, scientifique, homme politique, romancier et libre-penseur, Bertrand Russell est l’un des plus brillants intellectuels du XXe siècle. Il est surtout connu pour son célèbre argument de « la théière » par lequel il réfute les arguments en faveur de l’existence de Dieu (voir l’encadré). Russell se déclarait philosophiquement agnostique — parce que la science ne peut ni prouver ni réfuter certaines croyances religieuses — mais athée en pratique, parce qu’on ne peut croire qu’en ce qui est démontré par la science.
Photo: Daniel Baril
Daniel Baril

Critique virulent de la religion, Russell affirme, dans Religion and Science (1935), qu’« un credo religieux diffère d’une théorie scientifique en ce qu’il prétend exprimer la vérité éternelle et absolument certaine, tandis que la science garde un caractère provisoire […]. La science nous incite donc à abandonner la recherche de la vérité absolue, et à y substituer ce qu’on peut appeler la vérité “technique”, qui est le propre de toute théorie permettant de faire des inventions ou de prévoir l’avenir ».

À la lumière de cet extrait, science et religion ne sont pas complémentaires mais plutôt en compétition pour la recherche de la vérité. La « vérité technique » dont parle Russell est celle issue de théories vérifiées par des expériences reproductibles et qui nous permet de comprendre notre environnement et d’agir sur lui. Pour le philosophe, le « credo religieux » relève des faiblesses de l’esprit humain alors que la démarche scientifique relève de ses forces.

Le conflit entre science et religion repose donc sur des questions essentielles, comme l’origine et l’évolution de la vie auxquelles fait référence Julie Payette. Si certaines Églises ont fini par abandonner des croyances mythologiques comme l’existence historique d’Adam et Ève, c’est en espérant « garder la citadelle intacte » sur ce qui est fondamental, avance Russell.

Les comment et les pourquoi

Ceux qui considèrent que science et religion sont complémentaires soutiennent souvent que la science répond aux « comment » alors que la religion répond aux « pourquoi ». La science nous dirait comment les choses fonctionnent et la religion nous dirait pourquoi ça arrive. Cet argument ne tient pas dans la perspective russellienne. « Toute connaissance accessible doit être atteinte par des méthodes scientifiques, écrit-il. Et ce que la science ne peut pas découvrir, l’humanité ne peut pas le connaître. »

Si la religion n’apporte pas de connaissance, elle ne répond donc ni aux comment ni aux pourquoi. Le physicien français Jean Bricmont a d’ailleurs démoli cet argument des réponses spécifiques à chacune. Selon sa démonstration, la distinction entre comment et pourquoi est une fausse dichotomie puisque les seuls pourquoi auxquels nous pouvons raisonnablement apporter une réponse sont en fait des comment. Il s’agit de la version moderne de l’illusion métaphysique à laquelle s’était attaqué Emmanuel Kant en montrant qu’une croyance qui prétend être un savoir devient une illusion.

Si les croyances religieuses peuvent aider à donner un sens à la vie, il n’existe aucun moyen de tester ces réponses qui peuvent varier à l’infini. Si n’importe quelle réponse est possible, cela équivaut à une absence de réponse. Ces réponses ne complètent pas les inconnues de la science puisqu’elles ne se situent pas sur le plan des connaissances scientifiques.

Il n’y a donc pas plus de complémentarité entre science et religion lorsqu’on aborde la relation sous l’angle des pourquoi et des comment. Les réponses fiables aux comment sont ce que Russell appelle les « vérités techniques ».

Le NOMA

Si la science et la religion constituent deux sphères différentes, on pourrait soutenir qu’elles peuvent tout de même cohabiter sans conflit si elles n’empiètent pas l’une sur l’autre. C’est la position du NOMA (Non-Overlapping Magisteria, ou non-recouvrement des magistères), pour employer l’expression du paléontologue Stephen Jay Gould. Là encore Russell ne serait pas d’accord. Pour le philosophe, non seulement la religion n’est pas complémentaire à la science, mais elle lui est grandement nuisible.

