TANT QU’IL Y AURA UNE PLURALITÉ D’ÉTATS SOUVERAINS, LE MONDE INTERNATIONAL CONTINUERA À RESSEMBLER À L’ÉTAT DE NATURE DE hOBBES… (JULIEN FREUND, L’ESSENCE DU POLITIQUE)….. LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE AURAIT ÉTÉ UNE INVENTIONIMPOSSIBLE À CONCEVOIR POUR APPORTER UNE SOLUTION À CETTE PROBLÉMATIQUE SANS L’ÉMERGENCE DES MILLIARDS DE TÉLÉPHONES INTELLIGENTS AU 21EME SIÈCLE (AULD, WOODARD, ROCHETTE)

Julien Freund
l’essence du politique
p.471-472
extrait

107- L’alliance au sein des relations internationales.

Tant qu’il existera une pluralité d’États souverains, la politique d’alliance subsistera et les relations internationales seront soumises À LA LOI DE LA PUISSANCE ET NON DU DROIT. Il n’y a pas d’espoir qu’une quelconque théorie juridique puisse modifier cette situation, d’abord parce qu’il n’appartient pas au droit de se substituer à la politique, ensuite parce que seule la volonté politique peut décider de se soumettre aux normes juridiques et à une légalité internationale.

Le droit ne possède pas les moyens indispensables à un tel bouleversement. Il ne sert de rien de prendre modèle sur le droit interne des collectivités politiques, tout simplement parce que la constitution des états modernes avec leur régime légal est L’OEUVRE DE LA VOLONTÉ POLITIQUE ET NON D’UNE NORME JURIDIQUE.

Le pluralisme politique implique que chaque unité politique pose sa propre norme. Bien qu’il arrive parfois que ces diverses normes concurrentes semblent s’harmoniser et qu’alors un immense désir de paix durable soulève les humains, le plus souvent et même en général, ces normes sont contradictoires et se combattent et l’on constate que l’espoir n’était qu’une illusion d’époque; IL N’EXISTE PAS D’INSTANCE POLITIQUE SUPÉRIEURE CAPABLE DE RÉDUIRE CES CONTRADICTIONS.

Ainsi, la politique d’alliance signifie primauté et permanence de la puissance. Conflits et différends trouvent leur solution DANS LES RAPPORTS DE FORCES, par la lutte ou l’équilibre, souvent dictée par la peur. L’alliance exclut de ce fait une politique fondée sur l’arbitrage d’un tiers, d’un neutre ou d’un tribunal. Pourquoi? La décision du neutre risquerait à la longue de modifier le rapport de forces à son profit ou du moins il pourrait vouloir être partie dans ce rapport, car la neutralité est elle aussi une attitude politique.

D’un autre côté, la politique répugne à se laisser déposséder de ses prérogatives au profit d’un tribunal qui tôt ou tard finirait par devenir une instance plus politique que judiciaire.

Or le problème politique n’est pas de régler les affaires à la manière dont on conduit un procès, mais de prendre des décisions opportunes et efficaces.

TANT QU’IL Y AURA UNE PLURALITÉ D’ÉTATS SOUVERAINS, LE MONDE INTERNATIONAL CONTINUERA À RESSEMBLER À L’ÉTAT DE NATURE DE HOBBES, c’est à dire que, si cette notion est impropre à rendre compte de l’origine du politique, elle décrit parfaitement la situation des relations internationales.

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