Il avance notamment les exemples du procès contre Galilée et le rejet de la théorie de l’évolution, deux conflits majeurs dans la recherche de la « vérité » et qui sont toujours d’actualité. Lorsque Stephen Hawking, par exemple, déclarait qu’« il n’est nul besoin d’invoquer Dieu pour qu’il allume la mèche et fasse naître l’Univers », le pape François récupérait et déformait grossièrement les théories de la physique quantique en soutenant que le big bang « ne contredit pas l’intervention divine de Dieu mais la requiert ».

Concernant l’évolution, les croyances religieuses constituent toujours un obstacle pour faire accepter cette théorie explicative, comme l’a déploré Julie Payette. Même si Jean-Paul II a reconnu que cette théorie est « plus qu’une hypothèse », les religions la récupèrent et la dénaturent en soutenant que Dieu a voulu que les choses soient ainsi. On pourrait ajouter les exemples de transfusion sanguine et de vaccination refusées au nom de croyances religieuses.

Pour Russell, la science est toujours sortie victorieuse de ces conflits avec la religion, et ce, pour le plus grand bien de l’humanité. « Là où des questions pratiques étaient en jeu comme pour la sorcellerie et la médecine, écrit-il, la science a prôné la diminution des souffrances, tandis que la théologie a encouragé la sauvagerie naturelle de l’homme. La diffusion de la mentalité scientifique, par opposition à la mentalité théologique, a incontestablement amélioré jusqu’ici la condition humaine. »

Science et religion ne sont donc pas deux magistères séparés ; la religion empiète inévitablement sur les platebandes de la science dans ses prétentions à la vérité.

Il subsiste toutefois un domaine où science et religion ne sont pas en conflit, selon Russell : celui de l’« émotion mystique », ou « état d’esprit religieux ». Bien que la science demeure pour lui la seule méthode pour parvenir à la connaissance, il reconnaît « la valeur des expériences qui [dans le domaine des émotions] ont donné naissance à la religion. Par suite de leur association à de fausses croyances, elles ont fait autant de mal que de bien ; libérées de cette association, on peut espérer que le bien seul restera ».

Russell estimait donc que les institutions religieuses et leurs credo théologiques pourraient en venir à disparaître face aux succès de la science et que seul subsisterait l’« esprit religieux » qui leur a donné naissance et qui est porteur d’une « véritable sagesse ». L’esprit religieux et même la « piété religieuse » dont parle le philosophe se caractérisent par l’amour de l’humanité et la confiance en ses capacités et en son avenir. Cette éthique guidée par la raison et inspirée par la compassion envers ses semblables est ce que l’on appelle aujourd’hui l’idéal de l’humanisme laïque. Bref, la règle d’or qui devrait nous guider en tout temps et en tout lieu.

Ignorance et relativisme

Près de 50 ans après la mort de Russell et malgré l’avancée fulgurante des connaissances scientifiques, on peut s’étonner du retour de la religion dans la société. Pour Russell, la religion est d’abord et avant tout fondée « sur la crainte de ce qui est mystérieux, crainte de l’échec, crainte de la mort », autant de craintes soutenues par l’ignorance. Il a de ce fait délaissé les causes biologiques des émotions et autres habiletés à l’origine de l’« esprit religieux » et de la compassion. Ces causes naturelles ne disparaissent pas avec l’avancement des connaissances.

Son diagnostic peut néanmoins être appliqué au retour du religieux : le fait que la science invalide les croyances théologiques peut susciter angoisse et crainte chez le mortel. Pour éviter la dissonance cognitive qui en résulte, l’esprit du croyant réagit en se réfugiant dans le relativisme, où science et croyance ont la même valeur, conforté en cela par les philosophes postmodernistes

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« FRED PELLERIN ET LA CHANSON DU CAMIONNEUR» RETOUR SUR LA RENCONTRE D’UNE JEUNE CAMIONNEUSE À CARAQUET AU NOUVEAU-BRUNSWICK EN JUILLET 2015…

2363….25 OCTOBRE 2018
.. (LA CHANSON DU CAMIONNEUR ET FRED PELLERIN)
LA JEUNE CAMIONNEUSE QUI AVAIT DE L’OR DANS LES YEUX
JULY 15, 2015
Une des grandes joies d’un vieux nomade, c’est le décès de ses pulsions provoquées par l’agonie des passions d’intérêt personnel. Un beau matin, tu te lèves, tes pieds ont fait le tour de ta personne et te voilà sculpté en grand-père de la beauté du monde honoré par le miraculeux village de Caraquet offrant le mystère de l’océan entre toi et ta jeunesse.
Je marchais, avec mon bâton PRENDS-TON TEMPS, après un après-midi à la bibliothèque… Un camion arrête… une jeune femme aux yeux magnifiques me dit: “Monsieur vous êtes un vrai nomade, n’est-ce pas? Parce que moi aussi d’habitude… je voyage sur le pouce seule avec mon chien, à travers le Canada. Je suis même partie l’hiver pour Terre-Neuve, puis l’été pour le Yukon et l’Alaska”
– Quel âge avez-vous mademoiselle?
– 23 ans, qu’elle me dit…
Me permettez vous de vous poser les quatre questions qui m’ont fait faire le tour des grands rêveurs er grandes rêveuses du pays?
– Je peux-tu les noter dans mon journal qu’elle me dit?
Je me présente … Pierrot vagabond, grand-père de la beauté du monde. Quel est ton rêve? Dans combien de jours? qu’as-tu fait aujourd’hui pour ton rêve? En quoi ton rêve prend-il soin de la beauté du monde?
A la quatrième question, ses yeux se sont mis à briller.
Vous savez, qu’elle me souffle comme un vent d’une fraîcheur inouie, j’ai convaincu mon patron qui dirige un commerce de fabrication de produits raffinés à partir du sirop d’érable, de me laisser nomader sur les routes du pays pour faire déguster nos produits et ainsi ouvrir un marché par de nouvelles commandes. Je me suis créé un emploi, suis payée au kilométrage, je suis payée pour vagabonder avec mon chien..
Mademoiselle, que je lui dis, vous n’êtes pas entrain de vous créer un emploi, vous êtes en train de dessiner un pays oeuvre d’art par votre vie personnelle oeuvre d’art. A 23 ans, vous êtes déjà une géante de la liberté.
La liberté chez moi, propos qu’elle accentue par une pose fière, est un besoin.
Mademoiselle, croyez un vieux rêveur nomade, la liberté est un devoir dont on a le privilège d’être l’architecte. Dans ce pays, la liberté fut d’abord considérée comme une rareté possédée par les coureurs des bois qui l’apprirent des autochtones…
Monsieur Pierrot, qu’elle me dit, Mon chum voyageait dans son char avec son chien.. La chicane a pogné, il est parti à Souris. On a convenu de se rejoindre aux Iles de la madeleine, le temps que je complète ma run. J’aime tellement ma liberté que ça m’a comme soulagée, mais lui y vient de virer de bord parce qu’y peut pas vivre sans moi. Je ne me sens pas respectée là-dedans.
Quand j’ai vu l’or dans ses yeux embrumé de pluie, son rêve mis en péril par l’intensité et la confusion d’émotions contradictoires, je lui ai dis: Viens on va marcher le long de l’océan et tu vas pouvoir reprendre le dessus…
On a pris une longue marche sur la grève sauvage… elle a parlé parlé parlé mais jamais ses mots n’ont fait déshonneur à son rêve… Je lui ai dis… quand on est nomade, le dialogue avec un sédentaire est toujours un apprentissage, les deux souffrent de ne pas habiter le même univers… c’est comme l’agriculteur et le pêcheur ici-même à Caraquet:))))
Son chum téléphone… il est presque rendu à Caraquet, il a roulé toute la journée… Je la laisse à son camion, elle est prête à partir mais ses yeux me supplient de ne pas la laisser seule tout de suite… mais avec cette élégance fière que si je n’avais pas été grand-père de la beauté du monde, je n’aurais pas intuitionner la qualité intrinsèque de sa détresse.
– Viens, le vagabond te paye une pizza. Devant moi au restaurant, elle dit à son chum (au téléphone) qu’elle est avec un vieux nomade Pierrot, et qu’ils se rejoindront après.
Je lui dis… tu sais au 21eme siècle, le couple existe de moins en moins mais de nouvelles notions comme celle de PARTENAIRES DE RÊVE naissent par l’individualisme nano-moderniste… Il serait peut-être sain de vérifier si vos rêves réciproques sont compatibles.
Son chum téléphone, il est rendu à Caraquet… elle lui dit ok, on va se parler tout de suite… Et le vieux monsieur en moi qui se dit… une simple chicane d’amoureux qui annonce une négociation et un nouveau départ…
Le lendemain matin, je rentre par hasard dans un restaurant, avec Jules Bossé, le fabuleux rêveur en bicycle… celui avec qui j’échange des trucs de nomade depuis 3 jours… Les deux jeunes amoureux sont là, la nomade et son sédentaire… la jeunesse… l’avenir de la beauté du monde…
Pierrot vagabond

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MICHEL LE CONCIERGE
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«LE PAYS OEUVRE D’ART?»

FRED PELLERIN SORTIRA UN C.D. TITRÉ «APRÈS» CONTENANT LA CHANSON CU DAMIONNEUR, VERSION FRED PELLERIN LE 20 NOVEMBRE 2018

Après
À paraître

Après

FRED PELLERIN
16,99 $
À paraître

1. L’étoile du Nord
2. La chanson du camionneur (version Fred Pellerin)
3. Relève-toi
4. Y’a pas
5. Scarface Billy
6. Je redeviens le vent
7. Je m’envolerai
8. Jacqueline
9. Il y a
10. Amène-toi chez nous

Titre

Après

Artiste / Groupe / Compositeur

FRED PELLERIN

Étiquette

DISQUES TEMPETE

Prix

16,99 $

Sous-genre

POP FRANCOPHONE

Format

CD

Chef d’orchestre / Interprète

PELLERIN FRED

Date de parution

2018-11-16

Numero de Catalogue

TEM23750

UPC

622406375027

Code Interne

2623646

Numéro de produit

13895495

sur you tube
Michel le concierge
et son documentaire
«le pays œuvre d’art?»

LA CHANSON DU CAMIONNEUR PAR FRED PELLERIN À ART T.V. DANS L’ÉMISSION «FAIRE OEUVRE UTILE» LE VENDREDI 9 NOVEMBRE 2018, À 20H.

ART T.V.

ÉMISSION FAIRE OEUVRE UTILE

Épisode 3 de 10 : FRED PELLERIN ET ROBERT LEPAGE
Vendredi 9 novembre, 20 h
En rappel: samedi 10 novembre 18 h, dimanche 11 novembre 19 h et lundi 12 novembre 22 h 30

Le 9 août 2016, un camion-citerne explose accidentellement sur l’autoroute Métropolitaine. À son bord, Gilbert Prince, un homme de 59 ans perd la vie, laissant un vide immense pour sa femme et leurs quatre enfants. Une chanson interprétée par Fred Pellerin viendra mettre un baume sur la peine de sa veuve, Danielle.

Pour leur fille aînée, Suzanne, c’est une paire de billets offerts par son père pour la pièce 887 de Robert Lepage qui jouera un rôle crucial dans son deuil.

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SUR YOU TUBE
MICHEL LE CONCIERGE
ET SON DOCUMENTAIRE
«LE PAYS OEUVRE D’ART?»

UN COPAIN DE JADIS M’ÉCRIT……

musique de Louis Alary <louisalary@gmail.com>

À
pierrot@reveursequitables.com, Pierre Rochette

CC
Michel Woodard

Aujourd’hui à 18 h 11

Salut Pierrot !
Salut Michel !
J’espère que vous allez bien.
Quel beau cadeau de la vie, j’ai pu capté aujourd’hui.
NB Vous pourrez télécharger les documents dans le lien en bas de page

Voici ci-dessous !
a+ très bientôt, Louis
Primo,

Fred Pellerin chante Pierrot Rochette !!!
VOIR les liens ci-dessous pour l’écouter sur Tout_tv !
POUR VOIR TOUT DE SUITE !

VIDEO EN LIGNE / Interview de Fred Pellerin qui parle de ta chanson,puis la chante :

En route vers le 40e gala de l’ADISQ

Le segment à propos de toi Pierrot est à 15m30s

Fred Pellerin conclut l’interview en chansant La chanson du camionneur Pierrot !!!

https://ici.tou.tv/en-route-vers-le-40-e-gala-de-l-adisq/S01E03?lectureauto=1

YOUTUBE :
Fred Pellerin chante Pierrot Rochette
Pierrot Rochette hommagé sur disque par… Fred Pellerin !

En route vers le 40e gala de l’ADISQ
Durée : 6 minutes


Visionnement de la chanson directement:
https://youtu.be/nCeMPmuCR7M&t=2m17s
ET à la TÉLÉ à ART
Dans la nuit de vendredi à samedi
Donc, samedi 27 octobre à 3h du matin
et
Dans la nuit de dimanche à lundi
Donc, 29 octobre à 00h30 (minuit et demi)
INFO:
https://ici.artv.ca/emissions/en-route-vers-l-adisq/
NB J’ai AUSSI enregistré – avec ma caméra – une copie de l’émission à la télé – voir en pièces jointes. Et je l’ai de plus mis sur YouTube dans un lien PRIVÉ.
Pour que vous en ayez une copie…
Voici AUSSI pour télécharger la vidéo, les mp3 extraits et des captures d’écran
7 fichiers, 51 Mo en tout ・ Seront supprimés le 1 novembre 2018
Lien temporaire du téléchargement :

https://we.tl/t-0TxvNbwR7X
Louis Alary, B.Ed
Vice-président (APAP)
Association pour la Promotion des Arts sur le Plateau
Chansonnier, DJ, Animateur, Auteur, Compositeur, Designer Web
http://louisalary.com
http://apap.ca
4 pièces jointes
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commentaire

ce soir,

Un vieux monsieur de 70 ans qui pleure inconsolable  dans le fond d’une bibliotheque un bon 10 minutes bien camoufflé entre ses 15 heures de recherche intellectuelle… c’est cela la magie de Fred Pellerin qui interprète la chanson du camionneur…. il me met tout à l’envers…. quel maître…

il y a 10 minutes…

un vieux copain de musique
m’a envoyé la performance de Fred
à en route vers l’adisq

comme je n’ai ni t.v. ni tel, ni ordi, ni montre…
je l’ai sur l’ordi de l’UQAM
en empruntant les écouteurs à Alexis,
un doctorat en muséologie

quand je l’ai entendue, j’ai revécu toute la souffrance de ces artistes du quotidien que sont les camionneurs du Québec, qui m’ont embarqué tour à tour au travers mes années de chasse-misère …. en me contant ce que j’avais oublié tout au fond de ma condition humaine. J’avais jeté ma guitare dans la forêt pour changer de vie… Faut croire que la vie est plus un conte qu’on peut se l’imaginer.. Un rêve big-bang à qui on a consacré sa vie, ça laisse des traces parfois comme ce soir,  le 2.7k du big bang de l’univers dans toute sa poésie céleste.

Merci les gars… merci de m’avoir embarqué dans vos camions.

N’eut été de quelques uns d’entre vous, je serais sans doute mort de faim ou de froid… vous autres pouvez témoigner que je n’ai jamais rien demandé. .. ni à manger, ni à dormir, ni à boire… Je demandais à l’univers de prendre soin de moi comme je prenais soin de lui. Et j’étais prêt à mourir pour mon rêve…  C’est pour vivre intensément ce dialogue de la beauté du monde que je suis devenu VAGABOND CÉLESTE.
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SI MON PÈRE ETAIT VIVANT

Je réalise aujourd’hui que ce qui rendait heureux mon père, c’était de croiser sur sa route de vrais artistes du quotidien. Il les portait dans son être comme une bénédiction offerte à l’humanité aspirant à s’élever. Rien ne lui aurait fait plus plaisir que je lui ramène un de mes rêveurs pour partager avec lui la joie d’illuminer les autres par un engagement esthétique sans tricherie envers son rêve. Je l’aurais surpris dans sa chaise berçante et je lui aurais dit p’pa, v’la un camionneur qui est de la classe de Fernand quand y corde son bois.

Parce que l’automne, mon père aimait se bercer le dimanche dans sa fenêtre à regarder Fernand l’autre bord de la rue corder son bois… je voyais ses lèvres murmurer comme un rituel. Ca c’est un artiste….ça c’est un artiste….

Mon père, qui était réalisateur de télévision à C.K.T.M. t.v. Trois-Rivières, recevait à chaque midi tous les artistes du Québec. Il les connaissait tous….

Un jour il me dit… embarque dans le char… je vais te présenter la plus grande artiste que je ‘ai jamais rencontré dans ma vie…. On a du faire un bon 2 heures de route… Mon père n’était pas un parleux dans le char. Arrivé dans un village, il cogne à la porte d’une maison… la porte s’ouvre… il dit… Madame, me feriez-vous l’honneur de montrer votre congélateur à mon gars…. La dame descendit l’escalier… elle ouvrit le congélateur…. et nous vîmes des petits lunchs pour son mari… sur chaque contenant, il y avait un mot d’amour différent….

Elle de dire… Monsieur Rochette… j’ai pour vous un pot de confiture maison avec un mot d’amitié.

Nous reprîmes la route… mon père ressemblait à un enfant en pieds de bas devant un arbre de Noel, son pot de confiture bien enfoncé contre ses côtes…

Avant de débarquer de l’auto… il me dit… N’oublie jamais que les plus grands artistes que tu vas rencontrer dans ta vie, ce sont des artistes du quotidiens… ce seront ceux et celles que le vagabond céleste recherchera dans ses vagabondages pour leur serrer la main pour communier à la beauté du monde de leur vie personnelle œuvre d’art.

Un jour, mon frère vient me voir… Je chantais à l’époque à la butte à Mathieu avec l’autre Pierrot tout en continuant à chanter dans les boîtes que nous avions fondé Pierre David et moi dans le Vieux Montréal, les deux Pierrots.

et mon frère de me dire: j’aimerais ça que tu me présentes des grands artistes que tu connais…. Le premier matin, nous nous cachâmes dans un buisson et sur le long de la voie ferrée, une dame extraordinaire, trainait un petit chariot avec les œufs de ses poules… elle les vendait douzaine par douzaine comme elle le faisait depuis plus de 25 ans… Et on disait dans le village que quand elle manquait d’œufs, elle en achetait au métro et les vendait moins cher que ses œufs par respect pour ses poules… Et moi de dire à mon frère: tu vois C’EST LA PLUS GRANDE ARTISTE DE LA PAUVRETÉ QUE JE CONNAISSE… Oui mais de me dire mon frère… elle ne passe pas à la télévision… oui que je lui réponds… un jour elle y passera et ce sera pour son plus grand malheur…

Le lendemain, mon frère revint à la charge… Je veux voir un vrai artiste… Nous nous rendîmes au Mont-Tremblant, dans un casse-croute et observâmes un jeune homme extraordinaire qui faisait des hot dog et des frites dans SON commerce…. j’ai dit voici un grand artiste du don de soi par la nourriture…. Oui que mon frère me dit, mais il ne passe pas à la télévision… oui que je lui répond… il passera certainement un jour mais ce sera pour son plus grand malheur…

Et mon frère de me dire… je pense que tu ris de moi… Tu dois pourtant connaître de vrais artistes connus…. Oui que je lui réponds.. j’en connais un grandiose qui est connu pour faire faillite bientôt… Tu vas voir… ce soir son petit club dans la région de Grandby va être vide..y va me dire… tu pourras pas chanter malheureusement, je pourrai pas te payer parce que je m’en vais faire faillite… Et cela s’est passé exactement comme cela… et j’ai chanté… UN VRAI ARTISTE DE LA FAILLITE, QUI REFUSE DE TRICHER MALGRÉ SA GRANDE PEINE.

Oui mais me dit mon frère… ca fait trois que tu me présentes…. qu’Est-ce qui faut que je fasse pour que t’arrêtes de rire de moi… et moi de lui dire… tu te rappelles P’pa… quand y regardait Fernand corder son bois… y disait…ça c’est un artiste…. ben si tu peux, si tu veux devenir toi même un grand artiste, je te suggère ce que P’pa t’aurait probablement suggéré… va vite corder du bois avec Fernand….

Un jour, dans un de mes vagabondages, j’entre dans une église dans le bout de Trois rivières… en arrière, un tout petit studio avec un homme qui prend la messe en micro pour la faire entendre sur onde courtes aux malades de la région… j’entre… qui je vois… mon frère… Tout de suite, j’ai vu un grand artiste du quotidien comme mon père les aimait… Je n’ai pas voulu le déranger… mais j’ai su intérieurement qu’il avait été cordé du bois avec Fernand…. J’aurais aimé lui apporté un pot de confiture de la madame avec un mot d’amitié dedans…. comme ses mots d’amour pour son camionneur.

LE CAMIONNEUR

j’suis su l’camion 60 heures par semaine
j’t’aime

des fois j’triche un peu
j’fais des heures pour nous deux
on dormira plus tard
quand on s’ra des beaux vieux

moi je vis juste pour toé
j’ai hâte à fin de semaine
j’t’aime

de cogner du marteau
quand tu fais du gâteau
t’es si belle au fourneau
mais j’veux mieux pour ma reine

REFRAIN

suffit qu’tu m’dises
que tu veux changer la cuisine
enlever l’comptoir à melamine

pour que la route
entre La Tuque et Trois-Rivières
soit la plus belle de l’univers

COUPLET 2

j’dors dans l’camion
4 nuits par semaine
j’t’aime

3 heures du matin
réveille par la fiam
mon p’tit lit dans cabine
est ben trop grand pour rien

j’ai des idées
pour la salle à manger
j’t’aime

j’ai ben hâte d’en jaser
autour d’un bon café
j’ai acheté les néons
ceux qu’tu m’avais d’mandés

COUPLET 3

j’suis sul’camion
quand la neige a d’la peine
j’t’aime

quand le vent trop jaloux
la garoche entre mes roues
j’ai autour du c.b.
un vieux chapelet jauni

tu m’l’as donné
en pleurant comme une folle
j’t’aime

parce que t’es ben croyante
pis t’as peur quand y vente
à soir ton camionneur
rentrera plus d’bonne heure

REFRAIN FINAL

suffit qu’tu m’dses
qu’cest ben plus beau dans ta cuisine
parce que mes bras en melamine

te lèvent dans airs
entre La Tuque et Trois Rivières
toi la plus belle de l’univers

suffit qu’tu m’dises
qu’c’est ben plus beau dans ta cuisine
parce que mes bras en mélamine

te lèvent dans airs
loin de la Tuque et Trois Rivières
toi la reine de mes je t’aime
toi la reine de mes je t’aime

Pierrot
vagabond celeste

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LA BEAUTÉ DU MONDE

6 février 2009 – 20 h 50 min

dans la beauté du monde
dans la beauté du monde
je marcherai

deux âmes sioux m’inondent
deux âmes sioux m’inondent

dans votre beauté du monde
France et Jean-René
je marcherai

suis devenu

un arbre qui marche
parce qu’il relève ses racines

un doux vieillard
qui le soir délasse ses bottines

une belle jeune fille
qui r’trousse sa jupe
parce qu’elle dessine

le bout d’ses doigts
dans la rivière

dejà fini
l’été d’hier

reste le canot de Jean-René
les fruits de France et sa bonté

sur leur galerie
de Notre-Dame de Montaubant

je me prépare pour l’hiver
tel un enfant

car mes deux ames sioux
ont fait de moi
un arbre-fou

comme le canot de Jean-René
sur la rivière Batiscan

comme les fruits de sa belle France
de Notre-Dame de Montauban

je traverserai
l’éternité
en marchant
la neige et le vent

Pierrot
vagabond céleste

sur youtube
Michel le concierge
et son documentaire
le pays œuvre d’art?